Rappelons nous: la sculpture grecque du Vème siècle av. J. C Rappelons nous: la sculpture grecque du Vème siècle av. J.C. préclassique, classique La sculpture grecque préclassique: le style sévère (480-450 avant J.C.) La sculpture grecque classique: la seconde moitié du Vème siècle avant J.C.: Polyclète, Le Doryphore (Porteur de lance), vers 440 av. J.C.: Le canon de Polyclète Myron, Le Discobole, vers 450 av. J.C. Phidias, La sculpture architecturale du Parthénon
Résumons: La sculpture de la première moitié du Vème siècle (480-450 aC): préclassique, le style sévère L’acquisition du contrapposto, station debout Le sourire archaïque, « signe de vie » disparait. Il est remplacé par une expression pensive, caractéristique de cette première phase de la sculpture classique, d’où le terme style sévère. C’est en ayant acquis le contrapposto de la station debout, que l’art grec acquiert le mouvement, la plus importante réalisation du style sévère.
Le passage: du préclassique (style sévère) au classique L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC Le passage: du préclassique (style sévère) au classique L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC, musée d’Acropole Le Doryphore, copie romaine en marbre, l’original par Polyclète vers 440 av.J.C.
Le passage: du préclassique (style sévère) au classique Le Doryphore (porteur de lance) de Polyclète (vers 440 av. J.C.) présente un contrapposto et un déhanchement beaucoup plus accentués que ceux de l’Éphèbe de Kritios. L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC, musée d’Acropole l’Éphèbe de Kritios (vers 480 av. J.C.) Le Doryphore (porteur de lance) de Polyclète (vers 440 av. J.C.)
Résumons: La sculpture classique: la seconde moitié du Vème siècle Polyclète: Doryphore, vers 440 avant J.C., le Canon de Polyclète: observation précise de l’anatomie, de la pose et des proportions. Myron, Le Discobole, vers 450 avant J.C.: réunissant en une seule pose une suite de mouvements complexes. Phidias: La sculpture architecturale du Parthénon, 440-430 avant J.C.: aisance, ampleur et naturel des gestes des corps amples sous le drapé, rythme équilibré.
Fin du Vème siècle: tout est possible… Nous arrivons ainsi au seuil du IVème siècle avant J.C. Gestes intenses ou délicats; corps, drapé, en mouvement ou au repos: désormais tout est possible au sculpteur grec… Une nouvelle phase commence, que certains rattachent plus aux temps hellénistiques à venir qu’à la période classique du Vème siècle, et l’appellent donc préhellénistique plutôt que classique tardif…
Préclassique- Classique - Classique tardif (pré-hellénistique) L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC, musée d’Acropole Praxitèle, Apollon Sauroctone (Tueur de lézard), Ivème s. av. J.C. L’ephèbe du sculpteur Kritios, vers 480 avJC Le Doryphore, Polyclète vers 440 av.J.C.
Le Doryphore, Polyclète vers 440 av.J.C. Lysippe, Apoxyomenos (jeune athlète se nettoyant avec un strigile), vers 330 aC. Praxitèle, Apollon Sauroctone (Tueur de lézard), IVème s. av. J.C.
La sculpture pré-hellénistique du IVème siècle avant J.C. Pré-hellénistique plutôt que classique tardif… Scopas, Praxitèle et Lysippe
La grande réalisation architecturale du IVème siècle est le tombeau monumental de Mausole, satrape perse, dont le nom, « Mausolée », est devenu nom générique de tous les monuments funéraires de grande taille. Nous voyons ici la statue-portrait de Mausole: il s’agit du plus ancien portrait grec dans le sens moderne du terme, c’est à dire qui recherche la ressemblance individuelle, aussi bien dans les traits du visage, que dans l’aspect massif du corps. Statue probablement par Bryaxis, plus jeune que Scopas. Halicarnasse present day Bodrum Mausole, 360-350aC, Mausolée d’Halicarnasse en Asie Mineure (aujourd’hui Bodrum, Turquie)
La grande réalisation architecturale du IVème siècle, le tombeau monumental de Mausole, combine l’héritage égyptien et grec (au lieu du fronton, c’est une pyramide qui repose sur une colonnade ionique). Le mausolée était orné de trois frises. Nous allons voir la frise est, réalisée entre 360-350 av. J.C., par Scopas, le premier des grands sculpteurs du IVème siècle av. J.C.
Scopas, Bataille des Grecs et des Amazones, frise est du Mausolée d’Halicarnasse, 360-350 aC. Les trois frises du mausolée représentent les combats et les courses de chars, illustrant le concept grec de la vie humaine comme une lutte ou une course. Celle de l’est, représentant le combat des Grecs et des Amazones, fut exécutée par Scopas:
En comparant la frise du Mausolée d’Halicarnasse(à gauche) avec celle du Parthénon (à droite), nous y voyons des gestes violents et des expressions passionnées très différents de l’harmonie classique de la frise du Parthénon: nous parlons de « préhellénisme ». Parthénon 438-432aC, Mausolée 360-310 aC
Comparaisons frise de Scopas, mausolé d’Halicarnasse 360-350aC, et Phidias, frise du Parthénon, 440-430 aC Mausole vs parthenon
La sculpture du IVème siècle: « classique tardif » ou « préhellénistique» La période entre la fin de la guerre de Péloponnèse et l’arrivée au pouvoir d’Alexandre le Grand est généralement appelée « classique tardif », mais parfois aussi période « préhellénistique » car annonçant le caractère de la période qui suit et qui est appelée «hellénistique». Nous avons vu le premier portrait de l’art grec recherchant la ressemblance, celui de Mausole, et la violence des gestes de la frise du mausolée, comme dans cette Menade dansante… Scopas, Menade dansante guerre de Péloponnèse 431-404 aC, Alexandre 356-323 Mausole, 360-350aC, (Bryaxis?) Mausolée d’Halicarnasse en Asie Mineure
Un autre grand sculpteur du IVème siècle aC est Praxitèle, maître de la grâce féminine: ici son Aphrodite d’Arles. La plus connue est son Aphrodite de Cnides, 330 aC. , première statue de la Déesse entièrement nue. Aphrodite de Cnides Aphrodite d’Arles
Nous retrouvons cette grâce efféminée aussi dans les nus masculin, remplaçant l’athlète viril comme prototype. Le déhanchement est encore plus prononcé (courbe en S) par rapport aux sculptures du Vème siècle. Praxitèle, Hermès avec enfant Dionysos, vers 330-320 aC
Praxitèle inclue dans sa composition des arbres, draperies et autres éléments de support (comme un arbre dans son Apollon Sauroctone (Tueur de lézard), à gauche).
La taille de la pierre est « voilée » et estompe les traits, rend la douceur de la chair. La sculpture de Praxitèle a un caractère érotique. La chevelure est taillée avec plus de force, et contraste avec les chairs.
L’Éphèbe de Marathon, original en bronze repêché en 1925 dans la baie de Marathon, est parfois attribué à Praxitèle ou à son école, dû à sa ressemblance avec Hermès. Nous y retrouvons le contraste entre corps lisse et chevelure ébouriffée, le corps en S, la sensualité d’éphèbe… Éphèbe = garçon arrivé à l’âge de la puberté, adolescent
Lysippe: le nouveau canon Le troisième grand sculpteur de la sculpture préhellénique du IVème siècle, aux côtés de Scopas et Praxitèle, est Lysippe, sculpteur d’Alexandre le Grand, qui marque le passage vers la sculpture hellénistique. Lysippe remplace le canon de Polyclète par de nouvelles proportions: le corps est plus mince, la tête plus petite. Nous voyons ici une copie romaine de son Apoxyomenos (jeune athlète se nettoyant), vers 330 aC. Lysippe (sculpteur d’Alexandre le Grand) marque le passage vers la sculpture hellénistique Apoxyomenos (jeune athlète se nettoyant avec un strigile), vers 330 aC. Lysippe, Apoxyomenos (jeune athlète se nettoyant), vers 330 aC.
L’observation, la spontanéité, le geste se déployant dans l’espace Lysippe parle de nature comme seul maître, il revendique le réalisme. Les bras tendus devant le corps montrent les nouvelles possibilités de déploiement du mouvement dans l’espace. Le geste banal, la chevelure ébouriffée montrent aussi une nouvelle tendance vers la spontanéité. Lysippe (sculpteur d’Alexandre le Grand) marque le passage vers la sculpture hellénistique Apoxyomenos (jeune athlète se nettoyant avec un strigile), vers 330 aC. Lysippe, Apoxyomenos (jeune athlète se nettoyant), vers 330 aC.
La sculpture du IVème siècle: Classique tardif ou préhellénisme Premier portrait recherchant la ressemblance. Scopas, frise du Mausolée d’Halicarnasse, 360-350 aC. , Bataille des Grecs et des Amazones: des gestes violents et des expressions passionnées très différents de l’harmonie classique de la frise du Parthénon, paisible, équilibrée. Praxitèle: déhanchement plus prononcé (courbe en S) (supports), grâce efféminée, taille voilée, érotisme. Son Aphrodite de Cnides, 330 aC. est la première statue de la Déesse entièrement nue. Lysippe: nouvelles proportions remplaçant le canon de Polyclète, geste déployé dans l’espace, spontanéité.
Je peux: En vous basant sur ces exemples, énumérez les caractéristiques essentielles de la sculpture des plus importants sculpteurs du IVème siècle av. J.C. Scopas, frise du Mausolée d’Halicarnasse, Bataille des Grecs et des Amazones (360-350 aC.). Praxitèle: Aphrodite de Cnides, Hermès avec enfant Dionysos, Apollon Sauroctone, (vers 330 aC.) Lysippe, Apoxyomenos (jeune athlète se nettoyant)
Je peux dater, attribuer et comparer les sculptures de différentes périodes de l’art grec, comme ici Le Doryphore de Polyclète (Vème siècle aC) et l’Apollon Sauroctone de Praxitèle (IVème siècle aC) Comparez ces deux sculptures (Le Doryphore de Polyclète et l’Apollon Sauroctone de Praxitèle) et dites ce que vous pouvez en conclure de la sculpture de chaque époque.
…ou l’ephèbe de Kritios et le Doryphore de Polyclète L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC …ou l’ephèbe de Kritios et le Doryphore de Polyclète L’ephèbe du sculpteur athénien Kritios, marbre 86 cm, vers 480 avJC, musée d’Acropole Le Doryphore, copie romaine en marbre, l’original par Polyclète vers 440 av.J.C.
Et aussi expliquez les plus importantes acquisitions de chaque période, comme ici du style sévère.