7e leçon La modernité
7. La modernité point de vue de Dieu => de l’Homme modernité = sécularisation : la base de la civilisation est non-théologique point de vue de Dieu => de l’Homme
perspective en peinture . Fra Carnevale, Annonciation 1448
Carpaccio, La dispute de Saint Stéphane (1514). Carpaccio, La dispute de Saint Stéphane (1514).
7. La modernité Athènes : autonomie politique dans un cadre religieux sécularisation et athéisme laïcité
7. La modernité non pas service de Dieu les surplus / loisirs non pas service de Dieu non pas à la conquête militaire = investissements productifs processus sans limite vita activa >< vita contemplativa
La Réforme Martin Luther Jean Calvin protestantisme Charles Quint
Luther 1483-1556 Wittenberg Indulgences prédestination
Luther sola fide = seule la foi sauve
Luther = sola scriptura = seule l’Ecriture fait autorité
Luther rejet des charges ecclésiastiques de la vie monastique pasteurs
Jean Calvin L’institution chrétienne (1535) Genève « Ville-Eglise » le travail = vocation religieuse
Max Weber L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1920) La Réforme = justification théologique de l’ordre marchand sortie de la religion
7. La modernité répugnance oisiveté vol, délinquance travail / utilité / productivité répugnance oisiveté vol, délinquance pauvreté, marginalité
« Grand Renfermement » 1656 Hôpital Général Paris (M.Foucault, Histoire de la folie à l’âge classique) 1656 Hôpital Général Paris
7. La modernité -> le construit / le fabrique Raison = anti-nature la raison ne contemple pas le monde -> le construit / le fabrique Raison = anti-nature autonomie >< naturalisme /théocentrisme thomisme
le « désenchantement du monde » Max Weber
du « monde clos » à « l’univers infini » Copernic (16e) Bruno (fin 16e) Galilée (17e)
du « monde clos » à « l’univers infini » conception médiévale : « monde clos » organisé comme un Tout (holisme) orienté vers une Fin (telos) : Dieu (téléologie) ordonné selon une hiérarchie supralunaire / sublunaire
Copernic (1543) héliocentrisme rasoir d’Occam
géocentrisme
héliocentrisme
Giordano Bruno (bûcher 1600) univers infini
du « monde clos » à « l’univers infini » « univers infini » : conception individualisante (>< totalisante) mécaniste (>< téléologique) nature = enchaînement de causes / effets égalitaire (>< hiérarchisante) un seul monde physique
Dialogue sur les deux systèmes du monde Galilée (1564-1642) Dialogue sur les deux systèmes du monde
procès (1632)
Descartes 1596 – 1650 Pays-Bas
Descartes Le Discours de la méthode
Descartes émancipation « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée (…) La puissance de bien juger et de distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ». autonomie / démocratisation de la pensée
Descartes domination de la nature « …il est possible de parvenir à des connaissances utiles à la vie, et au lieu de cette philosophie spéculative qu’on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ».
Descartes l’homme = la subjectivité = « point fixe », « point d’Archimède » = cogito = « Je pense »
Descartes Méditations métaphysiques
Descartes 1er étape : doute radical perceptions, opinions vie = songe ? vérités scientifiques / mathématiques Malin génie ?
Descartes 2e étape : « je pense, je suis » « un trompeur très puissant et très rusé emploie à me tromper toujours » « il n’y a donc point de doute que je suis, s’il me trompe ». « je suis, j’existe, est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit ».
Descartes nouveau dualisme non plus mondes sensible ><intelligible non plus misère de homme >< Dieu = sujet / objet la subjectivité face à la nature qu’il essaye de dominer
L’Etat Qu’est-ce que l’Etat ? pas réalité militaire pas réalité théologique = réalité juridique et administrative souveraineté légitimité : la volonté des individus
L’Etat la souveraineté Jean Bodin Les Six Livres de la République 1576
théories du contrat social état de nature : droits naturels contrat social : institution de l’Etat Hobbes : pouvoir absolu = Raison d’Etat Locke : libéralisme Rousseau : républicanisme
Thomas Hobbes Galilée Harvey protestants catholiques anglicans
exécution de Charles 1er
Cromwell
Le Léviathan (1651)
Thomas Hobbes catholique ou « athée » ? jusnaturaliste ou juspositiviste ? Léo Strauss La persécution et l’art d’écrire
Thomas Hobbes critique anti-théologique démystification les « Maîtres des Ténèbres » La peur des Enfers
Thomas Hobbes Léviathan = Etat = « homme artificiel » ni réalité théologique ni réalité naturelle
Thomas Hobbes double fiction : état de nature contrat social
Thomas Hobbes Etat de nature conservation égoïste de soi projection dans le futur calcul peur « l’homme est un loup pour l’homme » « guerre de tous contre tous »
Thomas Hobbes pas guerre réelle mais sentiment d’insécurité pas Chute / Péché mais description objective des faits
Thomas Hobbes droit de nature : « la liberté qu’a chacun d’user de sa propre puissance, comme il le veut lui-même pour la préservation de sa propre nature, autrement dit de sa propre vie »
Thomas Hobbes Loi de nature :« chacun a l’interdiction de faire ce qui détruit sa vie ou qui le prive des moyens de la préserver » besoin de sécurité
Thomas Hobbes contrat social peur -> instituer la paix puissance commune : Etat monopole de la violence légitime juspositivisme ni naturalisme ni théocentrisme
Thomas Hobbes contrat « horizontal » Etat = lui-même dans l’état de nature par rapport aux individus (délinquants, terroristes) aux autres Etats « Raison d’Etat »
Thomas Hobbes pouvoir absolu rapports sociaux pacifiés Etat : machine / monstre Dieu / artifice « Dieu mortel » « terroriser les terroristes »
Thomas Hobbes « humaniser » Hobbes Locke : libéralisme aménagement de l’état de nature Rousseau : républicanisme aménagement du contrat social
John Locke 1632-1704
John Locke parti whig (libéral) parti tory empirisme Guillaume d’Orange « Glorieuse Révolution »
John Locke Deux traités du Gouvernement civil 1690
John Locke état de nature conservation de soi dénuement (>< violence) travail, propriété
John Locke Loi de nature : « cette loi enseigne à tous les hommes qu’étant égaux et indépendants, nul ne doit nuire à un autre par rapport à sa vie, à sa santé, à sa liberté, à son bien » (Traité, chap.II, §6)
John Locke libéralisme Etat = arbitre contrat social
John Locke trust (confiance) droit de résistance à l’oppression
Jean-Jacques Rousseau 1712 – 1778 Genève Encyclopédie
Jean-Jacques Rousseau La Nouvelle Héloïse L’Emile Le contrat social
Jean-Jacques Rousseau société marchande : inégalité, corruption régénération morale = citoyenneté
Jean-Jacques Rousseau perfectibilité « L’homme est né libre, mais il est partout dans les fers »
Jean-Jacques Rousseau Discours sur l’inégalité (1755) « 1er état de nature » : liberté originelle travail / propriété -> inégalités « état de société » = « second état de nature » = guerre de tous contre tous >< Encyclopédistes
Jean-Jacques Rousseau perfectibilité anti-nature hasard propriété, aliénation « bon sauvage »
Jean-Jacques Rousseau Voltaire « La nature humaine ne rétrograde pas » (Rousseau)
Jean-Jacques Rousseau Le Contrat Social (1762) « changer la nature humaine » transformation morale de l’homme Révolution 1789 autonomie
Jean-Jacques Rousseau la volonté générale « La loi est l’expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation » (art.6 Déclaration des droits de l’homme et du citoyen)
Jean-Jacques Rousseau la volonté générale = état d’esprit pas une addition de voix (volonté de tous) = obligation morale pas un droit électoral = engagement citoyen ne se délègue / représente pas
Jean-Jacques Rousseau praticabilité ? principes fondamentaux délégation à un exécutif => l’Etat
La modernité alternative libérale alternative à Hobbes : alternative libérale fondement du droit positif : droits naturels préexistants alternative républicaine fondement du droit positif : conscience citoyenne
Le siècle des Lumières triomphe de la classe marchande sur le clergé l’aristocratie le petit peuple
Le siècle des Lumières alliance de la classe marchande avec les juristes Montesquieu les philosophes Voltaire Diderot
Le siècle des Lumières éducation Condorcet (1743-1794) alphabétisation x 10 productivité démocratisation
Le siècle des Lumières sociabilité tolérance religieuse (>< guerres de religion) égalité entre les H (déclin des hiérarchies) salons, clubs, académies, sociétés littéraires
Loges maçonniques Franc-Maçonnerie société initiatique < bâtisseurs de cathédrales Constitutions d’Anderson 1723
Loges maçonniques 18e : sociabilité (fraternité) par-delà religions classes Nations 18e « club » chrétien et européen
Loges maçonniques 19e / 20e : ouverture aux classes moyennes femmes Amérique du Sud, Afrique dans les pays catholiques: bras-de-fer avec l’Eglise anticléricalisme
Loges maçonniques principales Obédiences Grand Orient (H) : laïque / athée Grande Loge (H) : + déiste Grande Loge féminine (F) Droit humain (H/F)