L’abbé Pierre, missionnaire en France...
En 1954, l’hiver est très froid Il lance un appel à la radio pour aider tous les gens qui n’ont pas de maison
«Mes amis, au secours! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures sur le trottoir du boulevard de Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel avant-hier on l'avait expulsée. Chaque nuit, ils sont plus de 2.000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d'un presque nu. «Devant tant d'horreur, les cités d'urgence, ce n'est même plus assez urgent .Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, Des pancartes s'accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait une couverture, paille, soupe, et où on lise sous ce titre “Centre fraternel de dépannage” ces quelques mots: “Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime” Devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes: la volonté de rendre impossible que cela dure.»
1954 2007 1954
Les années passent, c'est un vieil homme à la barbe blanche, mais il n’a pas changé dans son cœur. Il demande encore et toujours aux Français de «se réveiller» et de «faire la guerre contre la misère». Henri GROUES, dit Abbé pierre, né le 5 août 1912 à Lyon ; mort le 22 janvier 2007 â Paris Prêtre catholique français, résistant puis député, fondateur des Compagnons d'emmaüs (organisation caritative laïque destinée aider les pauvres, exclus et réfugiés) et de la Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés. Des sondages l'ont désigné dix-sept fois personnalité préférée des français de 1989 â 2003.