La musique liturgique Rappels historiques
Dans l’Ancien Testament Quand le peuple marchait vers la terre promise : Chantez au Seigneur car il a fait éclater sa gloire! Quand David conduit l’arche de l’Alliance : David et toute la maison d’Israël dansaient et chantaient accompagnés de harpes et de cithares… Dans le temple : Tous les lévites chantres se tenaient avec des cymbales, cithares et harpes en chantant …
Dans l’Eglise primitive La musique est en continuité avec la tradition synagogale puis les communautés composent de nouveaux chants : Récitez entre vous des psaumes, des hymnes et des cantiques ; de tout votre cœur chantez, célébrez le Seigneur. (lettre de St Paul aux éphésiens) Je ne vois pas ce que les chrétiens peuvent faire de plus utile et de plus saint que de chanter. (Lettre de St Augustin)
Du 10ème au 15ème siècle L’année liturgique avec sa structure et sa musique est définie vers le 10ème siècle L’ordinaire de la messe est fixé Un répertoire commun est adopté non sans difficultés sous l’appellation de chant « grégorien » Avec l’avènement de la notation musicale la polyphonie est possible La célébration de la messe devient si cérémoniale qu’on pourrait la comparer à un théâtre rituel et la musique devient de plus en plus complexe.
Au 16ème siècle Pour les calvinistes la musique doit être dans la langue du peuple et sans instrument Pour les luthériens la musique doit être en équilibre entre le chant de l’assemblée et une expression de foi représentée par des spécialistes Pour les catholiques rien n’est trop beau pour Dieu et l’assemblée ne peut plus participer au chant trop compliqué.
Au 17ème et 18ème siècle Les compositeurs catholiques s’intéressent au nouveau genre musical qu’est l’opéra ; de là va naitre l’oratorio Les compositeurs luthériens allemands se tournent vers la cantate En Angleterre les puritains avaient tout détruit et la musique est très médiocre malgré le renouveau de la Chapelle Royale La révolution française met fin, dans l’Eglise catholique romaine, aux commandes de musique de grande ampleur
Au 19ème siècle Les concerts deviennent à la mode avec l’apparition du rôle de chef d’orchestre. Ce sont des sources de revenus pour les compositeurs Un retour vers le passé attire les musiciens avec un renouveau pour le chant choral Un fossé se creuse entre la musique sacrée pour des évènements officiels et la musique d’usage liturgique
Au 20ème siècle Une restauration de la liturgie se fait progressivement : Pie X, en 1903, souhaite la participation active des fidèles Pie XI, en 1928, insiste pour que les fidèles se soient pas des spectateurs muets Pie XII, en 1955, reconnaît comme légitime l’usage des musiques modernes avec d’autres instruments que l’orgue
Au 20ème siècle (suite) En France Les moines de l’abbaye de Solesmes restaurent le chant grégorien Le Centre Pastoral Liturgique est crée en 1943 des recueils de cantiques en français sont édités en 1946 Le Père Gelineau traduit et met en musique les psaumes en 1953
Au 20ème siècle (suite) Sacrosanctum Concilium texte conciliaire de Vatican II en 1963 Participation active des fidèles Primauté du chant grégorien sans exclure les autres genres de musique sacrée Estime de la musique traditionnelle en terre de mission Place imminente mais non unique de l’orgue à tuyaux
Instruction Musicam Sacram de 1967 Au 20ème siècle (suite) Instruction Musicam Sacram de 1967 Les nouvelles compositions musicales devront pouvoir être chantées par des grandes chorales, mais aussi par des petites et devront favoriser le chant de l’assemblée On veillera à une juste répartition des fonctions de chacun dont celle du chantre qui fait partie de l’assemblée tout en remplissant une fonction particulière (d’où une formation musicale, liturgique et spirituelle) Les instruments doivent accompagner sans couvrir le chant ni rendre le texte difficile à comprendre