Source principale : espace français.com Louis aragon, 1897 - 1982 Source principale : espace français.com
En 1982, Aragon meurt en décembre à Paris. Sa vie Louis Aragon est né en octobre 1897 à Paris. Il commence des études de médecine et rencontre, en 1917, à l’hôpital du Val-de-Grâce, André Breton. En 1919, il fonde la revue Littérature avec Philippe Soupault et André Breton. Louis Aragon est un membre du mouvement Dada et du mouvement surréaliste. En 1927, il adhère au parti communiste. Il devient par ailleurs journaliste à L’Humanité. En 1928, il rencontre Elsa Triolet et rompt avec les surréalistes en 1932. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entre dans la Résistance et publie des poèmes dédiés à Elsa Triolet, sa compagne. En 1970, Elsa Triolet meurt. En 1982, Aragon meurt en décembre à Paris.
Son engagement En 1927, Aragon adhère au Parti communiste, avec notamment Breton. Cette adhésion marque pour lui le premier pas en direction d'un engagement profond, qui le conduit à rompre avec le surréalisme et avec Breton en 1932. La rencontre, en 1928, du poète avec l'écrivain d'origine russe Elsa Triolet est à cet égard déterminante; elle l'amène à se mettre au service de la révolution, renforce son orientation esthétique vers le réalisme et contribue à l'éloigner de Breton. Ils séjournent ensemble en URSS à plusieurs reprises dans les années trente. La production littéraire de ces années se compose essentiellement des romans appartenant au cycle intitulé le Monde réel, dans lesquels l'auteur se livre à une description sans complaisance de la France bourgeoise du début du siècle, s'inspirant des thèses du réalisme socialiste. Il mène parallèlement des activités de journaliste, à Combat notamment, et s'engage dans la lutte contre le fascisme.
la résistance et l’après guerre Mobilisé en 1939, Aragon rejoint en zone sud le Parti communiste, devenu clandestin, et organise un réseau de résistance. Il fait paraître des poèmes où se conjuguent, par l'assimilation de la France à la femme aimée, patriotisme et élans amoureux (les Yeux d'Elsa, 1942 notamment). Certains textes ont été mis en musique (« Il n'y a pas d'amour heureux », chanté par Brassens). À la Libération, Aragon publie son roman le plus célèbre, Aurélien (1944), le quatrième volume de la fresque du Monde réel. Quant au dernier roman du cycle du Monde réel (les Communistes, 1949 et 1951), il apparaît comme l'œuvre la plus militante d'Aragon. Entré aux Lettres françaises, revue culturelle communiste, en 1949, l'écrivain prend la direction de la revue en 1953 (il conservera son poste de directeur jusqu'en 1972). L'année suivante, il est nommé membre du Comité central du Parti communiste, mais les excès du stalinisme s'imposent à lui et le déterminent à se consacrer désormais presque exclusivement à son œuvre.
Il réfléchit sur le sens de sa vie et sur son engagement politique. 1956, le roman inachevé Le Roman inachevé est une autobiographie d'Aragon écrite en vers. Le poète, âgé de 59 ans, se penche sur sa vie passée: pour la première fois il évoque son enfance souvent malheureuse, le temps de la Première guerre mondiale, les années du surréalisme, les années trente, le temps présent; il parle du rôle des femmes et de l'amour dans sa vie, et tout particulièrement de sa rencontre d'Elsa qu'il célèbre comme sa salvatrice et inspiratrice. Il réfléchit sur le sens de sa vie et sur son engagement politique. C’est en 1955, à l’occasion de l’inauguration de la « rue du groupe Manouchian », qu’Aragon écrira Strophes pour se souvenir.