Biens obtenus auprès d’entreprises résidentes

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Transcription de la présentation:

Biens obtenus auprès d’entreprises résidentes ET D’ENTREPRISES DU RESTE DU MONDE

Biens obtenus UNIQUEMENT auprès d’entreprises résidentes Pour comprendre les phénomènes économiques, il n’est plus possible de raisonner en économie fermée. Plusieurs questions déjà abordées cette année sont liées à la mondialisation des échanges : croissance économique, question environnementale, inégalités.

PROCESSUS et EMERGENCE Processus de mondialisation = émergence d’un vaste marché mondial des biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s’affranchissant de plus en plus des frontières politiques des Etats, et accentuant les interdépendances entre les pays. PROCESSUS et EMERGENCE Idée que c’est une tendance et non un état. Si on était vraiment sur un marché mondial, les prix des biens, les salaires, seraient égaux au niveau mondial. Trois grandes manifestations de ce processus : Boom du commerce mondial. CI = 10% du PIB mondial en 1980 et 28% aujourd’hui. Les économies produisent de plus en plus pour exporter et elles importent de plus en plus Globalisation financière : unification des marchés de capitaux au niveau mondial avec un mouvement de libéralisation financière impulsée dans les années 1980 par les Etats-Unis. 3D (vu en éco approfondie). Essor des FMN qui représentent environ 75% du commerce mondial de biens.

Réduction des frontières politiques Processus de mondialisation = émergence d’un vaste marché mondial des biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s’affranchissant de plus en plus des frontières politiques des Etats, et accentuant les interdépendances entre les pays. Réduction des frontières politiques On serait devant un espace mondial. Notamment vrai pour les capitaux. Mobilité presque complète a été rendue au capital par la libéralisation et la déréglementation des flux de capitaux. Processus de contournement, délitement et pour finir démantèlement des frontières physiques et réglementaires. Porte donc une logique de concurrence généralisée pour le contrôle des marchés mondiaux qui échapperait de plus en plus aux Etats. A nuancer cependant : l’Etat n’est pas en déclin. Quand on évoque « l’essor du marché », entendre « choix politiques de laisser la régulation des économies au marché ». Donc les Etats pourraient faire d’autres choix.

Processus de mondialisation = émergence d’un vaste marché mondial des biens, des services, des capitaux et de la force de travail, s’affranchissant de plus en plus des frontières politiques des Etats, et accentuant les interdépendances entre les pays. Interdépendances Idée que ce qui se passe dans une économie affecte les autres. Par exemple crise des subprimes aux Etats-Unis affectent les économies asiatiques ou européennes. Conjoncture dans un pays dépend de plus en plus de la conjoncture ou des décisions prises dans les pays dans lesquels on exporte beaucoup. Les firmes réfléchissent de moins en moins leurs stratégies à l’échelon national. C’est le marché mondial qui compte. Les décisions nationales (par exemple le taux d’imposition sur les entreprises) peuvent donc plus difficilement être prises indépendamment de ce qui se passe dans le reste du monde.

Les altermondialistes Trois idéaux-type des positionnements politiques face à la mondialisation Typologie de Pierre-Noël Giraud Les libéraux Mondialisation actuelle accroît l’efficacité économique (car plus de concurrence, moins d’intervention de l’Etat, liberté de circulation des capitaux), la richesse mondiale et réduirait à terme la pauvreté. A terme tout le monde serait gagnant. Les marchés sont les meilleures instances de régulation. Les réformistes La mondialisation actuelle est porteuse de progrès économiques, mais à condition qu’elle soit beaucoup mieux régulée par les gouvernements et des instances de gouvernance mondiale. Les altermondialistes Amplifie et généralise les méfaits intrinsèques du capitalisme. Trop de pouvoirs aux FMN qui surexploitent les peuples au profit de leurs actionnaires et détruisent la planète. Concurrence généralisée tire les droits sociaux vers le bas et réduit les ressources des Etats (dumping fiscal et social). Globalisation financière accroît le risque de crises financières.

Problématisation du chapitre Il ne s’agira évidemment pas de trancher entre les trois positionnements politiques évoqués dans la diapo précédente, mais de vous donner les outils pour mieux comprendre les enjeux du débat et les fondements des différentes positions. Qu’est-ce qui détermine la spécialisation des différentes économies et leur volonté de participer aux échanges internationaux ? Quels sont les avantages et les limites respectives du libre-échange et du protectionnisme ? Quel impact peut avoir une variation des taux de change sur une économie ? Quels sont les fondements des stratégies des firmes ? Leur stratégie est-elle motivée uniquement par la recherche d’une compétitivité-prix ou y a-t-il d’autres déterminants de leur localisation ?

Volume des exportations mondiales de marchandises et PIB (Variation annuelle moyenne 1950-2008, en %)

Source : OMC

Les dérogations prévues : Première raison du développement du commerce international La libéralisation des échanges Création du GATT en 1947 pour fixer des règles d’un commerce loyal Les grands principes : La clause de la nation la plus favorisée : tout avantage accordé à un pays devait être étendu à tous les autres, principe de non-discrimination. Objectif = multilatéralisme. La suppression de toute limitation quantitative des importations pour lutter contre le protectionnisme. Réciprocité. Si un pays réduit ses droits de douane vis-à-vis de vos produits, vous devez faire de même. Consolidation. Si un pays a réduit ses droits de douane, il ne peut revenir en arrière sans justification. La règle de l'égalité de traitement : il est interdit de favoriser les producteurs nationaux par rapport aux entreprises étrangères. L'interdiction du dumping : il est interdit de vendre à l'extérieur à un prix inférieur à celui pratiqué sur le marché domestique. Les dérogations prévues : Les zones de libre-échange et les unions douanières étaient tolérées si elles ne traduisaient pas une protection accrue à l'encontre des pays tiers et si les barrières internes étaient totalement supprimées. Certaines nations bénéficiaient d'un régime dérogatoire, comme les pays en développement au nom du « protectionnisme éducateur.

Première raison du développement du commerce international La libéralisation des échanges Création de l’OMC pour fixer des règles d’un commerce loyal Reprend les grands principes du GATT. La principale différence est que : → L’OMC constitue une institution internationale permanente. → Le GATT n’était que l’enregistrement d’une série de cycles de négociation. À l'intérieur de la nouvelle institution, c'est l'Organe de règlement des différends (ORD) qui est chargé d'arbitrer les conflits commerciaux. Les pays qui ne respectent pas les règles d'une concurrence loyale peuvent être condamnés, y compris les États-Unis et l'Union européenne. Aujourd’hui, 160 pays sont membres de l’OMC. Ils représentent plus de 90% du commerce mondial.

Du GATT à l’OMC : un désarmement tarifaire

Deuxième raison du développement du commerce international Le progrès technique Progrès considérables des technologies de l’information et de la communication (TIC puis NTIC). Par exemple, en 1930, une minute de communication téléphonique entre New-York et Londres coûte 244,65 dollars, contre seulement 3,32 aujourd’hui. Impact possible sur la circulation des informations et facilitation des échanges internationaux (par exemple pour les échanges de services tels les call centers ou les services bancaires. Évolutions notables dans les technologies de transport depuis les années 1950 : Nouvelles technologies, notamment l’avion ; Progrès dans le transport routier, ferroviaire, maritime, Usage des containers depuis les années 1960-1970. Pour certains produits, le coût de transport est devenu insignifiant : Le transport d’une paire de baskets d’Asie vers l’Europe ne coûte que 0,5$ soit moins que le coût de transport d’un port européen jusqu’au magasin distributeur. La baisse du coût et la rapidité du transport aérien permet désormais de livrer des pièces détachées par avion et les techniciens qui les accompagnent en moins de 48h.

La révolution du porte-conteneurs Depuis son invention, les coûts de transport ont baissé de 97%. 90% des biens que nous consommons ont été transportés via un porte-conteneur.

Coûts des transports et des communications en dollars constants de 1990 (Base 100 = 1970) 1960 1970 1980 1990 2000 Prix de la minute de communication 192 100 12 8 3 Coût du fret maritime 142 80 50 38 (Source : Banque Mondiale, Mai 2012)

Troisième raison du développement du commerce international Le développement des FMN et du commerce intra-firmes Un tiers des échanges internationaux correspondrait à des échanges entre sociétés mères et filiales, commerce intra-firme au sens strict. Un autre tiers correspondrait à des échanges entre filiales de FMN, du même groupe ou non, donc tantôt intra, tantôt extra-firmes.

Ce qui est abondant a peu de valeur et ce qui est rare est cher La théorie HOS Des avantages comparatifs liés aux dotations factorielles Exemple Ce qui est abondant a peu de valeur et ce qui est rare est cher Abondance d’un facteur de production Abondance de travail peu qualifié Faible prix de ce facteur de production Faible niveau des salaires Faible coût pour les production utilisant abondamment ce facteur Faible coût pour les productions intenses en travail peu qualifié Avantage comparatif pour les production utilisant abondamment ce facteur Avantage comparatif pour les productions intense en travail peu qualifié

Exemple illustrant les effets des rendements croissants Entreprise qui souhaite réaliser une innovation. Celle-ci coûte 1 million d’euros. Entreprise qui souhaite réaliser une innovation. Celle-ci coûte 1 million d’euros. En situation de libre-échange, elle peut espérer en vendre 4 millions de produits à 1 euro. En autarcie, elle peut espérer vendre 1 million de produits à 1 euro. En imaginant pour simplifier que le coût de l’innovation soit le seul coût de l’entreprise (coût fixe), le coût unitaire est en autarcie de 1 euro et le bénéfice unitaire de 0 euro. En imaginant pour simplifier que le coût de l’innovation soit le seul coût de l’entreprise (coût fixe), le coût unitaire est en situation de libre-échange de 0,25 euro et le bénéfice unitaire de 0,75 euro. Le passage au libre-échange permet d’amortir les coûts fixes sur une plus grande quantité. Les rendements étant croissants, l’entreprise réalise des économies d’échelle (les coûts unitaires diminuent lorsque l’échelle de la production augmente).

Libre-échange et protectionnisme forment un continuum

≠ ≠ Distinction entre barrières tarifaires et barrières non tarifaires Barrières non tarifaires = tout le reste ! Quotas, subventions, manipulation du taux de change, normes sanitaires et techniques. ≠ Barrières tarifaires = droits de douane Distinction entre actions sur les prix et actions sur les quantités Actions sur les prix : Droits de douane. Subventions des producteurs locaux. Dépréciation volontaire du taux de change. Action sur les quantités : Quotas d’importation. Normes sanitaires et techniques élaborées avec les producteurs locaux. ≠

Impact des mesures protectionnistes tarifaires (droits de douane) Situation sans droit de douane. Cas du libre-échange. Situation avec un droit de douane de 50 %. Les entreprises résidentes vendent un bien 8 euros Les entreprises résidentes vendent un bien 8 euros Les entreprises non résidentes vendent le même bien 6 euros Les entreprises non résidentes vendent le même bien 6 euros, mais avec le droit de douane, les consommateurs le payent 9 euros. Les entreprises non résidentes sont plus compétitives et le bien sera sûrement massivement importé. Les entreprises résidentes sont désormais plus compétitives et le bien sera sûrement peu importé.

Impact des mesures protectionnistes de subventions Situation sans subvention. Cas du libre-échange. Situation avec une subvention aux producteurs résidents de 3 euros. Les entreprises résidentes vendent un bien 8 euros Les entreprises résidentes vendent désormais leur bien 5 euros Les entreprises non résidentes vendent le même bien 6 euros Les entreprises non résidentes vendent le bien 6 euros. Les entreprises non résidentes sont plus compétitives et le bien sera sûrement massivement importé. Les entreprises résidentes sont désormais plus compétitives et le bien sera sûrement peu importé.