ETUDE DE L’ACTION DES ATB IN VITRO
Introduction: Le rôle du laboratoire est de déterminer les concentrations d’ATB qui in vitro: Tuent Inhibent les bactéries.
I. Etude de l’effet bactériostatique des ATB : Définition de la CMI : La plus faible concentration d’ATB qui inhibe toute croissance visible après incubation de 18h à 37°C. La méthode de référence pour mesurer l’activité d’un ATB vis-à-vis d’une souche bactérienne donnée. Cette étude se fait en milieu liquide ou solide dans des conditions standardisées(milieu , inoculum).
Une même quantité de bactéries est repartie dans une série de tubes ou de boites contenant des concentrations croissantes d’ATB. Après incubation18h à 37 °C on observe une croissance bactérienne dans les tubes contenant de faibles concentrations d’ATB. A partir d’une certaine concentration, la croissance bactérienne est inhibée. Le premier tube resté clair correspond à la CMI.
Méthodes de détermination de la CMI : A- La méthode de dilution en milieu liquide :
B- La méthode de dilution en milieu solide :
C- La méthode de diffusion en milieu gélosé (Antibiogramme Standard): Technique la plus simple, la + courante. Les conditions techniques standardisées sont: Milieu de culture Muller-Hinton, teneur en ions Mg++ et Ca++; PH=7,2-7,4. Epaisseur de la gélose:4 mm Charge des disques ex: ampicilline 10µg. Disques(germe, site de l’infection). Inoculum:0.5Mc farland. Incubation:35-37°c pendant 24h. Souches de référence : contrôle de qualité interne
C'est la détermination de la sensibilité d'une bactérie aux antibiotiques. Une concentration de bactéries est mise en présence en gélose de disque chargé en ATB. On incube à 37°C durant 18h. L’ATB diffuse dans l’agar donnant un gradient de concentration. La culture bactérienne s’arrête quand le germe rencontre une concentration égale à la CMI.
Les disques s'entourent de zones d'inhibition circulaires correspondant à une absence de culture => compétition entre la diffusion de l’antibiotique et la croissance bactérienne. On mesure le diamètre en mm et on déduit la CMI (courbe de concordance). Comparer ces résultats aux valeurs critiques figurant dans des tableaux de lecture. Classer la bactérie dans l’une des catégories : Sensible, Intermédiaire, ou Résistante.
Interprétation des catégories S . I . R : La souche est dite RESISTANTE : la CMI ne peut être atteinte in vivo. La souche est dite SENSIBLE : la CMI peut être atteinte par un traitement usuel réalisé à l’aide de cet antibiotique. La souche est dite INTERMEDIARE : la CMI ne peut être atteinte qu’en augmentant les doses.
D- E-test : Facilité, rapidité de réalisation. Précision dans la détermination de la CMI. Inconvénient: coût élevé. Comporte des bandelettes imprégnées d’un gradient d’ATB. Les milieux gélosés sont inoculés par écouvillonnage. Les bandelettes sont déposées. Après incubation la CMI est lue directement au niveau de la bandelette graduée, elle correspond à l’intersection de l’ellipse d’inhibition avec la bandelette.
II. Antibiotiques et bactéricidie : CMB: L’utilisation d’antibiotique bactéricide est souhaitée pour toute infection grave. La plus faible concentration d’ATB capable d’entrainer la mort d’au moins 99,99% des bactéries d’un inoculum (≤ 0,01% de survivants).
ETUDE DES ASSOCIATIONS BACTERICIDES DES ANTIBIOTIQUES : on prescrit des associations pour : Obtenir un effet bactéricide maximal donc synergique. Pour élargir le spectre (dans l’infection grave non documentée). Pour prévenir l’émergence de souches mutantes résistantes. L’étude peut se faire en milieu liquide ou solide. L'interaction de deux antibiotiques peut produire quatre effets principaux : Indifférence : aucune influence. Addition: la somme des effets.
3. Synergie: supérieur à la somme (une association est dite synergique quand elle laisse moins de 0.01% de survivants) Exp: • β-lactamine + aminoside • Vancomycine + aminoside → (augmentation de la perméabilité). • Fluoroquinolone + aminoside • Sulfamide + trimethoprim → (inhibition séquentielle de la même voie métabolique). 4. Antagonisme: inférieur à la somme. Exp: • 2 ATB bactériostatiques • Un ATB bactériostatique + ATB bactéricide (chloramphénicol + les β-lactamines) devient additive quand on administre d’abord l’ampicilline et ensuite le chloramphénicol. • Association de 2 ATB actifs sur la sous unité 50S du ribosome.
Conclusion : Un antibiogramme techniquement correct peut être en désaccord avec le résultat thérapeutique pour plusieurs raison : Les résultats in vivo sont fonction de la diffusion et du métabolisme de l’ATB. D’autres facteurs ralentissent l’action de certains ATB : Effet inoculum. Fixation aux protéines. PH. Anaérobie. Des posologies peuvent être insuffisantes ou des bactéries résistantes ont pu être sélectionnée.