Découvrons une Cristallerie... hommage à ces artistes méconnus… Technique de fabrication totalement artisanale Hartzviller 1932-2004 Manuel
Fabrication d’un verre : Un verre est composé de 3 éléments : La Paraison (contenant) La Jambe Le Pied (base du verre) Verre de mariage 1941
Le four La nuit le four est chauffé à 1600° pour la fusion. Pendant la journée, la température de travail redescend à 1350°.
Fabrication d’un verre : Le travail à chaud Le four Le four destiné à recevoir les pots (ou creuset) contenant le verre en fusion. Ces pots étant soumis à haute température. Il n’est pas rare que l’un d’eux se brise... Les différents produits sont mélangés dans un mélangeur. On enfourne ce mélange après l’avoir versé dans un pot en argile : le creuset.
Organisation du travail pour réaliser un verre… Le quatrième de place : le cueilleur Le troisième de place : le mouleur Le deuxième de place est en même temps le chef de place c’est lui qui fixe le pied. Et celui qui transporte le verre dans l’arche, en principe le débutant. A l’aide de la canne le verre visqueux est cueillé (on dit "cueiller le verre" et non "cueillir") le verre se trouvant à l’intérieur de pots. A l’aide de sa canne, le cueilleur va cueiller une boule de verre en fusion appelée paraison. Ce cueilleur est en même temps le préparateur souffleur. Les "paravannes" tôles disposées pour protéger les verriers de la chaleur du four
Il roule ensuite cette boule sur une plaque de métal... ... souffle dans son tube en fer pour la transformer en une sorte de grosse bulle qu’il va passer à un autre ouvrier de l’équipe... Chacun son truc, Moi c’est le calumet de la paix et toi c’est le verre
Maillochage pour préformer la matière en fonction de la forme finale à obtenir.
Pour faire des verres creux, la paraison est soufflée dans un moule en donnant un mouvement de rotation à la canne. Le verre toujours chaud est introduit dans un moule destiné à lui donner sa forme définitive. La boule de verre et introduite, puis grâce à une pression exercée par le pied droit sur une pédale, le moule va se refermer pour emprisonner le liquide visqueux qui va épouser les parois et prendre la forme voulue Le verrier souffle à travers sa canne de fer d’une façon régulière en tournant sa canne, pour éviter la formation de bulles d’air et aussi pour régulariser l’épaisseur du verre. .
Démoulage de la paraison par ouverture du moule. Puis le verre formé passe à l’ouvrier suivant qui est le chef de place...
le chef de place est le poseur de jambe le chef de place est le poseur de jambe. Un cueilleur cherche une nouvelle boule de verre en fusion. Cette fois-ci, le travail est un peu plus difficile que pour le premier cueilleur. Il faut tenir la paraison de façon à ce qu’elle prenne la forme allongée voulue. Le poseur de jambes coupe à l’aide de ciseaux spéciaux la quantité de verre voulue au bout de la petite canne ou ferret présentée par le cueilleur (le ferret est une canne qui n’est pas creuse, dans laquelle on ne peut pas souffler).
Puis, avec une pince, il allonge le verre incandescent, en tournant la canne sur le banc de travail, posé devant lui. Ensuite, il forme la jambe avec un mailloche, toujours par rotation de la canne sur le banc de travail.
Il faut maintenant fixer un pied après cette jambe. Presse- papiers Ceci n’est plus du ressort du chef de place, c’est le travail du deuxième de place qui est en somme le dernier ouvrier de la chaîne de travail à chaud. Pour le pied, le cueilleur cherche une autre boule de verre en fusion...
Le poseur de pied après avoir coupé la masse de verre voulue, aplatit cette masse à l’aide d’une palette en bois. Il possède lui aussi une sorte de mailloche appelé ballet. A ce stade, 9 opérations successives ont été réalisées et le verre est passé entre les mains de 6 personnes différentes.
Sortie de l’arche Le travail à froid Un 7ème opérateur va porter l'objet dans l'arche de recuisson pour abaisser progressivement la température de 800° à la température ambiante et lui conférer une structure homogène. Entrée dans l’arche Sortie de l’arche Le travail à froid A la hauteur de coupe définie, la paraison est rayée par une pointe de tungstène
La paraison est réchauffée par des petits chalumeaux, une cassure se produit alors à hauteur de coupe et la calotte se détache toute seule. Le buvant inégale de la paraison est égalisé, lors de l'opération de flettage, par l'application sur une bande abrasive tournant à grande vitesse.
Le buvant est alors terne et tranchant, le rebrulage consiste à le réchauffer afin de faire fondre les bords tranchants et obtenir un buvant arrondi. A ce stade, 4 opérations successives de finition ont été réalisées et le verre est passé entre les mains de 3 personnes différentes
Elimination des tensions intérieures Le verre un fois décoré ne peut encore être livré. En effet, celui-ci au cour des différentes opérations à été soumis à des températures très différentes. Il s’est créé au cours de ces opérations des tensions intérieures qu’il faut éliminer, car le verre, au bout d’un certain temps se briserait tout seul. On le remet donc à réchauffer dans une arche, ce qui a pour but de supprimer les tensions intérieures qui se sont créées. A la sortie de cette arche, le verre est prêt à être livré. Mais d’abord, il va être vérifié, avant d’être emballé.
La fabrication d'un Broc, Carafe… Même procédé que pour le verre à jambe...
Démoulage de la paraison par ouverture du moule.
Détachage et empontillage, la canne de soufflage est détachée de la paraison, une autre canne est collée sur le fond.
Après réchauffage, les bords sont égalisés à l'aide de ciseaux.
Façonnage du col: Maîtrise, concentration..
Façonnage du bec…
Pose de l'anse.
Façonnage de l'Anse Les objets sont alors également portés dans l'arche de re cuisson avant les différentes étapes de finition .
Pose d'un filet or sur le pied. Verre de communion Décor sur un verre gravure
Taille d'une grappe de raisin sur un verre Hock, à l'aide d'une meule en grès Le travail de verrier est pénible : la chaleur présente dans la halle des fours, la déformation de la bouche des souffleurs, les maladies causées par certaines matières premières dangereuses...
A présent il faut, hélas, en parler au passé car... Usine au début Fondée en 1932 cette cristallerie. concevait et réalisait des articles soufflés à la bouche et façonnés à la main dans le respect des traditions artisanales, grâce à une équipe de 60 Maîtres-verriers. A présent il faut, hélas, en parler au passé car... Cette cristallerie qui se trouvait en Lorraine a déposé son bilan en 2004...Il ne restait plus que 38 maîtres verriers... Presse- papiers Photos et objets proviennent de cette usine.
Il faut 8 à 10 ans avant de devenir Maître verrier !!! Banc du souffleur de verre Il faut 8 à 10 ans avant de devenir Maître verrier !!! « Recette» pour la réalisation d’un chef d’oeuvre Du sable, de la soude de la chaux Du carbonate de potasse (obtenu en faisant brûler de la fougère). Et du minium (plomb oxydé), qui entre dans la composition du cristal. A vos fours !!! Outils du maître verrier Réalisation: J.L Photos personnelles et du net Musique: Michel Pépé (Eau de Cristal)