100 ans de Tour de France en images Créé en 1903, interrompu à deux reprises par la guerre, le Tour de France célèbre sa centième édition en 2013. Retour en images sur un siècle d'exploits, de drames et de moments insolites.
Henri Desgrange (photo), ancien cycliste puis journaliste, est surtout le père fondateur du Tour de France. Il en fut également l'organisateur jusqu'en 1939 avant de passer la main à Jacques Goddet, un autre journaliste sportif. © AFP
Un engouement populaire quasi immédiat Comme le montre cette photo prise en 1927, lors de la 10e étape entre Bayonne et Luchon, le public est déjà très présent au bord de la route à cette époque, notamment dans les étapes de montagne. Le succès populaire prendra encore plus d'ampleur dans les années 1930. © Staff - AFP Un engouement populaire quasi immédiat
Moment de détente pour Pélissier sur le Tour 1930 Image insolite lors du Tour 1930 : le cycliste Charles Pélissier se fait masser par le comique Georges Biscot, star du cinéma muet, avant la 3e étape de la 24e édition de la Grande Boucle. Deux autres frères Pélissier furent coureurs cyclistes, dont Henri, vainqueur du Tour en 1923. On reconnaît également, avec une toque sur la tête, Antonin Magne, illustre coureur français des années 1930. © AFP
Avec le vélo sur le dos En 1930, les coureurs ne sont pas secondés comme aujourd'hui par des mécaniciens. Ici, le Français Victor Fontan porte son vélo endommagé après une chute à un passage à niveau, lors de la 6e étape entre Les Sables d'Olonne et Bordeaux. © AFP
André Leducq, héros des Français en 1932 12 juillet 1932, 5e étape entre Pau et Luchon : André Leducq est encouragé dans la montée d'un col et suivi par un photographe. La qualité des routes a bien évolué ! Ces conditions précaires n'empêcheront pas le Français de remporter le Tour cette année-là et de gagner l'affection d'un large public. © Staff - AFP
Un petit bisou d'encouragement Le cycliste français Maurice Archambaud, surnommé "le Poupard", embrassé par une admiratrice avant le départ d'une étape du Tour de France, en juillet 1933. George Speicher remportera cette 27ème édition. © AFP
Des "douches" rudimentaires en 1936 Des coureurs du peloton se lavent après une étape du Tour 1936. Un bac d'eau, des serviettes : on est loin du confort des chambres d'hôtel et des douches individuelles d'aujourd'hui. © STF / AFP
Le Tour 1936 sous les eaux Une grosse tempête touche la première étape du Tour de France 1936, entre Paris et Lille. Les coureurs et les voitures suiveuses essayent tant bien que mal de se frayer un chemin sur la chaussée inondée. © STF / AFP
Pause champêtre pour Amédée Fournier Juillet 1939, à Pau : le coureur français Amédée Fournier, visiblement épuisé, s'octroie une plage de repos, dans un champ au cours d'une étape. Une autre époque. © AFP
Fausto Coppi et Gino Bartali : l'Italie coupée en deux Lors des années 1940, une rivalité naît entre les deux coureurs italiens Gino Bartali et Fausto Coppi. Le premier remportera le Tour en 1938 et 1948, le second s'imposera en 1949 et 1952. Cette bataille sportive divise l'Italie : le Nord s'identifie à Coppi, le Sud à Bartali. Sur cette photo, les deux cyclistes transalpins patientent avant le départ d'une étape en juillet 1949. © AFP
Baignade improvisée sur le Tour 1950 En pleine étape, sur le Tour 1950, plusieurs coureurs profitent de la proximité de la mer pour s'offrir une petite baignade, à Sainte-Maxime. L'organisateur Jacques Goddet leur ordonnera de remonter au plus vite sur leurs vélos. Autres temps, autres mœurs ! © AFP
Jean Robic, idole d'après-guerre Considéré comme l'antithèse de Louison Bobet, le Français Jean Robic fut l'un des coureurs les plus populaires de l'après-guerre. En 1947, il remporte le Tour sans jamais porter le maillot jaune lors de la course. Sur cette photo prise le 7 juillet 1951, on le voit attablé en train de déguster un homard, avant le départ de la 4e étape entre Le Tréport et Paris. © AFP
Raphaël Geminiani, le grimpeur surnommé le "grand fusil" Le Français Raphaël Geminiani fut un grimpeur émérite dans les années 1950. Surnommé "le grand fusil" pour sa propension à placer des attaques sèches et soudaines, il remporta le classement de la montagne sur le Tour 1951. On l'aperçoit ici, dans un décor majestueux, la descente du col du Tourmalet, le 14 juillet 1952, lors de la 18e étape entre Bagnères-de-Bigorre et Pau. © AFP
Louison Bobet, la star des années 1950 Louison Bobet règne sur le Tour de France au début des années 1950 puisqu'il remporte les éditions 1953, 1954 et 1955. Sur cette photo, la chanteuse belge Annie Cordy embrasse Bobet, le 9 juillet 1955, après la victoire du Français dans la 3e étape entre Roubaix et Namur. © AFP
André Darrigade, inarrêtable sprinteur Surnommé "Le lévrier des Landes", André Darrigade a profité de sa pointe de vitesse pour gagner 22 étapes du Tour de France entre 1953 et 1964. Il enfile ici le maillot jaune après sa victoire dans la première étape du Tour 1958, le 26 juin, entre Bruxelles et Gand. © Staff - AFP
Le rêve brisé de Roger Rivière Lors du Tour 1960, la victoire semble promise au Français Roger Rivière mais ce dernier chute dans un ravin dans la descente du col du Perjuret, lors de la 14e étape entre Millau et Avignon, le 10 juillet 1960. Sur cette photo, on le voit se faire évacuer sur une civière. Touché gravement à la moelle épinière, Rivière sera contraint de mettre fin à sa carrière. © AFP
Jacques Anquetil, premier quintuple vainqueur Jacques Anquetil qui endosse le maillot jaune : ce geste est devenu une habitude pour le Français, cinq fois vainqueur du Tour entre la fin des années 1950 et le début des années 1960. "Maître Jacques" enfile ici la tunique de leader, le 11 juillet 1963, après la 17e étape entre Val d'Isère et Chamonix. © Staff - AFP
La mort de Tom Simpson sur les pentes du Ventoux en 1967 C'est l'une des grandes tragédies de l'histoire du Tour de France : le 14 juillet 1967, l'Anglais Tom Simpson s'écroule en pleine ascension du Mont Ventoux, vaincu par la fatigue, la déshydratation et... les amphétamines. Il s'évanouit et reste quarante minutes inanimé sur le bord de la route, avant de mourir dans l'hélicoptère qui le transporte vers Avignon. Sur ce cliché, une infirmière tente de réanimer Simpson en pratiquant du bouche-à bouche. En vain. © AFP
Luis Ocana, le rival de Merckx Dans les années 1970, l'Espagnol Luis Ocaña fut l'un des seuls à pouvoir rivaliser avec Eddy Merckx, en particulier dans le Tour 1971. C'est malheureusement cette même année qu'il doit abandonner, victime d'une chute lors de la 14e étape, alors qu'il est en tête au classement général. Il est ici secouru par son directeur sportif. Ocaña remportera finalement le Tour en 1973. © AFP
Raymond Poulidor, le perdant magnifique Ces deux photos de Raymond Poulidor ont été prises les 15 juillet 1973 et 1974. Sur la photo de 1973 (à droite), les stigmates d'une chute du Français dans le col du Portet d'Aspet. Sur la photo de gauche, en 1974, le très populaire "Poupou" vole vers la victoire d'étape à Saint-Lary-Soulan mais termine finalement deuxième. Comme un symbole pour celui qui a collectionné les podiums sur le Tour (8 fois) sans jamais gagner l'épreuve ni même porter le maillot jaune. © AFP
Eddy Merckx, "le Cannibale" Avec plus de 600 victoires durant sa carrière, dont cinq Tours de France, Eddy Merckx est l'un des plus grands cyclistes de l'histoire, si ce n'est le plus grand. Un appétit de succès qui lui a valu le surnom de "Cannibale". Sa rage de vaincre transparaît de cette photo, prise le 5 juillet 1975, lors d'un contre-la-montre entre Fleurance et Auch, remporté par Merckx. © AFP
Lucien Van Impe, au sommet en 1976 Le Belge Lucien Van Impe était avant tout un grimpeur, six fois vainqueur du maillot à pois entre 1971 et 1983. Il réussit toutefois à gagner le Tour en 1976. On le voit ici poser, de manière plutôt originale, avec son maillot jaune, lors de la journée de repos le 7 juillet 1976. © AFP
Bernard Thévenet, le tombeur d'Eddy Merckx Jacques Chirac, à l'époque maire de Paris, et sa femme Bernadette, applaudissent le Français Bernard Thévenet, vainqueur du Tour en 1977. C'est la seconde et dernière victoire de Thévenet, après celle de 1975. Il met ainsi un terme à la suprématie du Belge Eddy Merckx. © AFP
Laurent Fignon en 1983, le jeune premier A seulement 23 ans, Laurent Fignon remporte le Tour de France en 1983, seulement un an après son arrivée dans le peloton professionnel. Il est ici félicité par Jean Tibéri, maire-adjoint de Paris à l'époque. © Staff - AFP
Bernard Hinault, la domination sans partage du "Blaireau" En 1985, Bernard Hinault est en route vers une cinquième victoire dans le Tour de France. Il pose ici, lors d'une journée de repos, le 12 juillet 1985, avec quatre maillots jaunes, symboles de ses succès en 1978, 1979, 1981 et 1982. © AFP
Hinault-Lemond en 1986 : une unité de façade Lors du Tour 1986, Bernard Hinault et l'Américain Greg Lemond se livrent une vraie bataille pour le maillot jaune malgré le fait qu'il soient coéquipiers au sein de la formation "La Vie Claire", dirigée par Bernard Tapie. Lors de la 18e étape, ils s'échappent tous les deux (photo) et franchissent la ligne ensemble à l'Alpe d'Huez. C'est finalement Lemond qui remportera la Grande Boucle cette année-là. © AFP
Laurent Fignon battu pour huit secondes en 1989 Vainqueur en 1983 et 1984, Laurent Fignon subit une grosse désillusion en 1989. Leader avant la dernière étape, Laurent Fignon, blessé à la jambe, cède son maillot jaune sur le fil à Greg Lemond. Le Français, battu de huit petites secondes, finit épuisé (photo). © AFP
La révolution Lemond en 1989 Vainqueur sur le fil en 1989, Greg Lemond apporte surtout de la nouveauté au Tour en utilisant un guidon de triathlète et un casque aérodynamique dans les épreuves chronométrées. Sur le podium, le contraste entre la joie de Lemond et la détresse de Fignon est saisissant. © AFP
L'exploit de Claudio Chiappucci en 1992 18 juillet 1992 : au départ de la 13e étape, Claudio Chiappucci est distancé par Miguel Indurain au classement général et décide de tenter le tout pour le tout. Il s'échappe dès les premiers kilomètres et remporte l'étape à Sestrières, après 200 kilomètres en solitaire, en ayant franchi cinq cols en tête. Une épopée qui ne lui permettra pas de gagner le Tour cette année-là mais suffisante pour entrer dans la légende du Tour et dans le cœur des supporters. © AFP
1991-1995 : l'ère du roi Miguel De 1991 à 1996, Miguel Indurain réussit l'exploit de remporter cinq Tours de France d'affilée, une performance jamais égalée. Sur cette photo, prise le 26 juillet 1992, Indurain termine en jaune sur les Champs-Elysées pour la deuxième fois. © Vincent Amalvy - AFP
La violente chute de Jalabert à Armentières en 1994 Le visage tuméfié de Laurent Jalabert après son incroyable chute à l'arrivée à Armentières, lors du Tour 1994, est une image que de nombreux téléspectateurs ont gardée en mémoire. La violence du choc (le Français avait percuté un policier qui s'était avancé sur la chaussée pour prendre une photo) avait en effet fait craindre le pire. © Patrick Kovarik - AFP
1995 : le drame Fabio Casartelli Ce 18 juillet 1995, les images horribles de l'Italien Fabio Casartelli, gisant sur le sol, après une chute dans la descente du col du Portet-d'Aspet, lors de la 15e étape, laissent redouter le pire. Une crainte confirmée quelques heures plus tard, lorsque l'organisation annonce le décès de l'Italien. Cette journée restera comme l'un des épisodes les plus tragiques de l'histoire du Tour de France. © Pascal Pavani - AFP
Armstrong rend hommage à Casartelli Le lendemain de la mort de Fabio Casartelli, c'est l'un de ses coéquipiers, un certain Lance Armstrong, qui remporte l'étape menant les coureurs de Montpon-Ménestérol à Limoges. Au passage de la ligne, il effectue un signe en direction du ciel, en hommage à son ami disparu. © Pascal Pavani - AFP
Marco Pantani survole l'Alpe d'Huez Ce samedi 19 juillet 1997, le grimpeur italien Marco Pantani, survolté, écrase tous ses concurrents dans la montée vers l'Alpe d'Huez et bat le record de l'ascension (37 minutes et 35 secondes). Une performance que l'on apprendra à relativiser par la suite étant donné les forts soupçons de dopage pesant sur cette période. © Pierre Andrieu - AFP
L'affaire Festina en 1998 : Virenque en pleurs L'année 1998 est une sorte d'"annus horribilis" pour le Tour de France, sali par la tricherie. L'équipe Festina, soupçonnée de dopage organisé, est contrainte de quitter la course. Son leader Richard Virenque, très populaire auprès du public français, est meurtri et apparaît en pleurs devant les caméras. © Joël Saget - AFP
La grève des coureurs en 1998 Choqués par l'exclusion de la course des équipes Festina et TVM, le peloton décide de se mettre en grève. Une première sur la route du Tour. L'étape entre Albertville et Aix-les-Bains est même annulée. Sur cette photo, Marco Pantani, assis sur le bitume en guise de protestation. © Joël Saget - AFP
2003, Joseba Beloki perd ses illusions Il s'agit d'une des images fortes du Tour de France 2003 : Joseba Beloki, leader de l'équipe Once, chute dans la descente de la côte de la Rochette et doit abandonner. Lance Armstrong, qui le suit de près, parvient à l'éviter, continue sa route dans un champ, puis parvient à reprendre la route. L'Américain remporte cette année-là son cinquième Tour de France (ses victoires lui seront retirées en 2012). © Joël Saget - AFP
Lance Armstrong, sept victoires usurpées Sept victoires d'affilée : lorsqu'il remporte à nouveau le Tour en 2005, Lance Armstrong suscite inspire autant l'admiration que la suspicion. Sept ans plus tard, la vérité éclate au grand jour. Armstrong était dopé, son palmarès est annulé. Ces Tours de France n'auront jamais de vainqueur. © Franck Fife - AFP
Alberto Contador, "El Pistolero", prend le pouvoir Après l'ère Armstrong, c'est un Espagnol, Alberto Contador, qui s'affirme comme le meilleur coureur du peloton. Il s'impose sur la grande Boucle en 2007 et 2009, signant ses succès en mimant un coup de pistolet, comme ici, lors de sa victoire d'étape au Plateau de Beille le 22 juillet 2007. © Dominique Faget - AFP
Johnny Hoogerland dans les barbelés La 9e étape de l'édition 2011 a été le théâtre d'un incident rare sur le Tour de France. Echappés, Juan Antonio Flecha et Johnny Hoogerland sont percutés par une voiture de France Télévisions. Hoogerland finit dans les barbelés et s'en sortira avec 33 points de suture. Le drame est évité de peu. © Lionel Bonaventure - AFP
Thomas Voeckler, nouveau chouchou des Français Après les retraites de Jalabert et Virenque, la France se cherche un nouveau héros dans le peloton. Thomas Voeckler sera celui-là. Déjà en 2004, il avait conquis le cœur du public en portant le maillot jaune pendant dix jours. Il récidive en 2011 parvenant plusieurs fois à sauver sa place de leader d'extrême justesse, comme lors de l'arrivée à Serre-Chevalier (photo). Les supporters tricolores se prennent à rêver d'une victoire finale mais le Français s'avoue vaincu, terminant à la quatrième place au classement général. © Pascal Pavani - AFP
Wiggins-Froome, les nouvelles terreurs En 2012, ce sont les coureurs de l'équipe Sky qui dominent le peloton. C'est l'Anglais Wiggins qui l'emporte devant son coéquipier Christopher Froome. Toutefois, ce dernier laisse souvent l'impression d'être plus fort que son leader, en l'attendant à plusieurs reprises dans les cols, comme sur cette photo, prise lors de l'étape entre Bagnères-de-Luchon et Peyragudes. © Joël Saget - AFP
D'après L'Internaute Illustration musicale : "Mon Tour de France", Yvette Horner Jean-Claude