Distributions de charge différences dans MgF2

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
Distribution de charge dans InP
Advertisements

Distributions de charge différences dans MgF2
Distribution de charge dans GaAs
Distribution de charge dans ZnTe
Comparaison des isotopes H− et D− par RX dans 7LiH et 7LiD
13/12/07JRJC décembre 20071/14 Étude de la structure du noyau à halo Li et du sous-système non lié Li (à l’aide de la cible active MAYA)
Fiche de synthèse : Métrologie
Chap1.: Introduction aux semi- conducteurs. 2 Structure atomique de semi- conducteurs Couches d’électrons et orbites.
Vaguener ǀ Willis Towers Watson 1 Alac Luxembourg 12│05│2016 Duration Vectorielle et ALM Mobile :
Chapitre 3 : Le courant électrique peut-il circuler dans une solution aqueuse ? Livre p 42 à 59.
Chimique et physique La matière Les modèles Le tableau périodique Méli-Mélo
Conduction électrique dans les solides I. Le courant électrique dans les matériaux Coller l’activité expérimentale « Le câblage électrique » Chapitre 2:
Chapitre 9: Les débuts de la théorie quantique. 9.1 Le rayonnement du corps noir Divers objets placés dans un four émettent tous une lueur de même couleur.
Thème 1 : Ondes et Matière. O M 3 O n d e s s o n o r e s.
Grilles 3D Les grilles 3D. Grilles 3D Plan ● Les grilles 3D – Grille 3D ? – Reconstruction de continuité C 0 – Octree min/max – Visualisation d'une iso-surface.
Chapitre 2 : Les métaux sont-ils conducteurs du courant électrique ? Livre p 12 à 27.
Chapitre 11 Différents champs. Notion de champ
Chapitre 7 De l’atome à l’univers. Du plus petit au plus grand.
La projection orthogonale Le dessin technique permet une représentation graphique plane des formes d’une pièce, selon une direction d’observation donnée.
Système d’aide à la décision Business Intelligence
Thème 2 – L’électricité dans un circuit
Construction d’une maquette pour un mélange de 4 constituants
La matière et les changements chimiques
Progressions géométrie CM
Thème 3 – La résistance au mouvement des charges
LES SYSTEMES CRISTALLINS
LES SYSTEMES CRISTALLINS
Thème 2 : Lois et modèles.
CHAPITRE VIII Flexion pure
9.3 Les nombres quantiques et les orbitales atomiques
Loi Normale (Laplace-Gauss)
Détection d’une exoplanète
Les molécules et les solutions
Analyse en Composantes Principales A.C.P. M. Rehailia Laboratoire de Mathématiques de l’Université de Saint Etienne (LaMUSE).
GENERALITES SUR L’ELECTRICITE 1) STRUCTURE DE LA MATIERE: La molécule est la plus petite partie d’un corps pur pouvant exister à l’état libre: Un corps.
DESSIN TECHNIQUE Té de dessin Collège technique Sousse Collège technique Sousse.
cohésion des solides moléculaires
CHAPITRE II Caractéristiques géométriques des sections planes
Microphysique des nuages : la nucléation
Cohésion des solides moléculaires.
IAEA Interaction des rayonnements avec la matière- 2 Particules chargées (Particules Béta) Jour 2 – Leçon 2 1.
Les particules subatomiques
Tolérances de fabrication et ajustements Construction mécanique Tolérances de fabricationAjustementsTolérances ISO.
La Santé - Chapitre 2: Atomes - Ions – Molécules (ou nature des espèces chimiques) Les ions monoatomiques.
Lois générales de l'électricité en courant continu. 1 1.Courants et tensions. Courant électrique. Potentiel – tensions. Dipôles. Puissance et énergie.
 Introduction L’électrotechnique et l’électronique de puissance ont leur place dans les fonctions de traction/freinage dynamique et les auxiliaires associés.
ELECTROSTATIQUE. Frottons les tiges avec un tissu en laine… La charge électrique est une propriété d’un corps frotté qui lui permet d’attirer ou de repousser.
Les éléments et les composés sont des substances
ACP Analyse en Composantes Principales
ELECTROSTATIQUE.
Système de coordonnées
1 INTRODUCTION. 1.Constitution : Placer les principaux éléments du circuit électrique en face de leur définition.  Elément permettant la liaison électrique.
Points essentiels Cinématique; Position; Déplacement; Vitesse moyenne; Équation d’un mouvement rectiligne uniforme.
L’atome C’est la plus plus petite particule de matière.
Apports de la statistique spatialisée
INTRODUCTION A LA SPECTROSCOPIE
Physique de l’état solide et des semi-conducteurs
La construction de l’espace chez l’enfant
Microphysique des nuages : la nucléation
COURANT ÉLECTRIQUE DANS LES MÉTAUX
Position, dispersion, forme
Leçon Les Forces N°1 1. Rôle des forces
Chapitre10 : Symétrie axiale
Yousra. Généralité sur l’atome: La matière est formée à partir de grains élémentaires(les atomes). L'atome est un ensemble électriquement neutre comportant.
GEOMETRIE VECTORIELLE
NA = 6, mole-1 = nombre d’Avogadro
INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
H Guy COLLIN, Généralités sur l’atome Physique atomique Chapitre 1.
Comparaison des isotopes H− et D− par RX dans 7LiH et 7LiD
Transcription de la présentation:

Distributions de charge différences dans MgF2 Multipole Analysis Group – Visualisation 3D J-P. Vidal, G. Vidal, K. Kurki-Suonio E-mail : genevieve.vidal@umontpellier.fr E-mail: jpvidal34@orange.fr 2013

X-Ray Study of the Charge Distribution in MgF2 Introduction X-Ray Study of the Charge Distribution in MgF2 J-P. Vidal, G. Vidal-Valat, K. Kurki-Suonio 1981 Acta Cryst. A37, 826-837 L’étude de la distribution de charge dans MgF2 a montré des ions Mg2+ localement bien définis et des ions F− plus diffus avec 0,5e− plus largement distribué dans la maille unité. On étudie les écarts à un modèle d’atomes libres soumis à des vibrations harmoniques anisotropiques déduites des données neutrons. Dans cette situation, aucune anharmonicité fut observée qui pourrait être responsable de tels écarts. Les déviations observées ne peuvent être que d’origine électronique. Le nombre d’électrons sous le pic de Mg2+ est de 10,08±0,05 e− confirmant la présence de Mg2+. Pour le fluor, le résultat est de 9,50±0,06 e− donnant 0,5 e− distribué en dehors du rayon de 1,25Å du pic central.

Géométrie de MgF2 Les axes de référence X, Y, Z portent les vecteurs a = b, c de la maille cristalline. |a| = |b|=4,628 Å, |c| = 3,045Å. Les axes 1, 2, 3 sont utilisés pour décrire la symétrie de site. Fig.1: Axes locaux de référence (1, 2, 3) autour de l’ion Mg2+ dans MgF2 ; (A, B) premiers voisins F− [1,984 Å]; (C, D, E, F) deuxièmes voisins F− [1,995 Å]. Fig.2: Axes locaux de référence (1, 2, 3) autour de l’ion F− dans MgF2 ; (P) premier voisin Mg2+ [1,984 Å]; (Q, R) deuxièmes voisins Mg2+ [1,995 Å]; (S) troisième voisin F− [2,576 Å]

Géométrie de MgF2 La configuration géométrique des sites atomiques inciterait à considérer des symétries approchées décrivant des effets de liaisons (fig. 1 et 2). Mg2+ , symétrie de site mmm, est au centre d’un octaèdre légèrement distordu d’atomes de F− avoisinants (symétrie locale approchée m3m fig.1). F− , symétrie de site mm2, dans le plan 2,3 (fig.2) est entouré de 3 Mg2+ quasiment équidistants (symétrie approchée locale, porté par l’axe 1). L’étude des composantes multipolaires significatives faite dans les axes locaux exclut cette symétrie approchée. Les composantes significatives d’origine électronique sont : pour Mg2+ : 20+, 40+, 42+, 44+ et pour F− : 20+, 33−, 40+, 42+. - D’une part la présence des composantes d’ordres 2 et des composantes d’ordre 4 du Mg2+ qui peuvent se réduire à une composante unique cubique K4 par rapport aux axes XYZ du cristal, - et d’autre part l’existence des ordres 2 et 4 pour F− transgressent cette symétrie locale approchée. m2, m2,

Représentation de 2 mailles juxtaposées En représentation multipolaire, le rayon R de la multipole est choisi de façon que les faits essentiels de l’amplitude de diffusion caractérisent au mieux la contribution de l’atome à la densité de charge. Représentation de 2 mailles suivant l’axe Z qui porte c

Analyse et visualisation de la répartition électronique différence Pour distinguer les directions X, Y, Z dans l’espace, nous avons associé à ces 3 directions une figurine prisme droit à base hexagonale. La direction Z est parallèle à l’axe du prisme. Dans les figures ci-dessous, le 3ème axe est toujours dirigé vers l’observateur. Les visualisations 3D sont toujours incluses dans le cube. Les vues sont centrées sur le site atomique analysé. We visualize the differences (ρexp − ρtheor) between the experimental electronic distribution and the one of the theoretical model. A positive value means more charge compared to the model and vice-versa less charge for a negative value. Echelle de couleurs : pour les plans et les volumes ±0.30 e/Å3 + _

Analyse Directe Multipolaire L’analyse multipolaire se fait en axes locaux (1, 2, 3), la visualisation est donnée en axes XYZ. F− Mg2+ Pour le fluor, le calcul a été fait avec un rayon R = 1,6Å et pour le magnésium, R = 0,95 Å. Les isosurfaces ont pour valeurs : 0,2; 0,1; 0,05; 0,02 e/Å3. Les figures supérieures sont relatives à la valeur 0,02 e/Å3. Les figures inférieures représentent les demi-volumes suivant l’axe Z et la représentaion du plan de normale <010>. Pour le plan, les isolignes sont 0,2; 0,1; 0,05; 0,02; 0,0 e/Å3. La valeur 0,0 est un trait noir gras. Il est à remarquer que la symétrie des déformations reflétent la symétrie XYZ et non la symétrie locale 1, 2, 3 caractérisant les premiers voisins.

Analyse Directe Multipolaire Dans notre analyse directe multipolaire basée directement sur les données expérimentales, l'attention se focalise sur un seul point d’intérêt à la fois par exemple hors ou sur des sites atomiques. C’est une étude point par point. A partir de la densité totale de charge, chaque contribution atomique est atteinte séparément en étudiant le comportement directionnel des harmoniques d'ordres peu élevés de la répartition de charge autour de l'atome considéré. Les termes d'ordres élevés d'objets locaux deviennent non observables à moins qu'ils ne soient immensément grands. Ceci constitue un filtre mathématique spatial. Donc, la contribution électronique des atomes voisins est filtrée par la seule présence dans la représentation mathématique des termes significatifs d'ordres peu élevés du développement multipolaire de l'atome considéré. Ainsi, chaque composante multipolaire peut être discutée séparément. Il est possible de se positionner en tout point de l'espace électronique et de calculer la charge électrique contenue dans un volume prédéfini. Nous exprimons cette charge en nombre d'électrons, l'électron étant ici considéré comme une quantité d'électricité et non une particule. Nous conservons cette définition dans les valeurs des charges décrivant les différences par rapport à un standard.

Analyse Directe Multipolaire Demi-volume suivant l’axe Z Représentation du plan de normale <001> F− Mg2+ Pour F−, le fait dominant est l’excès de charge dans la direction de l’axe Z du cristal. Pour Mg2+ , l’excès de charge reflète la symétrie du cristal et non la symétrie approchée des proches voisins F− de l’octaèdre local. Demi-volume suivant l’axe Z Représentation du plan de normale <100>

Analyse Directe Multipolaire Demi-volume suivant l’axe Z Représentation du plan de normale <110>. Le plan (110) contient l’axe 2. Pour F− , on note une addition de charge sur la partie positive de l’axe 2 c’est-à-dire entre les 2 fluors et une décroissance sur sa partie négative direction de la plus courte distance Mg-F. F− Mg2+ 2 Demi-volume suivant l’axe Z Représentation du plan de normale <1-10>

Visualisation Fourier La visualisation Fourier en 3D donne une vue de la répartition électronique sans la moindre référence quant à l'origine ou la signification des propriétés observées, en dehors de la structure atomique.

Fourier centré sur Mg2+ (½, ½, ½) dans la maille a = b, c Positions des fluors A, B, C, D, E, F Visualisation d’une tranche d’épaisseur totale 0,4Å autour des plans Z = 0 et Z = c/2 Le carré a pour arête a Z = 0 Z = c/2 En Z = c, les positions des fluors C et D se projettent respectivement en F et E

Fourier centré sur Mg2+ (½, ½, ½) dans la maille a = b, c Cube d’arête c Cube d’arête a Les figures supérieures sont relatives aux volumes dans le cube. Les figures inférieures sont relatives aux demi-volumes perpendiculaires à Z. Les isosurfaces sont 0,2; 0,1; 0,05; 0,02 e/Å3.

Fourier centré sur Mg2+ (½, ½, ½) dans la maille a = b, c Cube d’arête c Cube d’arête a Demi-volume suivant Z et plan de normale <001>. Pour les plans, les isolignes sont 0,2; 0,1; 0,05; 0,02; 0,0 e/Å3. La valeur 0,0 est un trait noir gras. Demi-volume suivant Z et plan de normale <010>.

Fourier centré sur Mg2+ (½, ½, ½) dans la maille a = b, c Cube d’arête c Cube d’arête a Demi-volume suivant Z et plan de normale <100>. L’ensemble de ces vues souligne avec précision les régions de fortes déformations suivant la symétrie XYZ du cristal violant la symétrie approchée de l’environnement immédiat. En effet, on observe une décroissance de la densité de charge dans les 6 directions octaédriques de la symétrie approchée entre Mg2+ et les fluors premiers et deuxièmes voisins.

Fourier centré sur Mg2+ (½, ½, ½) dans la maille a = b, c Cube d’arête c Cube d’arête a Demi-volume suivant Z et plan de normale <110>. Demi-volume suivant Z et plan de normale <1-10>.

Fourier centré sur Mg2+ (½, ½, ½) dans la maille a = b, c Plans de coupe Cube d’arête a Plan (001) Cube d’arête 2a Pour les plans, les isolignes sont 0,2; 0,1; 0,05; 0,02; 0,0 e/Å3. La valeur 0,0 est un trait noir gras. Cube d’arête a Plan (110) Cube d’arête 2a Cube d’arête a Plan (1-10) Cube d’arête 2a

Fourier centré sur Mg2+ (½, ½, ½) dans la maille a = b, c Observation sur un volume d’arête 2a et de hauteur c Suivant 2 niveaux successifs d’atomes, l’alignement de la répartition volumique de la densité de charge subit une rotation de 90° autour de l’axe Z. Les régions de fortes déformations sont suivant les axes XYZ du cristal. Niveau Z = c Niveau Z = c/2

Les visualisations portent sur les données expérimentales. Conclusion Les visualisations portent sur les données expérimentales. Sur la base de l’analyse des composantes multipolaires, on peut dire que les 2 ions Mg2+ et F− reflètent clairement la symétrie du cristal plutôt que la symétrie approchée des premiers voisins. Pour connaître le rôle joué par chaque atome dans la maille, il est indispensable de réaliser l’analyse directe multipolaire seule apte à détecter les mécanismes d’interaction. L’ analyse directe multipolaire a des avantages indéniables sur la représentation conventionnelle de Fourier. Il devient possible de connaître l'origine des différents faits spatiaux en les assignant à leurs atomes "parents" et de définir les types de comportement multipolaire. L'information est alors découverte sous une forme prête pour une interprétation immédiate. L’ analyse directe multipolaire dégage la nature tridimensionnelle de la densité électronique de la matière atome par atome, elle accède à la fonction radiale expérimentale de la répartition électronique. La visualisation 3D des multipoles et des Fourier illustre les résultats. L’hypothèse du modèle de symétrie approchée échoue complètement.