L’air
Air, atmosphère, oxygène, quelle différence ? L’air est un fluide gazeux, invisible, inodore, pesant, compressible et élastique, qui entoure le globe terrestre et dont la masse forme l'atmosphère. L’atmosphère est la couche gazeuse qui entoure la Terre. Cette enveloppe de gaz et de poussières fait 700 km d’épaisseur. L’oxygène est un gaz incolore et inodore, existant à l'état libre dans l'atmosphère, dont il constitue approximativement un cinquième du volume, et qui est indispensable à la plupart des formes de la vie. Animation de Météo France sur l’atmosphère : http://files.meteofrance.com/files/education/animations/structure_verticale/highres/popup.html Profil vertical de l'atmosphère (extrait de l'animation "La structure verticale de l'atmosphère") – Météo France
Quelle est la composition de l’air ? L’air est composé de plusieurs gaz : du diazote du dioxygène des gaz rares : Argon Néon Hélium de la vapeur d’eau du dioxyde de carbone ou gaz carbonique
Et les gaz à effet de serre dans tout ça ? L’atmosphère contient de plus en plus de gaz à effet de serre (GES). Une partie des gaz à effet de serre est produite naturellement, la majorité est émise par des activités humaines. Les principaux gaz à effet de serre et leurs sources sont les suivants : Gaz à effet de serre Source naturelle Source humaine La vapeur d’eau (H2O) Evaporation de l’eau (surtout au-dessus des océans) Centrales électriques, irrigation Le dioxyde de carbone (CO2) : ce gaz, le plus abondant émit par les activités humaines, assure à lui seul les deux tiers de l’effet de serre. Respiration des êtres vivants , feux de forêt ,volcans… Utilisation massive d’énergies fossiles pour les transports (75%), les bâtiments et l’agriculture, déforestation (20%) Le méthane (CH4) Digestion des herbivores, décomposition des végétaux, volcans Intensification des élevages (bovin) et des cultures (riz), décharge d’ordures Le protoxyde d’azote (N2O) Marécages Utilisation d’engrais azotés Ozone de basse atmosphère (O3) Foudre Industrie , circulation automobile Les gaz fluorés (CFC, HFC, PFC) N’existent pas dans la nature Gaz des bombes aérosols et des climatiseurs
Mais, l’effet de serre, qu’est ce que c’est ? L’effet de serre est un phénomène naturel permettant à la Terre d’avoir une température vivable (en moyenne +15°C au lieu de -18°C). Il est dû à la présence des gaz à effet serre (vapeur d’eau, gaz carbonique, méthane…) l’atmosphère. Les GES sont donc indispensables à la vie sur Terre. Mais, depuis 150 ans, ils sont de plus en plus concentrés dans l’atmosphère car de nombreuses activités humaines émettent des GES. Cela provoque le réchauffement planétaire qui affecte les climats.
Pollution de l’air, de quoi parle-t-on ? De nombreuses activités humaines (transport, production d’énergie, bâtiments, agriculture, industries) rejettent des polluants dans l’air. Les polluants peuvent également avoir une origine naturelle (foudre, éruptions volcaniques, plantes, incendies, érosion etc.). Il existe des polluants primaires (directement émis dans l’air) et des polluants secondaires (formés à partir de polluants primaires).
Quelles sont les zones les plus polluées ? En France, la pollution se concentre majoritairement en ville mais elle peut également avoir des conséquences dans des zones très éloignées des lieux d’émissions de polluants. Plusieurs facteurs, créés par les êtres humains ou naturels, amplifient, déplacent, diluent la pollution ! Des facteurs créés par les activités humaines Des facteurs naturels Grande stabilité des couches d’air : favorise la stagnation des polluants dans les basses couches l’atmosphère Vents : dispersent et/ou déplacent la pollution Humidité, chaleur, rayonnement solaire : favorisent la transformation chimique des polluants. Obstacles naturels : freinent la dispersion de la pollution Densité du trafic automobile : favorise la concentration des polluants (particules et oxydes d’azote) ce qui provoque la formation d’ozone par temps chaud et ensoleillé Grande densité de bâtiments en ville : gêne la dispersion des polluants Nombreuses industries dans une même zone : émissions de nombreuses pollutions au même endroit.
Quelles conséquences pour l’environnement ? Des effets à court terme Des effets à long terme La pollution atmosphérique a rarement des effets immédiats sur les écosystèmes Dépôts de particules sur les plantes, perturbation de la photosynthèse, jaunissement des feuilles etc. Des écosystèmes fragilisés : Par les pluies acides (impacts sur la végétation, perturbation de la photosynthèse) Par les dépôts azotés (impacts sur la biodiversité) Par l’ozone polluant (impacts sur les végétaux) Destruction de la couche d’ozone dans la stratosphère La couche d’ozone nous protège moins des rayons ultraviolets Dégradation de certains matériaux et bâtiments : atteintes au patrimoine Impacts sur la sylviculture, l’agriculture et la viticulture : baisse de rendements Rivière eutrophisée
Que faire pour réduire la pollution de l’air extérieur ? Les transports Privilégiez les transports en commun, le vélo, la marche à pied lorsque cela est possible. Pour de plus longues distances, prenez le train ou faites du covoiturage plutôt que d’utiliser une voiture particulière. Adaptez votre conduite au trafic, roulez moins vite, moins brutalement et faites entretenir votre voiture. Vous réduirez ainsi vos émissions polluantes. Achetez un véhicule peu polluant. Au jardin Ne brûlez pas vos déchets verts à l’air libre car cela émet beaucoup de particules fines. Faites plutôt un compost, paillez vos plantes ou apportez vos déchets verts en déchèterie.
6 idées reçues sur la qualité de l’air extérieur… Idée reçue #1 – Les piétons et cyclistes sont plus exposés à la pollution que les automobilistes. Faux : Ce sont les automobilistes. Idée reçue #2 – Il est fortement recommandé de n’avoir aucune activité physique pendant les pics de pollution. Faux : Il suffit de réduire votre activité physique, pas de la supprimer. Idée reçue #3 - Porter un masque est une protection efficace contre la pollution de l'air extérieur. Faux : Ils n’arrêtent pas les particules fines qui sont pourtant les plus dangereuses pour la santé. Idée reçue #4 - Il est préférable de ne pas aérer son logement lors d’un pic de pollution. Faux : Il est recommandé d’aérer son logement 5 à 10 minutes par jour pour réduire la pollution de l’air intérieur. Idée reçue #5 – L’air de la campagne est moins pollué que celui des villes. Faux : L’air de la campagne est parfois plus pollué qu’en ville à cause des engrais, des pesticides etc. Idée reçue #6 – Brûler ses déchets de jardin ne pollue pas. Faux : Cela émet des particules fines qui sont très polluantes et dangereuses pour la santé.
L’air intérieur aussi est pollué ! Définition : L’air intérieur, par opposition à l’air extérieur, est l’air présent dans tous les lieux clos. Les polluants de l’air intérieur sont de plusieurs natures : Particules et fibres : poussières, pollens, spores, amiante, cellulose Gaz radioactif : radon : ce gaz est naturellement radioactif, il est inodore et incolore. Polluants chimiques : Monoxyde carbone (CO) : ce gaz est incolore, inodore et mortel Composés organiques volatils (COV) Fumée de tabac, oxydes d’azote (Nox), dioxyde de soufre (SO2), pesticides Polluants biologiques : Agents infectieux : bactéries, virus, toxines Allergènes : acariens, insectes, puces Kit pour évaluer la qualité de l’air intérieur
D’où viennent les polluants de l’air intérieur ? La qualité de l’air intérieur des logements s’est globalement détériorée ces dernières années. Nos logements ne sont pas toujours bien ventilés et les sources de pollution de l’air intérieur sont plus nombreuses.
Quelles conséquences pour notre santé ? Les effets à court terme Les effets à long terme Certaines personnes peuvent ressentir un gêne ou de l’inconfort (réaction aux mauvaises odeurs, picotement des yeux, irritation du nez et de la gorge) Des effets plus forts et plus gênants peuvent provoquer des nausées, toux, troubles respiratoires, aggravation des symptômes d’asthme etc. Dans les cas les plus graves, la pollution peut provoquer l’asphyxie voire le décès de certaines personnes. Une responsabilité avérée dans les maladies respiratoires (asthme), les maladies cardiovasculaires et certains cancers Les personnes vulnérables (nourrissons, enfants, femmes enceintes, personnes de plus de 65 ans) et sensibles (cardiaques, asthmatiques, bronchitiques, insuffisants respiratoires) sont particulièrement affectées par les polluants de l’air. Ces dernières, déjà fragilisées, vont voir leurs troubles aggravés.
Comment limiter la pollution de l’air intérieur ? Aérez et ventilez votre logement tous les jours et quelle que soit la température extérieure (5 à 10 minutes). A l’aide de l’étiquette « Emissions dans l’air intérieur » et des écolabels, achetez des produits moins émetteurs de polluants dans l’air. Si votre système de chauffage au bois est ancien, installez un nouvel appareil, plus fiable et plus performant et veillez à ce qu’il soit bien entretenu. Ne faites pas brûler de bougie parfumée, d’encens, de papier d’Arménie et n’utilisez pas de désodorisants. Assurez-vous que le taux d’humidité de votre logement soit compris entre 40 et 60%.
6 idées reçues sur la qualité de l’air intérieur ! Idée reçue #7 – L’encens, les sprays, les désodorisants, le papier d’Arménie… assainissent l’air. Faux : Ils émettent des particules fines, des composés organiques volatils (COV) et sont donc polluants. Idée reçue #8 – Les plantes dépolluantes améliorent la qualité de l’air de son logement. Faux : Leur efficacité n’a pas pu être démontrée. Idée reçue #9 — Il ne faut pas mettre de plante verte dans sa chambre. Faux : Les plantes rejettent du CO2 la nuit mais ne nuiront pas à votre santé. Idée reçue #10 – Un logement propre sent bon. Faux : Un logement propre n’a pas d’odeur, s’il en a une, c’est que des COV sont présents dans l’air. Idée reçue #11 – En hiver, il est préférable de ne pas ouvrir les fenêtres de son logement pour ne pas gaspiller de chauffage. Faux : Quelle que soit la température extérieure, il est essentiel d’ouvrir les fenêtres 5 à 10 minutes par jour. Idée reçue #12 – Un feu de cheminée ne pollue pas. Faux : Cela émet des particules fines qui sont très polluantes.
www.mtaterre.fr – Un site d’infos pour les jeunes
L’ADEME L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) participe à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du développement durable. Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l’Agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d’expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants: la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l’air et la lutte contre le bruit. L’ADEME est un établissement public sous la tutelle du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.