4. Le sujet de la phrase
Définition(s) du sujet « celui qui fait l’action indiquée par le verbe » « le terme qui indique celui qui fait l’action indiquée par le verbe » ???
1. Marie chante une aria de Verdi. 2. Les enfants arrivent lundi. 3. Luc mange une pomme. 4. Pierre a donné un cadeau à Marie. 5. Ιl faut partir. 6. Il manque trois étudiantes. 7. La ville a été détruite par l'ennemi.
1. Les enfants chantent une chanson. 2. Les enfants mangent leur repas. Éléments effaçables ? En grec ?
Propriétés formelles du sujet fonction obligatoire Le sujet est une fonction obligatoire. C’est l’un des deux Constituants Immédiats de la phrase. Il n’est pas effaçable. L’avion a percuté la montagne * A percuté la montagne
L’impersonnel 1. Il pleut. 2. Il est possible qu'il soit là. 3. C'est possible qu'il soit là. 4. Il nous faut du pain. 5. Il manque trois étudiants. 6. Il est arrivé un accident.
L’impersonnel 7. Il fume trop de gens ici. 8. Il a été dormi ici récemment. (passif impersonnel) 9. Il a été vendu plusieurs livres. 10. Il ne sera fait aucune exception. 10a. Aucune exception ne sera faite.
Différence entre -sujet apparent ou grammatical: il: sujet vide de sens qui occupe la place vide de la fonction sujet. -sujet logique (ou “réel »), p.ex. ‘aucune exception’ dans la phrase 10.
Propriétés formelles du sujet La place du sujet 1. Luc est venu. 2. Marie chante à l’Opéra de Paris. 3. Les enfants font la sieste. 4. Hier Marie m’a appelé.
Propriétés formelles du sujet 2. Dans une phrase canonique le sujet est placé avant le verbe. En grec ?
Inversion du sujet 1. Est-il venu? 2. Viens, me dit-il,... (phrase incise, discours rapprorté) 3. Est-il bête! 4. Ainsi s’échappa-t-il à toute vitesse. 5. La voiture que conduisait le pilote finlandais a été déclassée.
Inversion du sujet Vive la France! Soit un triangle rectangle... Soit une phrase affirmative...
Le Pont Mirabeau Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l'onde si lasse Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
sujet vs agent 1. Marie est venue. 2. Il fume trop de gens ici. 3. Toutes les mesures seront prises. 4. Hier il est tout de même arrivé trois trains à Austerlitz.
Propriétés formelles du sujet 3. Le sujet régit l'accord du verbe en personne, en nombre et, parfois, en genre.
Phrases clivées Marie est venue. 1a C’est Marie ... 2. Marie aime Georges. 2a. C’est Marie … 2b. C’est Georges…
Propriétés formelles du sujet On est content. 1α. C’est … 2. Je suis contente. 2a. C’est... 3. Ils sont contents. 3a. Ce…
Propriétés formelles du sujet 4. Le sujet est le seul élément que nous pouvons souligner à l'aide de la phrase clivée C'est X qui...
Propriétés formelles du sujet 5. Le GN sujet est le GN qui occupe la position la plus élevée dans la hiérarchie des constituants de la phrase. Il ne dépend syntaxiquement d’aucun élément de la phrase Marie mange un sandwich.
L'ellipse du sujet 1. Viens ! 2. Faisons un rêve. 3. Mangez pendant que c’est chaud.
L'ellipse du sujet 1. Fallait me le dire. 2. Faut faire attention. 3. Après tout, faut assumer. À l’oral
L'ellipse du sujet Jean se leva, mit son chapeau et sortit. *Jean se leva, Jean mit son chapeau et Jean sortit (sauf s’il s’agit de Jeans différents, non-coréférentiels)
L'ellipse du sujet Serai Paris demain. (Discours télégraphique)
Partir c'est mourir un peu Partir c'est mourir un peu. (poème d'Edmond Haraucourt) Mettre du beurre dans la poêle.
Hedmond Haraucourt, « Rondel de l’adieu » (Seul, 1890) Partir, c'est mourir un peu, C'est mourir à ce qu'on aime : On laisse un peu de soi-même En toute heure et dans tout lieu. C'est toujours le deuil d'un vœu, Le dernier vers d'un poème ; Partir, c'est mourir un peu. Et l'on part, et c'est un jeu, Et jusqu'à l'adieu suprême C'est son âme que l'on sème, Que l'on sème à chaque adieu...