Les psychoses Les psychoses sont les maladies mentales les plus invalidantes, il s’agit de troubles graves de la personnalité : Elles se distinguent des névroses par une méconnaissance par le patient de ses troubles, Il n’a pas conscience de sa maladie (distorsion de la réalité) avec manque d’esprit critique. Le patient psychotique n’est pas toujours délirant, certaines personnes psychotiques ont des vies normales.
Les psychoses L’origine des psychoses est multifactorielle : Personnelle, sociale, génétique, biologique et psychologique. Les prises en charge sont longues avec de nombreuses rechutes et hospitalisations. Il existe plusieurs types de psychoses, on différencie : les psychoses aigues. les psychoses chroniques.
Psychoses aigues Bouffée délirante aiguë ou BDA, Il s’agit d’un épisode délirant survenant de façon très brutale. « un coup de tonnerre dans un ciel serein »
Psychoses aigues Le délire est riche: Les thèmes sont : Le délire est riche: Il est très alimenté et polymorphe (plusieurs thèmes). Il est fluctuant dans le temps, le patient ne peut pas l’expliquer, il n’est pas organisé. Il existe donc un bouleversement du fonctionnement psychique et des relations avec l’extérieur : une perturbation de l’humeur (soit euphorique exaltée, soit au contraire triste). une altération de la conscience (le patient est confus) Les thèmes sont : la persécution, la mégalomanie, la possession (idée d’être possédé), l’empoisonnement, la filiation (idée d’être le fils de…), l’érotomanie, l’hypocondrie etc.
Psychoses aigues Personnalités à risques : survient chez un jeune de 15/25 ans déclenché par un traumatisme, échec, deuil… Gravité : Dans 1/3 des cas, la guérison est définitive. Dans un autre 1/3, le sujet refera des bouffées délirantes aiguës, s’espaçant avec le temps pour ne plus revenir. Dans le dernier 1/3, cet état délirant deviendra chronique pour évoluer vers une schizophrénie.
Psychose puerpérale C’est une bouffée délirante aigue (BDA) qui débute brutalement chez une femme enceinte ou qui vient d’accoucher. Le délire est peu organisé : Souvent de type possession satanique, mystique. Les thèmes du délire portent sur les liens et relations mère/enfant, mère/mari, enfant/mari. La mère est confuse. elle manifeste une grande agressivité vis-à-vis de son entourage et surtout du bébé qui est vécu comme un persécuteur : (ce n’est pas mon enfant, on m’a changé mon bébé, c’est le diable, il est possédé…)
Psychose puerpérale Facteurs de risques : Gravité : L’infanticide Pendant la grossesse. Entre le 4° et 25° jour suivant l’accouchement. Gravité : L’infanticide Cette maman en souffrance est hospitalisée: avec son bébé, pour protéger l’enfant et pour ne pas séparer l’enfant de la mère afin de maintenir les liens privilégiés des premières relations mère/enfant.
Psychoses chroniques Schizophrénie : Schizophrénie : C’est la pathologie mentale chronique la plus fréquente (1% de la population des pays développés) Elle touche 2 à 5 pour 1000 habitants. La prévalence pour la vie entière se situe autour de 1%.
schizophrénie Elle se caractérise par : Une dissociation mentale : désorganisation profonde de la personnalité. perte de la cohésion et d’unité de la personne. Un retrait avec le monde ambiant et la réalité : le patient schizophrène n’a donc pas conscience de ses troubles
Schizophrénie Observations des signes : Il s’agit d’une perte du contact avec le réel. Au niveau de la pensée : Troubles du cours de la pensée, incohérence, saut du coq à l’âne et de son contenu. Le débit verbal du patient diminue progressivement pour s’arrêter. Pensée floue, hermétique (discours pseudo-psychologique), illogique, voire paralogique (invention de théories abracadabrantes). A cela s’ajoutent des manifestations délirantes et hallucinatoires. Au niveau du langage : Néologisme (formation de mots inventés). Néolangage (langage inventé).
schizophrénie Au niveau affectif : Ambivalence affective avec un détachement et une indifférence à autrui (s’éloigne de ses proches, de ses amis…) Réactions émotionnelles inappropriées : passe du rire aux larmes sans raison, froideur au contact, vide (ne manifeste plus d’affect, de sentiments, méfiance).
schizophrénie Au niveau comportemental : bizarrerie de comportement et impressions étranges (maniérismes, répétitions des gestes). Détachement de toute vie sociale et de toutes activités sociales déjà pratiquées. Désintérêt total des actes du quotidien : toilette, habillage, entretien de sa chambre, de son appartement. Repli sur soi, apragmatisme (pas d’activité efficace). aboulie (perte ou diminution de la volonté). Clinophilie (rester constamment au lit). Impulsivité, violence, automutilation voire tentative de suicide.
schizophrénie Au niveau somatique : Troubles du sommeil : insomnies, inversion du rythme nycthéméral (jour/nuit). Troubles de l’alimentation : anorexie, boulimie.
schizophrénie Personnalités à risques : Gravité : Elle évolue par épisodes et débute en général sur des sujets jeunes (15 /30 ans). Les causes sont multifactorielles, Encore inconnues même si il existe de nombreuses hypothèses : Génétiques, biologiques, psychanalytiques, systémiques, et cognitivo-comportementales Gravité : Conduites à risques : alcoolisme, prise de toxiques, conduites sexuelles dangereuses… violence, automutilation voire tentative de suicide. Cette psychose est présente tout au long de sa vie avec différentes phases d’évolution mais toujours déficitaire. L’hospitalisation se faisant sous contrainte en cas de crise aigue.
Psychose paranoïaque Le paranoïaque est très respectueux de la loi et de la hiérarchie. Il ne doute jamais mais son jugement est faux avec une absence d’autocritique, d’autoanalyse.
Psychose paranoïaque Il présente : Il est très caractéristique : une mégalomanie avec une hypertrophie du moi. une surestimation de lui-même (sentiment de supériorité, folie de grandeur). un sentiment permanent de persécution. Il est très caractéristique : il est logique (le point de départ est bien réel). parfaitement construit. semble totalement vraisemblable.
Psychose paranoïaque Les thèmes délirants sont multiples : Délires passionnels (jalousie, érotomanie) Délires de relation (persécution, interprétation, revendication avec plaintes, procès, coups et blessures). Personnalités à risques : Personnalité d’une grand rigidité, d’une méfiance extrême avec une surestimation de soi (égocentrisme, mépris, orgueil) Gravité : Le risque majeur est le passage à l’acte hétéro-agressif. Le sujet est hospitalisé et traité.
Psychose hallucinatoire chronique Psychose avec un délire chronique constitué: D’hallucinations auditives, tactiles, olfactives, psychiques et en majorité à thèmes de persécution, de possession ou mystiques. La réalité n’est pas complètement perdue. Une vie très organisée (femme seule ayant une vie réglée comme du papier à musique). Tant que le délire ne devient pas envahissant : La personne reste autonome, mène une existence discrète. Il y a hospitalisation lorsque le délire prend le dessus et lorsqu’il y a danger pour le sujet ou son entourage. Lorsque le sujet est trop déprimé à force de vivre dans ce contexte.
Psychose maniaco-dépressive C’est une psychose bipolaire : Elle alterne entre des épisodes dépressifs intenses : Mélancolie, douleur morale, idées de mort, inhibition motrice et mentale. et des épisodes maniaques : Excitation psychique, tout est amplifié, accéléré avec une grande euphorie, infatigabilité et hyperactivité. Traitement : Par régulateur de l’humeur.
Etats limites L’état limite appelé aussi borderline : L’état limite appelé aussi borderline : Sujet qui se trouve à la limite entre la frontière et la psychose. C’est une personne D’une grande immaturité qui ne peut pas prendre de responsabilités. Requiert de l’aide des autres et exprime le sentiment d’être seule et abandonnée. Angoisse diffuse et fréquente, éprouve un sentiment de vide, insatisfaction permanente. Une grande insatisfaction de l’humeur et de ses relations : Incapable de vivre seule, relations chaotiques, conflictuelles, rencontres brèves, instables et passagères avec ruptures. Son travail change tout le temps.
Etats limites Gravité Dépendance dans des conduites de prise d’alcool, de drogue. Passage à l’acte : bagarres, actes délictuels etc. Tentative de suicide à répétition, automutilation, conduite à risques. Le sujet passe par de grands moments: dépressifs, d’angoisse, de frustration ce qui l’amène à tous ces passages à l’acte entraînant des hospitalisations répétitives.
Rôle et compétence de l’aide-soignant auprès d’une personne atteinte d’un e maladie mentale: L’aide soignant a un rôle très varié. Il participe avec l’infirmier et l’équipe pluridisciplinaire à : L’élaboration du projet thérapeutique. L’accueil du patient, recueil d’informations. Observations pour la prise en charge Education du patient sur l’acceptation de sa maladie. La prise de traitement. Il est présent et vieille à répondre aux besoins du patient.
Surveiller les paramètres. Rôle et compétence de l’aide-soignant auprès d’une personne atteinte d’une maladie mentale Sécurité et confort. Installation. Vérifier et ôter tous objets dangereux (ciseaux, cordon de poste radio, miroir, verre, médicaments, fenêtres ou service fermé...) Surveiller les paramètres. L’état psychologique et physique (température, alimentation, hydratation). Le traitement et effets secondaires du traitement (sécheresse de la bouche).
Rôle et compétence de l’aide-soignant auprès d’une personne atteinte d’une maladie mentale Communication. Ecoute, rassure, instaure une relation de confiance. Aide pour retrouver ses repères dans l’espace et le temps. Attentif aux changements de comportement et d’humeur. Vigilant et anticipation des passages à l’actes (actes auto et hétéroagressif). Accompagnement dans les actes de la vie quotidienne. Soins d’hygiène et de confort, préserver au maximum ses capacités. Aide à la toilette, réfection de lit, aide au rangement de chambre. Accompagner aux activités (ergothérapie, activités thérapeutiques).