Séisme de magnitude 6,3 sur l’échelle de Richter dans la région des Abruzzes (Italie) avril 2009

Les données, images et iconographies de ce diaporama sont issues des sites Internet suivants : Centre Sismologique Euro-Méditerranéen

Problème : Comment se manifeste un séisme ?

Vue aérienne de la ville de L’Aquila

Des bâtiments sont endommagés

Une rue s’est effondrée, une faille apparaît

Les Faits : Au centre de « la botte » Italienne se trouve la région des Abruzzes, à 3h32 (heure locale) dans la nuit de dimanche à lundi le sol a tremblé brutalement, la secousse sismique a duré quelques secondes. Le foyer du séisme (zone située sous le sol d’où sont parties les ondes sismiques) est peu profond, une dizaine de Km environ. L’épicentre du séisme (la zone en surface du sol où les secousses sont les plus violentes) se trouve très proche de l’Aquilla (chef lieu de province) ville fortement peuplée. Dans les heures qui ont suivies la première secousse d’autres tremblements de terre moins intenses ont été ressentis. Les sismologues les appellent des Répliques. Le séisme aurait fait plus de 150 morts selon les premiers bilans provisoires…

Problème : Comment expliquer que le séisme n’est pas ressenti de la même façon partout ?

L’intensité d’un séisme est mesurée d’après les dégâts observés par les sismologues sur le terrain. On voit d’après le « code couleurs » que Proche de l’épicentre (cercles oranges) cette intensité a atteint le degré VIII (sur l’échelle de Mercalli), ce qui correspond à une secousse sévère et des dégâts importants. Plus on s’éloigne de l’épicentre et plus l’intensité diminue donc moins les dégâts sont importants cercles verts puis bleus puis blancs

Si on interprète ces données on comprend que les ondes sismiques se propagent depuis l’épicentre dans toutes les directions mais plus elles s’éloignent de l’épicentre plus elles perdent de l’énergie donc leur intensité diminue et les dégâts sont de moins en moins importants !

Problèmes: Comment les sismologues étudient et comprennent les séismes ? Quels sont les appareils de mesure des secousses sismiques ?

L’enregistrement des ondes sismiques porte le nom de sismogramme L’appareil de mesure des secousses sismiques est un sismographe L’enregistrement des ondes sismiques porte le nom de sismogramme

Les stations d’enregistrement sismiques sont réparties partout dans le monde et forment un réseau, chaque sismologue communique beaucoup avec ses collègues pour que les informations soient connues de tous rapidement.

Voici le document original en ANGLAIS, la langue utilisée par les sismologues pour publier leurs résultats

La station située la plus proche de l’épicentre enregistre les ondes sismiques en premier ! La station la plus éloignée de l’épicentre enregistre les ondes sismiques le plus tard

Problème : Est-il possible de prévoir un séisme ?

Malgré les nombreuses secousses qui ont agité la région ces derniers jours, "il était impossible de prévoir le tremblement de terre, même si certains prétendent pouvoir le faire". "C'est rare d'avoir des séismes avant, contrairement aux répliques qui sont plus répandues, mais ce n'est pas forcément un signe avant-coureur". Gilles Mazet-Roux, géophysicien au Centre sismologique euro-méditerranéen (CSEM)

Problème : Comment expliquer que ce séisme a fait tant de victimes ? L’Italie est pourtant un pays moderne, il devrait être à l’abri de ce genre de catastrophe ?!

Extrait du journal « Le Monde » (www.lemonde.fr ) le 6/04/09 Gilles Mazet-Roux, géophysicien au Centre sismologique euro-méditerranéen (CSEM), explique le contexte du séisme qui a secoué les Abruzzes, dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 avril. Un séisme de magnitude 6,3 est un "évènement rare pour la région, mais pas étonnant". L'Italie, surtout du Sud, est une zone sismique à risque. Elle est au cœur du choc de la plaque africaine contre la plaque eurasiatique. Mais le contexte local est également agité, avec la présence de plusieurs "sous-plaques", comme celle de l'Italie, de la mer Egée, de la Turquie ou des Balkans. Avec un séisme de magnitude 6,3 qui arrive en pleine nuit, "les morts étaient inévitables". En journée, les habitants peuvent avoir le temps de quitter les bâtiments ou d'appliquer les règles de sécurité, mais lorsqu'ils sont surpris dans leur sommeil, il est difficile d'avoir le temps de réagir. Gilles Mazet-Roux se veut rassurant sur les capacités de prévention de l'Italie, qui "est très impliquée dans l'éducation de la population aux séismes" et dispose "d'un des plus gros instituts de recherche en sismologie". Les bâtiments récents ont des contraintes de construction qui leur permettent de résister à un séisme de 6,3, mais pas les plus anciens, qui semblent avoir été les premières victimes du séisme.

du foyer

Bilan : Un séisme se manifeste par des tremblements du sol pouvant être très violents, les secousses durent peu de temps mais selon la proximité par rapport à l’épicentre du séisme elles sont plus ou moins destructrices. Proche de l’épicentre du séisme les secousses sont ressenties en premier, elles peuvent détruire des bâtiments, des rues, faire des victimes et transformer le paysage en laissant apparaître des failles. Les sismologues étudient en permanence les séismes à l’aide de leurs sismographes, mais ils ne sont pas capables de prédire le moment de la catastrophe avant qu’elle n’arrive. Si les secousses ont lieu : Dans « une zone à risque » (zone d’affrontement de plaques tectoniques) A proximité d’une ville fortement habitée En pleine nuit, où les gens sont tous chez eux Alors le nombre de victime est important, ce fut le cas en Italie le 6 avril 2009.