Solaire thermique, Photovoltaïque et Biomasse Energie solaire biomasse Abdellatif Touzani
Plan Potentiel Solaire thermique Solaire photovoltaïque Biomasse
Potentiel technique des ER Consommation d‘électricité au Maroc 2009 (24 TWh/an) Le potentiel technique des ER au Maroc: Solaire Eolien Biomasse Hydraulique env 32.000 TWh/an Pronostic de la consommation d‘électricité au Maroc 2030 (80 TWh/an)
Un rayonnement solaire excellent… Un rayonnement solaire excellent…. mais la richesse n’est pas encore exploitée Potentiel technique solaire: env 32.000 TWh/a Rayonnement solaire global quotidien moyen en kWh/m2: Tétouan: 4,66kWh/m2 (Min.) Ouarzazate: 5,85kWh/m2 (Max.) Rayonnement solaire annuel sur une superficie inclinée (30°) entre 2080 et 2320 kWh/m2/an
Intégration industrielle des ER Projets de développement des ER Programme solaire Programme éolien Intégration industrielle des ER Programme d’EE 2000 MW à l’horizon 2020 -> 4,5 TWh Porteur du programme: MASEN 2000 MW à l’horizon 2020 -> 6 TWh Porteur du programme: ONE 3 secteurs ciblés: Eolien, Solaire, EE Réduction de 12% de la consommation énergétique d’ici 2020, et 15% d’ici 2030 PV: souvent perçu comme chère et seulement adapté pour l’électrification rurale – et dans le PSM sous forme d’une centrale d’une dizaine de MW PV connecté au réseau (à petite échelle) ne joue aucun rôle dans les programmes de développement
1 679 MW Eolien 1 493 PV 3 CSP 183
SOLAIRE THERMIQUE
Comment ça fonctionne: -Le panneau solaire thermique est constitué d’un capteur de chaleur, cette chaleur captée sera transmise au fluide caloporteur situé dans des tubes. -Ces tubes dirigent le fluide vers un système de gestion et de répartition de l’énergie thermique solaire.
Composants d’un système de CSE Photo : RNCan
Capteurs solaires sans vitrage Faible coût Basse température Robuste Léger Chauffage de piscine extérieure Basse pression Pauvre performance dans les climats froids ou venteux Photo : RNCan
Capteurs solaires plans avec vitrage Coût modéré Température d’opération plus élevée Peut opérer à la pression d’eau de la ville Plus lourd et plus fragile
Capteurs solaires à tubes sous vide Coût plus élevé Pas de pertes par convection Température élevée Climats froids Fragile L’installation peut être plus compliquée La neige n’est pas un grave problème Photo : RNCan Photo : Nautilus
Solaire thermodynamique
Capteurs solaires à concentration Stockage thermique (optionnel) Production de vapeur Production d’eau chaude Production d’air chaud Production de froid
Cylindro-parabolique
Parabolique
Solar Assisted Cooling (SAC) Systèmes à absorption (LiBr)
Capteurs plans pour chaleur industrielle Capteurs plans optimisés Capteur plan à double-verre antireflet. L’espace entre les vitres est rempli avec du gaz inerte pour réduire la conduction thermique.
Production d’eau chaude pour process
Exemple :Industrie de lavage Barcelone (Espagne)
Exemple : industrie de la boisson Brasserie (Allemagne)
Exemple: Industrie pharmaceutique Egypte
PHOTOVOLTAIQUE
LE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE Transformation du rayonnement solaire en électricité grâce à la cellule photovoltaïque. Process Onduleur Energie solaire Régulateur Panneau solaire photovoltaïque Batterie
Technologies des cellules solaires Grand nombre de technologies : La majorité est développée en laboratoire Technologies industrialisées : Silicium mono et polycrisallin (90% du marché en 2008) Silicium en couche mince amorphe Le dopage (ajout d’impuretés) du Silicium améliore sa « photosensibilité » (Découverte en 1954 dans les laboratoires Bell) découpe de « wafers », traitement de surface, dopage, couche anti-reflet, etc …
Technologies des cellules solaires Cellules monocristallines en silicium élaborées à partir d’un même bloc de cristal : long et coûteux (exigeant en énergie !) apparence : couleur « bleu uniforme » durée de vie : environ 40 ans rendement : 12 à 18% (meilleur que les cellules polycristallines)
Technologies des cellules solaires Cellules polycristallines en silicium à partir d’un bloc sous forme de cristaux multiples (visibles à l’œil nu) coût de production plus faible que les cellules monocristallines peu de déchets et moins d’énergie (2 à 3 fois moins) durée de vie : environ 30 ans rendement : 11 à 15% meilleur rapport performances/prix
Technologies des cellules solaires Cellules amorphes en silicium coût de production le plus faible « feuilles » souples de cellules grandes surfaces à faible coût rendement : 6 à 8% Autres cellules amorphes : CIS (cuivre-indium-sélenium) ou CdTe (tellure de cadmium) meilleures à faible lumière et en temp. rendement : 12%
Technologies des cellules solaires Cellules cristallines ou amorphes ? Cristallines : rendement plus élevé moyennes et fortes puissances fragilités du silicium (placé entre 2 plaques de verre) Amorphes : moins chères faibles puissances (nécessite le double en surface pour l’équivalent des cristallines) infrastructure d’installation moins lourde
Technologies des cellules solaires Matériau Rendement Longévité Caractéristiques Principales utilisations Silicium monocristallin +++ Très performant Aérospatiale, modules pour toits, façades,… Silicium polycristallin ++ Adapté à la production à grande échelle Modules pour toits, façades, générateurs… Amorphe + Peut fonctionner sous la lumière fluorescente Appareils électroniques (montres, calculatrices…), intégration dans le bâtiment Composite monocrystallin (GaAs) Lourd, fissure facilement Aérospatiale Composite polycristallin (CdS, CdTe, CulnGaSe2, etc.) Nécessite peu de matériau mais certains contiennent des substances polluantes Source : Sharp Electronics France
Système PV raccordé au réseau ONEE
Système PV raccordé au réseau ONEE
Système PV isolé
Types de structure pour optimaliser la capture de rayonnement Fixe Orientable Suiveur
BIOMASSE SOLIDE BIOGAZ
LA BIOMASSE A partir de la biomasse, c ’est à dire des végétaux, on peut obtenir de l’énergie sous différentes formes : Electricité ou chauffage par combustion directe. Biogaz obtenu par fermentation. Alcool ou biocarburant ( à partir de canne à sucre, céréales, betteraves etc.).
La biomasse, c'est quoi ? En toute rigueur, c'est l'ensemble de la matière d'origine vivante. Les principales provenances de la biomasse sont : l’agriculture, la forêt, les milieux marins et aquatiques, les haies, les parcs et jardins (déchets verts), les industries et activités humaines ayant traité de la matière d'origine vivante, y compris du bois (industries agro-alimentaires, papetières, de transformation du bois, etc…) et générant des co-produits, des déchets organiques (notamment les boues de stations d'épuration) ou des effluents d’élevages.
Que peut-on faire à partir de la biomasse ? Usages alimentaires Fumure des champs Mais aussi Matière première pour la chimie Carburants Combustible Etc..
La biomasse comme biomatériau traditionnel ou innovant : le bois et ses dérivés (papiers, cartons, panneaux de process), mais aussi le chanvre et autres plantes textiles, utilisés de plus en plus comme isolant y compris dans du béton composite. L'amidon de céréales ou de pomme de terre peut être utilisé pour la production de plastiques biodégradables et de nombreux autres polymères. La biomasse comme matière première de la chimie : elle est utilisée pour produire des tensioactifs, solvants, fluxants de bitumes , encres, peintures, résines, liants, lubrifiants, produits antigel… sans oublier les nombreux principes actifs et huiles essentielles utilisés en pharmacie et cosmétique. La biomasse pour les biocarburants : les huiles de colza, tournesol, soja ou palme sont les matières premières de base pour fabriquer du biodiesel. L'utilisation des huiles végétales pures comme carburant est possible mais rencontre des limites techniques. Le bioéthanol est aujourd'hui produit à partir de la fermentation de blé, maïs, betterave ou canne à sucre. A l'horizon 2015-2020, des biocarburants dits "de seconde génération" pourront être produits à partir des matières cellulosiques que sont, par exemple, la paille et le bois.
La biomasse comme biocombustible pour produire de la chaleur et de l'électricité : Le bois, sous la forme traditionnelle de bûches mais aussi de plaquettes forestières (sous-produits d'exploitation forestière broyés), d'écorces, de bois de récupération. Densifié, le bois peut être présenté parfois sous forme de granulés ou de briquettes. La paille, mais aussi des résidus de culture et des productions dédiées, peuvent être utilisés comme combustibles. On peut également brûler à l'échelle industrielle du marc de raisin, des noyaux de fruits, des déchets d'usines papetières (liqueurs noires, boues papetières), des déchets de collectivités, etc. et aussi du biogaz issu de la fermentation de déchets divers mis en décharge ou traités dans des méthaniseurs (déchets verts, effluents d'usines agroalimentaires, déjections animales…).
PRINCIPAUX USAGES ET PROVENANCES DE LA BIOMASSE NON ALIMENTAIRE
La biomasse, principale ressource énergétique renouvelable Représente environ 80 % des énergies renouvelables dans le monde Représente environ 65 % des énergies renouvelables en Europe Actuellement fort développement de l'ensemble des filières biomasse Forte volonté politique (débouché pour l'agriculture, utilisation des terres, recherche d'indépendance énergétique)
La biomasse, principale ressource énergétique renouvelable Historiquement, usage du bois sec, du charbon de bois, huile végétale et graisse animale, déchets de l'agriculture, bouses séchées de ruminants Usages historiques : Industrie (fonderie, verrerie) Cuisson (poêle, foyer) Chauffage (cheminée) Éclairage (cire d'abeille, etc.) Dans tous les cas, énergie extraite par combustion de la matière organique (réaction d'oxydation) Aujourd'hui Certains usages traditionnels demeurent, surtout en zones rurales (cuisson, chauffage principal) Nouveaux usages liés à de nouvelles formes de biomasse – Chauffage collectif – Transport (carburants) – Cogénération
Ressources énergétiques de la biomasse Ressources ligneuses (bois et dérivés) Bois de feu, charbon de bois, gaz de bois, déchets de bois (copeaux, sciure) Déchets de l'industrie papetière (boues, liqueur noire) Résidus et déchets agricoles (culture et élevage) Balle de riz, paille, bagasse, bouse de vache, fumier, graisse animale etc. Cultures énergétiques Canne à sucre, sorgho, colza, soja, plantes oléagineuses, arbres Autres déchets organiques Déchets ménagers, déchets verts, cartons, papier, etc.
Modes de valorisation de ces ressources Usages Chauffage Applicable à l'habitat Production d'électricité Transport Fertilisant des sols (usage non énergétique)
Trois grandes filières Solide : Bois-énergie Liquide : Agro-carburants Gaz : Biogaz
1. Bois-énergie : Ressource Dans le monde Tendance à la déforestation en Afrique, Amérique (Amazonie), Asie liée à la pression agricole (production pour l'alimentation humaine, pour le bétail, pour les biocarburants) Pression sur les forêts primaires
1. Bois-énergie : Différentes formes
Bois-énergie : C'est quoi ? Composition chimique + eau + autres (résines, tanins, etc.) Composition en masse par élément Carbone : environ 50 % Hydrogène : environ 6 % Oxygène : environ 44 % Azote : < 1% Pouvoir Calorifique Supérieur 18 à 20 MJ/kg mat. sèche Quantité d'énergie extractible du bois Varie assez peu selon l'essence du bois PCS brut = PCS sec⋅(1−H b)
Bois-énergie : humidité du bois Teneur en eau du bois Hb= Meau / Mbois hum Hs= Meau/ Mbois sec = Meau / (Mbois humide−Meau) Séchage indispensable pour Éviter de transporter et de stocker de l'eau Améliorer la vitesse et la qualité de la combustion Réduire les fumées et émissions polluantes Améliorer le rendement des chaudières 50% à l'abattage, max de 25% en chauffage Séchage à l'air libre, sous abri, éventuellement séchage assisté (pompe à chaleur, soleil, air chaud) Temps de séchage très variables
Bois-énergie : La combustion du bois Déroulement en trois phases 1) Séchage : vaporisation de l'eau → Absorption d'énergie (chaleur latente) Production de vapeur. Phase d'autant plus courte que le bois est sec 2) Pyrolyse : Libération de gaz et production du « charbon de bois » Combustion des gaz libérés, mélangés à l'air et soumis à une température élevée → Libération d'énergie sous forme de chaleur et de lumière : les flammes 3) Combustion du charbon de bois sans flamme (incandescence) : → Libération d'énergie sous forme de chaleur et de lumière : les braises À l'air libre, pour des bûches, ces trois phases peuvent intervenir quasiment simultanément. Dans un foyer, ces trois phases doivent être séparées. Pour une bonne combustion, il faut un bois sec et un excès d'air
Bois-énergie : Le charbon de bois Utilisé depuis l'antiquité Avantages Pouvoir calorifique plus élevé (33 MJ/kg) que celui du bois (18 MJ/kg) Combustion avec moins de fumées que le bois Produit très peu de cendres Production par pyrolyse du bois (cuisson sans air), idéalement à 550 °C Traditionnellement réalisé dans des meules (tas de bois recouvert de terre) Aujourd'hui, dans des fours en métal 1 kg de bois donne environ 250 g de charbon de bois Composition Carbone > 80% Matière volatile environ 12 % Eau environ 2 % Cendres environ 1 %
Bois-énergie : Gazéification du bois Utilisé durant la 2ème guerre mondiale (gazogène) Avantages Gaz qui peut être utilisé dans un moteur thermique approprié Rendement énergétique du procédé (70 à 85 %) Procédé intermédiaire entre combustion et pyrolyse : combustion incomplète Le bois est transformé à 97 % en gaz « pauvre » combustible, dit « gaz de synthèse » : CO, H2, CH4 Installation coûteuse PCI entre 4,5 et 5,8 MJ/Nm3 (à comparer aux 36 MJ/Nm3 du gaz naturel) Utilisation pour cogénération via un moteur à gaz, mais aussi pile à combustible ou production de carburant liquide
Bois-énergie : Production de chaleur Foyer ouvert (cheminée) Chauffage essentiellement par rayonnement. Rendement thermique médiocre (10 à 15 %) : la chaleur s'échappe avec les fumées Utilise bûches ou briquettes Autonomie faible (quelques heures) Intérêt esthétique ou pour cuisson « au feu de bois » Combustion impossible à maîtriser car tirage naturel. Source de pollution Possibilité de récupération de chaleur à air ou à eau pour chauffage par convection pour améliorer le rendement.
Bois-énergie : Production de chaleur Foyer fermé (ou insert) Foyer en fonte fermé par une vitre Chauffage par rayonnement et convection Meilleur contrôle de la combustion Rendement thermique de 30 à 70 % Utilise bûches ou briquettes
Bois-énergie : Production de chaleur