Histoire du Québec et du Canada de 1961 à 1980
De nouvelles approches en éducation et la création de nouveaux ministères dès 1961 En 1961, une loi instituant la «Commission royale d’enquête sur l’enseignement», aussi connue sous le nom de «Commission Parent», cherche à moderniser l’éducation dans la province. La loi concernant le financement des investissements universitaires, le comité d’étude sur l’enseignement agricole et le comité d’étude sur l’enseignement technique et professionnel sont également mis en place en 1961. L’année 1961 voit aussi la création de plusieurs nouveaux ministères comme celui des Affaires culturelles, du Revenu et des Richesses naturelles. L’Office de la langue française est également créé. Les membres de l’équipe du rapport Parent qui remet en cause toute la conception de l’éducation au Québec.
La fondation du Front de libération du Québec en 1963 À partir de 1963, le mouvement révolutionnaire prônant l’indépendance du Québec commet ses premiers attentats terroristes. Parmi les premières cibles visées sont l’édifice de l’impôt fédéral à Montréal et le premier ministre canadien John Diefenbaker. Lors de l’attentat sur le centre de recrutement de l’armée canadienne à Montréal, le veilleur de nuit Wilfrid O’Neil devient la première victime des terroristes. Lors de la «crise d’Octobre» en 1970, le FLQ tue le diplomate britannique James R. Cross ainsi que le ministre provincial du Travail Pierre Laporte et fait lire son manifeste à la télévision. Les premiers membres du FLQ
«Vive le Québec libre!» en 1967 En prononçant cette phrase à la fin d’un discours à Montréal, le président de la cinquième République française Charles de Gaulle déclenche une grave crise politique entre la France et le Canada et quitte le pays sans se rendre à Ottawa. Le discours de Charles de Gaulle a eu un impact considérable sur le mouvement souverainiste au Québec et l’événement a fait connaître le Québec à travers le monde. Charles de Gaulle sur le balcon de l’hôtel de ville de Montréal le 24 juillet 1967
Les funérailles de Daniel Johnson La centrale Manic-5 et la mort du premier ministre Daniel Johnson en 1968 Le premier ministre du Québec Daniel Johnson de l’Union nationale meurt d’une crise cardiaque en exercice de ses fonctions quelques jours avant l’inauguration de la centrale Manic-5 qui est alors repoussée. Aujourd’hui, le barrage Daniel-Johnson porte son nom. Jean-Jacques Bertrand prend sa place, mais perd les prochaines élections au dépends du candidat du parti libéral Henri Bourassa. L’Union nationale ne reprend plus le pouvoir jusqu’à sa dissolution en 1989. Les funérailles de Daniel Johnson
L’adoption de la Charte de la langue française en 1977 Après l’adoption de la loi 22 qui fait du français la seule langue officielle du Québec en 1974 sous le gouvernement de Robert Bourassa, René Lévesque et son Parti québécois décident d’aller encore plus loin et adoptent en 1977 la loi 101 qui est encore une fois plus précise et sévère. L’adoption de cette loi crée un nouveau froid entre le gouvernement provincial de René Lévesque et le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau. L'exode de travailleurs et d'hommes d'affaires unilingues anglophones s'accélère également. Manifestations pour la loi 101
Le Référendum québécois de 1980 Le premier ministre René Lévesque du Parti québécois soumet l'option souveraineté-association de son parti au vote des Québécois lors d'un référendum. Près de soixante pourcent de l'électorat québécois vote contre le projet. Les relations entre Québec et Ottawa restent tendues lors de la «nuit des longs couteaux» en 1981 et s’améliorent seulement avec la politique du «beau risque» en 1984. Le premier ministre René Lévesque lors de son discours suite à la défaite de son projet le 20 mai 1980 durant lequel il dit: «Si j'ai bien compris, vous êtes en train de me dire : à la prochaine fois.» Le deuxième référendum a lieu le 30 octobre 1995 sous le gouvernement de Jacques Parizeau et le projet souverainiste est encore rejeté.