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(Ecrivain, journaliste, philosophe) Jean d'Ormesson (Ecrivain, journaliste, philosophe) (1925-2017)
Jean d’Ormesson en 1985.
Jean d’Ormesson, né le 16 juin 1925 à Paris et mort le 5 décembre 2017 à Neuilly-sur-Seine, est un écrivain, journaliste et philosophe français. Son père est ambassadeur et sa mère est issue de la famille Anisson du Perron. Il appartient à la noblesse de robe et porte le titre de courtoisie de comte Jean d'Ormesson. Jean d'Ormesson passe son enfance au château de Saint-Fargeau qui appartient à sa mère. Ensuite, il résidera au gré des missions de son père dans différents pays. Il lui est dispensé une éducation privilégiée et avec des valeurs traditionnelles. C’est un élève brillant qui accumule des diplômes. Après son service militaire au sein d'un régiment de parachutistes, il donne quelques cours de grec classique et de philosophie dans un lycée public. Puis il entame sa carrière journalistique chez Paris-Match, Ouest-France, Nice-Matin et le Progrès de Lyon. Jusqu’à son mariage, à 37 ans, il vit rue du Bac dans l’appartement de ses parents.
Pour l’actrice, Catherine Frot qui fut sa partenaire au cinéma, Jean d'Ormesson « a rajeuni en vieillissant ».
« Il y a des jours, des mois, des années interminables où il ne se passe presque rien. Il y a des minutes et des secondes qui contiennent tout un monde. » Voyez comme on danse, 2001.
Jean d’Ormesson en 1988.
Le 2 avril 1962, il épouse, à Paris, Françoise Beghin, fille de Ferdinand Beghin, Suisse, magnat de la presse et du sucre. Une fille, Héloïse, nait la même année. Il est rédacteur en chef adjoint (1952-1971), membre du comité de rédaction (à partir de 1971), puis rédacteur en chef de la revue Diogène. Il est plusieurs fois conseiller dans des cabinets ministériels. Jean d'Ormesson est élu à l'Académie française le 18 octobre 1973. C’est grâce à sa ténacité qu’il fait entrer dans cette vénérable institution, la première femme : Marguerite Yourcenar. En 1974, il est nommé directeur général du Figaro mais démissionne en 1977, face à l'ingérence de Robert Hersant, éditeur de presse et homme politique. Néanmoins, il garde une chronique, jusqu’en 1983, dans le Figaro Magazine. Il poursuit aussi sa collaboration à la rubrique « Débats et opinions » du journal le Figaro. En 1992, il devient président du Conseil international de la philosophie et des sciences humaines à l'Unesco, il en était le Secrétaire général depuis 1950. Il quittera la présidence en 1998.
Jean d’Ormesson lors de son discours d’investiture à l’Académie française.
Jean d’Ormesson est un Gaulliste convaincu très européen avec des idées de gauche, d’égalité et de progrès. Il est très médiatique et prend grand plaisir à être interviewé à la télévision. Il respire la gentillesse, la joie de vivre et a beaucoup d’humour. On l ’appelle l’écrivain du bonheur, c’est un régal de l’écouter, lors de ses passages télévisés. Le 27 novembre 2014, Jean d'Ormesson est fait grand-croix de la Légion d'honneur par le président de la République François Hollande. Il meurt le 5 décembre 2017, 24 heures avant Johnny Hallyday et cela m’a rappelé un entretien qu’il avait eu à la télé, dans lequel il avait évoqué les décès de Jean Cocteau et d’Edith Piaf survenus le même jour et il était arrivé à la conclusion qu’un écrivain devait éviter de mourir en même temps qu’une vedette de la chanson sous peine d’être éclipsé ! Cependant, Monsieur d’Ormesson, n’ayez crainte, nous n’oublierons pas votre simplicité, votre sourire, votre humour et vos livres resteront le témoignage d’une vie bien remplie.
Le 18 mars 2010, Jean d’Ormesson accueillait Simone Veil avec un vibrant éloge retraçant son enfance, sa déportation et ses combats.
« La naissance est le lieu de l'inégalité « La naissance est le lieu de l'inégalité. L'égalité prend sa revanche avec l'approche de la mort. » Voyez comme on danse, 2001.
Jean d’Ormesson, à son domicile parisien, le 22 février 2006.
« Je crois que si je passe pour l'écrivain du bonheur, c'est parce que je pense qu'il faut être heureux en dépit de tout le reste. » Dans le Figaro Magazine, 2 janvier 2015.
En 2010, Jean d’Ormesson arrive en gare de Loches (France), à bord de l’authentique Orient-Express.
«Si c'est un grand plaisir d'être reconnu par ses amis, c'est peut-être encore plus flatteur d'être reconnu par ses adversaires. » Entretien avec Yves Calvi, 26 novembre 2014.
En 2010, l’écrivain participe à la 15ème Forêt des livres organisée par Gonzague Saint-Bris, à Loches.
« La plus haute tâche de la tradition est de rendre au progrès la politesse qu'elle lui doit et de permettre au progrès de surgir de la tradition comme la tradition a surgi du progrès. » Réponse au discours de réception à l'Académie française de Madame Yourcenar.
Le 28 novembre 2008, Jean d’Ormesson dédicace son livre : « Qu’ai-je donc fait ? », à la librairie Mollat à Bordeaux.
« Si nous sommes livrés à nos propres forces, il y a toutes les raisons d'être pessimiste. Mais si on croit à des forces supérieures à l'homme, alors on peut être optimiste. »
Lors d’un séjour en Bretagne, à l’âge de 90 ans.
« Les honneurs, je les méprise, mais je ne déteste pas forcément ce que je méprise. » Dans l’Evènement du Jeudi – 1990.
Encore en Bretagne lors de ses 90 ans.
« J'ai beaucoup ri. J'ai ri du monde et des autres et de moi « J'ai beaucoup ri. J'ai ri du monde et des autres et de moi. Rien n'est très important. Tout est tragique. Tout ce que nous aimons mourra. Et je mourrai moi aussi. La vie est belle ». C’était bien (2003).
Jean d’Ormesson avec sa femme, Françoise Beghin et leur fille Héloïse.
« Toute mort est un mystère parce que toute vie est un mystère ». « C'est quand il y a quelque chose au-dessus de la vie que la vie devient belle ». « Toute mort est un mystère parce que toute vie est un mystère ». Voyez comme on danse, 2001.
Jean d’Ormesson et sa fille Héloïse, dans l’appartement parisien en septembre 2011.
« J'ai aimé Dieu, qui n'est rien aux yeux des hommes qui ne sont rien « J'ai aimé Dieu, qui n'est rien aux yeux des hommes qui ne sont rien. Je n'ai détesté ni les hommes ni les femmes. Et j'ai aimé la vie qui est beaucoup moins que rien, mais qui est tout pour nous ». Comme un chant d’espérance, 2014.
« Le plus cruel, quand on vieillit, c'est ce vide, peu à peu, qui se fait autour de soi. Admirés et aimés, les maîtres s'en vont les premiers. Et puis les amis, ceux qui ont été à l'école avec vous, ou qui ont fait la fête ou du ski ou l'amour avec vous. Et enfin les plus jeunes que vous, ceux qui auraient dû venir à vos obsèques alors que c'est vous qui assistez aux leurs. Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit, 2013.
Informations, citations, photos puisées sur le Net. Musique de R. Abel : le piano sur la vague. Conception et réalisation : Lilymage. Date : août 2018 lilymage1@gmail.com Mes diaporamas sont hébergés sur les sites de : www.imagileonation.com www.chezjoeline.com
Au Revoir Au revoir Monsieur d’Ormesson, votre vie fut bien remplie, alors reposez en paix maintenant. Nous n’oublierons jamais votre humour pétillant.