Syndrome des Ovaires Polymicrokystiques Annie Druet-Cabanac.

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Service Gynécologie Obstétrique et Médecine de la Reproduction
Advertisements

Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Melle H 23 ans et demie Consulte pour aménorrhée secondaire
Cas clinique n°14 21/10/2013.
PATHOLOGIE HYPOPHYSAIRE
CAS CLINIQUE 2.
FRATI Albane DES gyneco
Syndrome des ovaires polykystiques
Prise en charge du SOPK de l’adolescente
Thème 5 : Patrimoine génétique. Chap 4 : Qqs impacts de mutations sur l'Homme. I. Des maladies +/- liées au patrimoine génétique. Q1. Symptômes = phéno.
Diabète sucré Dr Saada. Introduction Dans le monde entier, on dénombre 100 millions de diabétiques. Le diabète est un problème de santé publique. Le terme.
I- Les urgences Obstétricales Mme SARA. 1- I-grossesse Extra- utérine 1- D ÉFINITION La grossesse extra-utérine, ou grossesse ectopique, est une grossesse.
Dépistage du cancer de la prostate
Les indications pour l’analyse du caryotype humaine
FMPM,Université Cadi Ayad. Marrakech. MAROC
INTRODUCTION: OBSERVATION: DISCUSSION: CONCLUSION: RÉFÉRENCES:
PLAN POSTER Introduction Symptômes Diagnostic
Observation : Bloc enzymatique en 11β hydroxylase Conclusion
INTRODUCTION ET OBJECTIFS
Introduction et objectifs
Insemination intra utérine
Discussion2: INTRODUCTION: OBSERVATION: conclusion:
Logos Logos Phu Phu Phu Phu INFOS Canal KcsA Diabète de Type 2
Les tumeurs extra-ovariennes de la granulosa
P R A D E R -W I L L I S Y N D R O M E
Une pancréatite aigue révélant une leucémie aigue lymphoblastique.
PANCREATITE AIGUE DUE A LA PRISE DE COLCHICINE : à propos d’un cas
Perforation œsophagienne par osselet du poulet A propos d’un cas
Occlusion Intestinale Secondaire À Une Masse Abdominale Géante ?
La régulation de la glycémie
Les œdèmes.
Logos Logos Phu Phu Phu Phu INFOS Télomères Canal KcsA
Congrès National de Chirurgie 2017
S.El Khadir; N.Belmahi; H.El Ouahabi. INTRODUCTION ET OBJECTIFS
Cas clinique Monsieur B âgé de 65 ans consulte pour présence de sang rouge dans les selles depuis un mois L’interrogatoire révèle dans ses antécédents.
Fonction de reproduction chez la femme
Fonction gonadique Différenciation sexuelle Fetus Nouveau-Né
Jeudi de la Vaudoise 16 février 2017 Vignette clinique Hirsutisme.
Pr Nelly Pitteloud Service EDM CHUV Février 2017
Mieux la comprendre, mieux la vivre
Explorations endocriniennes des anomalies de la puberté
L'insulinome à propos d'un cas
Schéma fonctionnel du contrôle du fonctionnement du testicule.
Prééclampsie et marqueurs sériques
Congrès National de Chirurgie 2018
Dr LAVILLE PRATICIEN HOSPITALIER GYNECOLOGIE -OBSTETRIQUE
Congrès National de Chirurgie 2018
Les tumeurs de la surrénale À propos de 23 cas
Tumeurs carcinoïdes digestives: À propos de deux cas.
Physiopathologie endocrinienne: HIRSUTISME Master Biologie et Santé Année universitaire: Module: endocrinologie Pr. F. ATIQ Réalisé par les étudiants:
S. Askaoui, S. Rafii, G. El Mghari, N. El Ansari
Introduction Discussion Observation Conclusion
Situation délicate : Gigantisme et hépatopathie chronique.
DYSLIPIDÉMIE MIXTE MAJEURE
Hirsutisme : Diagnostic et prise en charge M.Mezoued,D.Meskine. Service d’endocrinologie-EPH Bologhine.
INTRODUCTION- OBJECTIFS
INTRODUCTION Observation DISCUSSION CONCLUSION
Chirurgie B - Hôpital Ibn Sina
Congrès National de Chirurgie 2019
L'insulinome à propos d'un cas
Un diabète déséquilibré révélant
KYSTES HYDATIQUES DE LA PAROI ABDOMINALE : A PROPOS D’UN CAS
L’influence de l’hépatite C
TUMEUR DE LA GRANULOSA ADULTE : LOCALISATION EXTRA-OVARIENNE
INTRODUCTION DISCUSSION OBSERVATION CONCLUSION
Tuberculose du sein chez l’homme : a propos d’un cas
A.BACHAR, D. Erguibi, R. Boufettal, S.R. Eljaï, F. Chehab
Introduction Discussion Résultats Conclusion
Corticosurrénalome : à propos d’un cas
Transcription de la présentation:

Syndrome des Ovaires Polymicrokystiques Annie Druet-Cabanac

INTRODUCTION  Décrit la 1e ̀ re fois en 1935 par Stein et Leventhal  Le syndrome des ovaires polymicrokystiques (SOPMK) est la cause la plus fréquente de troubles de l’ovulation, d’infécondité et d’hyperandrogénie chez la femme.  8,7 a ̀ 17,8 % des femmes en âge de procréer et de 11,9 a ̀ 17,8 % selon les critères Rotterdam  Un diagnostic précoce lors de l’adolescence permet le dépistage et surtout la prévention du syndrome métabolique souvent associe.

INTRODUCTION  La majorite SOPMK est meconnue en l’absence d’une recherche systematique (68 %)  En plus du traitement des sympto ̂ mes specifiques, la prise en charge du SOPMK necessite une education et un suivi a ̀ long terme, souvent negliges.  La physiopathologie de ce syndrome, maintenant mieux connue, continue de faire l’objet de nombreuses etudes avec actuellement un intere ̂ t pour sa composante genetique.

HISTOIRE NATURELLE DU SOPMK

PHYSIOPATHOLOGIE  L’hyperandrogenie d’origine ovarienne apparai ̂ t de plus en plus comme l’element fondateur du SOPMK et serait egalement impliquee dans les troubles de la folliculogene ̀ se, responsables de la oligoanovulation dans ce syndrome.  L’hyperinsulinisme, s’integrant dans le syndrome metabolique, ne serait dons pas le facteur causal, mais un element aggravant le SOPMK. Sa presence n’est ni necessaire, ni suffisante pour la constitution d’un SOPMK.  Les facteurs physiopathologiques predisposant au SOPMK sont encore mal connus.

PHYSIOPATHOLOGIE  HYPERANDROGENIE  L’augmentation de la synthe ̀ se et de la secretion des androge ̀ nes par les ovaires est une caracteristique essentielle du SOPMK.  Elle est le reflet d’un fonctionnement excessif des cellules thecales ovariennes du a ̀ l’action combinee de divers facteurs soit extra ou intraovariens soit genetiques.  Mais la physiopathologie de l’hyperandrogenie reste encore a ̀ preciser.

PHYSIOPATHOLOGIE  HYPERANDROGENIE  Aucun des facteurs extraovariens (LH, Insuline) et intraovariens (Inhibines, dysregulation intrinse ̀ que des cellules thecales) ne semble e ̂ tre implique dans le phenome ̀ ne primitif responsable de la production excessive d’androge ̀ nes ovariens.  Il semble que l’hypersecretion basale d’androge ̀ nes dans les cellules thecales soit en partie due a ̀ une activite accrue des promoteurs des ge ̀ nes de certaines enzymes impliquees dans le biosynthe ̀ se des androge ̀ nes et/ou a ̀ une stabilite exageree des acides ribonucleiques (ARN) messagers codes par ces ge ̀ nes.

PHYSIOPATHOLOGIE  HYPERANDROGENIE  FACTEURS EXTRAOVARIENS  LH (Luteinizing hormone): elle stimule directement la secretion des androge ̀ nes ovariens par les cellules thecales. L’hypertonie de la LH serait due a ̀ une alteration du retrocontro ̂ le negatif, secondaire a ̀ l’action de l’exce ̀ s d’androge ̀ nes sur l’axe hypothalamohypophysaire.  INSULINE: l’hyperinsulinemie est un facteur extraovarien aggravant l’hyperandrogenie d’origine ovarienne.

PHYSIOPATHOLOGIE  HYPERANDROGENIE  FACTEURS EXTRAOVARIENS  INSULINE: l’hyperinsulinemie est un facteur extraovarien aggravant l’hyperandrogenie d’origine ovarienne. Les mecanismes pouvant e ̂ tre impliques sont: Stimulation directe de la production d’androgènes par les cellules thécales en stimulant la synthe ̀ se et/ou l’activite d’enzymes impliques dans la steroi ̈ dogene ̀ se ovarienne (17 α- hydroxylase, lyase...) Inhibition de la synthe ̀ se hepatique de la sex hormone binding globuline (SHBG), entrainant une augmentation de la fraction libre bioactive des androge ̀ nes dans l’organisme Stimulation de la secretion de LH par les cellules gonadotropes Inhibition de la synthe ̀ se hepatique d’insulin-like growth factor binding proteins (IGFBP)-1 qui conduit a ̀ l’augmentation des formes libres et actives d’IGF capables de stimuler la steroi ̈ dogene ̀ se ovarienne.

PHYSIOPATHOLOGIE  TROUBLE DE LA FOLLICULOGENESE  EXCES DE CROISSANCE FOLLICULAIRE PRECOCE  Cet exce ̀ s de follicules de la classe 1 a ̀ 5 est en partie responsable par la secretion des androge ̀ nes ovariens ayant un effet trophique  DEFAUT DE SELECTION DU FOLLICULE DOMINANT: 2 mecanismes sont evoques  Action prematuree de la LH: l’Acquisition prematuree du recepteur LH par les cellules de la granulosa entraine une differenciation luteale prematuree des cellules de la granulosa provoquant un arre ̂ t de leur multiplication, une stagnation de la croissance folliculaire et une alteration du processus de selection du follicule dominant. L’acquisition precoce des recepteurs de la LH pourrait e ̂ tre induite par les androge ̀ nes et/ou l’insuline.  Defaut d’action de la FSH (Follicle stimulating hormone) par l’absence d’elevation intercyclique des taux de FSH due a ̀ l’anovulation et a ̀ inhibition de l’action de la FSH par un exce ̀ s local d’inhibiteurs comme IGFBP-4 et AMH (Anti- mullerian hormone)

PHYSIOPATHOLOGIE  TROUBLE DE LA FOLLICULOGENESE  EXCES DE CROISSANCE FOLLICULAIRE PRECOCE  Cet exce ̀ s de follicules de la classe 1 a ̀ 5 est en partie responsable par la secretion des androge ̀ nes ovariens ayant un effet trophique  OVOCYTE  Il semble e ̂ tre lui aussi un acteur majeur dans le trouble de la folliculogene ̀ se. Les arguments sont:  Diminution de la synthe ̀ se et de la secretion du GDF-9 (growth differentiation factor-9) par les ovocytes  Ovocytes de moins bonne qualite en FIV

PHYSIOPATHOLOGIE  TROUBLE DE LA FOLLICULOGENESE  DEFAUT DE SELECTION DU FOLLICULE DOMINANT: 2 mecanismes sont evoques  Action prematuree de la LH: l’Acquisition prematuree du recepteur LH par les cellules de la granulosa entraine une differenciation luteale prematuree des cellules de la granulosa provoquant un arre ̂ t de leur multiplication, une stagnation de la croissance folliculaire et une alteration du processus de selection du follicule dominant. L’acquisition precoce des recepteurs de la LH pourrait e ̂ tre induite par les androge ̀ nes et/ou l’insuline.  Defaut d’action de la FSH (Follicle stimulating hormone) par l’absence d’elevation intercyclique des taux de FSH due a ̀ l’anovulation et a ̀ inhibition de l’action de la FSH par un exce ̀ s local d’inhibiteurs comme IGFBP-4 et AMH (Anti-mullerian hormone)

GENETIQUE  L’existence d’une composante genetique est fondee sur des analyses de groupements  de cas familiaux: 35 % des me ̀ res et 40 % des sœurs ont SOPMK  L’existence d’un phenotype masculin: calvitie a ̀ un jeune a ̂ ge, elevation SDHEA, intolerance au glucose, IR...  Les etudes sugge ̀ rent un trait hereditaire dominant de faible penetrance et d’expressivite variable.

GENETIQUE  A ce jour, aucun des nombreux ge ̀ nes candidats testes est responsable du SOPMK (enzymes de la steroi ̈ dogene ̀ se ovariennes ou proteines impliquees dans les mecanismes d’insulinoresistance ou ge ̀ nes codant pour les cytokines inflammatoires..):  CYP 17, CYP11A, CYP 21, recepteur aux androge ̀ nes, SHBG, recepteur de l’insuline, insuline, proteines IRS-1 et 2 (insuline receptor substrate), follistatine, calpai ̈ ne-10, recepteur TNF (tumor necrosis factor), recepteur active par les PPAR-γ (proliferateurs de peroxisomes), aldehyde deshydrogenase 6, retinol deshydrogenase 2, et le facteur de transcription GATA-6, E. Deligeoroglou, Gynecological Endocrinology 2009;25(9):  Actuellement, les etudes s’interessent a ̀ une region chromosomique particulie ̀ re, le locus 19p13.2.

GENETIQUE  Mais actuellement, on conside ̀ re que le SOPMK est une maladie multigenique et multifactorielle:  Influence de l’environnement :  Prevalence identique selon l’origine ethnique vivant au me ̂ me endroit et me ̂ me condition  Impact durant la croissance intra-uterine: exposition intra-uterine a ̀ un exce ̀ s d’androge ̀ nes pourrait conduire au developpement de l’hyperandrogenie et dysfonctionnement ovarien tard dans la vie malgre la normalisation des taux d’androge ̀ nes apre ̀ s la naissance Restriction croissance intra-uterine qui predisposerait a ̀ IR E. Deligeoroglou, Gynecological Endocrinology 2009;25(9):

DIAGNOSTIC  CONSENSUS DE ROTTERDAM 2003  Oligo et/ou anovulation  Hyperandrogenie clinique et/ou biologique  Aspect echographique d’ovaires polymicrokystiques:  D’au moins 12 follicules de 2 a ̀ 9 mm de diame ̀ tre par ovaire  Et/ou de volumes ovariens superieurs a ̀ 10 ml par ovaire 2 crite ̀ res sur 3 sont suffisants pour retenir le diagnostic

DIAGNOSTIC  HYPERANDROGENIE CLINIQUE  HIRSUTISME: 75 % des cas  Pilosite faite de poils durs et pigmentes, excessive et developpee dans des territoires masculins (visage, thorax, dos, ligne blanche, creux inguinaux, faces internes et posterieures des cuisses).  Il peut e ̂ tre evalue par le score de Ferriman et Gallwey

DIAGNOSTIC Interprétation du Valeur du score Normal: < 8 Leger: 8 a ̀ 16 Modere : 17 a ̀ 25 Seve ̀ re : > 25 S'il est superieur a ̀ 15 une cause organique est suspectee et les bilans biologiques sont necessaires Mais Score subjectif SCORE FERRIMAN

DIAGNOSTIQUE  HYPERANDROGENIE CLINIQUE  ACNE ET SEBORRHEE: 40 %  L’acne doit e ̂ tre inflammatoire, seve ̀ re, a ̀ topographie masculine et toucher au moins deux sites differents.  ALOPECIE ANDROGENIQUE: alopecie du vertex qui peut e ̂ tre partiel a ̀ comple ̀ te  SIGNES DE VIRILISATION sont exceptionnels dans le SOPMK et doivent faire rechercher une etiologie tumorale. (morphotype masculin, raucite de la voix, hypertrophie musculaire, hypertrophie clitoridienne et des grandes le ̀ vres, micromastie )

DIAGNOSTIQUE  OLIGOANOVULATION  Elle s’exprime par des troubles du cycle menstruel qui peuvent e ̂ tre d’installation precoce, de ̀ s les premiers cycles:  cycles longs (35 a ̀ 45 jours)  spaniomenorrhee ( ≤ 8 episodes de re ̀ gles par an)  Amenorrhee secondaire  Amenorrhee primaire, moins frequent  Elle est egalement source d’infertilite par dysovulation (realisation de menothermes et/ou dosage de progesterone en deuxie ̀ me partie du cycle) si cycles reguliers.

DIAGNOSTIQUE  CRITERES ECHOGRAPHIQUES  Augmentation du volume ovarien volume > 10cm3 /ovaire = surface > 5,5 cm2 / ovaire Et/ou  Echostructure contenant plus de 12 images anechoge ̀ nes (follicules ) de 2 a ̀ 9 mm par ovaire.  Les crite ̀ res secondaires : distribution peripherique des follicules, hyperechogenicite du stroma et hypertrophie du stroma

DIAGNOSTIQUE  AUTRES ANOMALIES  Obésité  La raison de la forte prévalence n’est pas encore  30 a ̀ 70 % des cas élucidée  Répartition graisse viscérale  Syndrome métabolique: au moins 3 crite ̀ res  Tour de taille > 88 cm  Triglycérides ≥ 1,5 g/l  HDL–C<0,5g/l  PA≥130/≥85MMhg  Intolérance aux hydrates de carbone voire diabète de type 2 (glycémie AJ ≥ 1,10 g/dl)

DIAGNOSTIQUE  AUTRES ANOMALIES  Insulinoresistance (26 a ̀ 70 % selon les etudes)  Diagnostic clinique: Acanthosis nigricans Surcharge ponderale ou obesite avec repartition androi ̈ de des graisses avec un tour de taille superieur a ̀ 80 cm  Evaluation biologique: difficile Diminution de la SHBG Clamp euglycemique hyperinsulinique ? Simple dosage de glycemie et d ’insulinemie a ̀ jeun (10 mUI/ml si poids normal, 15 si obe ̀ se et si IR) Rapport Glycemie/Insulinemie < 4,5 (valide si SOPK obe ̀ se, avec VPP de 87%)

DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS  HYPERCORTICISME  Signes cliniques:  Hyperandrogenie, tr du cycle  obesite avec repartition faciotronculaire des graisses  Buffalo-neck  Vergetures abdominales et thoraciques larges et pourpres  Fragilite cutanee et capillaire  Erythrose faciale  HTA  Echographie: ovaires multifolliculaires  Diagnostic par dosage du CLU/24 heures avec creatinurie

DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS  TUMEURS OVARIENNES  Elles sont tre ̀ s rares et le plus souvent benignes ou de faible malignite  Frequence: 1 sur 300 ou 1000 des cas d’HA  Signes cliniques:  Hyperandrogenie marquee avec signes de virilisation (morphotype masculin, raucite de la voix, hypertrophie musculaire, hypertrophie clitoridienne et des grandes le ̀ vres, micromastie )  Tr du cycle  Echographie: ovaires multifolliculaires avec recherche d’une T.ovarienne voire IRM ou catheterisme des veines ovariennes  Diagnostic repose sur testosterone > 1,5 ng/ml

DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS  TUMEUR SURRENALIENNE  Elles sont tre ̀ s rares et souvent malignes (corticosurrenalome)  Incidence: 1 a ̀ 2 /  Signes cliniques:  Hyperandrogenie marquee avec signes de virilisation seve ̀ re  Tableau hypercorticisme  Tr du cycle  Echographie: ovaires multifolliculaires  Diagnostic repose sur SDHEA > 20 μmol/l puis TDM surrenale

DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS  HYPERPROLACTINEMIES  Toutes les causes d’hyperPRL provoquent:  Hypogonadisme hypogonadotrope fonctionnel responsable d’une oligoanovulation avec troubles du cycle (spaniomenorrhee a ̀ l’amenorrhee)  Hyperandrogenie moderee par stimulation des androge ̀ nes surrenaliens (SDHEA)  Echographie: ovaires multifolliculaires  Diagnostic par existence d’une galactorrhee et par dosage de PRL

DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS  CAUSES IATROGENES  Prise de steroi ̈ des anabolisants  Progestatifs de synthe ̀ se ayant des effets androgeniques  Certains neurotropes comme acide valproi ̈ que

RISQUES A MOYEN TERME DU SOPMK  INFERTILITE par oligoanovulation dans 25 % des cas  FAUSSES COUCHES SPONTANEES:  risque est multiplie par 3 (30–50%).  SOPMK est diagnostique chez % des femmes ayant des FC repetees.  Les mécanismes physiopathologiques evoques sont:  Elévation prématurée de la LH qui induit une luteinisation precoce  Hyperinsulinémie, hyperandrogenie  Hypofibrinolyse par l’action du PAI (inhibiteur de l’activateur plasminogène)  Altération qualité endométriale ou qualité ovocytaire

RISQUES A MOYEN TERME DU SOPMK  RISQUES OBSTETRICAUX  Risque de diabe ̀ te gestationnel surtout chez les obe ̀ ses  20 a ̀ 40% des cas  HTA gravidique (OR:3,67) et pre-eclampsie (OR:3,47) dont le mecanisme reste inconnu  Accouchement premature: prevalence de 13,3 % contre 5,4 %

RISQUES A LONG TERME DU SOPMK  RISQUES METABOLIQUES  DIABETE DE TYPE 2  La prevalence d’intolerance aux hydrates de carbone est de 31,5 % et de diabe ̀ te de 7,5 %  L’obesite est un facteur de risque de diabe ̀ te, ainsi que des ATCD familiaux de SOPMK  DYSLIPIDEMIES  L’hyperinsulinisme semble e ̂ tre implique dans les perturbations lipidiques: LDL ↑ HDL ↓ Triglycerides ↑  PATHOLOGIES CARDIOVASCULAIRES  On observe de ̀ s 30 ans, une augmentation de l’epaisseur de l’intima carotidien  Augmentation du risque d’HTA  Risque X par 7 d’atteinte coronarienne et IDM

RISQUES A LONG TERME DU SOPMK  CANCERS GYNECOLOGIQUES  CANCER DE L’ENDOMETRE  Risque multiplie par 2,6 - 3  Augmentation du risque adenocarcinome endometrial due a ̀ l’hyperoestrogenie relative secondaire a ̀ l’anovulation, Hypersecretion LH et hyperinsulinemie  La prevention de ce risque recommande un traitement sequentiel de progestatif pour regulariser les saignements  CANCER DE L’OVAIRE  Augmentation du risque RR = 2,5  CANCER DU SEIN  Pas d’augmentation significative

TRAITEMENT  QUELS SONT LES OBJECTIFS THERAPEUTIQUES ? Supprimer l ’hyperandrogénie, l’hyperinsulinémie et corriger les troubles du cycle

TRAITEMENT  REGLES HYGIENODIETETIQUES  PERTE DE POIDS Essentielle  Reduit l’insulinoresistance, ameliore le cycle menstruel et diminue le risque cardiovasculaire)  Une perte de poids de > 5% chez SOPK = ↓ BMI ↓ rapport T/H ↓ volume ovarien et nombre de follicules Restaure un cycle ovulatoire (55%) Regularite des cycles (66%) Augmente le taux de grossesse spontanee

TRAITEMENTS  HYPERANDROGENIE  Pilules Estro-prostatiques  Acetate de cyprotérone  Autres