INDUSTRIE DU BILLOT aux ETATS-UNIS et au CANADA Dès 1852, les compagnies forestières se précipitèrent sur la manne que représentaient les forêts des arbres géants et se lancèrent dans une campagne d’abattage effrénée.

En quelques dizaines d’années, la population de Séquoias géants dans les forêts de Californie fut réduite de plus d’un tiers.

La folie des hommes put s’exprimer sans limites : lorsque les arbres étaient trop gros, on les abattait à l’explosif, quitte à rendre inexploitable les deux-tiers du bois abattu.

Outils nécessaires à l’abattage : Une sciotte très longue qui s’utilisait en tandem

Et des haches pour travail intense

Le travail, au cours de longues journées, exigeait de très forts hommes (et chevaux aussi).

Une fois l’arbre tombé, manœuvrer ces immenses billots et les faire descendre d’une montagne jusqu’à la voie ferrée était un travail complexe et sans doute…hasardeux!

Comment parvenaient-ils à charger ces immenses billots sur une plateforme de train ?

Il arrivait que le billot soit coupé en sections sur place.

Des billots dont on a creusé l’intérieur devinrent les bureaux mobiles de la compagnie

D’autres ont été aménagés pour loger les équipes de travailleurs qui coupaient les arbres.

Il fallait épater les foules à tout prix, et lors de l’exposition universelle de CHICAGO, en 1893, le gouvernement US exposa la base du tronc de l’un de ces géants. Tronçon de 6,70m de diamètre Hauteur de 10m, Tronçon prélevé dans un arbre de 91,50 m de haut et 33 m de circonférence à la base, baptisé « Général Noble », Il s’agissait alors d’un spécimen de dimensions « raisonnables ». L’intérieur était creusé pour laisser la place à un escalier à vis illuminé par des ampoules électriques et conduisant à une plate forme sommitale présentant une exposition de photos sur l’abattage et le transport du géant. L’opération avait nécessité la découpe de 46 pièces pesant parfois plus de 4 tonnes et la mobilisation de 11 wagons de chemin de fer…

Le sequoia géant a échappé de peu à une disparition quasi-certaine du fait de l’action des bûcherons mais aussi de la méconnaissance de sa reproduction: D’une part, l’écorce du sequoia résiste à la chaleur et protège le bois vivant D’autre part, la graine du séquoia géant a besoin de la chaleur d’un incendie modéré pour éclater et pour pouvoir germer.

De plus, l’arbre est quelque peu délicat, les territoires où il consent à pousser spontanément sont peu étendus (climat humide, chaud en été, froid en hiver, sols pauvres en humus, granitiques et riches en matière minérale). Si l’on ajoute que Monsieur a un enracinement très superficiel, on comprend que les individus âgés de mille ou deux mille ans bénéficient du régime de faveur qu’il leur est octroyé dans les parcs nationaux de Californie ! CC 07.04.2014