245 av. JC-220 ap. JC : L’Antiquité chinoise : L’Empire chinois des Han ; Les Xiongnu, 1er Empire des steppes orientales 245-160 av. JC : Conquêtes des Xiongnu contre les Chinois et les Yuezhi 245 av. JC : Confédération des Xiongnu autour du chanyu Touman 200-198 av. JC : Les Xiongnu attaquent la Chine des Han (206) Traité de paix ; Mao-Touen, fils de Touman, 1er barbare gendre impérial Etablissement dans l’Ordos (boucle du Huang Ho) 177-160 av. JC : Les Xiongnu chassent les Yuezhi du Gansu Les Xiongnu contrôlent et commercent avec les royaumes sogdiens du bassin du Tarim Migration des Yuezhi vers l’Inde du nord : L’Empire des Kouchans (30-270 ap. JC)

141 av. JC – 150 ap. JC : Extension de l’Empire des Han 141-87 av. JC : Empereur Wudi ; Extension maximale Sud : 111 av. JC : Annexion du Nam Viêt Nord-est en Corée 100 av. JC : Garnisons chinoises au Choson 57 av. JC - 660 : Période des trois royaumes : Koguryo, Baekje et Silla 180 ap. JC : Retrait des Chinois Nord-ouest jusqu’au bassin du Tarim 138-126 : Voyage du diplomate Zhang Qian - Route de la Soie, source de richesses - Chevaux du Fergana (haute vallée du Syr-Daria) - Affaiblir les Xiongnu qui commercent avec les royaumes sogdiens (présents au Gansu depuis 170 av JC) 126-102 av. JC : Conquêtes chinoises : Gansu, bassin du Tarim, Fergana Soumissions des royaumes sogdiens

141 av. JC – 150 ap. JC : Extension de l’Empire des Han 9 ap. JC : Crise politique en Chine : Wang Mang empereur, chasse les Han : dynastie Xin Perte du contrôle du Nord-ouest 23 ap. JC : Retour des Han (orientaux) 73-102 : Reconquête des Sogdiens par le général Ban Chao ; Sogdiens soutenus par les Kouchans Puis à nouveau retrait 110-150 : Retour des Chinois Contrôle effectif de la Route de la Soie jusqu’au Fergana

206 av. JC-180 ap. JC : Essor économique et commercial de l’Empire des Han Essor économique, essor démographique 1er recensement vers l’an 2 : 60 millions Ier-IIe siècles : Empire romain à la même époque, le Da Qin des Chinois ; 60 millions également 97 : Tentative de lien direct avec l’ambassadeur Gan Ying ; Refus des Perses parthes, échec Mais soie chinoise à Rome et en Gaule Sénèque : importantes sorties d’or et signe de décadence Confucianisme, « religion » officielle : On insiste sur la loyauté : du fils au père et à la communauté, de la communauté à l’empereur Apparition du Bouddhisme au IIe siècle, venant d’Inde par le bassin du Tarim

80 av. JC – 90 ap. JC : Déclin des Xiongnu 80 av. JC : Déclin des Xiongnu 51 av. JC : Pression des Chinois : scission entre Xiongnu orientaux et Xiongnu occidentaux ; Huns (?) sur la Mer Caspienne vers 100-200 Xiongnu occidentaux migrent entre lac Balkhach et Mer d’Aral : 1er glissement turco-mongol vers l’Asie centrale Huns (Xiongnu ?) sur la Caspienne vers 100-200 ap. JC 48 ap. JC : Scission des Xiongnu orientaux - Xiongnu septentrionaux, indépendants autour du chanyu - Xiongnu méridionaux, 1ères tribus fédérées établies dans l’Ordos, en-deçà des grandes murailles Comme les Germains aux frontières de l’Empire romain après 220-265 90 ap. JC : Xiongnu septentrionaux définitivement vaincus par les Chinois ; Huns (?) sur la Mer Caspienne vers 100-200 156-181 : Confédération des Xianbei (Toungouses)

180-220 ap. JC : Déclin de l’Empire des Han Déclin à partir de 180 Intrigues incessantes à la Cour impériale Affaiblissement du pouvoir central Riches propriétaires se soustraient à la fiscalité Troubles, nombreuses milices privées Indépendances des généraux Nouveau recul au nord-ouest jusqu’au Gansu 184-93 : Révoltes taoïstes des Turbans jaunes 190-200 : Multiples guerres civiles ; pouvoir accru des généraux, dont Cao Cao

221 av. JC-220 ap. JC : L’Antiquité chinoise : L’Empire légiste des Qin et des Han : L’empire parfait Le Légisme Jacques Gernet, Le monde chinois, t. 1, pp. 126-130 Un empire centralisé Soumettre le souverain aux rites (règles de conduite) et ses sujets aux lois Apparition : Royaumes combattants, puis Empire des Qin et des Han : Inspiration de la pensée politique chinoise jusqu’à nos jours Lois : Règles précises, objectives excluant toute interprétation individuelle et malveillante Ecole des légistes : Shang Yang (390-338 av. JC) ; Han Fei (280-234) ; Xunzi (298-235) L’ordre : Le jeu des forces ou des vertus, opposées et complémentaires Un chemin pour intégrer l’harmonie naturelle, sans rupture conflictuelle avec le réel Occident : L’ordre : un pouvoir de commandement individuel : Une téléologie avec parfois rupture pour atteindre un idéal (Dieu, Progrès) François Jullien, L’invention de l’idéal, pp. 20-21

221 av. JC-220 ap. JC : L’Antiquité chinoise : L’Empire légiste des Qin et des Han : L’empire parfait Le Légisme Empereur ne commande pas Parfaitement impartial, il est la seule source d’un ordre universel Qin Shi Huangdi, 1er empereur J’ai apporté l’ordre à la foule des êtres et j’ai soumis les actes et les réalités : chaque chose a le nom qui lui convient. Juxian : Le temps de l’Empire : Dynastie et administration puissantes, égalité et unité Juxian opposé au Fengjian Temps anciens de la royauté et du féodalisme des Xia, des Shang, des Zhou et des Royaumes combattants Légistes s’opposent aux lettrés confucéens : Bon fonctionnement de l’Etat n’est pas dû au choix d’hommes vertueux, bien au contraire La vertu découle de l’organisation sociale

221 av. JC-220 ap. JC : L’Antiquité chinoise : L’Empire légiste des Qin et des Han : L’empire parfait Un empire centralisé - Un Empereur + un gouvernement : 3 ducs et 9 ministres - Un Empire divisé en 54 commanderies (jun) et districts (xian) - Unification : monnaie (pièce de cuivre trouée jusqu’au XIXe siècle), mesures, écriture, écartement des essieux, … Des lois supérieures à tous - Le pouvoir découle de l’application systématique de lois objectives supérieures à tous - Le juge doit définir le délit et appliquer la loi - Egalité de tous devant la loi Une fiscalité appliquée à tous - Fu, l’ost, devient impôt individuel + corvées et service armé : appliqués à tous - Nécessité d’un recensement précis ; 1er recensement connu en l’an 2 Un Etat légiste contre les anciens royaumes et les aristocraties - Elimination progressive des fiefs (compagnons d’armes de Qin Shi Huangdi) Une certaine démocratisation - Lois : Pas le despotisme : Favoriser la puissance de l’Etat et la paix publique pour protéger le petit peuple contre les abus des puissants - Paysans dépendants des familles nobles deviennent des paysans et combattants au service des empereurs : lien direct (aucune autre civilisation) Ni sujets totalement soumis à un despote (Inde) Ni citoyens qui décident en commun (Grèce antique) NB : Analogie avec l’Empire romain 212 : Edit de Caracalla : citoyenneté à tous les hommes libres Mais plus tard évolution différente…

221 av. JC-220 ap. JC : L’Antiquité chinoise : L’Empire légiste des Qin et des Han : L’empire parfait Une population contrôlée - Fractionnement de la population en très petites communautés contrôlées par l’Etat - Communautés contrôlées : Cohésion sociale et pression morale confucéenne, emprise directe de l’Etat sur la population Nombreux déplacements de population au nord : - Déplacer les familles influentes - Mettre en place des colonies militaires pour protéger les frontières Une justice rationalisée avec une échelle des dignités (24 degrés de noblesse, ouverts à tous) - Promotions : exploits militaires (nombre de têtes coupées), livraisons de céréales - Peines : Dégradation ; peines réduites en cas de haut grade - Nombreuses amnisties pour corriger les excès : dons d’alcool et de bœufs aux communautés paysannes, peines réduites, promotions Des analogies avec 2018… 2016-2020 : L’intelligence artificielle, le système Skynet Censé couvrir la totalité des lieux publics majeurs du pays en 2020, il sera capable de scanner l'ensemble des 1,37 milliard de Chinois 2014 : Système de crédit social L'une des initiatives qui inquiètent les plus les défenseurs des libertés publiques est sans aucun doute le « système de crédit social ". Mis progressivement en place depuis 2014, il va bien au-delà de la seule évaluation de la solvabilité des emprunteurs pratiquée en Occident. Il consiste à évaluer et à classer le comportement des citoyens, fonctionnaires, entreprises en fonction d'une batterie de critères et, à partir de là, d'attribuer certains droits aux plus méritants ou d'en retirer certains aux moins fréquentables. Frédéric Schaeffer, Les Echos, 6 juin 2018