Séance 11 - Structuralisme, post-structuralisme et contenu 1. Les origines de l’approche structuraliste Ferdinand de Saussure : la linguistique Comment se fait-il que nous nous comprenons ? La langue est une institution sociale. La linguistique : étude des règles du système grâce auxquelles il y a production de sens (et compréhension). À l’opposé, la parole n’est qu’une manifestation particulière de la langue. C’est un acte purement individuel.
Claude Lévy-Strauss : l’anthropologie structurale. Interrogation sur les mythes comme fondements des sociétés. Les mythes = défense des structures fondamentales. Or, il retrouve les mêmes mythes dans le monde à des distances considérables. Les sociétés sont structurées par trois types d’échanges qui permettent de communiquer : les femmes, les biens et services, les messages. « La loi de l’exogamie est l’archétype de toutes les autres manifestations à base de réciprocité » ==> Ce sont les structures qui constituent nos principales déterminations.
2. Les recherches structuralistes Les langues sont des structures. Elles renferment des règles, des normes qui nous échappent parce que nous les utilisons sans en avoir conscience. « Cent mille femmes et un chien sont allés se promener » La culture est entendue comme un ensemble de structures. Le structuralisme s’intéresse aux traits communs des productions culturelles. Ex. soap opera. Barthes sur les concepts de « signifiant » et « signifié ». Comment les discours constituent les lieux de production des mythes qui font passer l’idéologie pour naturelle. Ex. du terme « terrorisme ». Tout dépend du point de vue…
Travail sur la publicité. L’« american way of life » qui vise à créer des besoins en imposant un mode de vie bourgeois basé sur la consommation à l’ensemble de la société. Des liens à faire avec certains travaux effectués au sein de l’École de Francfort.
3. Les caractéristiques du paradigme structuraliste Objet de la recherche La langue, la culture (l’écrit, l’image, etc.). Bref, ce qui crée du sens. La problématique : Quelles sont les caractéristiques des structures - règles de la langue, caractéristiques des institutions et produits culturels -- dont nous dépendons et que signifient- elles ? La méthodologie : Analyses de contenus en suivant une méthode quantitative ou qualitative. Accent sur les invariants. Les lieux : linguistique, sémiologie, communication. Les entreprises (de publicité).
4. Les critiques du paradigme structuraliste et origines du paradigme post-structuraliste Un contexte historique : celui des années 80, le recul supposé des idéologies, l’accent sur la liberté individuelle. Une interrogation d’ordre ontologique : Sommes-nous complètement déterminés ? Ou disposons-nous d’une certaine marge de liberté ? Et comment penser le changement ? ==> Vers les recherches post-structuralistes. On s’intéresse de plus en plus au quotidien, au banal.
5. Les recherches post-structuralistes La langue n’est pas toujours première par rapport à la parole car l’énoncé peut remodeler la langue elle même. Il y a des règles mais celles-ci ne sont pas immuables. La culture n’est plus considérée seulement comme un ensemble de structures mais également de pratiques. La sémiotique est le lieu privilégié où s’organise le débat sur la signification. Umberto Eco parle de coproduction de sens autour d’un concept central, celui de « contrat de lecture ». Il fait appel aussi au concept de « cadre » car cette liberté d’interprétation est tout de même limitée.
6. Le paradigme post-structuraliste Objet de la recherche La langue, la culture (l’écrit, l’image, etc.). Les objets qui créent du sens. La problématique : Quels sens particulier renferment les Productions visuelles, écrites et sonores d’une société ? La méthodologie Analyses de contenus en suivant une méthode quantitative ou une méthode qualitative. Accent sur les invariants mais aussi les spécificités. Les lieux Départements de linguistique, de sémiologie et de communication. Les entreprises.
7. Les critiques du paradigme post-structuraliste L’approche sémiotique ne s’intéresse pas aux conditions de production et de circulation des idées. Par exemple, les conditions de travail et de rémunération des créateurs ne sont pas abordées. L’analyse sémiotique d’un texte correspond à la lecture d’une personne idéale, en l’occurrence celle du chercheur, de la chercheuse. Elle ne tient pas compte des différentes interprétations possibles. Ce à quoi les recherches sur la réception des médias vont être consacrées.