Avec ses airs refroidissants Et sa cohorte de brouillards La troisième saison de lan Nous est arrivée sans faire-part
Les jours vont être sans égards Avec bien des désagréments Vite il faut changer de costard Et se mettre à labri des vents
Autant que platane et sorbier Tremblent le bouleau et le saule Devant le nouveau costumier Venu les parer dhabits drôles.
Verts et jaunes en toutes gammes, Bruns et ocres presque rouillés, Vont vêtir pour le mélodrame Larbre qui est tout angoissé.
De par le sommeil des aiguilles, Même le vert du grand sapin, Qui pourtant ne se déshabille, Prend aussi un air de chagrin
Sur la chaume, autrement parée, Bruyères déjà défleuries Et pâtures dégénérées Inspirent la mélancolie.
Comme dans un tableau tout triste Apparaît le déshabillage Dune nature absolutiste Qui tout à coup tourne une page
Texte M. Gérard