Médecine scolaire Drogues, toxicomanies et société Prof. I. PELC Brugmann - ULB
Assuétudes Concept de dépendance De l’habitude... Usage excessif Dépendance psychologique Dépendance physiologique ... à l’esclavage !!! I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Facteurs de dangerosité des drogues Héroïne : Cocaïne : Psychostimulants : MDMA (ectasy) : Benzodiazépines : Alcool : Tabac : Cannabinoïdes) : très forte forte moyenne faible très faible ? nulle ou presque Dépendance physique Dépendance psychique Neurotoxicité Toxicité générale Dangerosité sociale Source : B. Roques, La dangerosité des drogues, Odile Jacob, 1999, p. 298
Cannabis Intoxication aiguë mémoire ataxie pas de problèmes vitaux La répartition de récepteurs CB1 est en accord avec les signes d’intoxication : hippocampe (mémoire), cervelet (ataxie), mais pas de problèmes vitaux en raison de leur faible concentration dans le tronc cérébral.
Influence du cannabis sur le risque de schizophrénie Risque multiplié par un facteur 2 à 10 Dose-dépendant Âge-dépendant Gène-dépendant Pourtant, grand message d’alerte lors de la prise sur le long terme. Dans notre pays comme dans les autres régions industrialisées, 40 à 80 % des patients hospitalisés pour psychose sont de grands consommateurs de cannabis. Relations complexes, mais pourtant facteur de risque reconnu comme spécifique. I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Circuit de récompense
Syndrome de manque caractéristique de la dépendance au cannabis Nervosisme, irritabilité Troubles du sommeil Appétit augmenté ou diminué Tremblements Sudation Diarrhée Nausées, vomissements Par aileurs, la réputation du cannabis de ne pas induire de dépendance physique est usurpée. I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Etude COGA Cohorte de 5611 personnes Aucune consommation 2300 41% Cannabis < 21 fois / an 1576 28.1% Usage fréquent 1735 30.9% Jamais de manque 1465 26.1% Manque 270 4.8% Une étude américaine importante montre que la dépendance physique au cannabis concerne près de 10% des consommateurs, soit 5% de la population générale. I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Syndrome Craving Consommation de manque Craving Consommation Dans ce contexte, on peut dire que dans certaines régions, environ 1 personne sur 20 consomme quotidiennement du cannabis et que cette consommation est conditionnée du moins en partie par l’existence d’une dépendance physique. I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Cannabis clinique – CHU Brugmann Origine de la demande n = 42 Le plus souvent, c’est le patient lui-même qui a pris l’initiative de cette consultation. Peu de gens sont adressés par le corps médical, ce qui est sans doute le témoin du peu d’engagement de celui-ci dans les problèmes consécutifs à la consommation de cannabis. I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Motifs de la consultation Les motifs principaux de la consommation sont réparties de manière assez équitables entre les craintes pour la santé et pour l’adaptation psychosociale. I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Seriez-vous prêt à arrêter ou diminuer votre consommation si : Présence de problèmes physiques : 93% Absence de problèmes physiques : 55% La crainte de problèmes physiques apparaît toutefois comme un des facteurs majeurs de modification éventuelle de la consommation. Notre première expérience a d’ailleurs été que le fait de donner surtout des informations rassurantes sur la santé physique se traduit invariablement par un abandon du suivi. I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Anomalies dans les bilans, en % de l’effectif Pourtant, objectivement, les problèmes de santé physiques et psychiques sont rares dans ce groupe de patients, alors que des difficultés psychosociales majeures sont toujours présentes (difficultés familiales, travail, scolarité, loisirs) I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Consommation de cannabis et troubles endocriniens 41 patients sur 50 (82%) ont un cortisol élevé 16 hommes sur 34 (47%) ont une testostérone inférieure à la normale Anomalies de la régulation centrale ou périphérique ? I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Fonctions exécutives Mémoire Attention Inhibition Flexibilité Planification Raisonnement abstrait Rapidité des performances I. Pelc – Médecine scolaire – 2006
Fonctions exécutives spécifiquement localisées au niveau frontal Alpha span : Doubles tâches Substratum anatomique : région frontale dorsolatérale (BA 10 et BA 46) Test de Hayling : Inhibition Substratum anatomique : partie moyenne du gyrus frontal moyen (BA 47) (Noël, Van der Linden, Pelc et Verbanck, 2001)
Alpha span (Noël, Van der Linden, Pelc et Verbanck, 2001)
Test de Hayling (penalty score) (Noël, Van der Linden, Pelc et Verbanck, 2001)
Assuétudes : abus et états de dépendance Approche bio-psycho-sociale Substances Individu Environnement I. Pelc – Cerveau et drogues - 2006
Usage de cannabis chez les élèves de 5è secondaire en Hainaut occidental - n = 529 Selon le type de parentalité vécue % Pelc et Ledoux, 1995
Apprentissage au bien-être Guidance individuelle ou « Counselling » Débats de morale et d’éthique Invitation de personnalités, ressources humaines de la Communauté Amélioration de l’environnement écologique de l’école Participation des élèves et de l’école aux activités de la Communauté Organisation de groupe d’entraide entre élèves Discussions de groupe. Amélioration de l’assertivité des élèves Guidance économique et occupationnelle. Création de mini entreprises Voyages et excursions pédagogiques Activités sportives La crainte de problèmes physiques apparaît toutefois comme un des facteurs majeurs de modification éventuelle de la consommation. Notre première expérience a d’ailleurs été que le fait de donner surtout des informations rassurantes sur la santé physique se traduit invariablement par un abandon du suivi. Programme prévention de l’usage des drogues – Thaïlande, 1993 I. Pelc – Médecine scolaire – 2006