Deutérostomiens.

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Transcription de la présentation:

Deutérostomiens

Deutérostomiens Ils présentent une vaste diversité de formes. Ils sont dans tous les milieux (aériens, terrestres, marins et aquatiques), toutes les latitudes et toutes les altitudes (de –11’000m à +6’000m). Quelques caractères dérivés propres : Bouche : c’est une formation secondaire, d’où le nom du groupe (deutero = secondaire et stoma = bouche). Le tout premier orifice de l’embryon devient l’anus larvaire, et le plus souvent reste l’anus de l’adulte. Le coelome se forme par entérocoelie, c’est-à-dire que le mésoderme provient de la paroi de l’archentéron (cf. fig.1). Le squelette est interne. Invaginations de la paroi de l’archentéron donnant naissance à une paire de vésicules coelomiques arc : archentéron blp : blastopore vec : vésicule coelomique Description morphologique : Les deutérostomiens sont des organismes qui sont définis par des caractères liés au développement embryonnaire, surtout sur le devenir du blastopore, qui devient l’anus embryonnaire. La bouche est toujours formée secondairement, d’où le nom du taxon. Le rôle des 3 feuillets : L’ectctoderme donne des structures périphériques, l’épiderme de la peau, et le système nerveux. L’endoderme donne des structures internes, notamment le tube digestif et ses annexes. Le mésoderme donne naissance à certains organes (reins, squelette) et aux muscles squelettiques. Les formes adultes des deutérostomiens sont si diversifiées que l’on ne peut les décrire globalement. Ils comprennent les échinodermes, les hémichordés et les chordés, qui incluent les vertébrés. Page 79

Différences entre Protostomiens et Deutérostomiens (résumé) Protostomiens (=bouche avant) Deutérostomiens (=bouche après) 1ère différence : Origine de la bouche et du tube digestif Cavité générale ou coelome créée finalement Origine du mésoderme Mésoderme La localisation du mésoderme à l’origine s’étend à l’ensemble de l’espace disponible. Uniquement endomésoderme, car l’origine endodermique du mésoderme ne fait aucun doute. Mésoderme localisé prêt à migrer. Coelome schizocoelique Coelome entérocoelique 2ème différence : La segmentation Segmentation spirale des protostomiens avec larve Trochophore  exception les Leuphophoriens qui ont une segmentation radiale Segmentation radiale des Deutérostomiens avec une larve Dipleurula 3ème différence : La larve Larve trochophore Larve dipleurula Page 80

Protostomiens Deutérostomiens Différences entre Protostomiens et Deutérostomiens (résumé) Protostomiens Deutérostomiens Mésoderme L’origine du mésoderme est localisée proche du blastopore ; il migrera par la suite dans le développement ! Coelome schizocoelique L’origine du mésoderme est endodermique Coelome entérocoelique Embryologie Développement spirale Développement radial Système nerveux Hyponeuriens (car seuls les ganglions nerveux étaient au dessus du système digestif) Epithélioneuriens  Epineuriens Squelette Pas de squelette ou exosquelette Présence désormais de fentes branchiales Chorde  endosquelette Nous pouvons noter quelques différences entre ce tableau (M. Wuest) et celui de la page précédente issu du cours de Mme Zaninetti ; bien que semblables dans leur ensemble, j’ai fais figurer les 2 tableaux afin de permettre à chacun d’y trouver son compte!!!  Page 81

Bilatérien Deutérostomien Deutérostomiens Phragmomorphe Chaetognate Sagittoidea Aphragmomorphe Eucaryotes Crinozoaire Crinoidea Asteroïdea Stelleroidea Animalia Asterozoaire Ophiuroïdea Echinoderme Concentricycloidea Echinoida Eumétazoaire Bilatérien Deutérostomien Dendrochirote Echinozoaire Holothuroida Aspidochirote Apodacé Entéropneuste Hémichordé Pterobranche Aplousobranche Empire Ascidie Phlébobranche Règne Stoliobranche Sous règne Salpe Urochordé Phylum Thaliacé Doliole Sous phylum Céphalocordé Pyrosome Appendiculaire Super classe Chordé Classe Myxinoïde Agnathe Sous Classe Vertébré Chondrichtyens Batracien Ordre Gnathostome Ostéichtyens Reptile Mammifère Cf. p.100 Page 82

Chaetognathe Page 83 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHAETOGNATHE Classe : Nbre: 60 (phylum) 100 (selon livre) Ce sont des animaux marins. Il se répartissent sur la surface, dans le plancton, jusqu’à 900m de profondeur. Ce sont des prédateurs. Ils attaquent surtout les petits crustacés (=copépodes), mais ils peuvent aussi capturer des poissons. Les crochets, débarrassés du capuchon, servent alors à saisir la proie, à la blesser, et à injecter du venin. Ces animaux sont hermaphrodites. Les individus se reconnaissent par un comportement de signalement. La fécondation est interne et passe par le don, d’un individu à l’autre, d’un spermatophore. Le développement de l’œuf est direct. Quelques caractères dérivés propres : La forme générale du corps tripartite est très homogène et présente des nageoires caractéristiques (cf. fig.1). La bouche est entourée de crochets chitineux à forme et disposition particulières (cf. fig.2). Un capuchon peut venir recouvrir la tête et protéger les crochets (cf. fig.1). nag : nageoires tê : tête cac : capuchon ei : épine Description morphologique : Il s’agit de petits organismes planctoniques, bilatéraux, de 0.5 à 12cm de long. Quelques uns sont benthiques. Le corps transparent ressemble à une flèche et est divisé en 3 parties : La tête, munie d’yeux, d’une bouche et de puissants crochets chitineux de chaque côté, peut être entièrement recouverte par un capuchon formé par un repli tégumentaire du cou, ce qui diminue la résistance à l’avancée dans l’eau lorsque l’animal nage. Le tronc porte 2 nageoires latérales. La région caudale, en arrière de l’anus, est pourvue d’une nageoire impaire horizontale. Ils n’ont ni appareil circulatoire ni appareil excréteur. Leur position dans l’arbre phylogénétique est très incertaine, certains auteurs les classent parmi les protostomiens et d’autres parmi les deutérostomiens. L’étude de leur développement embryonnaire laisse à penser à des deutérostomiens. Toutes les cavités se comblent chez l’embryon. Ensuite il y a ouverture d’une bouche puis d’un anus. Les phylogénies moléculaires postulent plutôt une position parmi les protostomiens. Page 83

Echinoderme Page 84 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : ECHINODERME Classe : Crinoïde Echinidie Astéride Ophiuride Holothuride Nbre: 5000 (phylum) 6000 (selon livre) Description morphologique : La larve est à symétrie bilatérale. La symétrie radiaire, souvent pentamère, est acquise au cours du développement, leur conférant leur allure caractéristique. Elle permet de distinguer 10 secteurs reliant la bouche à l’anus : 5 radius (ou bras) 5 interradius [en alternance avec les 5 radius] (cf. fig.1) Chez certains adultes, une symétrie bilatérale secondaire se superpose chez l’adulte (cf. fig.3 et 4). Comme on le voit, il faut faire passer l’axe de symétrie par l’anus et la plaque madréporique. Leur tégument est rugueux ou épineux, car hérissé de piquants ou renforcé de formations squelettiques internes discontinues (spicules) ou continues (plaques) d’origine dermique (=endosquelette dermique). Il possède un système coelomique très évolué. Il possède de la musculature lisse. Ils se divisent en 2 sous-embranchements : Les pelmatozoaires regroupent des organismes fixés à un substrat par un pédoncule à l’état larvaire et, généralement, à l’état adulte. La bouche est sur la même face que l’anus au centre d’un cercle de bras tentaculaire. Ce groupe comprend les crinoïdes. Les éleuthérozoaires contient des échinodermes libres dont l’anus est opposé à la bouche. Il comprend 4 classes : les échinidies (oursins), les astérides (étoiles de mer), les ophiurides (ophiures dont l’anus est secondairement bouché) et les holothurides (concombre de mer). Page 84

Echinoderme (suite) Page 85 Ce sont des deutérostomiens marins qui vivent dans toutes les mers, y compris les grands fonds et les mers plus froides. Ils sont souvent benthiques. Ils peuvent être : Filtreurs de particules en suspension dans l’eau de mer (crinoïde et holothuride) Fouisseur se nourrissant de particules organiques du sédiment (certaines holothurides, oursins plats) Charognards (ophiurides et astéride) Prédateurs actifs (astérides et certains oursins) Brouteurs sur les rochers (oursins) Il ne possède pas de sens de progression précis, étant donné leur symétrie pentaradiaire. Il n’y a pas non plus de centralisation du système nerveux qui permette la coordination de mouvements (règle du : « c’est-le-bras-le-plus-rapide-qui-décide »). Ils ne possèdent pas de système excréteur à proprement parler. On ne constate en effet que la présence de « reins de rétention » qui accumulent et ensuite se « suicident » en bourgeonnant et disparaissant dans l’infinité. Ils possèdent le don de régénération. Pourtant une condition doit être remplie pour cela, il faut la présence d’une partie au moins du disque central (cf. fig.6). Une autre capacité des plus étonnante est dont ils disposent est l’éviscération. Ils rejettent tout ce qui est à l’intérieur (système digestif, gonades,…) et les reforment par la suite à partir des tissus extérieur. Ce phénomène fait suite à un stress (prédateurs, démographie galopante,…) ou simplement à un nettoyage. Il possède le système coelomique le plus développé, car il permet : Le développement d’un système aquifère ouvert ; ce dernier est rempli d’un liquide dont la composition est proche de celui de l’eau de mer sans pour autant en être. Le développement d’un système ambulacraire via les podia qui permet le mouvement. Le développement d’un système périhémal (cf. fig.7). Le développement d’une cavité générale qui possède une importance respiratoire non négligeable grâce à des saillies permettant les échanges gazeux. Le plus souvent, les sexes sont séparés. Il existe quelques cas d’hermaphrodites. La fécondation est externe et a lieu dans l’eau de mer. La plupart ont une larve pélagique nageuse. L’adulte se forme par bourgeonnement sur le côté gauche de la larve. Quelques caractères dérivés propres : La microstructure organique et cristalline du squelette est très caractéristique. Le squelette interne dermique est composé d’unités qui sont des monocristaux de calcites (CaCO3) (cf. fig.1). Ce sont des plaques parfois lourdes, qui peuvent parfois être liées (oursins) ou non (étoiles de mer) (cf. fig.5). Les holothuries sont une exception puisque leur squelette ne forme plus que quelques spicules. A l’intérieur de leur corps, existe un système de chambre, rempli d’eau de mer, c’est le système ambulacraire (cf. fig.2a). Il communique avec l’extérieur par un ou plusieurs pores aquifères à travers une « plaque aquifère » ou madréporite (cf. fig.2). Il permet, par des jeux de pressions différentielles, d’actionner les pieds ambulacraires (cf. fig.2a et 2b), le plus souvent terminés par une ventouse, et qui servent aux mouvements. md : madréporite A à E : radius I : interradius md : madréporite pia : pieds ambulacraires Page 85

Echinoderme (suite) Voici les différentes configurations employées par les échinodermes au stade adulte … Page 86

Les Crinoïdes (~620 espèces) Echinoderme (suite) Les Crinoïdes (~620 espèces) Ces espèces sont considérées comme en fin de vie, car elles disparaissent les unes après les autres… Elles possèdent au minium 10 bras ou 5n bras. On peut observer la présence de cirres qui permettent aux espèces qui se détachent du pédoncule de bouger sur le fond. Il s’agit d’espèces microphages. On peut observer la présence de sillons qui dirigent les aliments vers la bouche. Il y a quelques 1000 à 1500 orifices qui mettent l’animal et son système aquifère en contact avec l’environnement. Deux caractères nous permettant de les classer parmi les être évolués ou primitifs s’affrontent : Primitifs Évolués Fixation au substrat Système nerveux Les Ophiures On peut observer chez ces espèces : Des vertèbres (cf. fig.8) Des piquants Des bourses qui servent à : La respiration De gonades La gestation Il n’y a pas d’intestin ni d’anus, quant à l’estomac, il ne peut pas s’évaginer. Par contre, ces animaux peuvent présenter le phénomène d’éviscération vu précédemment, c’est-à-dire l’éjection sous le stress du contenu du disque central. On constate aussi le phénomène d’autotomie. Ils peuvent, grâce à une musculature particulière, se casser volontairement un bras pour se libérer d’un prédateur. Page 87

Les Astéroïdes (~1600 espèces) Echinoderme (suite) Les Astéroïdes (~1600 espèces) Ils peuvent faire jusqu’à 60cm avec les bras. Leurs bras sont au nombre de 5 ou de 5n le tout attaché à un disque central. Une amputation suite à une malformation ou à une blessure peut éventuellement modifier ce nombre (cf. fig.9). Les plaques calcaires ne sont pas jointives, ce qui fait que si les plaques venait à être mise à nu (après avoir sécher l’animal), elles tomberaient, n’étant plus maintenues. On peut observer des papules. La surface de l’animal est ciliée. Cela lui sert à débarasser les vases,… Ils possèdent des pédicellaires. Il y a présence d’un appareil ambulacraire et de 2 types de podias : Les podias avec ventouses pour les substrats durs Les podias sans ventouse pour les substrats meubles Le système nerveux est non ganglionnaire (=non centralisé). L’organe axial qui suit le canal du sable permet l’excrétion. Le système digestif est composé tel que sur la figure 10. On peut observer 2 manières de manger en fonction de la nourriture concernée : Macrophage : ils se collent au bivalve, collent leurs ventouses et tirent, exerçant ainsi une forte pression sur le bivalve. Lorsque la coquille est ouverte, l’étoile de mer crache ses enzymes digestives sur le corps du bivalve, le prédigérant. Ensuite il fait sortir son estomac cardiaque puis le rentre avec la nourriture en son sein (cf. fig.11). Microphage : il sort son estomac cardiaque pour avaler les aliments. Ils possèdent 10 gonades ( = 2 par bras). Pourtant on ne peut déterminer le sexe de l’animal que lors de la reproduction. Page 87

Echinoderme (suite) Page 88 Les Concentricycloïdes Ils sont circulaires avec des plaques calcaires, ainsi que des sortes de piquants. Les Echinoïdes (~900 espèces) Le diamètre maximum est de 36cm. Ils ne possèdent pas de bras différenciés. Il n’existe aucun caractère sexuel secondaire, seule la couleur des gonades durant la période de reproduction nous permet de différencier les sexes. Ici, les plaques calcaires sont suffisamment proches pour pouvoir tenir ensemble dans le cas où l’animal serait séché et les plaques mises à nu. Pour la locomotion, il existe 2 systèmes : Des podias Des piquants Ce sont des animaux racleurs. Ils possèdent un système de dents compliqué : Il existe en effet 5 dents autour de la bouche, c’est ce que l’on nomme la lanterne d’Aristote. Le siphon permet le départ facilité de l’eau, ce qui concentre mieux la nourriture. On observe 5 paires de branchies qui font saillies autour du péristome. Ici aussi, nous observons des pédicellaires. Il existe une certaine tendance à la symétrie bilatérale. C’est grâce à cela que l’on peut différencier : Les oursins réguliers Les oursins irréguliers qui possèdent des piquants très courts qui leur permettent de se déplacer par natation. Ils se déplacent toujours dans le même sens. Page 88

Echinoderme (suite et fin) Les Holothurides (~900 espèces) Ils mesurent jusqu’à 1m de long. Ils possèdent un corps mou sans plaques calcaires, mais constitué de spicules. Ils possèdent 5 ambulacres + tentacules ( = toujours vers l’avant). On note la présence : De poumons, c’est-à-dire de branchies améliorées étant donné l’absence de gaz à l’intérieur. Ils pompent par le cloaque. De glande de Cuvier. Ils sont aussi capable d’éviscération. Le développement embryonnaire chez les échinodermes Les adultes sont pentaradiaires. Les oursins irréguliers et les holothuries sont bilatéraux. On observe une métamorphose nécrotique chez la plupart des échinodermes (sauf les holothuries et quelques autres), c’est-à-dire que les tissus de la larve vont mourir et auront disparu au stade adulte. Les différents stades larvaires sont Dipleurula (=premier stade) Pluteus (=seconde stade et suivants) (cf. dessin ci-contre) On voit apparaître une vésicule coelomique. Le côté gauche donnera l’adulte (=animal post-métamorphique), le droit va régresser (vestibule), sauf chez les holothuries. En effet, chez eux, tous les tissus se retrouvent chez l’adulte sauf dans de rares cas où l’on observe des vestibules créés pour certains organes. Page 89

Pharyngotrème LES 3 POINTS CI-DESSOUS CONCERNENT L’ENSEMBLE DES ANIMAUX QUI VONT SUIVRE !!! Quelques caractères dérivés propres : Des fentes pharyngées ciliées s’ouvrent latéralement. Elles résultent de la fusion entre 2 des 3 feuillets primitifs de l’embryon, l’endoderme et l’ectoderme (cf. fig.1 et 2). Les flèches indiquent le sens du trajet de l’eau. Les fentes pharyngées possèdent un squelette, constitué au moins primitivement de baguettes cartilagineuses septales. Le tube nerveux dorsal se forme par invagination du neurectoderme. 1 : Hémichordé 2 : Larve de Chordé a : anus at : atrium atp : atriopore co : col cc coelome du col cp : coelome du proboscis ct : coelome du tronc fb : fente branchiale p : proboscis pb : poche branchiale ph : pharynx pob : pore branchial t : tronc td : tube digestif tn : tube nerveux Page 90

Stomochordé ou Hémichordé Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : HEMICHORDE Classe : Entéropneuste Ptérobranche Nbre: 90 (phylum) 85 (selon livre) Ils se déplacent par contractions de la trompe (ou proboscis). Ils se nourrissent tous de particules organiques qu’ils trouvent dans les sédiments (entéropneustes) ou en suspension dans l’eau (ptérobranches). Dans les 2 cas, ils se servent du proboscis comme d’une surface de capture des aliments. Des cils vibratiles, recouvrant le proboscis, conduisent ces particules vers la bouche. Les sexes sont séparés. La fécondation est externe et le développement peut être direct ou indirect. Dans ce dernier cas, la larve dite « tornaria » ressemble beaucoup à celle des échinodermes. Quelques caractères dérivés propres : L’avant de l’animal est constitué d’un proboscis. En fait, les hémichordés sont bien caractérisés par un corps divisé en 3 parties : le proboscis ou protosome, suivi d’un col ou mésosome, puis d’un long tronc ou métasome (cf. fig.1). a : entéropneuste b : ptérobranche p : proboscis co : col t : tronc Description morphologique : Il s’agit de chordes qui n’ont rien à voir avec les chordes véritables. Ils regroupent 2 classes qui sont marines et vermiformes : les entéropneustes et les ptérobranches. Leur corps est cylindrique et mou. Il se divise en une pointe antérieure et conique (=proboscis ou prostome), suivie d’un col (=mésosome), puis d’un long tronc (=métasome). Détaillons ces 3 parties : Le proboscis est un organe musculeux qui permet aux entéropneustes de creuser dans le sable par contractions. Le col est un petit cylindre qui porte la bouche ventralement et, chez les ptérobranches, une paire de tentacules. Une tige dure, interne au col, rappelle un morceau de chorde. Dans la partie antérieure du tronc, des fentes branchiales s’ouvrent de chaque côté, perçant la paroi du pharynx et la paroi du tronc. Le tronc constitue la majeure partie du corps et contient les gonades. Le système nerveux est lié à l’épithélium faisant de ces animaux des épithélioneuriens. Ils possèdent un tube nerveux dorsal. Ils possèdent de la musculature lisse qui les rattache plutôt aux échinodermes. Page 91

Stomochordé ou Hémichordé (suite et fin) Les Entéropneustes (~65 espèces) Ils ressemblent à de gros vers (=vermiformes), de 9 à 45cm de long en général. Ils sont donc macroscopiques. Le corps est toujours développé en 3 zones : Proboscis Col Tronc On remarque la présence d’une fente branchiale (=branchies fonctionnelles). Le corps présente des ailes latérales repliées sur le côté ; les gonades se trouvent dessous. Ils vivent majoritairement en eau marine peu profonde. Ils sont présents sur tous les rivages ; 60% vivent dans les mers chaudes. Certaines espèces vivent dans les grands fonds. La plupart d’entre eux creusent des galeries en forme de U dans la vase ou le sable de la zone de balancement des marées (=substrat meuble). Ils sont fouisseurs. Ils avalent le sédiments duquel ils extraient les particules organiques. Pour se nourrir, ils utilisent un cordon trophique, c’est-à-dire un cordon muqueux utilisé pour la nourriture, mais qui n’est pas digéré par le vers au contraire des aliments qu’il transporte. Les déjections sont repérables à la surface du sable, elles forment un petit tas à l’ouverture postérieure de leur galerie. Ce sont, paraît-il, des animaux très rapides. Les Ptérobranches (~25 espèces) Ils son millimétriques. Ce sont des animaux coloniaux qui sécrètent des tubes. Ils sont relié par un stolon. On observe 3 parties, ici aussi : Proboscis Col (très développé) Tronc On peut observer un panache. Ils sont tubicoles donc et portent une paire de tentacules sur le col qui leur sert à capturer les particules organiques en suspension dans l’eau de mer. Ils sont surtout situés dans les mers du sud. Ils habitent les eaux profondes et vivent dans les tubes qu’ils sécrètent. Entéropneustes Ptérobranches Macroscopique Microscopique Individu vermiforme Coloniaux Col normal Col très développé Eaux marines peu profondes Eaux marines profondes Vivent dans des galeries en U Vivent de manière tubicole Réputation de grande rapidité - Ailes latérales + gonades Nourriture dans le sédiment (=fouisseurs) Nourriture en suspension dans l’eau Page 92

Chordé Page 93 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Nbre: 55000 (phylum) 52246 (selon livre) Il y a présence d’une chorde, c’est-à-dire d’un axe élastique sur toute (ou partie de) la longueur du corps qui peut de plus apporter une certaine rigidité au corps de l’animal. Le système nerveux est bien différencié ; ce sont désormais des épineuriens que nous rencontrerons. Comme nous l’avions annoncé, nous retrouvons les fentes branchiales au niveau du pharynx qui font de ces animaux des pharyngotrèmes. Nous rencontrons maintenant du muscle strié. Quelques caractères dérivés propres : Les chordés ont, du moins initialement, une larve nageuse à symétrie bilatérale, allongée et munie d’une queue. Chez les chordés tardifs (amniotes), cette forme larvaire n’existe plus en tant que telle, en raison de l’apparition de l’œuf amniotique (cf. fig.1). Un axe rigide dorsal sert de baguette de soutien à l’organisme, au moins chez la larve : c’est la chorde. Elle n’est pas constituée d’os, mais d’un tissu fibreux (cf. fig.1). Le plan d’organisation est caractéristique et comprend, selon un axe dorso-ventral : le tube nerveux dorsal qui provient du neuroectoderme, la chorde et le tube digestif ventral, d’origine endodermique (cf. fig.1). q : queue c : chorde td : tube digestif tn : tube nerveux (dorsal) Page 93

Urochordé (ou Tunicier) Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ascidiacé Thaliacé Appendiculaire Nbre: 1300 (phylum) 1300 (selon livre) L’eau rentre par le siphon inhalant, traverse les parois du pharynx et ressort par le siphon exhalant (cf. fig.1). Le pharynx s’est hautement spécialisé dans la filtration de l’eau de mer et forme une « corbeille » pharyngée ou branchiale (cf. fig.1) qui sécrète un mucus. Cette corbeille prend une bonne partie de la place interne de l’animal. Elle est d’ailleurs ouverte sur un espace interne. Ce dernier piège les particules alimentaires en suspension et se trouve orienté progressivement vers le tube digestif par une importante ciliature. On ne trouve une chorde que dans la queue : La larve possède une chorde L’adulte ne possède pas de chorde (elle disparaît) Le système nerveux est différencié chez la larve ; il y a présence d’un cerveau. Il n’existe pas de cavité générale, mais par contre il y a présence de l’équivalent d’un hémocoele. Le système circulatoire est ouvert. Le cœur pulse dans un sens, puis, au bout de quelques pulsations, inverse pour battre et propulser le sang dans l’autre sens. Il n’y a pas de système excréteur à proprement parler. Les colonies, pour les espèces coloniales, possèdent une tunique commune. On aperçoit des possibilités de bourgeonnement. Ils sont microphages. On observe la présence d’un endostyle, c’est-à-dire un canal ouvert qui passe ventralement sur toute la longueur du pharynx. L’endostyle fixe l’iode, ce serait donc un précurseur de la glande thyroïde. Quelques caractères dérivés propres : Mode de vie fixé de l’adulte (au moins primitivement) (cf. fig.1). Sur la fig.1 est représenté la métamorphose d’une larve nageuse chordée en un adulte fixé. Présence d’une tunique contenant une protéine spécifique, la tunicine, et un polysaccharide proche de la cellulose (cf. fig.1). On estime que la tunique est à 60% faite de cellulose. t : tunique cb : corbeille branchiale Page 94

Urochordé (ou Tunicier) (suite) Description morphologique : Ils présentent, à l’état larvaire, une chorde seulement dans la queue. Il existe 3 classes qui ne se ressemblent, a priori, pas : Les ascidiacés Les thaliacés (voir la page suivante). Les appendiculaires Les Ascidiacés (~1200-2000 espèces) (voir ci-contre) Ils constituent la majeure partie du groupe et sont des urochordés à vie adulte toujours fixée, à vie larvaire nageuse. L’adulte ressemble extérieurement à un sac posé sur un substrat, muni de 2 pores ou siphons, l’un inhalant, et l’autre exhalant (cf. fig.1). Leur corps est enveloppé dans une tunique plus ou moins épaisse selon les espèces. Il s’agit d’animaux fixés qui peuvent être coloniaux et posséder, alors, une tunique épaisse et un siphon exhalant commun. Elles sont hermaphrodites simultanées. La fécondation peut avoir lieu intérieurement, dans une cavité (les spermatozoïdes entrant par le siphon inhalant). Dans ce cas, ce sont de minuscules larves munies d’une queue et d’une chorde qui sortent du siphon exhalant. La fécondation peut aussi être externe. Après une vie pélagique, ce « têtard » se fixe sur un support par sa partie antérieure (cf. fig.1). On nomme ces larves des « têtards d’Ascidies ». La reproduction est sexuée, mais sa capacité régénérative et ses bourgeonnements s’assimilent à une une phase de reproduction asexuée. Elles possèdent un pharynx très important percé par un grand nombre de fentes branchiales. Il est bon de noter que les fentes branchiales et la paroi de l’estomac permettent d’identifier les espèces difficiles. On observe une glande hyponeurale qui est sans doute une ancêtre de l’hypophyse. Il n’existe pas de système excréteur, mais des reins de rétention dont le fonctionnement a déjà été abordé par le passé. Elles possèdent un système cardiovasculaire ouvert. Ce sont des animaux très colorés, mais il est important de savoir que dans une colonie donnée, la couleur reste toujours la même. Cette couleur provient des dépôts spécifiques à la colonie et au métabolisme qu’elle a adopté dans les reins de rétention. Il est a noté que le Violet de Méditerranée peut atteindre la taille de 25cm. De plus, on peut noter Ciona et Clavelina comme autres exemples d’Ascidies. Les Appendiculaires (~70 espèces) On les appelle aussi Larvacés (ils gardent la queue larvaire à l’âge adulte), voire aussi des Pérennichordés. Ils seraient peut être des urochordés néoténiques transparents, à longue queue persistante, munie d’une chorde. Ces formes sont enveloppées dans une gelée délicate (qui n’est pas exactement une tunique). Chez certaines espèces, elle recouvre tout le corps. Ces animaux de 3mm de long nagent parmi le plancton qu’ils filtrent. Ils sont donc planctoniques, nageurs filtreurs et se nourrissent du minuscule phytoplancton. Ils vivent dans une enceinte de mucus protectrice qu’ils se fabriquent, et qui sert de réceptacle où l’eau est filtrée. Ils possèdent une loge, parfois très grande, qui sert à filtrer et à concentrer la nourriture. On ne trouvera jamais d’animal dans sa loge qu’il réussit à reconstruire en quelques heures. Ils possèdent un siphon cloacal qui est secondairement unique. Les gonades sont postérieures. Ils sont hermaphrodites. Des canaux transitoires se forment lors de la reproduction. Page 95

Urochordé (ou Tunicier) (suite) Les Thaliacés (~46 espèces) Ils sont des nageurs libres transparents, en forme de petits tonneaux. Leur siphon inhalant est situé à l’opposé du corps par rapport au siphon exhalant. La queue n’existe que chez la larve. Il existe des espèces solitaires (salpe) et des espèces coloniales flottantes (pyrosome). Les individus ont alors la même tunique pour tous (=tunique commune). Ils sont planctoniques nageurs. Des bandes musculaires entourent le corps, leurs contractions expulsent l’eau par le siphon exhalant, diamétralement opposé au siphon inhalant. Le courant d’eau ainsi créé sert à la fois à la propulsion et à la filtration de l’eau. Leur cycle de reproduction comprend des alternances de générations sexuées et asexuées. La larve est chordée. La classe des thaliacés possède 3 ordres que nous allons décrire un peu… Les Salpes (~25 espèces) possèdent un cycle de vie et de reproduction sexuée et asexuée comme montré sur la figure 2. Les Salpes ne présentent JAMAIS de chorde dorsal (cf. fig.9). Il existe un certain nombre de ceintures musculaires qui lui servent aux mouvements : Ils avalent l’eau par le siphon buccal Ils bloquent le siphon buccal Ils contractent les muscles L’eau est expulsée par le siphon cloacal La propulsion de l’animal est effectuée. La phase oozoïde présente un siphon cloacal à l’avant. Un ganglion cérébroïde possédant des cellules photosensibles est présent. Le système digestif est classique. Elle possède un diaphragme parallèle au pharynx ; le système respiratoire reste simple. Le stolon est une évagination contenant des dérivés du mésoderme, de l’ectoderme et de l’endoderme. Il faut garder en tête que le stolon est une ébauche qui va se métamériser. Le développement de l’animal se déroule toujours attaché au stolon, en sachant que les segments sont synchrones. La phase blastozoïde présente l’ébauche des gonades (testicules et ovaires) . La reproduction est de type protérogyne. On assiste à une chaîne de blastozoïdes ou autrement dit à des Salpes agrégés (cf. fig.3). Lors du changement de sexe qui s’effectue, c’est le testicule qui devient fonctionnel après que l’ovaire l’ai été. Le développement s’effectue dans les voies génitales femelles. C’est un développement direct. Il y a absence de gonade sur l’animal en développement, car il s’agit d’un oozoïde. Les Dolioles (~11 espèces) présentent des bandes musculaires. De plus, il existe un nombre plus important de fentes branchiales que chez les Salpes. Il y a ici aussi présence d’un stolon et d’un (ou plusieurs ?) appendice(s) dorsal(aux). En ce qui concerne les gonozoïdes (cf. schéma page suivante), il faut savoir que le système femelle se développe en premier et se fait féconder par un individu mâle plus âgé. La larve subit une métamorphose dans l’œuf ce qui fait que lorsqu’elle sort de l’œuf, elle est sous forme de Doliole. On note la présence d’une larve donc il y a formation d’une CHORDE à une étape (courte… je vous l’accorde) de l’animal (cf. fig.5). Les Pyrosomes (~10 espèces) sont toujours coloniaux. Chaque individu possède un stolon (asexué) ET des gonades (sexué). Ce sont des animaux pris dans une tunique commune. La colonie peut s’agrandir par adjonction de nouveaux individus. Il faut savoir que les colonies peuvent atteindre des tailles allant jusqu’à 1.5m à 2m de . Au sein de la tunique, il y a des fibres qui permettent la contraction comme montré sur la figure 4. Il existe de véritables espaces péribranchiaux. Ils émettent de la lumière grâce à des organismes (=bactéries?) symbiotiques, d’où le nom du taxon : PYROsome. On assiste à une sorte de placentation. Le zygote, possédant beaucoup de vitellus, devient cyathozoïde. On assiste ainsi à la formation d’un stolon qui se scinde en 4 bourgeons, nommés tétrazoïdes. Les 4 tétrazoïdes s’allongent petit à petit. Ils se percent des futures fentes branchiales. C’est à cette étape que se forme une tunique commune. Une fois que la tunique est fonctionnelle, le stolon se rompt. Il n’y a JAMAIS de larve, JAMAIS de queue et donc PAS DE CHORDE (cf. fig.6, 7 et 8). Page 96

Urochordé (ou Tunicier) (suite et fin) Transportent des bourgeons, aussi fabriqués par le stolon, sur tout l’appendice dorsal Cellules amiboïdes (=protocytes?) Dolioles Stolon Lors de la reproduction l’animal perd son système digestif ; ce seront les gastrozoïdes qui assureront l’apport énergétique nécessaire. Bourgeons Gastrozoïde Bourgeons Phorozoïdes Gonozoïdes A maturité, ils se séparent de la chaîne! Page 97

Céphalochordé Page 98 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Nbre: 25 (phylum) 13 (selon livre) Ils sont marins. Ils vivent à des profondeurs ne dépassant pas 50m. Ils sont capables de nager sur de courtes périodes par ondulation latérale du corps. On les trouvent pourtant la plupart du temps couchés sur le côté ou enfoncés obliquement dans le sable, la région antérieure émergeant seule. Ils filtrent les particules organiques présentes dans l’eau de mer (=microphages). C’est un système de tentacules qui filtre. La ciliature des fentes branchiales crée un courant d’eau qui pénètre par la bouche, Traverse le pharynx branchial par les fentes, Abouti ensuite dans la chambre péribranchiale, Et quitte, finalement, l’animal par le pore branchial. L’eau filtrée sert à : La respiration L’acquisition de nourriture par filtration. L’endostyle sécrète un mucus qui piège (=colle) les particules. Celui-ci est ensuite conduit vers le tube digestif. Il y a présence d’un caecum chez ces animaux. La fécondation est externe ; elle a lieu dans l’eau de mer. Ils sont à sexes séparés. On assiste à la métamérisation des : Système musculaire Système gonadiques (=beaucoup de gonades) Système excréteur (=cellules flammes) Quelques caractères dérivés propres : La chorde se prolonge en avant de la bouche (cf. fig.1). Il existe une musculature segmentée à l’intérieur de la chorde (cf. fig.2). Des plaques musculaires s’empilent transversalement dans la chorde. Chaque plaque est constituée d’une ou 2 cellules musculaires contenant des fibres contractiles et émet des prolongements cytoplasmiques en direction du tube nerveux situé dorsalement, à travers de petits trous de la paroi chordale. c : chorde bo : bouche tn : tube nerveux Les Urochordés NE possèdent PAS de cavité coelomique Les Céphalochordés possèdent une cavité coelomique tn : tube nerveux pc : prolongement cytoplasmique cmc : cellules musculaires c : chorde Les Appendiculaires se reproduisent par des formes néoténiques. Ce sont des néoténies que viendrait les acrâniates. Description morphologique : Ils ressemblent à de petits poissons. Ils sont fusiformes, effilés à leur 2 extrémités et comprimés latéralement. Ils mesurent entre 5 et 7.5cm de long, 6 à 8mm de haut et 3 à 4mm d’épaisseur. Ils sont presque incolores. Ils n’ont ni tête, ni crâne (acrâniates), ni nageoires. Rien ne protège la partie supérieure du système nerveux. Un repli cutané en position postérieure joue toutefois le rôle de nageoire caudale. On note la présence de graisses sous forme de noyaux dans les « nageoires ». La bouche est entourée de grandes digitations rigides, les cirres. La cavité buccale est courte et conduit à un vaste pharynx branchial qui occupe près de la moitié antérieure du corps. Les fentes branchiales sont ouvertes à l’extérieur chez la larve. Chez l’adulte, la paroi corporelle forme un repli sur la région branchiale, verticalement ; il forme une cavité péribranchiale qui communique avec l’extérieur par un orifice commun, le pore branchial. Il y a présence d’un tube nerveux dorsal. La chorde est forte, sur toute la longueur de l’animal et persiste toute sa vie (cf. fig.2 et 3). Il s’agit bien sûr d’un système nerveux non centralisé. De part et d’autre de celle-ci, la musculature est constituée de segments coudés se succédant (les myomères). Page 98

Les Vertébrés

Crâniate Cerveau Ant. Post. Page 99 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Nbre: - (phylum) 51066 (selon livre) Quelques caractères dérivés propres : On note la présence d’un crâne, constitué primitivement d’arcs cartilagineux et de plaques fibreuses (neurocrâne). L’organisation primitive du crâne est représentée sur la fig.1. Secondairement, le crâne peut se minéraliser. Lors de la formation du système nerveux central et axial, des bourrelets dorsaux se forment longitudinalement. C’est de cette crête neurale que proviennent des cellules migratrices à destinées diverses, dites « cellules de la crête neurale ». Elles sont présentées en pointillés sur la fig.2. Elles ont une origine ectodermique. Elles sont à l’origine de nombreuses structures et tissus propres aux Crâniates (nerfs crâniens, muscles branchiaux, cartilages du pharynx, os de la tête,…). Il est à noter que leur migration peut être importante (cf. schéma du cours). Les organes sensoriels (olfactifs, visuels, otiques) se forment à partir de petites plaques à la surface de l’embryon. Ce sont les placodes épidermiques (cf. fig.2). Les organes sensoriels sont toujours pairs. La minéralisation du squelette implique le phosphate de calcium. Le cerveau se découpent en 3 régions (olfaction, vision, vibration/audition). Ils possèdent un squelette pharyngien (arc viscéraux). Le cœur est développé. Le tégument est en 2 parties : épiderme et derme. Il faut savoir qu’il peut y avoir des modifications du derme ou de l’épiderme (glandes, poils, …). Le derme et l’épiderme étant posé sur le muscle. Cerveau Ant. Post. Prosencéphalon Mésencéphalon Rhombocéphalon Télencéphalon Diencéphalon Métencéphalon Myellencéphalon boc : basioccipital bsp : basisphénoïde cn : capsule nasale cot : capsule otique et : ethmoïde ex : exoccipital set : sphénethmoïde soc : supraoccipital crn : crête neurale ab : arcs branchiaux ah : arc hyoïdien am : arc mandibulaire d : dos pol : placode olfactive pop : placode optique pot : placode otique pll : placode latéro-dorsale à l’origine des lignes latérales pnc : placode latéro-dorsale à l’origine du nerf crânien Page 99

Crâniate * Cette partie de l’arbre sera décrite plus en détail lorsque nous discuterons les Sarcoptérygiens. Urochordé Acrâniate Céphalocordé Myxinoïde Agnathe Pétromyzontide Chordé Placoderme Elasmobranche Chondrichtyens Crâniate Holocéphale Phylum Cladistien Sous phylum Vertébré Super classe Gnathostome Chondrostéen Classe Actinoptérygien Ginglymode Sous Classe Infra Classe Ostéichtyens Halécomorphe Section Fossile Téléostéen Sous Section L’attachement des Myxinoïdes aux Crâniates ou au Vertébrés n’est pas sûr car divergeant d’un auteur à l’autre… les Ptéromyzontides, eux, sont bien des Vertébrés reconnus comme tels. Super Ordre Sarcoptérygien* Ordre Page 100

Myxinoïde Page 101 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Myxinoïde Nbre: 22 (phylum) 22 (selon livre) Ils vivent exclusivement en milieu marin. Ils s’enfouissent généralement sous la vase et n’en sortent que pour se nourrir des poissons malades ou morts qu’ils écorchent par succion et morsure. Ils mangent également de petits crustacés (crevettes) ou des polychètes. C’est parce qu’ils mangent par succion qu’il a fallu un support solide pour l’attachement des muscles, cartilagineux au départ, puis osseux. La reproduction et le développement sont mal connus. On sait néanmoins que le développement est direct, c’est-à-dire absence de larve. Quelques caractères dérivés propres : L’appareil branchial est très différent de celui des vertébrés : il est constitué de nombreuses petites poches en forme d’oignons, contenant les branches (cf. fig.1). Sur la fig.1a, on voit que l’évacuation se fait par un seul orifice branchial (=Myxine) Sur la fig.1b, on voit que l’évacuation se fait par autant d’orifices qu’il y a de poches (=Eptatretus). Le nombre d’orifices branchiaux est variable selon les espèces ; il va de 1 à 15. La tête se termine par un orifice nasopharyngien unique s’ouvrant dans le pharynx (cf. fig. 2 et 3a). 6 tentacules tactiles entourent la bouche ou se trouve l’appareil lingual. Un conduit oesophago-cutané, de fonction inconnue, relie l’œsophage à l’extérieur sur la partie gauche de l’animal. L’appareil lingual est formé par un « piston » (constitué de pièces cartilagineuses et de muscles disposés de manière caractéristique) actionnant les plaques dentigères (=dents) (cf. fig.3b et 3c). Lorsque le muscle inférieur est en contraction et le muscle supérieur en extension, la plaque dentigère se trouve projetée à l’extérieur (cf. fig.2). Il possède 3 cœurs accessoires en plus du cœur principal. Description morphologique : Ils ont une allure vermiforme, sans mâchoire (=Agnathes) ni vertèbres. Les yeux sont sous la peau. La seule nageoire est caudale. La bouche comprend des plaques dentigères actionnées par un ensemble de cartilages et de muscles. L’appareil lingual est constitué par : Les pièces squelettiques Les plaques dentigères Les muscles associés L’appareil lingual est utilisé lors de : L’attaque La morsure des proies La succion Les plaques portant des dents ne sont pas l’homologue des mâchoires des Gnathostomes. te : tentacule on : orifice nasopharyngien bo : bouche c : chorde pd : plaque dentigère tn : tube nerveux ph : pharynx cla : cartilage lingual antérieur clm : cartilage lingual médian clp : cartilage lingual postérieur Page 101

Vertébré Page 102 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Nbre: - (phylum) 50911 (selon livre) Quelques caractères dérivés propres : Des pièces squelettiques entourent la chorde et se succèdent antéro-postérieurement, ce sont les vertèbres. Sur la fig.1, on aperçoit la chorde et les vertèbres rudimentaires d’une lamproie. Chez les vertébrés d’émergence plus récente, la chorde disparaît au profit des vertèbres, ne laissant que des reliques entre les vertèbres (cf. fig.2). Ce sont des éléments squelettiques cartilagineux ou osseux entourant ou remplaçant la chorde donc. Il existe 2 à 3 canaux semi-circulaires (cf. fig.3b) dans l’oreille pour l’orientation (=un seul chez les myxines (cf. fig.3a)). Il existe une musculature extrinsèque de l’œil. Il existe une régulation nerveuse du cœur. Il existe un système de lignes sensorielles latérales, pourvu de neuromastes. Apparition de la rate et d’un pancréas individualisé. cs1 : canal semi-circulaire 1 cs2 : canal semi-circulaire 2 amp : ampoule cs : canal semi-circulaire 19e vr : 19ème vertèbre d’un téléostéen c : chorde vr : vertèbre Page 102

Pétromyzontide Page 103 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Pétromyzontide Nbre: 38 (phylum) 38 (selon livre) Les adultes vivent en milieu marin tandis que les larves vivent en eau douce (=Anadromes). Le plus souvent ectoparasites, ils se nourrissent du sang des poissons ou des cétacés. Ils disposent pour cela d’un système de piston qui leur permet de sucer à mort le sang de leurs victimes. Les lamproies passent par un stade larvaire, puis une métamorphose. La larve a longtemps été considérée comme un animal distinct de l’adulte, auquel on avait donné le nom d’ammocètes. Ce nom est resté pour désigner les larves ; on parle, en effet, de larves ammocètes. Le système cartilagineux est complexe. Quelques caractères dérivés propres : Il existe un squelette branchial cartilagineux spécial, nommé « corbeille branchiale  » (cf. fig.1). Les tiges squelettiques assurant le soutien du système branchial, c’est-à-dire les arcs branchiaux, sont externes par rapport aux poches branchiales (cf. fig.2). L’organe olfactif s’ouvre dans un conduit en « cul de sac », le tube hypophysaire (cf. fig.2). La bouche est entourée d’une ventouse (cf. fig.3) et constituée d’une « langue » portant des dents cornées fixées sur des plaques cartilagineuses (=cartilage annulaire et cartilages dentaires ; cf. fig.1). Ces pièces pivotent à l’extrémité d’un long cartilage piston (cf. fig.1). Ce dernier permet la succion du sang des victimes par des mouvements antéro-postérieurs. cb : corbeille branchiale can : cartilage annulaire cd : cartilage dentaire cn : capsule nasale cot : capsule otique cpi : cartilage piston cr : paroi du crâne sty : stylet ab : arcs branchiaux pb : poches branchiales c : chorde ph : pharynx td : tube digetsif th : tube hypophysaire tn : tube nerveux Description morphologique : Il s’agit de vertébrés sans mâchoires (=Agnathes) au corps allongé (=corps anguilliforme), sans nageoires paires. La tête est pourvue d’une ventouse entourant la bouche et porte dorsalement un petit orifice naso-hypophysaire par lequel s’ouvre l’organe olfactif dans un tube aveugle. Il y a 7 paires d’orifices branchiaux latéraux et une ou deux nageoires dorsales et une caudale. Leur oreille interne possède 2 canaux semi-circulaires. Page 103

Gnathostome Page 104 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Chondrichtyens Ostéichtyens Nbre: 50000 (phylum) 50873 (selon livre) cs1 : canal semi-circulaire vertical cs2 : canal semi-circulaire vertical cs3 : canal semi-circulaire horizontal ce : canal endolymphatique a : ampoule cpy : cartilage ptérygopalatocarré cM : cartilage de Meckel b : branchie ab : arc branhial e : spiracle ou évent ax : axone gm : gaine de myéline nR : nœud de Ranvier cS : cellule de Schwann Quelques caractères dérivés propres : On observe désormais des mâchoires qui dérivent du premier arc viscéral. Il existe en effet une mandibule supérieure bilatérale (cf. fig.1), constituée des cartilages ptérygopalatocarrés, Il existe une mandibule inférieure bilatérale, constituée des cartilages de Meckel. Cet ensemble serait issu de l’arc branchial le plus antérieur, qui se serait modifié. La fente branchiale associée produit, juste en arrière, le spiracle ou évent, un orifice qui communique avec le pharynx par un canal (canal spiraculaire) Le squelette branchial est interne par rapport aux branchies (cf. fig.2). Sur la fig.2, on aperçoit la disposition chez un chondrichtyen à gauche et à droite chez un ostréichthyen. Il existe un 3ème canal semi-circulaire (cf. fig.3) dans l’oreille interne. Ces canaux servent à l’orientation. Les fibres nerveuses sont enveloppées par des gaines de myélines (cf. fig.4). La molécule d’hémoglobine comporte 2 types de chaînes d’acides aminés, l’une de type  et l’autre de type . La molécule est tétramérique 2 et 2. Les ceintures squelettiques sont associées aux membres / nageoires pectoraux et pelviens. Page 104

Gnathostome (suite et fin) EVOLUTION DES ARCS BRANCHIAUX PETROMYZONTIDE GNATHOSTOME Expression homogène des gènes de l’arc branchial Expression hétérogène des gènes de l’arc branchial, c’est-à-dire que l’expression dépend de la position concernée dans l’arc branchial Page 105

Placoderme Page 106 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Placoderme (fossile) Nbre: - (phylum) - (selon livre) Il s’agit d’un taxon aujourd’hui disparu qui vivait il y a 350 à 420 Mio d’années. Quelques caractères dérivés propres : Il s’agit de la première branche des Gnathostomes qui est connue uniquement grâce aux fossiles retrouvés. On observe la présence d’une cuirasse externe osseuse sur la tête et la nuque. Le reste du corps est nu ou avec de petites écailles. On n’observe pas de vraies dents, mais des pointes tranchantes osseuses autour de la bouche. Les capsules nasale, qui sont de petites boules osseuses à l’avant du crâne, ne sont pas fusionnées au crâne. Page 106

Chondrichtyen Page 107 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Chondrichtyen Nbre: 846 (phylum) 846 (selon livre) Ils sont en général marins, comme nous allons le répéter, sont pélagiques ou vivent sur le fond, le plus souvent prédateurs d’autres poissons. Il existe quelques espèces d’eau douce. Ils n’ont pas de vessie natatoire (organe de flottaison) ; ils nagent en permanence de ce fait. Après observations des fossiles des placodermes, il semblerait que les chondrichtyens aient perdus secondairement leurs poumons. Certaines espèces se nourrissent de plancton (requin pèlerin), d’autres de mollusques (certaines raies). La fécondation est interne. Les espèces sont : Ovipares Ovovivipares Vivipares, avec des cas d’alimentation et même de cannibalisme in utero Quelques caractères dérivés propres : Une couche de cartilage calcifié prismatique, de structure très caractéristique, tapisse le cartilage du squelette. Sur la fig.1a est présentée une coupe d’un élément squelettique d’un chondrochthyen. Les pointillés indiquent le cartilage, à la surface duquel les tirets indiquent les structures prismatiques qui adoptent une disposition montrées sur la fig.1b. Chez les mâles, les nageoires pelviennes ont des appareils spéciaux servant à l’accouplement : ce sont les claspers pelviens (=pérygopodes) (cf. fig.2). Le crâne est fait d’une seule pièce, sans suture. On observe des valves en forme de spirale dans l’intestin. Il existe de plus un mécanisme de remplacement des dents. chy : cartilage hyalin cpr : cartilage prismatique calcifié CHONDROCHTHYENS (2 ss-classes) : Elasmobranches Holocéphales clap : claspers pelviens Page 107

Chondrichtyen (suite et fin) Description morphologique : Ce sont des animaux marins surtout, le plus souvent prédateurs et bons nageurs. Primitivement, il y a : 2 nageoires dorsales Une nageoire anale (parfois absente) Une nageoire caudale hétérocerque (=dissymétrique) 2 paires de nageoires paires Les raies sont à considérer comme des requins très modifiés, aplatis dorso-ventralement. La bouche et les narines sont infères. La mâchoire supérieure des requins et des raies (les élasmobranches) n’est pas complètement soudée au neurocrâne et peut s’attacher de diverses manières à celui-ci. Ils sont dépourvus « d’os vrai » et leur squelette est cartilagineux. En fait, les chondrichtyens possèdent un peu d’os péricondral, mais celui-ci est réduit à une mince couche tapissant par endroits le cartilage ptérygopalatocarré. Leurs dents et leurs écailles sont de structures identiques. Leurs écailles sont de type placoïde : ce sont de minuscules dents pointues à base creuse et couronne de dentine, qui donne à leur peau un aspect rugueux, voire abrasif. L’aspect placoïde permet de réduire fortement les turbulences. Les Elasmobranches (~812 espèces) Il s’agit des requins, des raies. Quelques caractères dérivés propres : Ils possèdent 5 paires de fentes branchiales, précédées d’une fente accessoire régressée, le spiracle. L’articulation de la mâchoire est de type hyostylique, c’est-à-dire que l’arc hyoïde est l’élément essentiel de la suspension. Les Holocéphales (~34 espèces) Il s’agit des chimères. Ce sont des organismes marins qui vivent en profondeur. Ils sont ovipares. Ils se nourrissent de crevettes, de gastéropodes, d’oursins,… Il existe, chez certaines espèces, une glande à venin. Quelques caractères dérivés propres : L’articulation de la mâchoire est de type autostylique, c’est-à-dire que la mâchoire supérieure est soudée au crâne et est indépendante de l’arc hyoïde. Il existe 4 paires de fentes branchiales recouvertes par replis cutané. Le spiracle est fermé. Les dents sont regroupées en plaques dentaires. La ligne latérale est proéminente. Page 108

Ostéichtyen Page 109 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 50027 (phylum) 50027 (selon livre) Quelques caractères dérivés propres : Il existe un nouveau type d’os, l’os enchondral. Ils sont en effet pourvus de 2 catégories d’os « vrai ». L’os enchondral résulte d’une destruction des cartilages embryonnaires et d’une reconstruction de la même pièce en os. Ce processus est à l’origine spongieux et de l’os de l’endosquelette. En revanche, l’os « dermique » se forme par un autre processus et provient d’une origine différente : il se forme à partir du derme, sans matrice cartilagineuse. Des ensembles d’éléments osseux d’origine dermique apparaissent, notamment les os maxillaires, prémaxillares et dentaires, portant tous des dents. Les éléments d’origine dermique sont représentés en blanc sur la fig.1. La ceinture scapulaire, c’est-à-dire l’ensemble des os joignant les membres antérieurs à la colonne vertébrale, porte aussi des os dermiques qui sont indiqués sur la fig.1. Les arcs branchiaux 1 et 2 s’articulent sur une même pièce osseuse, ventralement, le basibranchial. Il existe des sacs aériens connectés au tube digestif. Ces sacs sont primitivement des poumons, mais peuvent fournir une vessie gazeuse (=vessie natatoire) jouant le rôle de flotteur. Si cette caractéristique était, comme le suggère certains auteurs, une signature des Gnathostome, cela signifierait que les chondrichtyens auraient perdus secondairement leurs poumons. La membrane des nageoires est soutenue par des rayons constitués d’os dermiques, les lépidotriches. Globalement, on voit apparaître beaucoup plus de petits os. ang : angulaire ant : antéorbitaire ces : ceinteure scapulaire cl : cleithrum de : dentaire dsp : dermosphénotique esc : extrascapulaire fr : frontal io : infraorbitaires iop : interoperculaire la : lacrymal mx : maxillaire na : nasal op : operculaire pa : pariétal pcl : postcleithrum pmx : prémaxillaire po : postorbitaire pro : préorbitaire pt : post-temporal pto : ptérotique san : supra-angulaire scl : supracleithrum smx : supramaxillaire sop : sousoperculaire Page 109

Actinoptérygien Page 110 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 23712 (phylum) 23712 (selon livre) Ils constituent presque la moitié des espèces de vertébrés. Ils colonisent tous les habitats aquatiques, de –11’000m à +4’500m, des sources chaudes (43°C) jusqu’aux eaux très froides (-1.8°C). Ils sont très diversifiés sur le plan morphologique, écologique et comportemental. Quelques caractères dérivés propres : Chaque dent porte un petit capuchon de tissu minéralisé spécial : l’acrodine (cf. fig.1). Perte de la nageoire dorsale antérieure (cf. fig.2) : celle qui reste est l’homologue de la nageoire dorsale postérieure des chondrichtyens. Elle peut se subdiviser secondairement. Les écailles s’articulent entre elles par un système particulier de tenon-mortaise (cf. fig.3). Description morphologique : Ils sont pour la plupart des « poissons » au sens populaire du terme. La vessie natatoire (=organe de flottaison rempli de gaz) est en général bien développée. Les écailles sont assez caractéristiques, couvertes d’un tissu dur spécial, la ganoïne. Elles sont losangiques dans leur épaisseur, ou plates, de tailles importante. Chez les groupes d’actinoptérygiens tardifs (=téléostéens), les écailles s’amincissent. La nageoire a des rayons typiques, d’où leur nom de « poissons à nageoires rayonnées ». Page 110

Cladistien Page 111 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 10 (phylum) 10-15 (selon livre) Ils vivent dans les eaux douces et chaudes d’Afrique où ils sont prédateurs. Ils chassent au crépuscule, à l’affût, tout animal aquatique. Ils peuvent vivre enfouis dans la vase, ou hors de l’eau à la saison sèche, ou encore en eau vaseuse et pauvre en oxygène. Dans ce cas, ils utilisent leurs poumons. Quelques caractères dérivés propres : La nageoire dorsale est à rayons indépendants. Elle est segmentée en petits « drapeaux » nommés pinnules (cf. fig.1). La fig.1a représente une vue latérale, et la fig.1b une vue postérieure. La poutrelle osseuse qui part de la base du crâne pour aller rejoindre le dessous du museau, qu’on appelle parasphénoïde, est projetée en arrière (cf. fig.2), si bien qu’elle vient entouré le canal aortique. psp : parasphénoïde cao : canal aortique Description morphologique : Leur forme est allongée, voire anguilliforme. Ils peuvent mesurer jusqu’à 1.2m de long. Leur nageoire pectorale est charnue, mais dotée d’un squelette particulier qui la distingue de la nageoire des sarcoptérygiens. Leur intestin possède une valve interne spiralée. Les adulte peuvent respirer de l’air à l’aide d’une paire de poumons vascularisés. Les larves ont des branchies externes comme les amphibiens. ei : épine le : lépidotriche mem : membrane pte : ptérygiophore fob : foramen basal go : gouttière recevant les lépidotriches Page 111

Chondrostéen Page 112 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 26 (phylum) 26 (selon livre) Chondrostéen Il comprend le plus gros poisson d’eau douce du monde (=béluga européen). Certains d’entre eux passent une partie de leur cycle vital en mer. Selon les espèces, leur régime alimentaire est composé de crustacés, petites proies en suspension, de poissons, de mollusques aquatiques. Quelques caractères dérivés propres : Des barbillons sensoriels existent à l’avant de la bouche (cf. fig.1). Ils ont les mâchoires extrêmement modifiées et souvent dépourvues de dents. Il y a fusion de certains os de la mâchoire supérieure, le maxillaire, le prémaxillaire et le dermopalatin, lesquels ne sont pas attachés au neurocrâne. La fig.2 présente les vues latérales gauches des crânes d’esturgeon (2a) et de polyodon (2b). L’os interhyal est hypertrophié. Les arcs hyoïdiens (arc squelettique en arrière des mâchoires) de 4 ostéichtyens sont présentés sur la fig.3. Chez les chondrostéens, l’interhyal est énorme et joue le rôle d’os symplectique, c’est-à-dire qu’il est impliqué dans la suspension de la mâchoire et de l’opercule. Le spiracle est caché par l’opercule et reste rudimentaire. ab : arc branchial ar : articulaire cpl : cote pleurale de : dentaire hm : hyomandibulaire ih : interhyal pac : palatocarré pmx : prémaxillomaxillaire vrn : vertèbre soudée au neurocrâne. A : sarcoptérygien fossile B : sarcoptérygien C : chondrostéen D : actinoptérygien cha : cératohyal antérieur chp : cératohyal postérieur hh : hypohyal sy : os symplectique bo : bouche bb : barbillon sensoriel Description morphologique : Ce sont des vertébrés de grande taille. Le squelette est principalement cartilagineux (=régression de l’ossification), d’où le nom du taxon. La corde dorsale est forte et le corps vertébraux peu développés. La peau est presque nue, sauf chez les acipenséridés où elle est dotée de rangées espacées de grosses pièces osseuses en forme de bouclier. La bouche est ventrale. L’opercule (=ensemble des os recouvrant les branchies) est spécialisé. Ils peuvent avoir un museau plat ou pointu selon les espèces. La nageoire caudale est dissymétrique (=hétérocoerque). Page 112

Ginglymode Page 113 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 7 (phylum) 7 (selon livre) Ce sont de grands prédateurs d’eau douce à écologie proche de celle du brochet, caché dans la végétation aquatique, ils chassent à l’affût des poissons. Lorsqu’ils fréquentent des eaux trop pauvres en oxygène, ils sont capables d’aspirer de l’air à la surface, lequel passe dans la vessie gazeuse richement vascularisée, qui joue le rôle de poumon. Ils effectuent leurs pontes au printemps dans les eaux peu profondes et à forte végétation, mais le reste de l’année, ils vivent dans les eaux profondes. Quelques caractères dérivés propres : Les os infra-orbitaires portent des dents (cf. fig.1). Le centre des vertèbres est opisthocoele, c’est–à-dire que la face avant du centre est convexe et la face arrière est concave. La figure 2 montre des coupes longitudinales de centres vertébraux, où il est illustré comment obtenir une vertèbre opisthocoele à partir d’une vertèbre amphicoele par fusion d’une lentille chordale à son extrémité antérieure. vro : vertèbre opisthocoele vra : vertèbre amphicoele lc : lentille chordale Description morphologique : Ce sont des vertébrés d’eau douce de bonne taille (jusqu’à 6m de long) au corps allongé. Ils sont recouvert d’une cuirasse d’écailles épaisses losangiques, juxtaposées, articulées bord à bord et couvertes d’une couche d’émail (=ganoïne) qui a l’allure de la porcelaine et l’éclat de l’ivoire. La tête de l’animal est pourvue d’un museau plus ou moins long, pourvu de nombreuses dents, et qui peut ressembler à celui d’un crocodile. Leurs nageoires dorsale et anale sont opposées, symétriques et rejetées vers l’arrière, ce qui leur offre une grande force à la propulsion ceci dans le but de chasser plus efficacement. Page 113

Halécomorphe Page 114 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 1 (phylum) 1 (selon livre) L’amie (=seule survivante) vit dans les eaux douces stagnantes. Elle est un prédateur vorace dont l’efficacité de la capture buccale est renforcée par une disposition particulière du maxillaire : ce dernier adopte une position verticale durant l’attaque extrêmement rapide de la proie. L’amie peut respirer de l’air grâce à son faux poumon. Elle hiberne durant l’hiver. Quelques caractères dérivés propres : La mâchoire inférieure (cartilage de Meckel) possède un processus qui remonte en direction de la mâchoire supérieure : le processus coronoïde. L’os symplectique et l’os carré, ainsi que le processus coronoïde interviennent ensemble dans l’articulation de la mâchoire. Sur la figure 1 est représentée une vue partielle de l’articulation de la mandibule de l’amie, où des os dermiques superficiels ont été ôtés. La position basse du symplectique est telle qu’il participe conjointement à l’os carré à l’articulation avec la mandibule. Sur la figure 2 est montrée en comparaison la situation de ces os chez le maquereau, un téléostéen tardif : l’os symplectique est en retrait par rapport à l’articulation mandibulaire. sy : symplectique c2 : os carré apa : autopalatin cM : cartilage de Meckel dpa : dermopalatin ecp : ectoptérygoïde enp : entoptérygoïde hm : hyomandibulaire mt : métaptérygoïde pco : processus coronoïde Description morphologique : Seule l’amie demeure dans ce groupe. Elle possède un corps allongé, une nageoire dorsale longue et sans épine, qui ondule en déplacement lent. En effet, chacun des 42 à 53 rayons de celle-ci peut être mu par un muscle qui lui est propre. La tête est cuirassée de lourdes plaques osseuses. La nageoire caudale est arrondie. La vessie natatoire peut, dans certaines conditions, jouer le rôle de poumon. Page 114

Téléostéen Page 115 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 23700 (phylum) 23668 (selon livre) Description morphologique : Ils ont un mode de capture buccal particulier, mais qui peut varier selon les espèces… D’une manière générale, la capture se fait par inertie de succion, c’est-à-dire que le volume de la chambre orobranchiale, cavité de la bouche et des branchies, est subitement augmenté par des mouvements spéciaux de toutes les parois de cette chambre : Elévation de la tête, Abaissement de la mâchoire, Dépression de l’appareil portant l’opercule, Mouvements latéraux des opercules Cela provoque une brusque dépression, et donc une aspiration d’eau qui entraîne la proie. Chez les téléostéens tardifs, le mécanisme de capture se spécialise et la mâchoire supérieure devient complètement protractile (d’où leur nom : bouche projetée). Page 115

Téléostéen (suite et fin) C’est un groupe très important, ils représentent en effet presque la moitié des vertébrés. Ils colonisent tous les habitats marins et dulçaquicoles, de –11’000m à +4’500m, des sources chaudes (43°C) jusqu’aux eaux polaires très froides (-1.8°C). Ils sont très diversifiés sur le plan morphologique, écologique et comportemental. Quelques caractères dérivés propres : Dans la mâchoire supérieure, l’os prémaxillaire devient mobile. Sur les fig.1a et 1b sont indiqués le maxillaire mobile et le prémaxillaire immobile sur un crâne schématique de téléostéen. Sur la fig.1c, la mobilité extrême du maxillaire et du prémaxillaire est montrée sur un crâne de carpe. On voit ainsi que certains éléments de la bouche s’avancent la rendant protractile. Dans le squelette caudal, les arcs uraux neuraux s’individualisent du corps vertébral pour donner des couples de petites baguettes osseuses, les uroneuraux pairs (cf. fig.2c). Il existe une symétrie apparente de la nageoire caudale (= homocoerque) (cf. fig.2b). Chez les autres actinoptérygiens, les lobes inférieur et supérieur de la queue n’ont pas la même importance : la caudale est asymétrique (cf. fig.2a). Les téléostéens acquièrent une symétrie apparente de la queue (cf. fig.2b) par développement simultané des os suivants : les uroneuronaux (paires d’épines disposées sur les vertèbres caudales (cf. fig.2c) et les hypuraux (os plats du lobe inférieur de la nageoire caudale) (cf. fig.2c). La caudale reste asymétrique en profondeur puisque la colonne vertébrale se termine dans le lobe supérieur. L’asymétrie profonde de la nageoire caudale est aussi due à la torsion de l’axe caudal de la colonne vertébrale au niveau du centre préural 1 (cf. fig.2c). mx : maxillaire pmx : prémaxillaire un1-3 : uroneuraux 1-3 hu1-6 : hypuraux 1-6 pur1 : centre préural 1 Page 116

Sarcoptérygien Page 117 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 26315 (phylum) 26315 (selon livre) Ils occupent tous les milieux sous toutes les latitudes. Les cétacés représentent un retour à l’eau des mammifères ; en effet, la respiration reste aérienne. Quelques caractères dérivés propres : Le squelette interne des nageoire ou des membres est monobasal, c’est-à-dire s’attachant sur les ceintures par un seul élément : les ceintures sont des ensembles squelettiques reliant les membres à la colonne vertébrale comme, par exemple, le bassin. Les pièces endosquelettiques des nageoires pectorales de plusieurs sarcoptérygiens (cf. fig.1b, c et d) et chez un non sarcoptérygien sur la fig.1a où la partie de l’endosquelette hachurée est le métaptérygium, supposé être l’homologue de la nageoire pectorale monobasale des sarcoptérygiens. Il existe de l’émail vrai sur les dents. Le dernier arc branchial (le 5ème) s’attache ventralement sur l’avant-dernier (le 4ème). Un arc branchial est une succession verticale de tiges osseuses disposées bout-à-bout dorso-ventralement, qui servent de squelette aux branchies. Il y a originellement 5 arcs branchiaux chez les sarcoptérygiens. La figure 2 montre en a un actinoptérygien et en b et c chez 2 sarcoptérygiens. Chez l’actinoptérygien, le 5ème arc branchial ne s’articule pas avec le 4ème. Chez les 2 sarcoptérygiens, le point de jonction entre l’arc branchial 5 et l’arc branchial 4 est indiqué. ab1-5 : arc branchial 1 à 5 AV : avant scc : scapulocoracoïde ou scapula h : premier segment ou humérus Description morphologique : Les nageoires paires deviennent monobasales (apparition de l’humérus et du fémur) et « charnues » (=sarkos en grec) et très mobiles. Page 117

* voir plus loin dans le texte pour la systématique mammifère! Sarcoptérygien Actinistien Sarcoptérygien Dipneuste Rhipidistien Gymnophiona Lissamphibien Urodèle Tétrapode Batracien Anoure Phylum Sous phylum Mammifère* Super classe Amniote Chélonien Classe Sous Classe Squamate Infra Classe Lépidosaurien Section Sphénodontien Diapside Sous Section * voir plus loin dans le texte pour la systématique mammifère! Oiseau Super Ordre Archosaurien Ordre Crocodile Page 118

Actinistien Page 119 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 1 (phylum) 1 (selon livre) C’est un animal marin qui vit entre 70 et 400m de profondeur. C’est un prédateur. Il se nourrit surtout de poissons lanternes. Il a été trouvé dans les Comores pour la première fois et viendrait d’être découvert en Indonésie (seconde espèce?). Sa reproduction est mal connue. Pour tout dire on ignore énormément à leur sujet… L’espèce est ovovivipare. On a découvert dans le tractus génital femelle 5 fœtus occupant presque tout l’oviducte, où ils se développent jusqu’à un stade très avancé. La gestation dépasse sûrement une année. Il peut vivre jusqu’à 25ans au moins. La coordination des mouvements des nageoires est celle d’un animal tétrapode. La cavité crânienne est vaste, mais remplie en grande partie de graisse (petit cerveau). Quelques caractères dérivés propres : La nageoire caudale possède un lobe ventral, un lobe dorsal et un lobe médian petit dans lequel se prolonge la chorde (cf. fig.1). La première nageoire dorsale est armée de grosses épines creuses (cf. fig.1). L’os maxillaire est perdu. Sur la tête osseuse d’un coelacanthe, on voit que les dents sont portés par l’ectoptérygoïde, et les palatins, le parasphénoïde (cf. fig.2 et 3). Le museau renferme un organe électrorécepteur particulier, l’organe rostral, dont les ouvertures postérieures sont indiquées sur la figure 3. Il s’agit d’un sac plein et fibreux d’où partent 3 paires de canaux rempli de gelée transparente. Il existe une articulation intracrânienne (cf. fig.3) entre la région ethmoïdienne et la région otico-occipitale, permettant des mouvements originaux du squelette de la tête. Cette articulation est en fait un caractère sarcoptérygien primitif perdu indépendamment chez les tétrapodes et les dipneustes. Cependant, il est unique dans la faune actuelle, et s’accompagne chez les coelacanthes les plus récents d’un muscle basicrânien très long, s’étendant sur plus de 50% de la longueur du parasphénoïde. Cela leur servirait pour donner des « coup de boule » à leur victime. apa : autopalatin c2 : carré ch : cératohyal cor : coronoïdes de : dentaire hm : hyomandibulaire mt : métaptérygoïde (épiptérygoïde) pr : processus du rétroarticulaire pg : ptérygoïde sa : splénio-angulaire sp : splénial sy : symplectique ecp : ectoptérygoïde pal : palatins Description morphologique : Le coelacanthe est le dernier représentant de ce groupe. Il peut mesurer jusqu’à 1.5m. Cet animal est aisément reconnaissable à ses nageoires. En effet, : La dorsale antérieure a son lobe basal charnu réduit et est armée de ptérygiophores épineux et creux (=« nageoire creuse » ou coelacanthe). Les nageoires paires ont un long lobe charnu et sont très mobiles. La coordination de leurs mouvements est celle d’un animal à pattes (tétrapode). La nageoire caudale est très caractéristique, dotée de 3 lobes. psp : parasphénoïde or : ouvertures des organes rostraux ai : articulation intracrânienne re : région ethmoïdienne roo : région otico-occipitale mb : muscle basicrânien Page 119

Rhipidistien Page 120 Quelques caractères dérivés propres : Le poumon fonctionnel est muni d’alvéoles (augmentation de la surface d’échange) (cf. fig.1). Le cône artériel ou tronc aortique du cœur est sinueux (cf. fig.2a). En comparaison, le cœur d’un requin est présenté sur la figure 2b, le cône artériel est droit. Il y a 2 oreillettes au cœur, gauche et droite (cf. fig.2a), tandis que l’atrium est unique chez les non-rhypidistiens (cf. fig.2b). Il y a présence d’une glotte, point de confluence du larynx et du tube digestif (cf. fig.1). La larve présente un épiderme cilié. al : alvéoles g : glotte pou : poumon td : tube digestif at1-2 : atrium ou oreillette ca : cône artériel ve : ventricule Page 120

Dipneuste Page 121 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 6 (phylum) 6 (selon livre) Ils vivent dans les eaux douces à faible courant, ou dans les eaux boueuses et parfois dans les bassins exposés à l’assèchement. Les protoptères et les lépidosirènes creusent une loge dans la boue en cas de sécheresse. Ils vivent ainsi dans leur cocon (gangue de mucus), en n’étant reliés avec l’extérieur que par une ouverture leur permettant de respirer, jusqu’à ce que l’eau reparaisse dans le fleuve et les libère de leur gangue. Ils se nourrissent de crustacés, mollusques et petits poissons. Ils respirent à l’aide de branchies si l’eau est suffisamment oxygénée, ou respirent à la surface, en aspirant de l’air dans leurs poumons, dans le cas contraire. A la saison de pluie, période de reproduction, c’est le mâle qui prépare un nid en forme de tunnel dans lequel la femelle viendra pondre ses œufs. Le mâle les féconde et les surveille jusqu’à l’éclosion. Quelques caractères dérivés propres : La bouche est armée de plaques dentaires broyeuses, portant des crêtes en éventail. Ces plaques ont des formes différentes selon les espèces (cf. fig.1). Les plaques supérieures sont portées par les os ptérygoïdes et préarticulaires (plaque dentaire ptérygoïdienne) ; les inférieures par les os coronoïdes (plaques dentaires coronoïdiennes) (cf. fig.2). Certains os de la mâchoire supérieure ont disparu (maxillaire et prémaxillaire) (cf. fig.3). L’articulation de la mâchoire est autostylique. cho : choane hm : hyomandibulaire dpv : dents prévomeriennes pdp : plaque dentaire ptérygoïdienne pg : ptérygoïde psp : parasphénoïde o : opercule oco : os circum-orbitaire c2 : carré it : internasal dpv : dents prévomeriennes pd : plaque dentaire sat : splénial antérieur sa : spléno-angulaire oco : os circum-orbitaire Description morphologique : Ils sont très allongés et de section à peu près circulaire, avec de petits yeux et de grosses écailles fines. Les 2 nageoires paires sont des axes charnus longs et fins ou en palettes prolongés de rayons. Cela leur permet de marcher. Ils possèdent des poumons alvéolés et fonctionnels. Les narines sont déplacées vers l’intérieur de la bouche, les ouvertures antérieures et postérieures de chaque narine débouchent dans la cavité buccale. Ces caractères sont ceux des dipnoiformes, comprenant les dipneustes actuels et tous les dipneustes fossiles à l’exclusion de Powichthys et Youngolepis. Page 121

Tétrapode Page 122 Quelques caractères dérivés propres : Il existe un conduit lacrymal entre l’œil et le sac nasal. Chez un actinoptérygien, la narine inhalante et la narine exhalante sont externes (cf. fig.1a). Chez un tétrapode, la narine exhalante débouche dans la cavité buccale ; elle est appelée la choane (cf. fig.1b). Le sac nasal est relié à l’œil par le conduit lacrymal. On assiste à la naissance du cou par la séparation de la ceinture scapulaire (=pectorale) de la tête. Chez un sarcoptérygien non tétrapode, la ceinture scapulaire est reliée au toit osseux dermique (cf. fig.2a). Chez un tétrapode, elle en est séparée par le cou (cf. fig.2b). Les tétrapodes sont caractérisés par des membres pairs locomoteurs munis de doigts. Le squelette des membres pairs est issu de celui de la nageoire paire de certains sarcoptérygiens fossiles. Il est constitué le plus souvent de 5 doigts (initialement 6-8) : des os du carpe, des radius/ulna (cf. fig.2b) et de l’humérus pour le membre supérieur ; des os du tarse, des tibia/péroné et du fémur pour le membre inférieur. L’os hyomandibulaire (qui dérive de l’arc hyoïde) qui servait à la suspension de la mâchoire passe au service de l’audition : il conduit le son du tympan à la fenêtre ovale. Ce sont la columelle ou stapes (cf. fig.3). La première vertèbre cervicale se spécialise ; il s’agit de l’atlas qui sert de charnière pour de bons mouvements de la tête (=articulation crânio-vertébrale). st : stape ou columelle ty : tympan fo : fenêtre ovale ces : ceinture scapulaire cs : cf. ces h : humérus cou : cou u : ulna r : radius nii : narine inhalante nex : narine exhalante cho : choane sn : sac nasal cln : conduit lacrymal Page 122

Lissamphibien Page 123 Quelques caractères dérivés propres : Ils ont des dents à 2 cuspides (cf. fig.1) ou multicuspides articulées sur un pédicelle. Une section verticale de la dent bicuspide pédicellée est montrée chez un gymnophione (cf. fig.2a), un urodèle (cf. fig.2b) et un anoure (cf. fig.2c), où l’on peut voir la couronne articulée sur le pédicelle par un ligament, l’os de la mâchoire. Les dents sont relativement mobiles. On constate la perte de l’os jugal (=joue) chez les lissamphibiens sur un crâne d’anoure en vue latérale entre le maxillaire et le quadratojugal (cf. fig.3). Le labyrinthe des lissamphibiens comprend une plage sensorielle particulière, la papilla amphibiorum. Les côtes sont courtes, voire inexistantes. La cage thoracique n’étant pas fermée, les mouvements ventilatoires sont impossibles, d’où une déglutition particulière de l’air. L’accomodation visuelle des lissamphibiens s’effectue par déplacement du cristallin vers l’extérieur ou l’intérieur. Ce mouvement est assuré par un muscle intrinsèque d’origine mésodermique unique aux lissamphibiens, le muscle Protractor Lentis. Il en existe un chez les urodèles, et 2 chez les anoures. coa : couronne articulée ped : pédicelle l : ligament om : os de la mâchoire mx : maxillaire qj : quadratojugal sq : squamosal Page 123

Gymnophione Page 124 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 165 (phylum) 165 (selon livre) Ils vivent dans l’humus humide, dans la boue des marécages, sauf un genre qui est aquatique. Ils se nourrissent de vers et de petits arthropodes. Ils sont chassés par les serpents. Les autres vertébrés les évitent en raison de leurs sécrétions cutanées nauséabondes et toxiques. Les mâles possèdent un organe copulateur et la fécondation est interne. AUCUN gymnophione ne pond dans l’eau. : Les œufs (pour les ovipares) peuvent être déposés par exemple dans des terriers proches de l’eau. La mère s’enroule autour d’eux. Durant l’embryogenèse, l’œuf double de volume par absorption d’eau. Après éclosion, le nouveau-né, pourvu de branchies externes, se dirige vers une pièce d’eau où il demeurera jusqu’à sa métamorphose. Certaines espèces sont ovovivipares et mettent au monde des jeunes à morphologie adulte. Chez certaines espèces, les oviductes jouent le rôle d’utérus, et les larves se nourrissent de « lait utérin » sécrété par des glandes de la paroi de l‘oviducte. Quelques caractères dérivés propres : On observe une perte totale des membres et des ceintures. Il existe un organe tentaculaire protractile, riche en bourgeons tactiles, de chaque côté de la bouche (cf. fig.1 et 2). Le tentacule est engainé dans un repli cutané, le tout étant logé dans un sac tentaculaire délimité par une gaine conjonctive. Le muscle rétractor tentaculi, inséré sur le sac tentaculaire, cause, en se contractant, l’élongation du tentacule et son humidification par du mucus. Ce mucus se combine avec les molécules aromatiques de l’environnement. Les mouvements de va-et-vient du tentacule amènent ces molécules à l’organe voméro-nasal doté d’un épithélium olfactif. rc : repli cutané ste : sac tentaculaire gc : gaine conjonctive te : tentacule Description morphologique : Ce sont des fouisseurs qui ont perdu, secondairement, leurs membres et leurs ceintures. Ils ressemblent à de gros vers. Leur longueur varie entre 6 et 140cm. La peau nue et visqueuse possède de petites écailles incluses dans le derme et se replie en formant des anneaux transversaux. Certains genres sont sans écailles dermiques (perte sans doute secondaire). Les yeux sont atrophiés et parfois dissimulés sous la peau. Le tympan est perdu. Un tentacule sensoriel spécial s’insère entre l’œil et la narine. La région caudale est si courte que le cloaque est presque terminal. Page 124

Urodèle Page 125 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 429 (phylum) 429 (selon livre) Ils sont très sensibles à l’absence d’eau, ce qui explique leur aire de répartition restreinte et fragmentée. La plupart partage leur vie entre le milieu aquatique (minimum reproduction et développement larvaire) et terrestre. Il fait néanmoins compter sur quelques cavernicoles, arboricoles, aquatiques ou terrestres. On ne les trouve pas au-delà de 4’500m d’altitude. Ils se nourrissent de vers, d’insectes et de leurs larves, de crustacés, de mollusques, d’œufs et de têtards d’anoures et sont chassés par les oiseaux, les rongeurs, les carnivores canidés et mustélidés et par les serpents aquatiques. Ils se reproduisent sans copulation, que la fécondation soit interne ou externe. Après la parade nuptiale, le mâle dépose devant la femelle des spermatophores (contenant les spermatozoïdes), que celle-ci saisit à l’aide de ses lèvres cloacale et stocke dans une spermathèque. La plupart sont ovipares. Après la fécondation, les œufs sont déposés dans l’eau ou dans la terre humide. Après éclosion, les larves possèdent 3 paires de branchies externes bien développées et mènent une vie aquatique jusqu’à leur métamorphose. Seule la salamandre noire des Alpes a une vie vivipare : le petit se développe et se métamorphose dans l’oviducte maternel et naît sous une forme adulte. La gestation dure de 2 à 4 ans. On interprète cette particularité comme le résultat d’une adaptation au froid des montagnes. Quelques caractères dérivés propres : Il n’existe pas de caractère morphologique ou anatomique dérivé propre, seuls les caractéristiques phylogénétiques déduites des analyses de gènes mitochondriaux permettent de les classer. Description morphologique : Ils ont un corps cylindrique et allongé, avec une longue queue et une tête courte. La plupart ont une longueur comprise entre 8 et 25cm (qq exceptions proches de 4 et 150cm). Les yeux sont souvent bien développés, la bouche s’ouvre largement, jusqu’en arrière de l’œil. Le tympan est perdu. Les 4 membres sont courts, déjetés latéralement, avec 4 doigts à la main et 5 au pied (comme chez anoures). La peau est lisse et perméable souvent vivement colorée. Ils présentent une tendance à la néoténie, c’est-à-dire que plusieurs espèces atteignent leur maturité sexuelle à un stade morphologique juvénile (rudiments, branchies externes,…). Page 125

Anoure Page 126 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 4380 (phylum) 4381 (selon livre) On observe une indépendance accrue face au milieu aquatique. Ils peuplent en effet les biotopes les plus diversifiés. Ils sont absents du milieu marin, quelques espèces supportent les eaux saumâtres. Ils se nourrissent surtout d’arthropodes et se protègent des autres prédateurs par des sécrétions cutanées toxiques. Les anoures émettent des chants puissants importants dans la vie sociale, reproductive ou défensive de l’animal. Le développement du tympan permet de bonnes capacités auditives. La fécondation est externe. La parade nuptiale donne lieu à un amplexus, c’est-à-dire que le mâle chevauche la femelle, en l’enlaçant de ses pattes antérieures aux aisselles ou à la taille. Classiquement, les œufs fécondés se développent en milieu aquatique, où éclosent des larves sans pattes, pourvues de branchies et d’une queue. La métamorphose est spectaculaire. La prédation est très lourde sur les pontes et les larves des anoures, c’est pourquoi plusieurs espèces se protègent contre cela : Certaines espèces logent leurs œufs dans la peau du dos. Certaines rainettes conservent leurs œufs dans une poche « marsupiale » portée sur le dos, jusqu’à un stade avancé du développement, voire jusqu’au stade final. D’autres espèces possèdent des poches incubatrices au-dessus de l’aine des mâles. La ponte est terrestre. Après l’éclosion, ces poches hébergent les larves qui y terminent leur développement. D’autres espèces encore transportent leurs têtards libres, fixés sur el dos. Enfin, certains crapauds de montagne sont vivipares : le développement des larves s’effectue dans les voies génitales femelles durant 9 mois. Des jeunes sont mis au monde. Quelques caractères dérivés propres : Ils présentent un allongement caractéristique de l’ilion vers l’avant (cf. fig.1, 2 et 3) offrant ainsi une meilleure assise. Ils montrent une réduction extrême des côtes, voire leur disparition totale (cf. fig.1, 2 et 3). Les vertèbres postsacrées se transforment en une baguette rigide centrale, l’urostyle (cf. fig.3), offrant ainsi une meilleure assise. Le nombre de vertèbres est réduit (cf. fig.3) (deviennent solides et grandes). Deux os du tarse, l’astragale et le calcaneum s’allongent et forment un segment supplémentaire dans la patte postérieure (cf. fig.3). atl : atlas as : astragale cal : calcaneum cô : côte f : fémur fp : frontopariétal h : humérus il : ilion mtt : métatarsiens mx : maxillaire na : nasal pmx : prémaxillaire prt : prootique q : queue qj : quadratojugal rac : radiocubital sm : sacrum sq : squamosal ssc : suprascapulaire ur : urostyle Description morphologique : Ils ont une longueur comprise entre 2 et 25cm. Ils se reconnaissent facilement à leur longues pattes postérieures et à l’absence de queue. La tête est très courte avec les yeux proéminents. La bouche est largement fendue, en arrière des yeux. Les membres antérieurs sont plus courts que les membres postérieurs. Ces derniers présentent un allongement du tarse qui fournit un segment supplémentaire à la patte et une aptitude au saut et à la nage. On trouve 4 doigts à la main et 5 au pied comme chez les urodèles. Chez les anoures, ceux du pied sont allongés et parfois palmés. La peau est perméable, lisse ou d’aspect verruqueux, souvent vivement colorée. Le tympan est bien visible. Page 126

Amniote Page 127 all : allantoïde ci : chorion cci : cavité chorionique sv : sac vitellin li : liquide amniotique em : embryon an : amnios Quelques caractères dérivés propres : L’amnios est une membrane qui entoure l’embryon et forme un sac renfermant le liquide dans lequel le jeune se développe (cf. fig.1). Le liquide est dit liquide amniotique. Les amniotes sont en effet des tétrapodes affranchis du milieu aquatique pour leur reproduction. L’embryon, protégé par l’œuf à coquille dure, se développe en milieu aqueux à l’intérieur de l’amnios. Chez les mammifères thériens, le développement est in utero, mais l’amnios persiste. Il va de soi que c’est cette membrane qui a donné son nom au taxon. Le condyle occipital est convexe (cf. fig.2). Chez un tétrapode non amniote (cf. fig.2a), le condyle occipital est concave. Chez un tétrapode amniote (cf. fig.2b, c et d), le condyle occipital est convexe. On assiste à la perte d’un os du toit crânien, l’intertemporal (cf. fig.3). Chez un tétrapode non amniote (cf. fig.3a), l’os intertemporal est présent. Chez un tétrapode amniote (cf. fig.3b), l’os intertemporal a disparu. Sur le toit crânien des amniotes, l’os frontal borde l’orbite (cf. fig.3). itt : intertemporal c2 : carré fop : foramen pariétal j : jugal la : lacrymal mx : maxilaire na : nasal ne : narines externes pa : pariétal pf : préfrontal pmx : prémaxillaire po : post-orbitaire pof : postfrontal pp : postpariétal qj : quadratojugal sme : septomaxillaire sq : squamosal sut : supratemporal tab : tabulaire fr : frontal coo : condyle occipital boc : basioccipital fom : foramen magnum Page 127

Chélonien Page 128 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 290 (phylum) 290 (selon livre) Elles sont pour la plupart carnivores ou omnivores. Elles peuvent être terrestres, sous les climats tempérés, chauds et même désertiques. Sous les climats tempérés, elles passent l’hiver (=saison froide) en léthargie. De nombreuses espèces sont aquatiques. Il existe aussi quelques espèces de haute mer. Les tortues sont ovipares et les espèces marines ne reviennent à terre que pour pondre sur les plages. La longévité des tortues géantes des Galapagos peut atteindre 120 ans. Quelques caractères dérivés propres : La carapace dorsale est spécifiquement constituée d’os plats soudés les uns aux autres, surmontés d’écailles épaisses. Les os plats sont liés aux côtes et aux vertèbres (cf. fig.1). Les sutures des écussons dermiques ne correspondent pas aux sutures des plaques osseuses. Le ventre est protégé par une carapace ventrale ou plastron (cf. fig.1). Les ceintures sont à l’intérieur de la cage thoracique (cf. fig.2). La fig.2a représente une coupe chez la tortue où la ceinture scapulaire est enfermée dans la cage formée par les côtes. La fig.2b représente une coupe chez l’alligator où la ceinture scapulaire reste extérieur à la cage thoracique. Les os maxillaire, prémaxillaire et dentaire sont dépourvus de dents (cf. fig.3). Chez les chéloniens actuels, il existe un bec corné. osp : os plats eca : écaille cub : cubitus f : fémur h : humérus pe : péroné cad : carapace dorsale cep : ceinture pelvienne ces : ceinture scapulaire pla : plastron q : queue r : radius ti : tibia mx : maxillaire pre : présmaxillaire de : dentaire cô : côtes ces : ceinture scapulaire Description morphologique : Ils sont facilement reconnaissable à leur carapace protégeant le tronc, formée de 2 pièces : le plastron (ventre) et la dorsière (dos). Le plus souvent, la tête et la queue peuvent se rétracter à l’intérieur de cet abri. Certaines espèces peuvent même s’enfermer de manière hermétique à l’intérieur. Les espèces terrestres ont des membres en forme de pilier. Les espèces marines quant à elle sont munies de palmures entre les doigts et leur carapace est aplatie. Quelques espèces qui sont marines ont de vraies palettes natatoires. Les mâchoires sont dépourvues de dents et dotées d’un étui corné (= « bec ») souvent tranchant. Ils sont anapsides, c’est-à-dire qu’ils ne possèdent pas de fosses temporales. Page 128

Diapside Page 129 Quelques caractères dérivés propres : Il existe 2 fosses temporales en arrière de l’orbite (cf. fig.1). Il existe une grande fenêtre sous-orbitaire s’ouvrant sur le palais (cf. fig.2). La jointure entre le tibia et l’astragale (« osselet » du tarse) est en forme de rainure dans laquelle se loge une crête. Le premier métatarsien possède une longueur inférieure à la moitié de la longueur du 4ème métatarsien (cf. fig.3). fti : fosse temporale inférieure fts : fosse temporale supérieure fso : fenêtre sous-orbitaire or : orbite fti : fosse temporale inférieure fts : fosse temporale supérieure or : orbite asc : astragale et calcaneum soudés mtt1-5 : métatarsiens 1 à 5 Page 129

Lépidosaurien Page 130 Quelques caractères dérivés propres : Dans le squelette de la cheville, l’astragale et le calcanéum sont fusionnés (cf. fig.1, 2, 3 et 4). Dans le squelette de la cheville, il y a perte de l’os central et des tarsiens distaux 1 et 5 (cf. fig.1, 2 et 3). On observe 2 os centraux et les tarsiens distaux 1 et 5 chez un non lépidosaurien (cf. fig.4). Le 5ème métatarsien est coudé ou en crochet (cf. fig.1, 2 et 3). Avec les fossiles, ce clade est inclus dans un clade plus grand, celui des lépidosauromorphes. as : astragale asc : astragale et calcanéum soudés cal : calcanéum cen : centraux mtt1 : 1er métatarse mtt5 : 5ème métatarse coudé tad1 : tarsien distal tad4+5s : tarsien distaux 4 et 5 soudés Page 130

Squamate Page 131 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 6850 (phylum) 6850 (selon livre) Ils représentent de nos jours un groupe en expansion, d’une extrême adaptabilité. Les amphisbènes sont des squamates fouisseurs sans pattes et ne sont ni des serpents ni des lézards. Ils sont insectivores ou carnivores. Les serpents ont développé un mode d’alimentation très spécialisé. Ils engloutissent de volumineuses proies sans les mâcher. Ils sont ovipares ou vivipares. Sous les climats tempérés, voire froid, ils pratiquent l’hibernation. Ils ont la particularité de « flairer » à l’aide de leur langue bifide qu’ils sortent constamment. Celle-ci prélève les substances odorantes pour les porter à l’organe de Jacobson, sorte de « nez interne » logé dans une ouverture du palais. Quelques caractères dérivés propres : Ils perdent la barre temporale inférieure. La figure 1 présente un crâne de non squamate. On constate 2 fenêtres temporales, la fenêtre supérieure fermée inférieurement par la barre postorbitaire-squamosal, et la fenêtre inférieure fermée inférieurement par la barre jugal-quadratojugal. La barre inférieure peut disparaître et la fenêtre inférieure est ouverte vers le bas (cf. fig.2). L’os carré est mobile. Chez les squamates comme chez beaucoup d’autres tétrapodes, l’articulation de la mandibule se fait par l’os articulaire s’articulant à l’os carré (région otique). Les squamates possèdent un carré mobile (on parle de streptostylie), ce qui permet une ouverture accrue de la bouche (cf. fig.3). On observe la perte du quadratojugal, os situé entre la joue et la région otique (cf. fig.1). Cet os est présent chez un non squamate (cf. fig.1) et ne l’est plus chez un squamate (cf. fig.2). fts : fenêtre supérieure fti : fenêtre inférieure c2 : carré j : jugal or : orbitaire pa : pariétal po : postorbitaire qj : quadratojugal sq : squamosal ma : mandibulaire c2 : carré Description morphologique : Il s’agit de vertébrés au corps allongé muni d’une longue queue, revêtus d’écailles cornées. Ils pratiquent pour la plupart : Soit la locomotion quadrupède Soit la reptation (serpents, amphisbènes et certains lézards qui ont perdus secondairement leurs membres) En tant que diapsides, ils possèdent 2 fosses temporales, séparées par une barre osseuse. Les lézards ont perdu la barre qui délimitait, vers le bas, la fosse inférieure, si bien que celle-ci reste ouverte inférieurement. Les serpents présentent la même disposition, mais ont aussi perdu la barre intermédiaire qui séparait les 2 fosses. Leur tempe est donc ouverte au maximum, laissant apparaître le neurocrâne. Cette disposition correspond à une mobilité maximale des mâchoires et du crâne, d’où la capacité qu’ont les serpents à engloutir de grosses proies. Page 131

Sphénodontien Page 132 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 2 (phylum) 2 (selon livre) Le sphénodon ponctué ou tuatara est un animal terrestre placide, crépusculaire ou nocturne, qui vit dans les landes et les zones herbeuses des zones littorales de petites îles néo-zélandaises. Ils sont territoriaux et occupent seuls un terriers qu’ils creusent eux-mêmes ou qu’ils récupèrent abandonné. Il se nourrit surtout de vers de terre, d’arthropodes et d’escargots, d’œufs d’oiseaux, d’oisillons et de lézards. Il n’y a pas d’organe copulateur et la copulation s’effectue par accouplement des cloaques. Les spermatozoïdes sont stockés par la femelle d’un été à l’autre. Elle pond ses œufs qu’elle dispose dans un trou. L’éclosion a lieu 13-15 mois plus tard. C’est une espèce à sang froid qui nécessite très peu de température : guère plus de 12°C (reste actif jusqu’à 7°C). Son métabolisme et sa croissance sont extrêmement lents. Ils pourraient vivre 100 ans. Quelques caractères dérivés propres : Le prémaxillaire porte 2 ou 3 dents fusionnées (cf. fig.1). Ces dents fusionnées apparaissent de manière convergente chez les rhynchosaure du Trias. Il existe une double rangée de dents à la mâchoire supérieure : la rangée externe de dents maxillaires et une rangée interne de dents palatines (cf. fig.2). Les os palatins sont élargis, refermant partiellement la fenêtre palatine, ou fenêtre sous-orbitaire. Les dents sont acrodontes, c’est-à-dire qu’elles sont implantées par leur base sur la pièce squelettique par ankylose (cf. fig.3a). Il y a 3 types d’implantation par ankylose : Acrodonte (sphénodon) Pleurodonte, c’est-à-dire que le support osseux est creusé d’un sillon sur son bord externe (labial), le long duquel les dents sont fixées par leur face latérale (cf. fig.3b) (lézard) Thécodonte, c’est-à-dire que la dent est implantée dans une alvéole (cf. fig.3c) (crocodile) pmx : prémaxillaire df : dents fusionnées dm : dent maxillaire dp : dent palatine mx : maxillaire ni : narine interne (choane) pal : palatin pg : ptérygoïde vo : vomer fpa : fenêtre palatine Description morphologique : Ils ressemblent à de gros lézards, leur longueur pouvant atteindre 70cm. Le corps est trapu, comprimé latéralement, les membres sont massifs et tous pourvus de 5 doigts griffus reliés par une courte membrane à leur base. La tête et le dos sont couverts de petits tubercules, le ventre de plaques osseuses transversales. Il existe une crête dorsale claire formée de tubercules épineux, du dessus de la tête jusqu’au bout de la queue. Les yeux sont grands et foncés, munis d’une « seconde paupière », la membrane nictitante. Le tympan est perdu. Il existe au sommet de la tête un « troisième œil » d’un diamètre de 5mm, doté d’une rétine, d’un cristallin et d’un nerf optique, s’ouvrant sur le foramen pinéal. L’écaille qui le recouvre est transparente chez le jeune, et s’opacifie avec l’âge. Ils sont généralement bruns, mais on la capacité de changer de couleur. Page 132

Archosaurien Les dinosaures étaient les ancêtres des espèces actuelles. Quelques caractères dérivés propres : Il existe sur le museau des archosauriens une fenêtre (ouverture sur la paroi du crâne) devant l’orbite, s’ouvrant latéralement : c’est la fenêtre antéorbitaire, bien visible chez tous les dinosaure non aviens. Elle disparaît secondairement chez les crocodiles et fusionne avec l’orbite chez les oiseaux (cf. fig.1  cératosaure [jurassique]). Sur la mandibule des archosauriens, on trouve une fenêtre latéro-postérieure (cf. fig.1). Cette fenêtre est bien apparente chez les crocodiles, mais n’est pas toujours visible directement sur le squelette de certaines oiseaux actuels. Il existe une partie musculaire de l’estomac, le gésier. Ils possèdent une membrane transparente protectrice de l’œil, appelée membrane nictitante. Les dents sont compressées latéralement (cf. fig.2). Les oiseaux à dents sont soumis au même régime que ses collègues dinosaures ou crocodiles. Ils possèdent des vertèbres cervicales dont les côtes cervicales ont 2 têtes (cf. fig.3). fa : fenêtre antéorbitaire fm : fenêtre mandibulaire fti : fenêtre temporale inférieure n : narine or : orbite arn1-2 : arc neural 1 à 2 cô : côte cervicale ic1 : intercentre 1 ple1-2 : pleurocentre 1 à 2 pra : proatlas Page 133

Oiseau Page 134 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 9670 (phylum) 9672 (selon livre) Ils sont pésents dans tous les milieux, sauf dans les grands fonds marins. C’est un groupe en pleine expansion, sans doute en raison : De la colonisation des airs De leur indépendance vis-à-vis de l’eau pour se reproduire De leur homéothermie Sans doute pour des raisons énergétiques, ils sont carnivores le plus souvent et prédateurs (insectes ou vertébrés) ou granivores, rarement herbivores comme les oies. La vue est toujours excellente. Les oiseaux peuvent perdre secondairement leur aptitude au vol et se spécialiser dans la course ou dans la nage en pleine mer. Ils sont toujours ovipares. Ils peuvent effectuer les migrations saisonnières parmi les plus vastes du monde animal. Quelques caractères dérivés propres : Ils possèdent des plumes de type rémige réalisant une surface portante permettant le vol. Le premier orteil ou hallux est retourné vers l’arrière, avec griffe tournée vers les 3 autres doigts (cf. fig.1). Les membres antérieurs subissent une rotation arrière qui leur permet de se replier le long du corps (cf. fig.1). Les clavicules sont réunies et forment un os original, la fourchette (cf. fig.1). Cette distinction n’est valable que pour les oiseaux actuels et pur de rares dinosaures théropodes fossiles. Description morphologique : Ils sont très variés en aspects et en tailles, avec souvent un dimorphisme sexuel prononcé. Leur taille varie entre 6 (2g) et 250cm (130kg). Ils sont capables de pratiquer le vol battu, porté et propulsés par leurs membres antérieurs. Pour cela : Les oiseaux actuels sont dotés de plumes et d’un étui corné recouvrant les mandibules, le bec (cf. fig.1). Le corps est allégé, notamment par diminution de la masse osseuse. Le sternum (cf. fig.1) s’étend en un bréchet qui fournit une grande surface où s’insèrent les muscles alaires. Les vertèbres dorsales sont plus ou moins soudées, ce qui donne une certaine rigidité à la cage thoracique. Il y a une grande variabilité dans le nombre de vertèbres, notamment cervicales. La queue est atrophiée en un pygostyle. La main contribue au soutien de l’aile, mais les os du carpe et du métacarpe sont fusionnés et les doigts sont atrophiés (reste les doigts II, III, IV). Be : bec do1-3 : doits 1 à 3 fc : fourchette ou clavicule h : humérus s : sternum ou bréchet Page 134

Crocodilien Page 135 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 23 (phylum) 23 (selon livre) Ce sont des prédateurs aquatiques (une seule espèce marine), bons nageurs, carnivores et nécrophages, de vie plutôt crépusculaire et nocturne. Leurs poumons d’une grande capacité leurs permettent de rester sous l’eau environ 1 heure, après avoir : obturé les valves des narines et des choanes, rabattu le repli dermique sur le tympan protégé les yeux par une membrane nictitante. Les choanes (=narines internes) débouchent loin en arrière dans leur gorge : l’air inspiré ne passe donc pas par la bouche. Celle-ci peut donc rester ouverte sous l’eau sans gêner la respiration. Ils peuvent alors tenir leur proie en immersion tout en respirant par les narines externes restées hors de l’eau. Ils sont ovipares, les femelles pondent leurs œufs dans des nids à proximité de l’eau. Quelques caractères dérivés propres : Leur anatomie est étudiée pour leur permettre d’observer en dehors l’eau dans laquelle ils sont immergés. Un palais secondaire est formé à partir de lames ventrales du maxillaire, des palatins et des ptérygoïdes, rejetant en région occipitale, donc très en arrière, les narines internes ou choanes. Celles-ci s’ouvrent dans les ptérygoïdes (cf. fig.1). La fosse temporales inférieure est triangulaire (cf. fig.2). Il existe une rotation fonctionnelle dans la cheville, où le calcanéum est fonctionnellement lié au pied et l’astragale au tibia. Ainsi la ligne de flexion de la cheville forme une diagonale, contrairement à une ligne de flexion horizontale chez un archosaurien basale (oiseaux). Sur la fig.3a, nous observons un pied d’archosaurien basal. Sur les fig.3b et 4b, nous observons un pied de dinosaure. La ligne de flexion passe entre les os tarsiens proximaux et les os tarsiens distaux (=mésotarsale). Sur les fig. 3c et 4a, nous observons un pied de crocodile. On voit que la ligne de flexion passe entre les os tarsiens proximaux (astragale et calcanéum), cette ligne est dite intratarsale (cf. fig.4a). fti : fenêtre temporale inférieure fts : fenêtre temporale supérieure Boc : basioccipital c2 : carré cho : choane cy : condyle occipital ecp : ectoptérygoïde fpa : fenêtre palatine fr : frontaux fusionnés j : jugal mx : maxillaire or : orbite pa : pariétaux fusionnés pal : palatin pg : ptérygoïde pmx : prémaxillaire por : postorbitaire qj : quadratojugal sq : squamosal cal : calcaneum as : astragale ti : tibia lf : ligne de flexion mtt : métatarsien pe : péroné tad : tarsien distal Description morphologique : Ils ont l’aspect de gros lézards dont la taille peut atteindre 10m. Ils possèdent une tête volumineuse et allongée, avec narines et yeux en position haute, un tronc massif, plat et large, une queue comprimée latéralement. Le corps est couvert de grosses plaques cornées, renforcées en-dessous par des pièces osseuses dermiques, les ostéodermes. L’anatomie interne des crocodiles est très différente de celle des lézards, et ils sont beaucoup plus proches des dinosaures et des oiseaux qu’ils ne le sont des lépidosauriens. Ils possèdent notamment un cœur à 4 cavités, un cortex cérébral plus développé que celui des lézards et des serpents, et leurs pattes sont plus verticales lors de la marche que celles des lézards. C’est parce que en se spécialisant dans la vie amphibie, les crocodiles ont perdu la faculté bipède de leur ancêtres du Trias. Page 135

Les Mammifères

Mammifère Page 136 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 4496 (phylum) 4496 (selon livre) Grâce à l’homéothermie, ils ont pu conquérir les milieux les plus froids, en plus des milieux tempérés ou arides. Les chiroptères (chauves-souris) on envahis les airs et les cétacés, les mers. Ils sont même présents dans le sol avec les taupes,… En plus de l’homéothermie, leur viviparité, leur indépendance vis-à-vis de l’eau pour leur reproduction, le lien extrêmement étroit entre la mère et le petit, la complexité de leur comportement, leur vie sociale et leurs facultés d’apprentissage supérieures à celles des autres vertébrés, ont sans doute contribué à cette expansion maximale. Quelques caractères dérivés propres : Ce sont des synapsides, c’est-à-dire qu’ils ne possèdent qu’une fosse temporale. L’articulation de la mandibule est dentosquamosale. Sur les fig.1 et 2, on voit un crâne de synapside non mammalien. Sur la fig.3, on voit celui d’un synapside mammalien. Les dents jugales sont à double racine. La paroi interne séparant les orbites est constituée de l’os orbitosphénoïde et du processus ascendant du palatin. Les poils, leur muscle érecteur et la glande sébacée associés sont caractéristiques. Il existe aussi, dans le derme, les glandes sudoripares qui jouent un rôle éthologique et thermorégulateur important. La glande mammaire est caractéristique. Elle se développe à partir de l’épithélium ventral. L’ectoderme s’invagine dans le derme et forme des branchements. A maturité, ces branchements s’agrandissent et forment des alvéoles. Elle synthétise le lait, le seul aliment des nouveau-nés. Les glandes mammaires sont disposées en nombre pair, variable selon les espèces, le long de 2 lignes thoraco-abdominales. c2 : carré ar : articulaire ang : angulaire cor : coronoïde de : dentaire ept : épiptérygoïde fr : frontal ft : fenêtre temporale j : jugal la : lacrymal mx : maxillaire na : nasal occ : occipital or : orbite pa : pariétal pf : préfrontal pg : ptérygoïde pmx : prémaxillaire po : postorbitaire qj : quadratojugulal saa : supra-angulaire sme : septomaxillaire sq : squamosal Description morphologique : Il s’agit de vertébrés vivipares : A poils, A mamelles A sang chaud, c’est-à-dire homéotherme. Ils peuvent en effet maintenir leur température interne ( de 37°C à 40°C). Leur taille varie entre 0.035m (pour 2g) à 33m (pour 130T). La variété des formes est énorme. A masse égale, un mammifère possède toujours un encéphale plus développé qu’un vertébré non mammalien. Les dents présentent une nette tendance à la différentiation par fonctions (=hétérodontie). Le système auditif est développé avec ses 3 osselets dans l’oreille moyenne, qui transmettent les vibrations du tympan vers la fenêtre ovale. Le condyle occipital est double. La colonne vertébrale possède 5 régions distinctes : Cervicale Thoracique Lombaire Sacrée Caudale Les membres sont droits et non déjetés latéralement. Page 136

Mammifère (suite et fin) Monotrème x Mammifère Marsupiaux X = ne se trouve pas dans l’examen Euthérien Xénarthra Pholidote x Insectivore Carnivore Chiroptère Dermoptère x Scandentia x Primate Macroscélidé x Lagomorphe Glire Tylopode Rongeur Suine Tubulidenté x Cétartiodactyle Ruminant Mésaxonia Hippopothamidé Ordre Hyracoïde x Groupe 1 Cétacé Sirénien x Groupe 2 Proboscidé x Page 137

Monotrème Page 138 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 3 (phylum) 3 (selon livre) Les petits, aveugles et nus, sortent de l’œuf au bout d’une dizaine de jours. Ils lapent le lait suintant des champs mammaires maternels durant quelques semaines à quelques mois selon les espèces, au bout desquels, ils sortiront pour chasser. Quelques caractères dérivés propres : Ils possèdent au pied un éperon corné, venimeux chez les mâles (cf. fig.1). Ils perdent leurs dents à l’état adulte. Il faut admettre que cette perte s’est produite aussi de manière convergente chez les pholidotes et certains xénarthres comme les fourmiliers. epe : éperon Description morphologique : Ils sont lourds, trapus, aux pattes et queue courtes, d’une longueur totale comprise entre 40 et 80cm. Ils ont un pelage épais et peuvent comporter un mélange de piquants et de papilles dermiques (vestiges d’écailles). Les glandes mammaires sont sans tétine. Elles débouchent dans 2 champs laiteux, les champs mammaires. Les yeux sont petits, le pavillon de l’oreille est petit ou manquant. Le museau est allongé et revêtu de corne. Les adultes n’ont pas de dents, mais des bandes cornées ou des plaques cornées. Ils possèdent au pied un éperon corné. La ceinture scapulaire présente des caractères primitifs ; elle est constituée de 3 éléments. Le bassin est pourvu d’un os marsupial (épipubis). Ce sont des animaux ovipares avec persistance d’un cloaque. L’œuf est gros et sans coquille. Page 138

Marsupial Page 139 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 272 (phylum) 272 (selon livre) Description morphologique : Ils sont quasi ovovivipares, présentés sans placenta. Plus exactement, au cours de la courte vie intra-utérine, une fonction placentaire est remplie par un « placenta vitellin », ou omphaloplacenta, qui n’est pas l’homologue du placenta fonctionnel des euthériens. Il est formé à partir de la muqueuse utérine et du chorion vitellin, c’est-à-dire irrigué par des vaisseaux de la vésicule ombilicale. En revanche, la grande majorité des euthériens possèdent un allantoplacenta, c’est-à-dire irrigué par des vaisseaux de l’allantoïde (placenta allantochorial). Cependant certains euthériens développent un omphaloplacenta (insectivore, rongeur), mais qui n’a jamais l’exclusivité, et qui, de plus, disparaît tôt ou bien ne contacte pas l’utérus. Parallèlement, l’allantoplacenta est toujours présent. Ce qui distingue le plus les marsupiaux, est la vie intra-utérine très courte et la double naissance plutôt que l’absence du placenta. En effet, le jeune marsupial naît prématurément et achève son développement dans la poche marsupiale. Ils sont de forme, d’habitat, de taille (entre 10 et 200cm sans la queue), de mode de vie et de régime alimentaire très différents. Le plus souvent le pelage est épais. Les tétines sont au nombre de 2 à 27, sont bien développées et munies d’un muscle mammaire permettant d’injecter le lait dans la bouche d’un petit inachevé. Elles sont entourées d’un repli cutané, la poche marsupiale, d’apparence et de disposition très diverses, selon les espèces. Les petits accrochés aux tétines y finiront leur développement. Les dents sont présentes au nombre de 18 à 56. Fait remarquable, l’articulation quadrato-articulaire de la mandibule avec le crâne fonctionne encore en tant que telle pendant les 25 jours de la vie extra-utérine sur la mère. Le palais osseux est fenêtré. Le cerveau est simple, le cortex sans sillons. La température corporelle est plus basse que chez les placentaire (entre 34° et 36°C) et moins indépendante de la température extérieure. Le pénis est logé dans une bourse postérieure au scrotum. À l’origine, il y a 2 vagins et 2 utérus séparés, mais on rencontre une diversité de fusions graduelles chez les formes actuelles. L’anus et les voies génitales débouchent dans un cloaque muni d’un sphincter. Page 139

Marsupial (suite et fin) Ils possèdent les styles de vies les plus divers et fréquentent les milieux terrestres les plus divers. On observe énormément de cas d’évolution convergente entre marsupiaux et mammifères placentaires. Les marsupiaux ont une gestation très courte (8 à 42 jours selon les espèces) et, en quelque sorte, 2 naissances. Lors des toutes premières étapes du développement, l’embryon est nourri grâce à un placenta vitellin. Le petit naît une première fois « prématuré », doté de membres antérieurs bien plus développés que les membres postérieurs. Encore nu et aveugle, long de 0.5 à 3cm, il sort du sinus urogénital de la mère. S’accrochant à son pelage, il migre tout seul le long d’une ligne de poils préalablement mouillés par la mère. Malgré le fait que celle-ci ne l’aide pas lors de cette ascension, le petit atteint la poche marsupiale en quelques minutes. Il s’accroche à une tétine et y reste ainsi plusieurs semaines. La sortie de cette poche constitue la seconde naissance. Quelques caractères dérivés propres : Le jugal étend une lame le long de l’arcade zygomatique jusqu’au bord antérolatéral de la fosse glénoïde (cf. fig.1). La fig.1a représente un euthérien. On voit que le jugal ne rejoint pas la fosse glénoïde chez le premier alors qu’il la rejoint chez les 2 seconds. Le processus zygomatique du squamosal est généralement fort, dorsalement et latéralement (cf. fig.1). A la mâchoire inférieure et supérieure, les dents sont des dents de lait sauf la dernière prémolaire (cf. fig.1). L’appareil génital femelle est constitué de 2 longs vagins latéraux connectés à un utérus pair et un canal pseudo vaginal (cf. fig.2cd). La fig.2ab représente un monotrème. L’appareil génital mâle présente un scrotum antérieur au pénis (cf. fig.3b). La fig.3a représente une coupe chez un chat. Le développement de la membrane allantochorionique est supprimé, laissant place à un placenta vitellin. vgl : vagins latéraux ut : utérus cpv : canal pseudo-vaginal clo : cloaque rec : rectum spc : sphincter cloacal ure : urètre urt : uretère vs : vessie tp : trompe vg : vagin sug : sinus urogénital csv : cul-de-sac vaginal ccp : corps caverneux du pénis csp : corps spongieux du pénis cw : canal de Wolff ou canal déférent epi : épididyme gC : glande de Cowper os : os pénien prs : prostate spa : sphincter anal tes : testicule j : jugal fg : fosse glénoïde sq : squamosal pm1-4 : prémolaire 1 à 4 Page 140

Euthérien Page 141 Quelques caractères dérivés propres : Le placenta définitif est de type allantochorionique. Il est généralement bien plus développé que le placenta vitellin des marsupiaux. Les os épipubiens sont perdus (cf. fig.1a). La fig.1bc concerne un monotrème. Le cloaque disparaît, c’est-à-dire que les sorties des voies digestives et urogénitales sont désormais séparées (cf. fig.2b). La fig.2a concerne un monotrème. Le vagin est médian et permanent résultant de la fusion d’une partie des canaux de Müller (cf. fig.3c). Les fig.3ab concerne un monotrème et un marsupial respectivement. Chez les mammifères, les canaux de Müller sont à l’origine des trompes, de l’utérus et du vagin. A l’origine, toutes ces structures sont paires, mais au cours de l’évolution mammalienne, une fusion progressive des 2 vagins et des 2 utérus s’opère. Cependant, chez les monotrèmes et les marsupiaux, il n’y a a pas de véritable vagin impair médian permanent comme chez les euthériens. Les uretères passent latéralement aux dérivés des canaux de Müller que sont les trompes, l’utérus et le vagin (cf. fig.3c). La condition primitive trouvée chez les monotrème et les marsupiaux est inverse (cf. fig.3a) : les dérivés des canaux de Müller passent latéralement aux uretères. En effet, chez les monotrèmes les utérus et les trompes sont latéraux (cf. fig.3a) ; chez les marsupiaux, les vagins sont latéraux (cf. fig.3b). La vie intra-utérine est prolongée par un dispositif anatomique et hormonal. Le foramen optique est largement séparé de la fissure sphénorbitaire (cf. fig.4b). La fig.4a concerne un marsupial. Le corps calleux connecte les 2 hémisphères cérébraux. foo : foramen optique fov : foramen ovale fs : fissure sphénorbitaire cli : clitoris gl : grandes lèvres i : intestin tp : trompe ut : utérus ure : urètre urt : uretère ves : vestibule vg : vagin vs : vessie rec : rectum sug : sinus urogénital clo : cloaque a : anus sp : sohincter cloacal vgl : vagin latéraux epu : épipubis il : ilion ac : acétabulum ou cavité cotyloïde vrc : vertèbre caudale is : ischion vrl : vertèbre lombaire pu : pubis vrs : vertèbre sacrée Page 141

Xénarthre (ou Edentata) Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 29 (phylum) 29 (selon livre) Ils vivent sur l’ensemble du continent américain. Ils sont terrestres ou arboricoles. Quelques caractères dérivés propres : Dans sa partie dorsale, l’ischion se soude avec le sacrum (cf. fig.1b). La fig.1a concerne un chat. Il existe des apophyses et des articulations vertébrales supplémentaires sur les vertèbres dorsales postérieures et lombaires (cf. fig.2bcd). La fig.2a concerne un humain. Chez les xénarthres, l’articulation entre vertèbres devient plus complexe, où 2 postzygapophyses accessoires s’emboîtent dans 2 prézygapophyses accessoires, en plus des postzygapophyses et prézygapophyses normales. Ces surfaces articulaires nouvelles réalisent l’articulation dite xénarthrale. Cela donne 3 surfaces articulaires au lieu de une. ac : acétabulum ou cavité cotyloïde vrc : vertèbrecaudale il : ilion vrl : vertèbre lombaire pu : pubis ssi : suture sacro-ischienne fos : foramen sacro-ischien is : ischion sm : sacrum Description morphologique : Ils ont un métabolisme lent et présentent une tendance à la simplification de la denture. Les dents sont en colonne sans émail ou alors totalement perdues. Les yeux sont petits. Les griffes sont puissantes. Les formes et les tailles sont diverses. On y trouve 3 groupes assez homogènes : Les paresseux ont quelques caractéristiques des animaux arboricoles, mais possèdent pourtant une queue réduite à un moignon. Les mains et pieds étroits aux doigts jointifs sont armés de 2 ou 3 puissantes griffes dont ils se servent comme de crochets pour évoluer sur les arbres. La fourrure est très épaisse. Les fourmilier ont un museau très long, au bout duquel se trouve une bouche étroite d’où sort une longue langue gluante qui permet la chasse des fourmis et termites dans leurs nids. Il n’y a pas de dents. La main est très modifiée, de telle sorte qu’elle repose sur la tranche extérieure de la dernière phalange, griffes tournées vers l’intérieur. La queue est longue et écailleuse, préhensile parfois. Les tatous sont plus vifs que les précédents, et dont toute la face dorsale, la queue et la face externe des membres sont revêtues d’écaille épidermo-osseuses. L’ensemble forme une sorte de carapace. Ils sont lourds et trapus. Le museau est long. cvr : centre vertébral prz : prézygapophyse normal pza : postzygapophyse accessoire prza : prézygapophyse accessoire pz : postzygapophyse normale anap : anapophyse map : métapophyse Page 142

Pholidote (ou Pangolin) Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 7 (phylum) 7 (selon livre) Ils sont surtout nocturnes et se nourrissent surtout de fourmis et de termites. L’estomac est transformé en organe triturant. Au lieu d’avoir un épithélium muqueux, il possède un épithélium pluristratifié kératinisé dans sa région cardiaque comportant des dents cornées, servant à la dilacération des insectes. Pour se déplacer rapidement, ils sont capables de courir sur leur membres postérieurs et se mettent en boule pour se protéger des attaques. Quelques caractères dérivés propres : Les pangolins sont dépourvus de dents (cf. fig.1). La mandibule est gracile, c’est-à-dire longue et fine (cf. fig.1). L’animal est recouvert de grandes écaille cornées d’origine épidermique (cf. fig.2). La paroi interne de l’estomac présente en région cardiaque un épithélium kératinisé et en région pylorique un organe triturant muni de denticules cornées. De plus, la musculature de l’estomac est très forte en région pylorique. En fait, comme les pangolins ne mâchent pas, au niveau de la bouche, les insectes dont ils se nourrissent, c’est l’estomac qui remplit cette fonction. Les insectes englués de salive arrivent dans l’estomac sans avoir été écrasés. Pris dans un mucus sécrété par de grosses glandes à mucus de l’estomac, auquel s’ajoutent de petits cailloux, ils sont broyés par l’organe triturant pylorique tandis que des glandes gastriques libèrent la pepsine qui va dégrader les protéines. Description morphologique : Ils sont trapus, d’une taille comprise entre 75 et 150cm, pour un poids allant jusqu’à 35kg. Ils possèdent une longue queue. Le crâne est allongé, sans saillies ni arcades zygomatiques (cf. fig.1) où puissent s’insérer des muscles de la mastication. Les demis mâchoires inférieures sont étroites et réduites à des bâtonnets osseux sans dents. Le museau est en fait une sorte de tube duquel sort une très longue langue. Les yeux, les pavillons auditifs et l’ouverture buccale sont très réduits. La face dorsale est couverte de grosses écailles épidermiques brunes disposées comme les tuiles d’un toit, entre lesquelles subsistent des poils. La queue est totalement couverte d’écailles. La face ventrale est couverte de poils. Les membres sont pentadactyles, mais les mains sont fonctionnellement tridactyles. Les griffes sont puissantes. La langue est longue, vermiforme et protactile. Elle peut mesurer jusqu’à 40cm de long. En position de repos, elle est rétractée dans une gaine et retroussée jusque dans la cage thoracique. Les glandes salivaires sont hypertrophiées pour permettre la sécrétion d’une salive qui englue les insectes. L’appendice xyphoïde du sternum a subi des modifications complexes. Il s’est allongé ou élargi (selon les espèces), s’est associé à des tiges cartilagineuses multiples, le tout pouvant s’étendre ventralement à l’extérieur du péritoine jusqu’au bassin. Ces structures servent de support à la musculature de la langue. der : derme eca : écaille epc : couche cornée de l’épiderme epm : couche muqueuse de l’épiderme pde : papille dermique Page 143

Insectivore Page 144 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 342 (phylum) 342 (selon livre) Leur mode de vie est très divers. Ils vivent dans une grande variété de milieux terrestres. Mais malgré tout, ils restent tous terrestres et surtout fouisseurs, même lorsqu’ils sont amphibies. Ils creusent des terriers occasionnels ou non, voire en colonisent en l’absence du propriétaire. Ils sont insectivores ou omnivores. L’odorat et l’ouie sont les sens les plus importants. Ils sont diurnes ou nocturnes. Ils sont asociaux, territoriaux, et agressifs entre eux. Quelques caractères dérivés propres : Dans le crâne, l’os jugal est perdu (cf. fig.1cd). Les fig.1ab représentent des non-insectivores. La barre postorbitaire est perdue (cf. fig.1cd). C’est elle qui normalement délimite postérieurement l’ouverture orbitaire du crâne. L’ouverture orbitaire rejoint donc postérieurement la fosse temporale. Chez les mammifères non-insectivores, la barre postorbitaire est formée par l’os jugal et l’os frontal. La ceinture pelvienne présente 2 ischions et deux pubis séparés, en effet, la symphyse pubienne est inexistante. Soit la connexion des 2 os pubiens est formée par un cartilage ou un ligament interpubien qui les sépare, soit la symphyse est absente parce que totalement ouverte (cf. fig.2cd). Les fig.2ab représentent des non-insectivores. j : jugal mx : maxillaire sq : squamosal bp : barre postorbitaire fr : frontal spu : symphyse pubienne pu : os pubien cpu : cartilage interpubien il : ilion is : ischion Description morphologique : Ils ont des membres pentadactyles et courts, petits. Ils ont un corps assez allongé et un museau mobile, les 2 pourvus de longs poils tactiles. La barre postorbitaire est absente, l’arcade zygomatique est le plus souvent régressée. Les dents jugales ont des pointes aiguës. Des formes très diverses sont observées, parmi lesquelles 5 types ressortent clairement : Le type de la musaraigne avec un corps étiré en longueur, un long museau pointu qui dépasse largment la bouche, de courtes pattes et des yeux très petits. Le type ressemblant au rat et qui comprend les gymnures Le type ressemblant à la loutre au corps et à la queue très allongés, à la queue comprimée latéralement, qui comprend les potamogales Le type du hérisson avec un corps trapu pouvant se rouler, le dos hérissé de piquants ou de poils drus, une queue très courte, et qui comprend les tanrecs et les hérissons Le type des taupes au corps cylindrique, à la queue très courte, aux yeux et oreilles régressés. Le tube digestif ne possède pas de caecum. Page 144

Carnivore Page 145 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 271 (phylum) 271 (selon livre) Pm : prémolaire M : molaire I : incisive C : canine Les carnivores sont carnassiers, charognards, parfois omnivores exceptionnellement végétariens exclusifs (grand panda). Ils sont terrestres ou semi-aquatiques. Ils sont le sommet de la pyramide alimentaire. C’est pourquoi l’élimination des carnivores d’un écosystème bouleverse ce dernier dans son ensemble. Les jeunes sont petits à la naissance pour que la mère ne soit jamais handicapée pour la chasse. Les femelles devant pouvoir chasser tout en étant gestante. Ils naissent également peu mobiles et aveugles (sauf pour les espèces marines). Lorsque les espèces chassent des proies plus grandes qu’elles, on aperçoit l’apparition d’un travail de groupe et l’organisation qui l’accompagne propre à chaque espèce. Ils fournissent nos principaux animaux domestiques. Quelques caractères dérivés propres : La dernière prémolaire supérieure et la première molaire inférieure sont transformées en dents carnassières coupantes (cf. fig.1). Cette spécialisation consiste en un élargissement de ces dents en lames longitudinales, fonctionnant comme 2 lames d’une paires de ciseaux (cf. fig.2). C’est une adaptation au régime carnivore. Description morphologique : Ce sont le plus souvent des carnassiers, de taille moyenne à grande, aux organes sensoriels très développés. Les membres antérieurs sont pentadactyles munis de fortes griffes acérées, non fouisseuses. Les membres postérieurs sont généralement munis de 4 doigts. Les incisives sont tranchantes et toujours au nombre de 3 par hémi-mâchoire. Les canines sont développées en crocs longs et aigus, les prémolaires sont aplaties transversalement et sécantes. Les molaires sont plurituberculées et tranchantes. La mandibule peut faire des mouvements verticaux, mais pas latéraux. Les arcades zygomatiques sont débordantes de part et d’autre de la boîte crânienne, laissant un large espace au passage de puissants muscles masticateurs. L’orbite n’est pas complètement fermée postérieurement. Ils sont recouverts de pelage. Les glandes sudoripares font généralement défaut, sauf en des endroits très localisés, mais les glandes sébacées sont abondantes. En effet, ils possèdent dans la zone ano-génitale un complexe de glandes qui confère à l’animal son odeur individuelle. Page 145

Chiroptère Page 146 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 925 (phylum) 925 (selon livre) Ils sont nocturnes et passent la journée au repos dans des abris suspendus la tête en bas. Ils ont évolués la nuit afin d’éviter la compétition aviaire. Pourtant une exception existe, certaines espèces sont exclusivement hématophages. Ils possèdent un métabolise très élevé et la digestion est très rapide, l’intestin est court, surtout chez les insectivores. Comme nous l’avons dit les chauves-souris se servent de l’écholocation pour repérer leurs proies. Elles produisent grâce à leur larynx développé, des séries d’US brefs et perçoivent les échos (obstacles, proies). Ce sont des animaux sociaux, rares sont les espèces solitaires. Les femelles gestantes forment, à l’écart des mâles, des crèches chez beaucoup d’espèces. Lorsqu’une mère quitte l’abri, les autres peuvent prendre le relais en attendant son retour (sauf rares cas). Certaines espèces hibernent (climats tempérés). D’autres en Amérique du Nord sont migratrices. Quelques caractères dérivés propres : Le patagium est une membrane alaire mince largement supportée par les doigts 2-5 hypertrophiés (cf. fig.1). Les sutures crânienne fusionnent tôt. La ceinture scapulaire est très agrandie et située dorsalement à la cage thoracique (cf. fig.2b). La fig.2a représente un cheval. Il existe une apophyse originale, cartilagineuse ou osseuse, attachée à la cheville, et qui supporte la partie postérieure de la membrane alaire. Cette apophyse allongée portée par le calcanéum se nomme éperon calcanéen (cf. fig.2b). sc : scapula clv : clavicule epe : éperon calcanéen Description morphologique : La taille varie entre 3 et 42cm de long sans la queue, l’envergure de 18 à 142cm et le poids de 4 à 900g. Ils sont divisés en 2 groupes : Les mégachiroptères Les microchiroptères Ils pratiquent un véritable vol battu à l’aide de leurs membres antérieurs agrandis. Les doigts de la main sont très allongés (sauf le premier), surtout en région métacarpienne. Entre eux s’étend une membrane alaire attachée aussi au corps et aux 4 membres. La membrane alaire s’étend même du cou jusqu’au pouce et entre les pattes postérieures. Le pouce n’est pas pris dans la membrane alaire et se termine, comme les orteils, par une griffe acérée. Tous les autres doigts sont dépourvus de griffes. La membrane alaire, épidermo-dermique et élastique, est insérée haut sur le dos et renferme muscles, nerfs et vaisseaux sanguins. Le sternum et la ceinture scapulaire sont puissants, l’omoplate développée, est très dorsale, le bassin petit et les membres postérieurs courts. Il y a présence de beaucoup de glandes sébacées, mais les glandes sudoripares manquent. Les pavillons auriculaires sont de grande taille et prennent parfois des formes compliquées. Autour des narines se développent souvent des replis tégumentaires ou feuilles nasales. La complexité de la face et des oreilles est liée à la fonction d’écholocation, et donne à ces animaux un aspect singulier spécifique. Il existe un grand nombre de formes observables. Page 146

Dermoptère Page 147 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 2 (phylum) 2 (selon livre) Ils sont nocturnes dans les forêts pluviales du Sud-est asiatique. Pendus à la face inférieure des branches, ils se déplacent agilement dans les arbres. Pour passer d’arbre en arbre, ils utilisent le vol plané, sur une distance qui peut aller jusqu’à 70m. Le jour, ils restent au repos, mais la tête tournée vers le haut, comme les paresseux. Ils sont végétariens stricts et mangent feuilles, bourgeons, fleurs, parfois des fruits. La mère met au monde un seul petit semi-embryonnaire, à peine plus développé que les jeunes marsupiaux. Il passe ses premières semaines à téter, solidement accroché à l’une des deux mamelles de sa mère. Plus tard, même recouvert de poils, il reste, une assez longue période, accroché à son pelage. Quelques caractères dérivés propres : Les premières et deuxième incisives inférieures sont grandes et saillante, aplaties en forme de pelle, dont le bord antérieur est subdivisé en 6 à 20 incisions longitudinales (cf. fig.1). La membrane alaire (ou patagium) est complètement recouverte de fourrure. Elle s’étend du cou aux doigts de la main, des doigts de la main aux doigts du pied et jusqu’à la pointe de la queue. Description morphologique : Ils sont planeurs et grimpeurs de la taille d’un chat. Ils ne peuvent pas se tenir debout, et sont même très handicapés à terre. Leur corps, leur cou, leur queue et leurs membres sont compris dans une grande membrane alaire épaisse recouverte d’une fourrure douce, créant une surface portant lors du vol plané. La tête ressemble à celle d’un chien. Le cou est long, très mobile, le corps élancé et les membres allongés. On peut signaler que la membrane alaire servant au vol plané est apparue plusieurs fois dans plusieurs familles non apparentées de mammifères. Pourtant la membrane alaire caudale n’est présente que chez les dermoptère et les chiroptères. Page 147

Scandentien Page 148 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 19 (phylum) 19 (selon livre) Ils sont diurnes arboricoles et terrestres. Ils vivent en Asie du Sud-est. Ils sont omnivores, se nourrissent de fruits et d’insectes et s’attaquent parfois à de petits rongeurs. Ils vivent seuls ou en couple et défendent leur territoire contre les intrusions de leurs congénères. La gestation dure entre 43 et 56 jours, les femelles ont entre 1 et 3 petits, élevés dans un nid de mousse dans les arbres. Ils sont adultes à 3 mois et aptes à la reproduction à 4 mois. Les femelles peuvent être grosses de la portée suivante 6 semaines après la naissance de la portée précédente. Ils sont souvent considérés comme le groupe frère des primates. Quelques caractères dérivés propres : Les incisives sont caniniformes (cf. fig.1). Elles sont particulièrement saillante et pointues à la mâchoire inférieure (cf. fig.2) et servent à la toilette. La fig.3 présente un carnivore où l’on voit que les incisive sont plus petites que les canines. La canine est petite et prémolariforme (cf. fig.1 et 2). I : incisive C : canine Pm : prémolaire M : molaire Description morphologique : Ce sont de petits placentaires arboricoles, à longue queue touffue, à l’allure d’écureuils. Leur longueur oscille entre 15 et 20cm et la longueur de la queue est équivalente. Ils ont des oreilles et des yeux assez grands, le museau légèrement allongé et les orbites légèrement tournées vers l’avant. Il y a des griffes à tous les doigts et orteils, les pouces sont non opposables tandis que les premiers orteils peuvent s’écarter, sans toutefois atteindre l’opposabilité complète du premier orteil à fonction préhensile des primates vrais. Page 148

Primate (stricto sensu) Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 182 (phylum) 182 (selon livre) Ils habitent les zones intertropicales où l’hiver est inexistant. Deux exceptions existent : certains macaques chinois et japonais et l’homme. Ils ne sont jamais aquatiques ou marins. Ils sont omnivores ou herbivores-frugivores. Il n’existe pas de carnivores exclusifs. A de rares exceptions près, ils vivent en groupes et ont une vie sociale riche et une intense communication. Quelques caractères dérivés propres : Le pouce est opposable au reste des doigts, au pieds (cf. fig.1) comme aux mains (cf. fig.2). Cette disposition autorise une fonction préhensile des mains comme des pieds. Les doigts et orteils portent des ongles plats, mais il peut subsister des griffes sur certains d’entre eux (cf. fig.2 et 1a). Les orbites migrent vers l’avant et autorisent une vision binoculaire (cf. fig.3ab). La fig.3c représente un insectivore. onp : ongle plat poe : pouce ot : orteil Description morphologique : Ils sont généralement arboricoles quoique l’on observe quelques retour secondaires à la locomotion terrestre quasi-permanente. Leur taille varie entre 13 et 175cm. Le neurocrâne (partie la plus importante de la tête) l’emporte en volume sur le massif facial qui se réduit. Les orbites orientés vers l’avant autorisent une vision binoculaire. La face est de forme assez variée, plus ou moins allongée avec présence d’une truffe et de vibrisse chez certains et plutôt aplati et sans truffe ni vibrisse mais avec un nez chez les autres (=singes vrais). Le sens dominant est la vue comme en témoigne le développement du lobe occipital du cerveau. Le cou est court, les membres sont souvent élancés, les antérieurs étant souvent plus longs que les postérieurs. Le radius et le cubitus sont très mobiles l’un par rapport à l’autre, ce qui permet à la main de faire d’amples mouvements de pronation et de supination. La main est préhensiles avec le pouce opposable aux 4 autres doigts. Le pied est préhensile, sauf chez les tarsiers et l’homme. Les griffes sont remplacées par des ongles plats. La posture assise libère les mains. La queue peut disparaître (hominoïde). Page 149

Macroscélidé Page 150 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 15 (phylum) 15 (selon livre) I : incisive M : molaire Pm : prémolaire C : canine f : fenêtre (du palais) Ils sont diurnes, nocturnes ou crépusculaires et vivent en Afrique. Ils se nourrissent d’insectes, parfois d’autres proies. La trompe joue un rôle prépondérant da ns la détection des proies. La chasse est active et très rapide. La fuite est plus rapide encore grâce à leurs bonds qui leur permettent d’atteindre des vitesses phénoménales. La longue queue leur sert de balancier. Ils nichent dans des nids de feuilles, dans des galeries creusées par eux ou d’autres mammifères, voire dans des troncs. Ils sont solitaires ou en groupes lâches (pas de liens sociaux en dehors de la reproduction). Ils marquent leur territoire avec leurs excréments et le défendent en tambourinant le sol avec leurs pattes postérieures. La femelle met 1 à 2 petits au monde. Complètement formés, ils peuvent gambader et prendre la fuite. Quelques caractères dérivés propres : Le membre postérieur est plus long que l’antérieur, avec un pied très allongé (cf. fig.1). Le museau est allongé en trompe courte et flexible (cf. fig.1). La canine supérieure est en forme de rémolaire (cf. fig.2ab). La fig.2c montre un carnivore. Le palais est très fenestré, ce qui est rare chez les euthériens (cf. fig.2b). mp : membre postérieur tp : trompe Description morphologique : Ce sont de petits placentaires au museau allongé en trompe flexible au bout de laquelle débouchent les narines (= « rats à trompe »). Les yeux et les pavillons auriculaires sont grands. Le tronc est court, et la queue longue. Leur oscille entre 9.5 et 31.5cm et la queue entre 8 et 26.5cm. Les tibias et métatarses sont allongés, si bien que les membres postérieurs sont plus longs que les antérieurs et utilisés pour de longs sauts. La trompe est nue à sa pointe et avec de grandes moustaches à sa base. On observe la présence de glandes odorantes. Ils possèdent une arcade zygomatique bien développée, un palais fenestré, ainsi qu’un caecum intestinal, ce qui nous empêche de les classer parmi les insectivores. Page 150

Glire Page 151 Quelques caractères dérivés propres : La fosse glénoïde est placée bien au-dessus du basicrâne et n’est plus délimitée à l’arrière par le processus postglénoïde. La fosse est allongée et ouverte vers l’arrière. Les foramen incisifs, orifices pairs, sont très développés et s’ouvrent postérieurement sur le palais. Le maxillaire et le prémaxillaire contribuent aussi au palais. La formule dentaire est très spéciale. Ils perdent en effet les premières incisives supérieures et inférieures, les troisièmes incisives inférieures, les canines et les premières prémolaires. Les secondes incisives sont aussi perdues, mais à leur place se développent de puissantes secondes incisives de lait à croissance continue. Le processus postérieur du prémaxillaire est très long et contacte, dorsalement, le frontal, tandis que le maxillaire ne contacte plus le frontal en avant de l’orbite. L’os nasal est très long. L’utérus est duplex. Page 151

Lagomorphe Page 152 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 80 (phylum) 80 (selon livre) Ils occupent tous les biotopes terrestres, sous tous les climats. Ils ne sont jamais aquatiques ou arboricoles. Ils vivent dans des terriers qu’ils creusent et où ils mettent bas. Ils sont agiles à terre et rapide à la course. Ils tous strictement herbivores. Les femelles peuvent entamer plusieurs gestation à la fois, chacune dans une partie de l’utérus différente. Ils sont le groupe frère des rongeurs avec qui ils partagent de nombreux caractères (perte des premières incisives et des canines, l’utérus est divisé en deux, …). C’est pourquoi mis ensemble, ils forment le groupe des glires. Quelques caractères dérivés propres : Les lagomorphes présentent 2 incisives par demi-mâchoire supérieure : une seconde incisive de lait à croissance continue et une troisième incisive vestigiale (cf. fig.1 et 2). La partie faciale du maxillaire est fenêtrée (cf. fig.1). La voûte palatine est recouverte de poils. Ils pratiquent tous la caecotrophie, ce qui implique un caecum à fonction de fermenteur. dI : incisive de lait I : incisive mx : maxillaire na : nasal pmx : prémaxillaire mf : maxillaire facial Description morphologique : Ils sont de taille petite ou moyenne (12 à 70cm). La queue est très courte et touffue. Ils sont quadrupèdes digitigrades ou plantigrades. Les membres postérieurs sont allongés et puissants ou courts selon les espèces. Les membres antérieurs ne sont jamais préhensiles, au contraire de certains rongeurs. Les narines sont protégées par un replis de peau qui peut être froncé. L’ouïe est très développée grâce à des pavillons auriculaire très allongés. Les 2 paires d’incisives supérieures (I2, I3) et la paires d’incisives inférieures (I2) sont à croissance permanente, complètement recouverte d’émail et séparées du reste de la denture par un long diastème. Les canines sont absentes. Les mandibules peuvent effectuer des mouvements latéraux sous l’action de muscles spéciaux. En effet, la fosse glénoïde n’est pas fermée postérieurement, ni délimitée latéralement. Les condyles ont alors une grande latitude de mouvement, lequel est plus souvent transversal que sagittal. Le caecum intestinal est énorme et sert à la digestion bactérienne de la cellulose. Page 152

Rongeur Page 153 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 2021 (phylum) 2021 (selon livre) Description morphologique : Ils sont les plus nombreux des mammifères. Ils sont généralement petits. Ils ont un corps cylindrique, bas sur pattes, avec les membres postérieurs plus longs que les antérieurs. Le pouce est souvent manquant, les doigts (4) et les orteils sont munis de griffes et de pelotes plantaires. La queue est le plus souvent longue. Le cou est épais et court. Les pavillons auriculaires sont généralement bien développés, sauf chez les fouisseurs. Le museau n’est jamais pointu, mais paraît tronqué à l’avant, de part leur denture très particulière. En effet, chaque demi-mâchoire comporte une seule incisive, sans racine, la seconde incisive de lait, à croissance continue, de très grande taille est entièrement recouverte d’émail. Ces incisives s’enracinent très profondément dans le maxillaire et dans le dentaire, formant un grand arc à l’intérieur des mâchoires, dont la courbure élève le museau. En arrière, un espace sans dents, appelé diastème, sépare les incisives des dents de la joue (molaires). Les canines et certaines prémolaires sont absentes. Les arcades zygomatiques sont fortes. La fosse glénoïde est en forme de gouttière qui autorise des mouvements avant-arrière de la mandibule mais pas de mouvements latéraux. La lèvre supérieure est le plus souvent fendue en « bec de lièvre ». Elle produit en outre, des lobes labiaux orientés latéralement et vers le palais en arrière des incisives supérieures, formant chez de nombreux rongeurs des sacs dilatables, appelés abajoues. Ces poches servent au transport d’aliments. Page 153

Rongeur (suite et fin) Page 154 Ils sont herbivores ou omnivores et vivent dans tous les milieux. L’odorat et le toucher sont les sens dominants. Leurs membres antérieurs leur servent à accomplir bon nombre de tâches. Leurs puissantes incisives sont des armes redoutables auxquelles peu de matières résistent. Ils ont un besoin constant de ronger, en effet, les incisives doivent être usées. On constate chez de nombreuses espèces une vie sociale riche, et de bonnes capacités d’apprentissage. Les modes de fécondation et de reproduction sont très variables selon les espèces, malgré quelques points communs (qu’il ne sert à rien de détailler maintenant ). Quelques caractères dérivés propres : Les rongeurs n’ont qu’une seule incisive par demi-mâchoire, c’est-à-dire une seconde incisive de lait à croissance continue (cf. fig.1). La fosse glénoïde forme une profonde ornière allongée antéro-postérieurement (cf. fig.2a). Les fig.2bc représentent respectivement un lièvre et un carnivore. dI : incisive de lait fg : fosse glénoïde ppg : processus postglénoïde Page 154

Tubulidenté Page 155 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 1 (phylum) 1 (selon livre) Il vit en Afrique. Il mage des termites, parfois des fourmis la nuit. Il vit seul dans un terrier. L’olfaction est le sens dominant. L’accouplement a lieu en fonction de la région occupée en Afrique. Il ne naît en général qu’un seul jeune. Quelques caractères dérivés propres : Les dents sont très caractéristiques. Ce sont des dents en colonne, à croissance continue, sans émail, composées de nombreux prismes hexagonaux avec chacun un canal pulpaire en son centre (cf. fig.1 et 2). Les griffes sont puissantes et servent au fouissage (cf. fig.3). cvp : cavité pulpaire iv : ivoire ivp : ivoire primitif pri : prismes otI : premier orteil cum : coussin métatarsien cuc : coussin calcanéen Description morphologique : La seule espèce actuelle est l’oryctérope. Il mesure entre 120 et 170cm et possède une queue de 45 à 60cm. Il possède un corps massif, une tête allongée et surmontée de longues oreilles, munie d’un long museau mobile, sorte de groin. Le cou est court, le corps est massif, les membres postérieurs plus longs que les antérieurs, la croupe haute, la queue musculeuse et épaisse. Les pattes antérieures sont à 4 doigts, munies de puissantes griffes fouisseuses. Les pattes postérieures sont digitigrades à 5 orteils aussi munis de griffes puissantes. L’arcades zygomatique est forte. Les dents sont nombreuses chez le fœtus. Cependant chez l’adulte, il ne subsiste que 5 à 7 dents jugales par demi-mâchoire (cf. fig.2), en forme de colonne, sans racine ni émail, mais recouverte d’un cément. La dentine est structurée en prismes hexagonaux parallèles particuliers au groupe. Ces dents en colonne croissent toute la vie. La langue, ensalivée en permanence, sert à la capture des termites. Ils ont des glandes salivaires très développées. Page 155

Cétartiodactyle Page 156 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 296 (phylum) 296 (selon livre) Quelques caractères dérivés propres : L’axe des membres postérieurs passe entre les doigts III et IV. Cette disposition appelée paraxonie, est associée, ici, à un nombre pair d’orteils (cf. fig.1ab). La fig. 1c montre un tapir. Ce caractère est secondairement perdu chez les cétacés. L’astragale est dit « à double poulie » : une tibiale proximale, une poulie naviculaire distale (cf. fig.2a). La fig. 2b montre un homme. Dans la cheville, l’astragale contacte l’os cuboïde (cf. fig.3b). La facette est indiquée sur la fig.2a. La fig.3a montre un homme. Les Cétartiodactyles comprennent les groupes suivants : Les Tylopodes Les Suines Les Ruminants Les Hippopotamidés Les Cétacés as : astragale cal : calcanéum cbd : cuboïde cun : cunéiforme mtt : métatarse nav : naviculaire pe : péroné ti : tibia ca : facette calcanéenne fcb : facette cuboïde fna : facette naviculaire ou scaphoïdienne fct : facette tibiale Page 156

Mésaxonien Page 157 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 18 (phylum) 18 (selon livre) fca : facette calcanéenne fct : facette tibiale fctb : facette cuboïde fna : facette naviculaire ou scaphoïdienne as : astragale cl : calcanéum cbd : cuboïde cun : cunéiforme nav : naviculaire cas : contact astragale-naviculaire Ils sont terrestres et herbivores. Il n’y a qu’un petit par portée. Quelques caractères dérivés propres : L’axe porteur de la patte postérieure passe par l’orteil III avec réduction des orteils latéraux. Paradoxalement, l’axe de la patte passant par le doigt III, la mésaxonie, est une condition primitive pour les mésaxoniens puisqu’on la rencontre chez d’autres mammifères. Cependant, elle s’accompagne chez eux d’une disparition des doigts et orteils latéraux. Les orteils I et V disparaissent chez tous sauf chez les tapirs qui gardent le doigt V à la patte antérieure. Seule le III persiste chez les équidés (cf. fig.1ab). La fig. 1c représente un non-mésaxonien. La facette naviculaire de l’astragale est plane chez tous les périssodactyles au sens large, c’est-à-dire qu’elle a perdu toute convexité. Cette facette est, chez eux, incurvée, créant une légère concavité. Le contact entre la facette naviculaire de l’astragale et le naviculaire décrit alors une courbe en « selle de cheval » (cf. fig.1a). La fig.2 présente 3 faces antérieures d’astragales gauches : La fig. 2a montre un mésaxonien (tapir) La fig. 2b montre un cétartiodactyle (porc) La fig. 2c montre un primate (homme) Description morphologique : Ce sont les tapirs, les rhinocéros et les équidés. Leur taille est comprise entre 180 et 420cm. Ils sont bons coureurs et onguligrades, ils marchent en effet sur la dernière phalange munie d’un sabot. L’axe médian du membre passe par le troisième doigt ou orteil. Cette disposition primitive chez les mammifères s’accompagne ici d’une réduction des doigts latéraux. A chaque patte le troisième doigt ou orteil est le plus long, et celui-ci est unique chez les équidés. Le museau est généralement haut et allongé, muni de lèvres préhensiles fortes, non fendues. Les oreilles et les yeux sont relativement petits. Les canines sont petites ou absentes, les dents jugales sont à cuspides reliées par des crêtes. Page 157

Hyracoïde Page 158 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 6 (phylum) 6 (selon livre) Ils vivent en Afrique et au Moyen Orient. Ils sont surtout herbivores, rarement les insectes font partis de leur menu. Ils vivent dans presque tous les milieux terrestres. Ils vivent solitaires, par couples ou en sociétés. Ils ne creusent jamais de terrier eux-mêmes. Ce sont des animaux territoriaux. La gestation dure 7-8 mois. Les petits naissent complètement formés et aptes à suivre la mère. La période d’allaitement n’excède pas 3 mois. Quelques caractères dérivés propres : La glande dorsale est typique. Il s’agit d’une zone glandulaire d’environ 2cm2, étroite et allongée, nue, entourée de poils érectiles, présentant une grande densité de glandes apocrines, tubuleuses et sébacées, et dont la sécrétion glandulaire produite en période de rut est crémeuse et odorante. Ils présentent une plantigradie secondaire avec sole plantaire élastique munie de glandes sudoripares. On dit secondaire, car leurs ancêtres n’étaient pas plantigrades (cf. fig.1 et 2). Ils ont une paire d’incisives supérieures à croissance continue. Elles sont représentées en fig.3. I : incisive Description morphologique : Ils ressemblent à des marmottes (petits et massifs) et font de 40 à 50cm. Ce sont des ongulés (=sabots) plantigrades (=ils marchent sur leurs talons). Leurs pattes antérieures possèdent 4 doigts et les postérieures 3 orteils (II, III et IV). Il n’y a pas de queue. Le museau est court, les yeux sont grands, les pavillons auriculaires courts et arrondis. La lèvre supérieure est fendue. Les incisives supérieures sont à croissance continue, les inférieures sont proclives, c’est-à-dire inclinées en oblique vers l’avant. Les canines sont absentes. L’estomac n’est pas compartimenté. Il existe 2 caecum, un servant à la digestion cellulosique, et l’autre a une fonction encore méconnue. Le pelage est dense. Il existe une glande dorsale au milieu du dos : c’est une zone glandulaire étroite et allongée, nue, entourée de poils érectiles blancs à orange. Page 158

Sirénien Page 159 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 5 (phylum) 5 (selon livre) Ils sont aquatiques fluviaux ou marins côtiers, c’est-à-dire où la végétation est pourvue (prairie d’algues ou autre plantes aquatiques). Ils sont sociables et vivent en famille ou en groupe de familles. La gestation dure 5-11 mois. La reproduction peut avoir lieu toute l’année. Le couple est très uni, même en dehors de la reproduction. L’allaitement dure 18 mois. Quelques caractères dérivés propres : L’os ectotympanique montre une forme caractéristique en goutte (cf. fig.1). Le prémaxillaire émet de forts processus postérieurs entourant des nasaux réduits, et qui touchent les os frontaux (cf. fig.2a). La fig.2b montre un non-sirénien. Les membres postérieurs sont perdus (cf. fig.3). Les mains forment une palette natatoire mais sans hyperphalangie (cf. fig.3). Ils ont un os quasiment acellulaire, dense, lourd, acquis par pachyostose et ostéosclérose. On observe la perte du foramen ethmoïdien. to : dôme ou tholus ect : ectotympanique ex : exoccipital fr : frontal j : jugal mx : maxillaire or : orbite pa : pariétal pg : ptérygoïde pam : pétrosal (partie mastoïdienne) pmx : prémaxillaire pet : pétrosal (partie pétrosale) soc : supraoccipital sq : squamosal na : nasaux Description morphologique : Ils ont un corps massif, allongé, cylindrique aux formes arrondies par une épaisse couche de graisse. Leur longueur est comprise entre 250 et 400cm. Le crâne présente un museau et une mandibule infléchis vers le bas. La bouche est fermée par 2 grosses lèvres supérieures qui pendent latéralement. L’œil, minuscule, est pourvu d’une membrane nictitante et de glandes lacrymales à sécrétions huileuses. Les pavillons auriculaires ont disparu. Le cou est très peu marqué extérieurement. Les canines sont perdues. Ils ont les mains transformées en palettes natatoires à 5 doigts sans hyperphalangie. Ils ont perdus leurs membres postérieurs. Un repli cutané forme une queue horizontale de forme différente de celle des cétacés. Page 159

Proboscidien Page 160 Sous règne : EUMETAZOAIRE Bilateria deutérostomiens Phylum : CHORDE Classe : Ostéichtyen Nbre: 2 (phylum) 2 (selon livre) Ils sont herbivores. Ils vivent en Afrique et en Asie du Sud-est. Ce sont des animaux sociaux dont l’unité est la famille matriarcale. Quelques caractères dérivés propres : On observe la perte des canines inférieures (cf. fig.1 et 2). Chez les proboscidiens actuels, seules les dents jugales persistent en dehors des incisives III supérieures transformées en défenses à croissance continue (infinie). L’orbite s’ouvre dans le maxillaire (cf. fig.2 et 3). Dans la paroi temporale du crâne, le processus ascendant du palatin est réduit. Le trou auditif externe est circonscrit par l’os squamosal. Il est fermé ventralement par la partie postglénoïdienne du squamosal et par le processus posttympanicus (cf. fig.2). Les deux partie s’accolent complètement chez les formes actuelles (cf. fig.3). pCi : perte des canines inférieures C : canine supérieure de : dentaire fr : frontal I : incisive j : jugal la : lacrymal mx : maxillaire na : nasal or : orbite pa : pariétal pmx : prémaxillaire ppt : processus posttympanicus pgs : partie postglénoïdienne du squamosal soc : supraoccipital sq : squamosal tae : trou auditif externe pg : ptérygoïde ds : défense Description morphologique : Ils sont les plus grands mammifères terrestres actuels, en effet, leur taille varie entre 220 et 400cm au garrot. Le crâne est haut et court, avec les fosses nasales plus hautes que les orbites. Le nez et la lèvre supérieure se transforment en une trompe flexible servant à respirer, boire, sentir, prendre et frapper. La lèvre inférieure est charnue et pointue. L’œil est petit. Les pavillons auriculaires sont grands ou même très grands. Le cou est court. La queue est gracile. Les incisives supérieures sont à croissance illimitée et forment de longues défenses d’ivoire dépourvues d’émail. Les canines sont perdues. Les molaires sont constituées de lamelles verticales d’ivoire entourées de cément et gainées d’émail. Elles apparaissent et s’usent successivement d’arrière en avant. Les membres sont en forme de colonne et munis de 5 doigts. Le talon s’appuie sur un coussin plantaire de tissu conjonctif, formant une sole. Page 160

FIN Y. Reimers Pour tout contact : yvon.reimers@bluewin.ch Bibliographie : G. Lecointre et H. Le Guyader, « Classification phylogénétique du vivant », 2e éd., 2001, éd. Belin, 543p. Polycopié, « Protocole des Travaux Pratiques de Systématique Evolutive », 2002, Uni Genève, 78p. Polycopié, « Cours de Systématique Evolutive du Règne Animal », 2002, Uni Genève, 150p. Notes personnelles prises lors du cours de systématique évolutive. Y. Reimers Pour tout contact : yvon.reimers@bluewin.ch