Ispahan, Moitié du Monde ! اصفهان، نصف جهان ! Album n° 1 - Ispahan
Ispahan ( en persan : اصفهان ) est une ville d’Iran, capitale de la province d’Ispahan. Elle est située à 340 kilomètres au sud de la capitale, Téhéran. Ispahan a été capitale de l’Iran sous la dynastie des Safavides entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle. Un jeu de mot sur son nom fait dire que cette ville est « la moitié du monde » ( en persan : نصف جهان, Nesf é Jahân ). La prononciation de cette locution ( Nesf é Jahân ) est en effet phonétiquement assez proche de celle du nom de la ville ( Esfahân ).
On dit que la Grand Place de Bruxelles est la place, la plus grande au monde ! A vous d’en juger !
La place Naghsh é Jahân
La Place Naghsh é Jahân située au centre de la ville d'Ispahan est la plus grande place fermée du monde. Ce site historique classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO, Naghsh é Jahân ( modèle du monde ) doit beaucoup à l'esprit visionnaire de Shah Abbas Ier le Grand. Construit par ce dernier au début du XVIIème siècle et entièrement entouré de constructions monumentales reliées par une série d'arcades à deux étages, ce site est célèbre pour ses monuments. C'est un témoignage de la vie sociale et culturelle en Iran durant l'ère des Séfévides. Créé en 1602, ses dimensions sont de 512 mètres de long sur 163 mètres de large.
La Place Naghsh é Jahân
Mosquée du Cheykh Lotfollah
Située à l'est de la Place Naghsh é Jahan, la Mosquée du Cheykh Lotfollah fut édifiée entre 1602 et 1619 par Shah Abbas Ier qui la dédia à son beau-père Cheykh Lotfollah, docteur de la loi. Le dôme, recouvert de faïence de couleur pâle, adopte toutes les nuances, du crème au rose selon la lumière du jour. Cette mosquée ne possède ni cour ni minaret car elle était réservée exclusivement à l'usage de la famille du Shah. L'utilisation de la lumière venant de l'extérieur permet l'apparition sur la coupole de la queue d'un paon, emblème royal iranien, dont la figuration ( comme celle de tout autre animal ou homme ) est interdite dans une mosquée.
Mosquée du Cheikh Lotfollah - Ispahan
Mosquée du Shah Abbas Mosquée du Shah Abbas
Mosquée du Shah Abbas est l'une des plus belles du monde Mosquée du Shah Abbas est l'une des plus belles du monde. Né de l'imagination du Shah Abbas Ier, la richesse de ses mosaïques de faïence bleue et son architecture séfévide aux proportions parfaites composent un monument étonnant. La construction commença en 1611 par le portail d'entrée achevé 4 ans plus tard. Le dôme fut terminé en 1629, dernière année du règne du Shah, 18 ans après le début des travaux. Quelques éléments secondaires furent ajoutés ensuite mais la majeure partie de l'édifice actuel date de cette époque, ce qui explique l'unité exceptionnelle de la mosquée.
Le Palais Âli Ghapou
Dans le hall du palais impérial de Âli Ghapou, Âli Ghapou signifie littérallement Porte Exaltante. De l'étage le roi ( et les nobles invités par lui ) pouvait assister aux spectacles, notamment la compétition de Polo, se déroulant sur la place. L’existence d’un bassin munit de jet d’eau sur la terrasse du 3ème étage rendait ce bâtiment unique dans le monde ! Dans le hall du palais impérial de Âli Ghapou, L'architecture du plafond et sa décoration est unique dans le monde.
Un peu d’histoire : Polo Les Iraniens ont introduit ce jeu en Inde en 522 avant J.C. ( sous le règne de Darius 1er ). Ceux de l'époque nommaient ce jeu " Chogan " ce qui signifie en persan " masse - bâton ". Le mot " polo " viendrait, lui, du mot Tibétain " pullu " du nom du bois dans lequel se fabriquait les " maillets " . A la fin du 19ème siècle, c'est au départ de l'Inde que le Polo a pris le chemin du monde Occidental; les officiers anglais en attrapèrent le virus à la cour du Maharadjah et le ramenèrent en Angleterre. Le Polo est le sport des nantis, mais c'est à l'origine un jeu de guerre, sorte d'exercice militaire où les cavaliers Iraniens démontraient leurs valeurs et celle des chevaux dont ils disposaient. C'étaient leurs chevaux de guerre, chevaux d'extérieur, petits et endurants.
Dans les jardins de Chahâr Bâgh, ce beau palais Hasht Behesht « 8 Paradis » fut construit en 1669; il abrite de superbes plafonds ouvragés et s'inscrit dans un jardin très agréable.
Le Palais Tchéhél Sotoun ( 40 Colonnes )
À l'origine pavillon de fête et de réception des ambassadeurs étrangers, le Palais Tchéhél Sotoun fut achevé en 1647 sous le règne de Shah Abbas II. Il doit son nom, Quarante Colonnes, aux vingt colonnes de son talar ( porche à piliers, forme architecturale héritée des Achéménides ) qui, en se reflétant dans le bassin du parc, semblent atteindre un total de quarante ! Le bâtiment actuel date de 1706, le précédent ayant été détruit par un incendie. Les colonnes cannelées de bois s'élancent jusqu'au plafond en marqueterie.
Les Jardins Iraniens font référence à une tradition et à un style de conception de jardins qui a ses origines en Iran, Traditionnellement, de tels jardins étaient clos. Le mot persan ( en langue Avestique ) pour « jardin » était Pardis qui s'est transmis dans la Mythologie judéo-chrétienne sous le nom de Paradis, le Jardin d'Éden. Son rôle était, et est toujours, de procurer de la relaxation sous plusieurs formes : spirituelle et récréative, en fait, c'est essentiellement un paradis sur terre. On estime que l'origine des jardins iraniens remonte à 4000 av. J.-C. On trouve sur les poteries de cette époque des plans en croix typiques des jardins iraniens. Le concept iranien d'un jardin idéal, semblable au paradis est parfaitement rendu au Taj Mahal. C'est Babur qui a introduit le concept de jardin iranien en Inde, et le jardin Aram Bagh d'Âgrâ, maintenant négligé est le premier des nombreux jardins qu'il a créés. Le Taj Mahal est l'un des plus grands jardins iraniens du monde.
Petit rappel : Le Taj Mahal fut construit en 1630 par Shah Jahan Petit rappel : Le Taj Mahal fut construit en 1630 par Shah Jahan. Ce dernier fit appel à un architecte européen, Austin de Bordeaux et à un architecte iranien, Ostad Isa « Maître Isa ».
Chahâr Bâgh « 4 jardins » Ces jardins sont privés et formels - leur structure de base consiste en 4 coins divisés. Ceux-ci sont généralement séparés par des canaux ou des allées. Traditionnellement, de tels jardins étaient utilisés dans des fonctions liées aux occupations des riches ( comme les relations avec des ambassadeurs ). Ces jardins présentent des structures équilibrées avec la verdure - les plantes sont souvent situées autour de la structure du bassin et des allées.
L’Avenue Chahâr Bâgh à Ispahan
Cathédrale Saint-Sauveur d'Ispahan
Construite entre 1606 et 1655 à l'instigation des monarques séfévides, elle symbolise l'implantation de l'Église arménienne en Iran. La sobre façade dissimule un intérieur richement décoré où les faïences iraniennes côtoient les peintures chrétiennes. La cathédrale abrite aujourd'hui un musée dédié à l'histoire des Arméniens de la Nouvelle Djolfa, une imprimerie ancienne, ainsi qu'une grande bibliothèque de manuscrits arméniens ( au nombre de 700 ). Vue de la rue, la cathédrale a le même aspect qu'une mosquée si ce n'est la croix au sommet du dôme. L'intérieur est recouvert de peintures racontant le martyre légendaire de saint Grégoire l'Illuminateur, fondateur de l'Église arménienne.
Si o Sé Pol c'est un des plus connu et plus beau monument construit en 1632 par Shah Abbas. Ces 300 mètres de longueur ont été réalisé grâce à 33 petits arches d'où le nom Si o Sé Pol « 33 Ponts ».
Ses dimensions sont de 300 mètres de long sur 14 mètres de large. Les Iraniens aiment à y venir flâner à la tombée de la nuit lorsque les ponts s'illuminent. Ces promenades sur les berges se font en famille ou pas : on y mange, joue, s'y aime ... Si o Sé Pol « 33 Ponts » fut édifié de 1599 à 1602 par le général Allahverdi Khan, favori de Shah Abbas Ier, afin de relier les 2 parties de l’avenue Chahâr Bâgh et faire office de barrage. Il abrite à chacune de ses extrémités, de très belles maisons de thé. Ses dimensions sont de 300 mètres de long sur 14 mètres de large. Un record pour l’époque.
Pol Khâjou
Bâti sous le règne de Shah Abbas II vers 1650 le Pont Khâjou sert également de barrage et de carrefour. D'une longueur de 132 m, il comprend deux niveaux, le plus bas avec des écluses qui régulent le niveau du fleuve. On distingue encore par endroit les peintures et les faïences originelles, ainsi que les vestiges des bancs de pierre aménagés pour permettre au peuple d'admirer le paysage. Le pavillon construit au centre était réservé au Shah.
Ménâr Jombân est le fruit du génie de l’architecte de la mausolée
Ménâr Jombân, ou le « minaret mouvant », est une curiosité architecturale d’Ispahan. Un iwan surmonté de deux minarets a été érigé au-dessus de la tombe d’un derviche enterré là au début du XIVe siècle. L’iwan mesure dix mètres de haut sur dix mètres de large ; les minarets le dépassent de sept mètres pour quatre mètres de circonférence. Les minarets datent a priori de l’époque safavide. Ces minarets ont une particularité architecturale qui explique le nom de l’édifice : quand on s'appuie avec force contre l'un des minarets, il se met à balancer, suivi bientôt par le second. Cela peut être constaté à vue d’œil. Des spécialistes « pensent » que cette particularité est due à certaines propriétés des dimensions du bâtiment ainsi qu’aux poutres de bois de la base des minarets. Cependant, l’abondance des touristes qui veulent vérifier le phénomène met en danger l’édifice. Depuis quelques années, la mise en branle des minarets est exclusivement effectuée par le personnel d’accueil, et n’a lieu que toutes les demi-heures au maximum.
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