Évaluation de l’état mental

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
L’apport des soins palliatifs
Advertisements

Sensibilisation des familles
COMMENT ACCOMPAGNER Longtemps ? Solange Marcucci-Schmitt UMSP 05.
Qu’est ce qu’un trouble du comportement ?
La Dépression par le Médecin Généraliste
Quelques statistiques
LES BASES DE LA COMMUNICATION
ETATS LIMITES OU BORDER - LINE
LES FACTEURS DE VULNERABILITES
Module 3 Construire des projets ensemble : principes et techniques
LE TROUBLE OBSESSIONNEL - COMPULSIF
Approche des patients déments
L’intervention de crise auprès des hommes suicidaires
Un amour vivant. Session 1 Votre mariage est-il satisfaisant ?
DU Education thérapeutique du Patient Université Bordeaux II
Principes de communication
Le stress Moi, …stressée, jamais !!!!.
LE SUICIDE La crise suicidaire.
Santé Unité B.
Techniques pour la gestion du stress et l’apprentissage
7 & 8 novembre 2005 LES ESPACES SANTE JEUNES DANS LE SYSTEME DE SANTE : PRATIQUES; PARTENARIATS, PERSPECTIVES.
Questionnez-vous ! Kasandra poirier.
Espace Investigation Prévention Accompagnement du Stress
La santé mentale.
Présenté par Isabelle Vézina inf. M.Sc.
LES TROUBLES DU COMPORTEMENT CHEZ LES PERSONNES ÂGEES
Association canadienne pour la santé mentale Section dOttawa La Dépression et le TAS ( troubles affectifs saisonniers) chez les aînés
Adolescent et suicide : comprendre pour mieux réagir
Comment penser autrement la maladie d’Alzheimer et sa prise en charge?
Toute école de chaque commission scolaire accueille une clientèle avec des besoins particuliers en lien avec un handicap ou des difficultés spécifiques.
L’ANNONCE DU VIH Impact Psychologique
Les troubles liés à une substance : DSM.IV
Suicide.
PATIENT VIVANT DANS UN CONTEXTE DE VIOLENCE. TACHE Décrire les différentes formes de violence, les éléments biopsychosociaux qui permettent de les dépister.
COUNSELING ET DEPISTAGE VOLONTAIRE ET ANONYME Renforcement des capacités Denis da Conceiçao – Courpotin 1DU BUJ 10 au 14 Nov 2008.
La jalousie amoureuse.
Souffrances psychiques et comportement inhabituels
CPWG – Session Soutien Psychosocial.
LE TAG Quand la certitude n’est plus possible
Le deuil Capsule présentée par Edyth Morissette, psychologue
+ Comprendre les personnes qui répondent le mieux à la Validation
Les dépendances nuisibles
Entrée en dépendance et tentative de suicide de la personne âgée
Améliorer votre résilience personnelle et professionnelle
La dépression.
Le stress MVA 11.
Médicaments des psychoses et de l’agitation
Symptomatologie psychiatrique
Les troubles du sommeil chez l ’adolescent:
Idées ou Conduites Suicidaires
FASEout Project Le problème de l'épuisement dû au deuil et à la perte L'impact sur les parents et autres responsables d'enfants atteints.
DROGUES.
L’ANOREXIE Par Amanda.
LE MALADE MENTAL Les émotions
Hypochondrie Par: Kendra Foster.
Maltraitance envers les aînés Séance thématique Le 16 décembre 2008.
Observations et soins infirmiers en psychiatrie UE 2.6 S2
Sensibilisation des familles
L’annonce de la maladie
EPISODE DEPRESSIF MAJEUR A Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même période d’une durée de deux semaines et avoir.
Les risques psychosociaux
LES SOINS PALLIATIFS Le rôle du bénévole.
Les soins palliatifs Le rôle du bénévole.
Les soins palliatifs Le rôle du bénévole.
Suicide et conduite suicidaire. Repérage et perspectives de prise en charge AUTEUR H Romano, Cellule d’urgence médico-psychologique du SAMU Reférences.
 Qu’est ce qu’une émotion ?  L’émotion est toujours présente dans les symptômes rapportés par les patients – Diagnostic DSM IV  L’émotion est adaptative.
La maladie d’Alzheimer
Ivèmes journées de Santé de Base Mahdia/Monastir Atelier : Gestion des émotions.
Transcription de la présentation:

Évaluation de l’état mental Louise Boyer, B.Sc.Inf., M.Éd.

SANTÉ MENTALE Définition: « La santé mentale d’une personne s’apprécie à sa capacité d’utiliser ses émotions de façon appropriée dans les actions qu’elle pose (affectif), d’établir des raisonnements qui lui permettent d’adapter ses gestes aux circonstances (cognitif) et de composer de façon significative avec son environnement (relationnel). Tout en reconnaissant cette spécificité, il demeure fondamental d’agir à la fois sur les dimensions biologiques, psychologiques, sociales…. » Ministère de la Santé et des Services sociaux, Politique de santé mentale, Québec, 1989.

TROUBLES MENTAUX TROUBLES QUI ALTÈRENT: -les capacités cognitives -les capacités perceptives -les facultés mentales -le monde émotionnel -les capacités relationnelles -l’équilibre physiologique Classification: DSM-IV Cueillette d’informations selon 5 axes.

Les 5 axes du DSM-IV Axe 1 trouble mental cliniquement observable: Symptômes: délire, démence, troubles cognitifs… Axe 2 troubles de la personnalité: Symptômes: paranoïa, schizophrénie, obsessif-compulsif… Axe 3 troubles physiologiques associés à un trouble mental: Exemple: hypo/hyperthyroïdie Axe 4 troubles psychosociaux et environnementaux: Exemple: événement précipitant (séparation) Axe 5 fonctionnement global: Exemple: relations interpersonnelles

Examen clinique: état mental Repères physiologiques -oxygénation -fréquence de la respiration -nutrition -élimination -hydratation -repos et activité Repères cognitifs -l’attention -la mémoire -l’orientation Repères perceptifs -perception sensorielle Douleur, 5 sens… Repères d’ordre mental -processus de la pensée -jugement -autocritique Repères émotifs -l’humeur et émotions

Examen clinique: état mental Repères relationnels (psychosociaux et environnementaux) -situation problématique -ressources: personnelles, familiales, sociales -estime de soi L’examen clinique, Brûlé et Cloutier (2002)

Effets secondaires des neuroleptiques Premiers symptômes: -akinésie: ralentissement des mouvements, diminution du débit verbal -akathisie: mouvements incessants et involontaires -tremblements:petite amplitude et haute fréquence, surtout membres supérieurs Usage prolongé -dystonie:perturbation du tonus musculaire, contractions soutenues et anormales -dyskinésie:mouvements involontaires et répétitifs, non rythmiques ( bouche, lèvres, langue, mâchoire, cou… )

Examen extrapyramidal Observation de l’expression du visage, de l’attitude générale et du discours: mouvements? Demander d’étendre les bras en pronation devant elle, les yeux fermés: tremblements? Demander à la personne d’alterner pronation, supination aussi vite qu’elle peut: mouvements de la bouche? Test de la spirale; Présence de rigidité musculaire? Évaluer la démarche et la posture Test de la roue dentée.

Effets secondaires des médicaments contre la maladie de Parkinson Confusion mentale Troubles visuels Sécheresse de la bouche Constipation et rétention urinaire ???: antécédents de glaucome ou de rétention urinaire

Examen clinique: Observer la coloration et état de la peau Faire l’examen extrapyramidal régulièrement T.A. et F.C. T° et ? Sur chaud et froid Observer état de la bouche Évaluer élimination et déglutition Régularité du cycle menstruel ? Libido?

STRESS - ANXIÉTÉ STRESS: réaction d’une personne à une situation qu’elle a elle-même jugée importante…effets physiologiques, cognitifs, psychosociaux… ANXIÉTÉ: sentiment d’appréhension, de malaise, d’incertitude et de peur lié à l’anticipation d’une menace intrapsychique de source inconnue… PANIQUE: peur intense, besoin de fuir… peut empêcher la personne de faire certaines activités, retrait social

PEUR CULPABILITÉ Sentiment pénible devant une situation perçue comme dangereuse. ? Réaction adaptée Si trop stressant, ne peut s’adapter: Comportements rigides Ou Malléabilité excessive CULPABILITÉ Sentiment d’être en faute à cause d’un acte répréhensible, commis ou souhaité. Différent de la honte Se sent responsable

DÉPRESSION - DÉSESPOIR DÉSESPOIR:la personne se sent prisonnière de sa souffrance… DÉPRESSION: la personne se sent sans valeur, triste, vide, au point où ses sentiments entravent un fonctionnement efficace. Symptômes: perte d’intérêt ou de plaisir, changement de l’appétit, troubles du sommeil, moins d’énergie, fatigue, sentiment d’inutilité, de culpabilité, pensées associées à la mort, faible concentration, difficulté de prendre des décisions… Incidence: 7,9 à 8,6% des adultes (plus de 18 ans)(Santé Canada) Plus de femmes que d’hommes (2:1), adolescents, jeunes adultes, adulte âge moyen, personnes âgées. Hommes plus coléreux, irritables, découragés, consultent moins. Risque de suicide élevé

RETRAIT Diminution de l’engagement d’une personne dans son environnement Temporaire ou permanent Sentiment de solitude MÉFIANCE Continuum entre la dépendance et la paranoïa (voir p. 98) Le doute influence ses décisions et ses actions. Elle croit que les autres ne peuvent pas la comprendre…

Hyperactivité Manipulation -fluctuations de l’humeur -grande volubilité -fuite des idées -perte d’appétit -perte de sommeil -manque de concentration -irritable -besoin de bouger -engagement démesuré -estime de soi perturbé Manipulation Façon d’entrer en relation en tentant de contrôler l’autre afin de répondre à ses besoins ou à ses désirs immédiats.

TENDANCES SUICIDAIRES LE SUICIDE: la personne veut que ses souffrances cessent mais ne veut pas nécessairement mourir… la fin d’une longue route de désespoir et d’impuissance. Problème grave au Canada et au Québec… le suicide représente 24% de tous les décès de personnes âgées de 15 à 24 ans et 16% chez les 25 à 44 ans (Santé Canada) Taux de mortalité plus élevé chez les hommes, moyens différents et plus violents que les femmes (arme à feu, pendaison) Adolescents: période stressante: formation de l’identité, approbation des pairs, de la famille et des amis, réussite scolaire, impulsivité… Personne âgée: perte de relations, perte de capacités physiques et mentales Adultes d’âge moyen: remise en question, dépression

comportement suicidaire Expression répétée de détresse, d’impuissance et de désespoir Signes de dépression Perte d’intérêt envers les amis, les passe-temps et les activités aimées auparavant Donner des biens appréciés ou mettre de l’ordre dans ses affaires personnelles Dire des souhaits finaux à un proche Exprimer des pensées suicidaires Exprimer l’intention de se suicider et avoir un plan et une date précise…

SAD PERSON SCALE S sex A age P proximity of help L lethality D depression P previous attempt E ethanol abuse R rational thinking loss S social support lacking O organized plan N no spouse S specificity P proximity of help L lethality A availability N no help S sickness

VIOLENCE COURBE D’AGRESSIVITÉ 7 ÉTAPES 1-l’activation 2-le refus 3-la panique 4-l’intimidation 5-le passage à l’acte 6-la récupération 7-la stabilisation Leclerc (1992) dans Brûlé et Cloutier (2002)

VIOLENCE Indicateurs d’un risque imminent -poings et dents serrés -discours hostile et menaces -regard paranoïde -pâleur du visage -rougeur -agitation, excitation -hausse du ton -posture rigide -discours décousu et désorganisé -refus de coopération -culpabilité ***** avez-vous peur?

VIOLENCE: quoi faire? Toujours avoir une porte de sortie…ne laissez pas le patient se mettre entre vous et la sortie… Essayez de l’isoler Respecter l’espace vitale du patient, ne l’approchez pas (5-7 pieds), ne le touchez pas! Restez calme, essayer de contrôler vos émotions Soyez authentique N’essayer pas de parler si il crie, parler toujours d’un ton calme Ne vous argumentez pas, ne devenez pas défensif, confrontant, ne porter pas de jugement

VIOLENCE: quoi faire? Laissez le exprimer ses peines, ses insatisfactions mais répondez de façon sélective. Clarifiez les mauvaises perceptions et reconnaissez ses plaintes lorsqu’elles sont fondées. Communiquer avec des phrases et des mots simples Offrir des solutions réalistes, lui offrir des choix pour lui donner du contrôle Mettre des limites, calmement mais fermement Savoir quand on a besoin d’aide… fuir si dangereux, votre sécurité d’abord! Si le patient ne se calme pas…. Code blanc La prévention c’est toujours mieux!