La sculpture du IVème siècle: Classique tardif ou préhellenisme Scopas, frise du Mausolée d’Halicarnasse, 360-350 aC. , Bataille des Grecs et des Amazones: des gestes violents et des expressions passionnées très différents de l’harmonie classique de la frise du Parthénon. Praxitèle: son Aphrodite de Cnides, 330 aC. est la première statue de la Déesse entièrement nue. Grâce efféminée, déhanchement plus prononcé (courbe en S), taille voilée, érotisme. Lysippe: nouvelles proportions (le corps plus mince et la tête plus petite) remplaçant le canon de Polyclète, la spontanéité.
Le Doryphore, Polyclète vers 440 av.J.C. Lysippe, Apoxyomenos (jeune athlète se nettoyant avec un strigile), vers 330 aC. Praxitèle, Apollon Sauroctone (Tueur de lézard), IVème s. av. J.C.
Hellénistique: Le satyre ivre, vers 220 aC Classique: Le Doryphore, Le canon de Polyclète, original vers 440 av.J.C. Le faune Barbérini (Le satyre ivre, vers 220 aC), Glyptothèque, Munich Hellénistique: Le satyre ivre, vers 220 aC
Sculpture hellénistique Des conquêtes d’Alexandre de Macédoine jusqu’à la conquête romaine
Le terme « hellénistique » Le terme « hellénistique » vient du verbe « hellênizein », vivre comme les Grecs, et se rapporte à l’empire créé par Alexandre de Macédoine, où la langue grecque devient la langue de communication et où la culture grecque se propage. Il s,agit de la période, entre les conquêtes d’Alexandre le Grand jusqu’à la conquête romaine (entre la fin du IVème au Ier siècle av. J.C.). Peu d’œuvres de cette période peuvent être datées et attribués, étant exécutée sur un très grand territoire. L’art de l'époque hellénistique a longtemps été considéré comme le déclin de l’art de la période classique: « Cessavit deinde ars » (« puis l'art disparut ») résume Pline l'Ancien, après avoir décrit la sculpture de l'époque classique. Pourtant les œuvres les plus connues de l'art grec appartiennent à cette période, comme la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace ou le groupe Laocoon avec ses fils… Pline L’ancien dans son Histoire naturelle
La sculpture hellénistique Peu d’œuvres de cette période peuvent être datées et attribués, étant exécutée sur un territoire très vaste. Les plus connues sont la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace, le Gaulois mourant, le satyre ivre, le groupe Laocoon et ses fils ainsi que la frise du grand autel de Zeus à Pergame, en Asie Mineure… La sculpture de cette période apporte d’autres nouveautés, très caractéristiques, voyons lesquelles…
Le portrait d’Attalos Ier, roi du Pergame (dont le fils érigea l’autel pour commémorer les victoires de son père) Alexandre le Grand Portrait de Delos, inquiet, vers 80 après J.C. Tout d’abord, le portrait individualisé, apparu au IVème siècle (souvenez vous de la statue portrait de Mausole), continue de prospérer durant la période hellénistique.
Dans le Gaulois mourant, 240-200 aC, Pergame, le type ethnique est bien observé et rendu dans le visage, les cheveux, les accessoires. Nous y retrouvons le souci d’observation du portrait. Ce Gaulois est en train de mourir, et son agonie est rendue de façon réaliste, en préservant la dignité du mourant. (musée du capitole, Rome) Torque autour du cou. les Gaulois étaient des ennemis respectés.
Hellénistique: Le satyre ivre, vers 220 aC Classique: Le Doryphore, Le canon de Polyclète, original vers 440 av.J.C. Le faune Barbérini (Le satyre ivre, vers 220 aC), Glyptothèque, Munich Hellénistique: Le satyre ivre, vers 220 aC
Nous avons parlé du caractère érotique de la sculpture de Praxitèle, de la grâce efféminée même dans ses sculptures d’hommes… : Apollon sauroctone (Tueur de lézard), l’Éphèbe de Marathon…Vénus de Cnides
Si nous parlons d’érotisme avec Praxitèle, le satyre ivre, affalé sur un rocher, endormi, possède un côté vulgaire, animal que nous n’avons pas vu auparavant dans la sculpture grecque… Glyptothèque, Munich Le satyre ivre, vers 220 av. J.C. (le faune Barbérini)
Ainsi nous voyons apparaitre dans la sculpture de cette période l’expressions des sentiments nouveaux comme la souffrance, la vieillesse, l’ivresse, le sommeil, considérés négatifs auparavant. Torque autour du cou, (musée du capitole, Rome) : les Gaulois étaient des ennemis respectés.
Le plus grand ensemble architectural préservé de la période hellénistique est le grand autel de Zeus à Pergame (aujourd’hui Turkie), reconstitué au Pergamonsmuseum à Berlin…
La décoration sculpturale du grand autel de Zeus à Pergame (IIème siècle aC), reconstitué à Berlin (Pergamonsmuseum) est une combinaison unique de deux traditions séparées qu’était la sculpture du fronton et le relief de la frise. Le coté ouest avec sa frise de Gigantomachie (110m) marque l’apogée de la sculpture architecturale grecque.
La frise de Gigantomachie, combat des Dieux olympiens avec les Géants de l’autel de Zeus à Pergame court le long de la base de l’autel: elle a 110m de long sur 2m de haut, et les grandes figures s’en détachent presque complètement, débordant par moments sur les marches de l’autel: elles ont la taille et le poids des figures de fronton, sans la limite du cadre triangulaire.
Nous avons déjà vu les figures dépasser leur limite matérielle comme ces chevaux tirant le char du soleil levant et de la lune, coupés par l’encadrement du fronton du Parthénon (Phidias, Vème siècle av. J.C.).
Ces figures illustrent bien toutes les caractéristiques de la sculpture hellénistique: les corps sont musclés, en torsion, aux drapés gonflés par le mouvement violent. Sur les visages se lit l’expression de l’effort, de la douleur, la sculpture est expressive. Contraste de lumière crée par la taille profonde, par endroits en ronde bosse, ajoute à l’effet dramatique.
L’effet dramatique: le mouvement, l’agonie Nous retrouvons les corps tordus, en mouvement et l’effet dramatique de l’agonie dans le groupe représentant la mort de Laocoon et ses fils (sculpteurs Agesander, Athenadoros et Polydoros, 200 aC), grandement admiré des artistes de la Renaissance à sa découverte à Rome en 1506…
Le rapport actif avec l’espace Dans une autre œuvre de cette période, Victoire de Samothrace (vers 200 aC, découverte au XXème siècle), nous retrouvons cet effet dramatique du corps en mouvement , mais aussi une autre caractéristique de la sculpture hellénistique: le rapport actif avec l’espace dans lequel la statue se trouve: « le vent » gonfle ses ailles et colle le drapé au corps, équilibrant la statue, l’espace autour fait ainsi partie de cette sculpture…
Si la physionomie impersonnelle de la Vénus de Milo, vers 100 avant J Si la physionomie impersonnelle de la Vénus de Milo, vers 100 avant J.C. fait songer au classicisme du Vème siècle, et la taille voilée, sensuelle évoque le IVème siècle (Praxitèle), la torsion du corps et le réalisme de la draperie reflètent la période hellénistique…
La sculpture hellénistique: dramatique et expressive Période des conquêtes d’Alexandre le Grand à la conquête romaine, territoire très vaste, peu d’œuvres de cette période peuvent être datées et attribués. Cette période apporte des nouveautés caractéristiques, annoncées par la sculpture du IVème siècle (préhellénistique): L’individualisation du portrait; L’expression de l’effort, de la douleur, apparition des sentiments nouveaux, considérés négatifs auparavant, comme la souffrance, la vieillesse, l’ivresse, le sommeil; Les gestes sont violents, se déployant dans l’espace, dépassant le cadre (rapport actif à l’espace) le drapé colle aux corps en mouvement... La taille profode crée des contrastes de lumière.
La sculpture hellénistique Toutes ces caractéristiques rendent la sculpture hellénistique expressive et dramatique (sentiments intenses, mouvements violents, dépassant le cadre, nouveau rapport actif avec l’espace, drapés, transparents et collant sur le corps, contrastes de lumière). Les plus connues sont la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace, le Gaulois mourant, le portrait de Délos, le Satyre ivre, le groupe Laocoon et ses fils ainsi que la frise du grand autel de Zeus à Pergame, en Asie Mineure…
Résumons… La sculpture grecque de l’archaïque à l’hellénistique Le temple grec: la terminologie
La sculpture préclassique de la première moitié du Vème siècle (480-450 aC): le style sévère L’acquisition du contrapposto, station debout Le sourire archaïque, « signe de vie » disparait. Il est remplacé par une expression pensive, caractéristique de cette première phase de la sculpture classique d’où le terme style sévère. C’est en ayant acquis le contrapposto de la station debout, que l’art grec acquiert le mouvement, la plus importante réalisation du style sévère.
La sculpture classique: la seconde moitié du Vème siècle Polyclète: Doryphore, porteur de lance, vers 440 aC., L’observation précise du détail anatomique, de la pose et des proportions: le Canon de Polyclète. Myron: Le Discobole, vers 450 avant J.C., réunissant en une seule pose une suite de mouvements complexes. Phidias: La sculpture architecturale du Parthénon, 440-430 avant J.C.: aisance, ampleur et naturel des gestes et des formes drapées, rythme équilibré.
La sculpture du IVème siècle: Classique tardif ou préhellenisme Scopas, frise du Mausolée d’Halicarnasse, 360-350 aC. , Bataille des Grecs et des Amazones: des gestes violents et des expressions passionnées très différents de l’harmonie classique de la frise du Parthénon. Praxitèle: son Aphrodite de Cnides, 330 aC. est la première statue de la Déesse entièrement nue. Grâce efféminée, déhanchement plus prononcé (courbe en S), taille voilée, érotisme. Lysippe: nouvelles proportions (le corps plus mince et la tête plus petite) remplaçant le canon de Polyclète, la spontanéité.
La sculpture hellénistique, dramatique et expressive Individualisation du portrait, expressions des sentiments nouveaux comme la souffrance, la vieillesse, l’ivresse, le sommeil… Drapés, transparents collant sur le corps, gonflés par des mouvements violents, contrastes de lumière, rapport actif avec l’espace. Exemples: Le portrait inquiet, le Gaulois mourant, la Victoire de Samothrace, la Vénus de Milo, le Satyre ivre, le groupe Laocoon et ses fils, la frise du grand autel de Zeus à Pergame. (fin IVème siècle avant J.C. - Ier siècle après J.C)
Appellation des parties de la façade
L’aspect extérieur du temple grec, les mots pour en parler: Le temple repose sur une plateforme, le stéréobate, formé de quelques marches, dont la dernière, celle sur laquelle reposent les colonnes s’appelle le stylobate (stylos = colonne). Les colonnes soutiennent l’entablement et le fronton. Les colonnes sont constituée d’une base, d’un fût et d’un chapiteau. Elles forment des colonnades. L’entablement est fait de l’architrave et de la frise. Nous appelons fronton le triangle entre le plafond horizontal et les pentes du toit. Les mots pour décrire un temple grec…
La colonne dorique est sans base, son fut est composé de tambours qui sont cannelés. Son chapiteau se compose d’échine (« coussin») et d’abaque carré. Sur les colonnes repose l’entablement: l’architrave, la frise et la corniche, qui encadre le fronton. La frise dans les temples doriques est une suite de triglyphes et de métopes. La sculpture architecturale occupait le fronton et les métopes.
Le fût des colonnes ioniques est plus élancé et repose sur une base (« les chaussures »), le chapiteau est en forme de volutes (« les boucles »). La frise est une bande continue (alors que la frise de l’ordre dorique est divisée par les triglyphes et les métopes).