Les peuples autochtones Canada-Québec Enquête sur la migration des jeunes innus et attikamekw Camil Girard Historien GRH-UQAC et INRS-Culture (Migration jeunes) AISLF Université Tours 5 au 9 juillet 2004
Population des peuples autochtones (population inscrite) : 54 nations au Canada (614 bandes) 380 000 sur réserves 300 000 hors réserves 11 nations au Québec (56 bandes et villages) 55 000 (réserves et villages inuits) 20 000 hors réserves
Trois grands groupes culturels au Québec : aires culturelles et linguistiques communes Les Inuits du Grand Nord (langue inuktitut) 10 000 dans 15 villages Les peuples iroquoiens (sud du Québec : Hurons et Mohawks) 18 000 dans 4 bandes Les peuples algonquiens (Moyen-Nord et sud du Saint-Laurent, langues apparentées) 47 000 dans 37 bandes
Les Innus et les Attikamekw étudiés : Innus : 14 000 répartis dans 10 réserves (groupe étudié vient de : Uashat-Malioténam, Betsiamites et Mashteuiatsh- Groupe-Centre) Attikamekw : 5 300 répartis dans 3 réserves Manawan, Obejiwan et Wemontaci 23 jeunes / 18 ans à 32 ans / semi-dirigé / 2001-2002 Élargissement de l’enquête auprès des Algonquins Possibilité d’un sondage sélectif (2004)
RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES Motifs de départs : études, travail, faire sa vie Des jeunes qui ressemblent à tous les jeunes du monde sauf pour le stress lié au départ et lié à une culture d’origine Les jeunes cherchent à construire leur identité autour de trois territoires : Innu Assi (propriété innue) vs Innu Aitun (savoir innu) Les territoires ancestraux de revendication : territoire idéalisé de rencontres entre parents et grands-parents, territoires qui sont de moins en moins fréquentés par les jeunes migrants. La réserve : territoire critique… remis en question par les jeunes (contrôlé par les gouvernements locaux, pas facile d’y faire sa place, le milieu de vie sur les réserves est remis en question (écoles, soins de santé, service de police, violence, etc) Lieux de départ : lieu d’apprentissage, de rapports interculturels… lieu de transition, lieu de questionnement de son identité et de sa culture; lieu d ’opportunités limitées.
Dans leur migration les jeunes autochtones sont partagés Regard critique Milieu d’origine Distance (migration) Solidarité L’importance d’un territoire aux frontières souples où l’affirmation et la continuité de la culture ancestrale peut se perpétuer