L’éducation en France La séparation des églises et de l’état Repères

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ET DE LA TENTATION CONCORDATAIRE
Transcription de la présentation:

L’éducation en France La séparation des églises et de l’état Repères chronologiques S. Monnier Clay, Ph.D.

CHRONOLOGIE Le 12 juillet 1790 l’Assemblée constituante adopte la Constitution civile du clergé abrogeant le concordat conclu en 1516. Les évêques et les curés sont tenus de prêter serment à la Constitution 1792 : Laïcisation de l’état civil. Le mariage civil et le mariage religieux sont dissociés. 1801 : Signature du Concordat par Bonaparte, premier consul, et le pape Pie VII. Les ecclésiastiques, qui prêtent serment de fidélité aux institutions, deviennent des fonctionnaires et perçoivent un traitement. 1802 : Entrée en vigueur du Concordat. La religion catholique n’est plus la religion d’État mais celle de la majorité des Français.

Ecole communale

Ecole communale de garçons

Ecole communale de filles

CHRONOLOGIE 1830 : Le concordat est appliqué strictement par Louis-Philippe : le catholicisme cesse d’être religion d’État alors qu’il avait été réaffirmé comme tel par la Restauration. 1869 : La séparation des Églises et de l’État, ce qui signifie la rupture du Concordat, figure dans le « programme de Belleville » de Gambetta, c’est-à-dire dans le programme de gouvernement des radicaux. 1879-84 : Avec l’arrivée au pouvoir des républicains, une série de dispositions législatives et réglementaires laïcisent le pays : suppression des prières publiques, suppression du serment religieux devant les tribunaux, laïcité des écoles maternelles (loi du 16 juin et décret du 2 août 1881), neutralité de l’enseignement public en matière de religion, de philosophie et de politique (loi du 28 mars 1882 et loi Goblet du 30 octobre 1886), rétablissement du divorce (loi Naquet du 27 juillet 1884).

Aristide Briand

Paul Doumer 1902-1905 : Politique anticléricale du gouvernement d’Emile Combes. 3 juillet 1905 : Après 48 séances de discussion, la Chambre des députés adopte le projet de loi de séparation des Églises et de l’État, par 341 voix contre 233. 9 décembre 1905 : La loi de Séparation est promulguée par le Président de la République. 11 décembre 1905 : Publiée au Journal officiel, la loi entre en vigueur au 1er janvier 1906. La loi affirme la neutralité de l’État dans les questions religieuses. L’article 2 met fin au régime des cultes reconnus et subventionnés par le budget de l’État.

20 octobre 1902 : proposition de loi d’Ernest Roche tendant à la séparation des Églises et de l'État Février 1906 : L’application de la loi de Séparation donne lieu à de violents incidents à Paris et dans plusieurs départements au moment où l’administration procède aux inventaires des biens cultuels et demande l’ouverture des tabernacles. La loi de Séparation est condamnée, le 11 février 1906, par le pape Pie X dans la lettre encyclique Vehementer nos qui encourage les catholiques français à s’opposer aux inventaires ; puis le 10 août 1906, par l'encyclique Gravissimo offici, il interdit la formation des associations cultuelles prévues par la loi pour administrer les biens mobiliers et immobiliers nécessaires à l'exercice du culte.

La force publique intervient afin de protéger les fonctionnaires chargés d'ouvrir les tabernacles; des échauffourées ont lieu à Paris et en Bretagne.

1919 : L’Alsace (départements du Bas-Rhin et Haut-Rhin) et la Moselle, sous contrôle allemand en 1905, redevenus territoires français obtiennent de conserver leur statut concordataire dont l’application est précisée par les lois du 17 octobre 1919 et 1er juin 1924.. 1921 : En décembre le Sénat, après un an de résistance, accorde au cabinet Briand le rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (le Vatican).

1958 : La Constitution de la Ve République, qui fait référence dans son Préambule à celui de la Constitution du 27 octobre 1946, dispose en outre que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »

Le Petit Nicolas à l’école (Sempé)

L’affaire des foulards 1989 : Polémique sur le port à l’école du foulard islamique. Dans son avis rendu le 27 novembre 1989, le Conseil d’État établit que si le port de signes religieux n’est pas en soi incompatible avec le principe de laïcité et constitue une liberté, il ne doit pas prendre un « caractère ostentatoire ou revendicatif » ni devenir un acte de pression, de provocation, de prosélytisme ou de propagande, et ne doit en aucun cas porter atteinte à la dignité de l’élève.

2004 : Les travaux de la mission d’information sur la question des signes religieux à l'école, présidée par M. Jean-Louis Debré, aboutissent à la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics et conformément à laquelle, « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit ».