1978-1994 : les cas de sida reflètent, avec un décalage de quelques années, l'évolution des contaminations par le VIH 1995 : première inflexion du nombre de cas de sida, qui suit l'apparition des premières associations d'anti rétroviraux 1996-1997 : le nombre de diagnostics de sida chute de façon spectaculaire. Cette chute traduit l'efficacité des nouveaux traitements (associations d'anti rétroviraux incluant des inhibiteurs de protéases), mais ne donne pas d'information sur le nombre de nouvelles contaminations. 1998-2001 : le nombre de cas de sida atteint un plateau : dans la période la plus récente, la majorité des séropositifs qui développent un sida sont principalement ceux qui n'ont pas bénéficié d'un traitement anti rétroviral.
Ces cartes présentent les taux de cas de sida cumulés (nombre de cas de sida depuis le début de l'épidémie) en 1990, 1995 et 2000. Les disparités géographiques qui apparaissent dès la première décade de l'épidémie , se confirment et s'amplifient en 1995 et en 2000 : les Antilles, la Guyane, les régions Ile de France et Provence- Alpes-Côte d'Azur sont les régions les plus touchées sur le reste du territoire le nombre de cas rapporté à la population est plus faible, tout en montrant un gradient sud nord
Ce tableau présente le nombre de cas de Sida par année de diagnostic selon la région de domicile. Ne sont pas inclues dans ce tableau les personnes dont le domicile est inconnu ou situé à l'étranger (N=942). Pour les années 1999 et 2000, toutes les notifications ne sont pas encore parvenues à l'InVS. Le nombre entre parenthèses est une estimation du nombre de cas diagnostiqués, en tenant compte de ces délais de notification.
1996-1997 : brutale diminution du nombre de diagnostics de sida pour les hommes contaminés par rapports homosexuels et pour les utilisateurs de drogues injectables (UDI), diminution plus modérée pour les personnes contaminées par rapports hétérosexuels 1998-2000 : ralentissement de la diminution pour les personnes contaminées par rapports homosexuels ou par injection de drogues, mais arrêt de la diminution pour les personnes contaminées par rapports hétérosexuels
Les cas de sida diagnostiqués chez des utilisateurs de drogues injectables (UDI) montrent une évolution similaire quel que soit le sexe, mais un nombre de cas masculins toujours beaucoup plus élevé que le nombre de cas féminins. En ce qui concerne les cas de sida liés à une contamination par rapports hétérosexuels, le nombre de cas masculins est légèrement plus élevé que le nombre de cas féminins. En 2000, cependant, les cas sont aussi nombreux chez les femmes que chez les hommes.
Ces cartes présentent les taux de cas de sida cumulés (nombre de cas de sida depuis le début de l'épidémie), en 1990, 1995 et 2000 chez des hommes contaminés par rapports homosexuels. Un gradient sud-nord apparaît pour ce mode de contamination, à l'exception de l'Ile-de-France, qui est la région la plus touchée depuis le début de l'épidémie.
Ces cartes présentent les taux de cas de sida cumulés (nombre de cas de sida depuis le début de l'épidémie) en 1990, 1995 et 2000, chez des personnes contaminées par injection de drogues. La disparité régionale s'observe aussi pour ce mode de contamination, la région Provence Alpes Côte d'Azur étant la plus touchée depuis le début de l'épidémie.
Ces cartes présentent les taux de cas de sida cumulés (nombre de cas de sida depuis le début de l'épidémie) en 1990, 1995 et 2000 chez les personnes contaminées par rapports hétérosexuels. La région Antilles- Guyane est la région la plus touchée et ce, dès la première décade de l'épidémie. Bien que présentant des taux plus faibles que la région Antilles-Guyane, l'Ile-de France est plus touchée que le reste de la métropole.
Ces données proviennent de la statistique nationale des causes de décès élaborée annuellement par le SC8 de l'INSERM, établie à partir des certificats de décès. Ce graphique permet de situer la place du VIH-sida par rapport aux principales autres causes de décès parmi les hommes jeunes (de 25 à 44 ans). Le VIH-sida a représenté la deuxième cause de mortalité chez les hommes jeunes entre 1992 et 1995. En 1998, elle ne représente plus que la sixième cause de décès.
Ces données proviennent de la statistique nationale des causes de décès élaborée annuellement par le SC8 de l'INSERM, établie à partir des certificats de décès. Ce graphique permet de situer la place du sida et de l'infection VIH confondus par rapport aux principales autres causes de décès parmi les femmes jeunes (de 25 à 44 ans). L'infection VIH-sida a représenté la troisième cause de mortalité chez les femmes jeunes entre 1994 et 1995. En 1998, elle ne représente plus que la huitième cause de décès.
1996-1997 : chute du nombre de décès par sida, encore plus brutale que la chute du nombre de diagnostics de sida. Contrairement au nombre de nouveaux diagnostics de sida (diapositive 5), la chute du nombre de décès est similaire quelque soit le mode de contamination (autour de -60% entre 1996 et 1997). 2000 : le nombre de décès continue à diminuer chez les utilisateurs de drogues injectables et se stabilise pour les autres modes de contamination.
Les différences d'évolution des décès selon le sexe sont semblables à celles observées pour les diagnostics de sida (diapositive 6), à la différence près que le nombre de décès par sida est équivalent entre hommes et femmes contaminés par rapports hétérosexuels.
Le nombre annuel de nouveaux cas de sida reste supérieur au nombre de décès par sida. Par conséquent, le nombre de personnes vivantes après un diagnostic de sida continue à augmenter de 5% entre 1999 et 2000.
Le nombre de personnes vivantes après un diagnostic de sida augmente pour chacun des modes de contamination (plus de nouveaux cas que de décès), mais à des rythmes différents reflétant les dynamiques de chaque épidémie. Cette augmentation s'infléchit pour les utilisateurs de drogues injectables (UDI), en raison du très faible nombre de nouveaux cas dans les années récentes. A l'opposé, l'augmentation la plus rapide s'observe chez les personnes contaminées par rapports hétérosexuels, pour lesquelles le nombre de nouveaux diagnostics ne diminue plus.
L'âge moyen au moment du diagnostic de sida, toujours plus élevé chez les hommes que chez les femmes, augmente globalement au cours du temps. Cette augmentation est très marquée en ce qui concerne les cas de sida contaminés par injection de drogues : de 30 ans en 1990 à 38 ans en 2000 chez les hommes et de 29 à 37 ans chez les femmes. Elle témoigne d'un faible renouvellement de la population susceptible de développer un sida (c'est à dire des UDI séropositifs). L'âge moyen a augmenté moins vite pour les personnes contaminées par rapports hétérosexuels (de 39 à 42 chez les hommes et de 35 à 37 ans chez les femmes) ou homosexuels : de 38 ans en 1990 à 41 ans en 2000.
La comparaison des cas de Sida diagnostiqués en 2000, survenant chez les personnes de 15 à 29 ans et de ceux chez les personnes de 30 à 59 ans, montre : - une part plus importante de femmes - une proportion plus importante de personnes contaminées par rapports hétérosexuels due à l ’augmentation de ce mode de contamination chez les femmes - une part plus faible de personnes contaminées par injection de drogues tant chez les hommes que chez les femmes - un dépistage du VIH moins fréquent avant le sida chez les plus jeunes que chez les personnes plus âgées.
La chute brutale en 1996 et 1997 (cf diapositive 2) du nombre de cas de sida est principalement due à la forte diminution du nombre de cas chez les personnes dépistées et traitées par antirétroviraux avant le sida (75% entre 1996 et 2000). En 2000, les trois quarts des diagnostics de sida se font chez des personnes qui n'ont pas reçu de traitements anti rétroviraux avant le sida (non dépistés, ou dépistés mais non traités).
En 2000, 70% des diagnostics de sida chez des hommes contaminés par rapports homosexuels se font chez des personnes qui n'ont pas reçu de traitements anti rétroviraux avant le sida (43% non dépistés, et 27% dépistés mais non traités).
En 2000, 56% des diagnostics de sida chez des personnes contaminées par injection de drogues se font chez des personnes qui n'ont pas reçu de traitements anti rétroviraux avant le sida (14% non dépistés, et 42% dépistés mais non traités).
Le dépistage du VIH avant le sida est plus fréquent parmi les cas de sida diagnostiqués chez les utilisateurs de drogues injectables, que pour les cas de sida liés à d'autres modes de contamination, tant chez les hommes que chez les femmes.
En 2000, 81% des diagnostics de sida chez des personnes contaminées par rapports hétérosexuels se font chez des personnes qui n'ont pas reçu de traitements anti rétroviraux avant le sida (57% non dépistés, et 24% dépistés mais non traités).
L'absence de dépistage avant le sida est plus fréquente parmi les cas de sida chez des personnes contaminées par rapports hétérosexuels que pour les autres modes de contamination. L'absence de dépistage avant le sida est encore plus marquée chez les hommes (63% en 2000) que chez les femmes (50%). En 2000, on constate chez les femmes une augmentation du nombre de cas de sida chez des personnes non dépistées.
La première pathologie opportuniste indicative de Sida et celles diagnostiquées éventuellement dans un délai de 1 mois sont prises en compte . Les pathologies observées ne représentent que le mode d'entrée dans le Sida, les patients pouvant présenter d'autres pathologies au cours de la maladie. La fréquence des pathologies inaugurales de sida est très différente selon que la personne a reçu ou non un traitement anti rétroviral avant le sida. Dans pathologies autres sont regroupées des pathologies permettant le diagnostic de sida mais de fréquence plus faible(syndrome cachectique, encéphalopathie à VIH, leucoencéphalite multifocale progressive, infection à HSV, infection à CMV, cryptosporidiose, cryptococcose, etc…)