Aliments et alimentation des ruminants

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Aliments et alimentation des ruminants Des évidences à ne pas oublier L’alimentation, c’est la première charge d’un élevage Les thèmes abordés dans cet exposé : Vous avez dit rumination Alimenter un ruminant peut paraitre une évidence : la vache broute l’herbe et dame nature fait le reste … Dans la majorité des cas , c’est ce qui se passe surtout quand nous avons suffisamment d’herbe de bonne qualité à offrir. Mais nos systèmes d’élevage induisent des systèmes fourragers intensifiés et des animaux ayant des besoins importants: une vache laitière n’aura pas les mêmes besoins qu’une vache allaitante ! Aussi nous aborderons la notion de rumination , nous nous attarderons sur la salive des ruminants . Et vous comprendrez pourquoi vous êtes des éleveurs de microbes avant d’être eleveur de ruminant . Nous aborderons la qualité des fourrages et des équilibres à respecter ! Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos vaches Tous restent des RUMINANTS : leur alimentation doit permettre à l’animal de ruminer correctement . Leur alimentation doit permettre à l’animal de trouver suffisamment de nutriments pour couvrir ses besoins Ces derniers peuvent être des besoins de production ( lait viande, fœtus, croissance, etc...) et des besoins d’entretien . Aussi un ruminant doit donc ruminer : si l’animal ne rumine pas, c’est un signe qui doit attirer l’attention https://www.youtube.com/watch?v=4oI-r3zs8Cg Soit un signe de maladie soit autre chose ( autour des mises bas l’animal rumine moins! ) Pour que la rumination s'effectue dans de bonnes conditions, il faut que : La tension du rumen soit convenable La ration soit suffisamment fibreuse Le contenu soit suffisamment liquide L'animal soit en bonne santé et non perturbé (cf mon cours en ligne (page 21) Nous aborderons la notion de fibrosite par la suite Il faut également se rappeler que le poste alimentation représente la première charge d’un élevage : autour de 50 à 60% des charges opérationnelles. Aussi pour améliorer la rentabilité du système , il faut essayer de miniser cette dépense mais ne pas induire de baisse de production ! Mais il convient surtout que les apports alimentaires couvrent les besoins et même dans certains cas , on peut tolérer un peu de déficit ! Mais en tant qu’éleveur nous ne devons pas mettre en danger la santé de l’animal : nos animaux sont les sources du revenu dans un système élevage ! Si nous voulons maitriser la charge alimentation , nous devons comprendre deux choses : -Comment fonctionne l’estomac d’un ruminant - Et les caractéristiques des aliments distribués Ici on pourrait aussi aborder le rythme de distribution et la cinétique de la digestion (cette dernière phase permet d’optimiser la ration distribuée mais cela d’avoir bien compris les grandes bases de l’acte de rumination : Qui peut se définir de la façon suivante C'est l'acte par lequel les aliments sont ramenés du rumen dans la cavité buccale pour être soumis à une seconde insalivation et une seconde mastication avant de retourner dans la panse. En effet, un ruminant à deux types de mastication : la première qui correspond à la « récolte du fourrage » qui peut se faire rapidement et la seconde la mastication merycique qui correspond à la rumination qui est beaucoup plus lente et qui se passe au repos dans un coin tranquille ! Cette Une histoire de salive Éleveur de microbes Une histoire d’âge Grossier /concentré Des équilibres a respecter Une récolte à planifier

Aliments et alimentation des ruminants Des évidences à ne pas oublier: Leur alimentation doit permettre à l’animal de ruminer correctement Pour que la rumination s'effectue dans de bonnes conditions il faut : La tension du rumen soit convenable La ration soit suffisamment fibreuse Le contenu soit suffisamment liquide L'animal soit en bonne santé et non perturbé Alimenter un ruminant peut paraitre une évidence : la vache broute l’herbe et dame nature fait le reste … Dans la majorité des cas , c’est ce qui se passe surtout quand nous avons suffisamment d’herbe de bonne qualité à offrir. Mais nos système d’élevage induise des systèmes fourragers intensifiés et des animaux ayant des besoins importants: une vache laitière n’aura pas les mêmes besoins qu’une vache allaitante ! Aussi nous aborderons la notion de rumination , nous nous attarderons sur la salive des ruminants . Et vous comprendrez pourquoi vous êtes des éleveurs de microbes avant d’être releveur de ruminant . Nous aborderons la qualité des fourrages et des équilibres à respecter ! Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos vaches Tous restent des RUMINANTS : leur alimentation doit permettre à l’animal de ruminer correctement . Leur alimentation doit permettre à l’animal de trouver suffisamment de nutriments pour couvrir ses besoins Ces derniers peuvent être des besoins de production ( lait viande, fœtus, croissance etc..) et des besoins d’entretien . Aussi un ruminant doit donc ruminer : si l’animal ne rumine pas, c’est un signe qui doit attirer l’attention https://www.youtube.com/watch?v=4oI-r3zs8Cg Soit un signe de maladie soit autre chose ( autour des mises bas l’animal rumine moins! ) Pour que la rumination s'effectue dans de bonnes conditions, il faut que : La tension du rumen soit convenable La ration soit suffisamment fibreuse Le contenu soit suffisamment liquide L'animal soit en bonne santé et non perturbé (cf mon cours en ligne (page 21) Nous aborderons la notion de fibrosite par la suite Il faut également se rappeler que le poste alimentation représente la première charge d’un élevage : autour de 50 à 60% des charges opérationnelles. Aussi pour améliorer la rentabilité du système , il faut essayer de miniser cette dépense mais ne pas induire de baisse de production ! Mais il convient surtout que les apports alimentaires couvrent les besoins et même dans certains cas , on peut tolérer un peu de déficit ! Mais en tant qu’éleveur nous ne devons pas mettre en danger la santé de l’animal : nos animaux sont les sources du revenu dans un système élevage ! Si nous voulons maitriser la charge alimentation , nous devons comprendre deux choses : -Comment fonctionne l’estomac d’un ruminant - Et les caractéristiques des aliments distribués Ici on pourrait aussi aborder le rythme de distribution et la cinétique de la digestion (cette dernière phase permet d’optimiser la ration distribuée mais cela d’avoir bien compris les grandes bases de l’acte de rumination : Qui peut se définir de la façon suivante C'est l'acte par lequel les aliments sont ramenés du rumen dans la cavité buccale pour être soumis à une seconde insalivation et une seconde mastication avant de retourner dans la panse. En effet, un ruminant à deux types de mastication : la première qui correspond à la « récolte du fourrage » qui peut se faire rapidement et la seconde la mastication merycique qui correspond à la rumination qui est beaucoup plus lente et qui se passe au repos dans un coin tranquille ! Cette

Aliments et alimentation des ruminants : les protagonistes Connaitre les aliments et leurs effets sur la digestion et le métabolisme d’un ruminant est stratégique pour un éleveur Rythme et mode de distribution : Si nous voulons maitriser la charge d’alimentation , nous devons comprendre deux choses : -Comment fonctionne l’estomac d’un ruminant - Et les caractéristiques des aliments distribués Ici on pourrait aussi aborder le rythme et le mode de distribution du râtelier libre-service à la cuisine en passant par le bol mélangeur Et il faudrait également aborder la cinétique de la digestion (cette dernière phase permet d’optimiser la ration distribuée, mais cela suppose que vous ayez bien compris les grandes bases de l’acte de rumination : Qui peut se définir de la façon suivante C'est l'acte par lequel les aliments sont ramenés du rumen dans la cavité buccale pour être soumis à une seconde insalivation et une seconde mastication avant de retourner dans la panse. En effet, un ruminant à deux types de mastication : la première qui correspond à la « récolte du fourrage » qui peut se faire rapidement et la seconde la mastication mèrycique qui correspond à la rumination qui est beaucoup plus lente et qui se passe au repos dans un coin tranquille ! Cette rumination engendre deux éléments importants à retenir : La seconde mastication : induit une augmentation des surfaces de contact de la flore microbienne de la panse avec les aliments, donc, les microbes pourront plus facilement dégrader les aliments Deuxième effet seconde insalivation : ici on touche le point sensible de la rumination : tout se joue à ce niveau Rumination : seconde mastication / seconde insalivation Augmentation des surfaces d’attaque par la flore microbienne de la panse: Salive pH 8,2 : 10l de salive par kg de MS

Aliments et alimentation des ruminants : histoire de salive Salive pH 8,2 : 10l de salive par kg de MS Plus le fourrage est fibreux Plus la vache rumine Plus la vache produira de la salive Plus le pH de la panse sera autour de 7 La panse ou rumen est la plus grande poche constituant l’estomac d’un polygastrique la salive des ruminants est particulière: elle est basique (celle des humains est légèrement acide!) et en plus elle contient de l’azote (phénomène qui peut nous intéresser pour miniser les apports en azote!) Il faut impérativement se souvenir que plus le fourrage est fibreux, plus la vache va ruminer Plus la vache va ruminer , plus elle va saliver Plus elle va saliver , plus le pH de la panse va s’orienter vers un pH 7 Mais quel est le rôle de la panse ? La panse est la plus grande poche de l’estomac des polygastriques En effet, un ruminant est caractérisé par un estomac ayant plusieurs poches d’où son nom de polygastrique ( chez l’humain, nous avons un estomac constitué d’une seule poche, on est donc des monogastrique!) La panse est le pivot de l’alimentation d’un ruminant herbivore : c’est ce qui lui permet de tirer profit de l’herbe . Un ruminant est l’animal le mieux adapté pour digérer l’herbe ! C’est sa spécificité ! En comparaison un humain ne sait pas digérer l’herbe ! À tel point que les végétaux « fibreux «  ne font que passer dans notre tube digestif ! La panse est le lieu de la fermentation: en réalité la panse permet la digestion microbienne des aliments consommés par les ruminants Tout éleveurs de ruminants , est en réalité éleveur de microbes ! Lieu de la fermentation Digestion microbienne Éleveur de microbes !

Aliments et alimentation des ruminants : éleveur de microbes Éleveur de microbes : votre vrai métier Alimentation des ruminants Digestion enzymatique/ Féces Panse Microbes + AGV +   crottes   de microbes » La source d’énergie des ruminants Les corps microbiens ! Les acides aminés essentiels La panse est le lieu de la fermentation: en réalité la panse permet la digestion microbienne des aliments consommés par les ruminants Tout éleveurs de ruminants , est en réalité éleveur de microbes ! Les aliments que vous donnez à vos animaux vont être transformés par cette population microbienne et à la sortie de la panse on en retrouve de nouveaux éléments qui eux vont nourrir votre animal C’est cette transformation qui fait la force des ruminants : ils ont la capacité de transformer de l’herbe en bifteck. Cela peut surprendre, mais c’est la réalité ! Les microbes vont utiliser les aliments que vous donnez à vos vaches, ils vont se nourrir et se développer grâce à eux . Ils vont produire des résidus . Principalement deux résidus : un induit par le fait que nous sommes dans un milieu sans oxygène , et donc il y aura donc une fermentation et cela va induire principalement la production d’AGV qui est la source principale en énergie des ruminants (chez l’humain, c’est le glucose !) Et un deuxième résidu : ce qui n’a pas pu être transformé par les microbes ou, ce qui a été produit par les microbes : ce que j’appelle les crottes de microbes !Ces éléments vont subir la digestion « normale, c'est-à-dire la digestion enzymatique qui existe chez les monogastrique comme les humains ! (Dans certains cas on essaie de limiter la destruction de certains nutriments par la flore microbienne de la panse , on les protège par exemple par tannage, car la digestion enzymatique donne des nutriments plus pertinents pour le métabolisme) c’est le cas des acides aminés protégés type lysine … Et lors de cette digestion microbienne , il y a la production de nouveaux éléments : les corps microbiens ! Cette production de microbes est essentielle, c’est elle qui permet de fournir les principaux nutriments essentiels à notre ruminant . Cela correspond « à l’apport de viande » chez un monogastrique comme l’homme en effet la composition en acides aminés de la flore microbienne permet de couvrir les besoins de l’animal ! Cet élevage de microbes est primordial au bon développement de votre animal et donc de votre troupeau L’alimentation des ruminants doit tenir compte du développement de cette flore microbienne : en tant qu’éleveur vous devez faire en sorte que la panse fonctionne parfaitement et à plein régime ! Un flux important incontournable Comment les élever ?

Aliments et alimentation des ruminants : éleveur de microbes Comment favoriser le bon fonctionnement de la panse ? Les besoins des microbes Milieux aqueux une arrivée régulière de substrats Température constante et brassage permanent Milieu anaérobie pH Constant Composition des aliments Cet élevage de microbes est primordial au bon développement de votre animal et donc de votre troupeau L’alimentation des ruminants doit tenir compte du développement de cette flore microbienne : en tant qu’éleveur vous devez faire en sorte que la panse fonctionne parfaitement et à plein régime ! En préalable, vous devez connaitre les principaux facteurs de développement des microbes milieu aqueux et une arrivée régulière de substrats une température constante 39° à 40°et un brassage permanent Une teneur en oxygène très faible (milieu anaérobie) Et surtout Un pH relativement constant d'environ 6,5 Ce pH constant est la hantise de l’éleveur ou devrait l’être En effet, les microbes détestent qu’on les dérange ou que l’on change leur source d’alimentation ! Le principal facteur de variation du pH est la composition des aliments qui induit une production plus ou moins importante de salive . Cette dernière étant basique va influencer le pH de la panse et le développement des microbes Quantité de salive pH 8,2

Aliments et alimentation des ruminants : une histoire d’âge Les facteurs de variation de la population microbienne de la panse La notion de fibre Cellulose / amidon L’amidon : base des aliments dits concentrés La cellulose : paroi cellulosique ou pectocellulosique La lignine Fourrage moins digestible L’herbe est beaucoup mieux valorisée Par les ruminants que la paille ! En effet, les microbes détestent être dérangés ou que l’on change leur source d’alimentation ! Le principal facteur de variation du pH est la composition des aliments qui induit une production plus ou moins importante de salive . Cette dernière étant basique va influencer le pH de la panse et le développement des microbes L'état d'équilibre est cependant assez fragile et conditionne l'efficacité de la digestion. Les changements de régime alimentaire doivent donc être effectués de façon progressive en respectant une période de transition d'autant plus longue que les régimes sont plus différents. En effet, pour qu’il y ait rumination , il faut que l’animal ingère des éléments fibreux Chez un ruminant cela correspond à un aliment contenant principalement de la cellulose : la cellulose étant le sucre qui constitue le squelette des cellules végétales, C’est le principalement constituant de la paroi cellulosique ou pectocellulosique . En effet quand la plante vieillie , sa paroi est de plus en plus imprégnée de lignine et cela rend le fourrage moins digestible par les ruminants exemple l’herbe et la paille ! Un des facteurs importants est donc l’âge de récolte du fourrage : plus le fourrage sera récolté jeune plus, il sera de bonne qualité ! Cette règle est indépendante du mode de récolte ! Un kilo d’herbe jeune est l’équivalent d’un kilo d’orge Les fourrages constitués essentiellement à base de cellulose rentrent dans la catégorie des aliments grossiers Par contre, les aliments essentiellement constitués d’amidon , rentre dans les aliments concentrés ex l’orge , le blé, etc .. Âge de récolte (ou stade récolte) Plus l’aliment est jeune Meilleure est sa valeur alimentaire (pour les plantes fourragères prairiales)

Aliments et alimentation des ruminants : vous avez dit grossier .. Aliments grossiers / aliments concentrés : un équilibre à respecter Les aliments dits concentrés du grain de maïs à l’avoine Le cas du maïs ensilage Un kilo d’herbe jeune est l’équivalent d’un kilo d’orge Les fourrages constitués essentiellement à base de cellulose rentrent dans la catégorie des aliments grossiers Par exemple, l’herbe, le foin la paille (ici ils sont classés par ordres décroissants de valeur alimentaire) Par contre, les aliments essentiellement constitués d’amidon , rentre dans les aliments concentrés ex le maïs grain , le blé , l’épeautre l’avoine Ici je les ai aussi classes de façon décroissante en valeur alimentaire Dans le graphique , vous pouvez remarquer que l’avoine ou l’épeautre se retrouve presque au même niveau que l’herbe On pourrait presque que dire l’herbe est un aliment grossier très concentré et que l’avoine est un aliment concentré grossier ! Il faut se souvenir de cela : l’avoine du fait que c’est une graine enveloppée ( idem pour l’épeautre) est riche en hémicellulose comme l’herbe, mais contient également de l’amidon idem pour l’épeautre Dans certaines rations on utilise ses caractéristiques pour limiter les effets acidogènes des concentrés à base d’amidon Un autre aliment à prendre en considération est l’ensilage de maïs , lui aussi il se trouve à la tangente des deux groupes d’aliments Suivant sa richesse en grains , sa finesse de hachage , on peut avoir un aliment grossier qui va tendre vers les caractéristiques des concentrés . Dans la ration à base d’ensilage de maïs , il faut en tenir compte et bien vérifier qu’il y a assez de fibre pour une bonne rumination (d’où dans certains cas l’apport à volonté de paille!) Un autre cas spécifique : la betterave fourragère , elle aussi se retrouve au même niveau que le maïs ensilage , mais elle est toujours associée à un fourrage fibreux . Par contre, la betterave fourragère est comme nos gâteaux apéro ! Elle ouvre l’appétit ! C’est un aliment dit succulent! Et cette caractéristique permet d’augmenter les quantités consommées de la ration! Un éleveur doit être en capacité de jongler avec tous ces aliments et d’arriver à constituer des rations équilibrées pour ces animaux en apportant les nutriments nécessaires aux différentes productions des animaux Les aliments dits grossiers : de l’herbe à la paille

Aliments et alimentation des ruminants: un équilibre sinon Aliments grossiers / aliments concentrés : un équilibre à respecter Un éleveur doit être en capacité de jongler avec tous ces aliments et d’arriver à constituer des rations équilibrées pour ces animaux en apportant les nutriments nécessaires aux différentes productions des animaux En effet, une ration est un équilibre entre aliments grossiers et concentrés. Ces aliments vont plus au moins activer le processus de rumination et on aura donc un ph du rumen qui pourra varier de 7 à 5 Les aliments fibreux vont favoriser une flore de bactéries cellulolytique et les aliments concentrés qui sont riches en amidon vont favoriser une flore de bactérie amylolytique . Par contre, des excès d’aliments concentrés vont induire une faible rumination et donc une faible insalivation et le ph de la panse va diminuer et tendre vers 5 ou plus bas . À ces ph il y a développement de flore lactique qui favorise la production d’acide lactique et vos animaux sont alors en acidose ! Et si vous ne faites rien l’animal risque de mourir ! Ces variations de flore dépendent essentiellement des aliments distribués ou offerts et donc dépendent essentiellement de vos choix de rationnement! Ici vous pouvez également voir les différentes productions d’AGV , l’acide acétique est donc induit principalement par les fourrages grossiers, et l’acide propionique lui est induit plutôt par les concentrés Être en capacité de choisir les aliments à distribuer à son troupeau demande une compréhension du système digestif d’un ruminant . Un foin ressemble à un foin, mais sous ce terme , nous pouvons trouver un aliment riche comme un aliment pauvre ! Les aliments dits grossiers : De l’herbe à la paille Les aliments dits concentrés Du maïs grain à l’avoine

Aliments et alimentation des ruminants : les règles à respecter Aliments grossiers : Un équilibre à respecter pour assurer une bonne rumination Aliments concentrés 60% de grossiers 40% de concentrés en kg de MS 40 % de grossiers C’est possible mais risqué ! 60 % de concentrés en kg de MS Apport de bicarbonate de Ca Ou substituer des aliments très acidogènes (riche en amidon) en aliment concentré fibreux (riche en hémicellulose) ex l’épeautre, l’avoine , le son , La pulpe de betteraves, les bouchons de luzerne Un foin ressemble à un foin, mais sous ce terme , nous pouvons trouver un aliment riche comme un aliment pauvre ! Un foin de graminée n’apporte pas tout à fait la même chose qu’un foin de légumineuse Connaitre les grandes caractéristiques des aliments est primordial pour équilibrer une ration et alimenter son troupeau Nous avons déjà distingué deux types d’aliments (en fonction de leur richesse en cellulose) les aliments grossiers et les aliments concentrés . Cette distinction est importante pour assurer la rumination Généralement on préconise un maximum de 40 % de concentrés dans la ration totale On parle toujours en kg de MS Dans certains cas , on peut aller jusqu’à 60% de concentrés pour 40ù de grossiers, mais là on est à la limite de l’acidose ! Et on peut conseiller d’apporter du bicarbonate pour jouer un rôle tampon au niveau du pH de la panse Maintenant, il convient aussi de respecter un deuxième équilibre qui lui favorise le développement des microbes dans la panse En effet, pour se développer les microbes demandent une source en énergie et source en azote Équilibre énergie et azote pour les microbes ! Par ce biais, on apporte l’énergie et les acides aminés Aux animaux ( on apporte même les vitamines)

Aliments et alimentation des ruminants: les règles à respecter Aliments grossiers 60/40 Aliments concentrés Fourrages à base de graminées Maïs ensilage Les céréales Aliments riches en énergie Équilibre entre les quatre composantes 2/3 – 1/3 Aliments riches en azote Protéagineux Tourteaux des oléagineux Urée Maintenant, il convient aussi de respecter un deuxième équilibre qui lui favorise le développement des microbes dans la panse En effet, pour se développer les microbes demandent une source en énergie et source en azote En résumé , nous devons combiner des aliments grossiers et concentrés et des aliments riches en énergie et des aliments riches en azote L’herbe et les fourrages dérivés de la récolte de prairie à base de graminées sont des aliments grossiers et riches en énergie Les fourrages à base de légumineuses (luzerne, trèfle, sainfoin, lotier, sont des fourrages grossiers riche en azote Les grains de céréales (blé orge triticale , maïs grain ) sont des aliments concentrés riches en énergie Les grains de protéagineux et les tourteaux résultant des huileries des oléagineux sont riches en azote L’aliment le plus riche en azote étant l’urée mais son utilisation reste délicate L’alimentation des ruminants repose sur l’équilibre entre grossier et concentré et entre énergie et azote Les besoins en énergie et azote dépendent des productions et des niveaux de production du troupeau Mais d'une façon très générale, on peut retenir 60/40 pour grossier et concentré et 2/3-1/3 pour énergie et azote Fourrages à base légumineuse (fabacée)

Aliments et alimentation des ruminants : la planification pour avoir que du bon Aliments grossiers Aliments concentrés Aliments riches en énergie Faire des rations, c’est trouver le bon équilibre, au coût le plus faible possible Mais d'une façon très générale on peute retenir 60/40 pour grossier et concentré et 2/3-1/3 pour énergie et azote Cette règle est très généraliste , et il convient d’affiner le système en calculant les rations ! Et donc en choisissant bien les aliments ! Mais on doit aussi faire attention au coût de la ration! Et donc il faut donc intégrer les coûts du système de récolte : celui qui coute a priori le moins cher est le pâturage mais cela à des avantages et des inconvénients ! Pour assurer de bonnes productions à vos animaux, vous devez être en capacité de lui offrir toujours un aliment de très bonne valeur alimentaire : l’herbe est l’aliment par excellence pour des ruminants Mais les pâturages sont souvent à base de graminées et une graminée monte et épis et produit des grains ! Une vache n’aime que les feuilles et beaucoup moins les tiges, car elles sont trop riches en lignine : aussi votre technique de pâturage doit permettre d’offrir à vos animaux que de l’herbe feuillue ! Une des techniques est de semer des variétés non-alternatives au printemps! Et vous aurez que du feuillage pendant toute l’année ! Sinon il faut organiser les phases de pâturage et de récolte mécanique Mais cela est une autre histoire Pour le prochain épisode ... Merci Aliments riches en azote