Statistique et sciences sociales : l'idéologie scientifique en marche
Introduction : de la statistique appliquée aux sciences sociales. Sciences de la nature (« dures ») Sciences de l’homme (« molles ») Démarche scientifique en sciences de l’homme : neutralité axiologique. Idéologie scientifique : méthode scientifique au service d’une idéologie.
Deux exemples typiques d’idéologies scientifiques « The bell curve » (idéologie raciste). « la vie ordinaire des enfants de parents homosexuels » (dynamique sociale d’un groupe de pression).
Statistique et idéologie scientifique Sciences de la nature : mémoire de l’eau (Benveniste), génétique de Lyssenko : théories réfutables (Popper) Sciences de l’homme : théories non réfutables. Instrumentalisation de la statistique
Les difficultés de l’interprétation statistique Interprétation des pourcentages Confusion des pourcentages et des probabilités. Relation statistique et causalité. Transitivité de la corrélation. Théorème de Hume.
La modélisation en sciences sociales Recherche d’une meilleure représentation de la réalité Réfutation de la théorie par celle du modèle Difficultés.
L’hypothèse toutes choses égales par ailleurs Histoire : méthode de Max Weber. Condition vérifiée. Sciences de l’homme : pratique courante. Crainte d’inversion de la démarche sociologique. Modélisation approximative. Exemple : comparaison d’une situation entre une femme et un homme.
D. Schnapper : « Les mots sont, on l’a dit, autant les objets que les instruments des conflits idéologiques et politiques. C’est pourquoi ils sont, volontairement ou non, utilisés de manière équivoque »
Conclusion idéologie scientifique = choix délibéré des mots usage dévié des méthodes scientifiques interprétations abusives.
Alexis de Tocqueville : « Quand la statistique n’est pas fondée sur des calculs rigoureusement vrais, elle égare au lieu de diriger. L’esprit se laisse prendre aisément aux faux airs d’exactitude qu’elle conserve jusque dans ses écarts, et il se repose sans trouble sur des erreurs qu’on revêt à ses yeux des formes mathématiques de la vérité. Abandonnons donc les chiffres, et tâchons de trouver nos preuves ailleurs. »