Le Modèle des déterminants de la santé est utilisé pour structurer le module sur les enfants et les jeunes autochtones. Le Modèle fournit une approche cohérente de la présentation des données, qui tient compte de la manière dont les facteurs habilitants structurels, systémiques, communautaires et familiaux se répercutent sur le bien être global de l’enfant et de la famille et permettent de créer des environnements propices à une saine croissance des enfants et des jeunes autochtones.
Cette section présente des exemples novateurs de programmes et d’interventions que les groupes et les organisations ont mis au point, à partir de données et de recherches. Nous espérons que ces exemples, ainsi que les renseignements complémentaires qui se trouvent dans ce module, serviront de source d’inspiration pour favoriser la création de nouvelles initiatives visant à améliorer la vie des enfants autochtones au Canada.
Pendant la grossesse et les premières années de vie (de 0 à 5 ans), les enfants connaissent une croissance et un développement extrêmement importants. Avant leur naissance, les jeunes enfants peuvent avoir été exposés à des éléments qui ont eu une incidence sur l’issue de la grossesse – l’éducation et les soins des futures mamans sont donc indispensables. Les milieux au sein desquels ces enfants grandiront sont aussi très importants. De manière générale, l’accès à une saine alimentation, à l’activité physique, à une éducation et à des soins de santé de qualité ainsi que le comportement positif des parents assurent aux enfants et aux jeunes une meilleure santé, ce qui leur permet d’être mieux équipés pour faire face aux défis qu’ils rencontrent, pendant leur croissance.
En résumé Les enfants de moins de cinq ans constituent une proportion plus importante dans la population autochtone que dans la population non autochtone au Canada. Ainsi 10 % de tous les membres des Premières Nations ont moins de cinq ans, comme c’est le cas pour 7 % des Métis et 11 % des Inuits au Canada. Au sein des populations non autochtones, seulement 5 % des personnes sont âgées de moins de cinq ans. Signification La population autochtone est plus jeune que la population non autochtone. La population autochtone s’accroît beaucoup plus rapidement que le reste de la population canadienne; toutefois, le taux de croissance varie au sein des groupes autochtones, en raison notamment de différences entre les taux de fécondité et de changements dans l’autodéclaration de l’affiliation culturelle1. Avec la croissance de cette population de jeunes, il essentiel d’accorder la priorité aux interventions qui visent à améliorer la santé et le bien-être des enfants autochtones de 0 à 4 ans, afin de renforcer les familles et les collectivités autochtones. 1Affaires autochtones et du Nord Canada, données démographiques sur les Autochtones tirées de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011, Ottawa (Ontario) : Direction générale de la planification, de la recherche et de la statistique, (2013), https://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1370438978311/1370439050610. Nota : Ne comprend pas les données du recensement portant sur les réserves indiennes ou établissements indiens partiellement dénombrés. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada – Recensement de 2016, produit no 98-400-X2016155 au catalogue de Statistique Canada. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/dt-td/Rp-fra.cfm?TABID=2&LANG=F&A=R&APATH=3&DETAIL=0&DIM=0&FL=A&FREE=0&GC=01&GL=-1&GID=1341679&GK=1&GRP=1&O=D&PID=110588&PRID=10&PTYPE=109445&S=0&SHOWALL=0&SUB=0&Temporal=2017&THEME=122&VID=0&VNAMEE= – (consulté le 23 décembre 2017).
En résumé En 2016, 145 645 enfants autochtones âgés de moins de cinq ans vivaient au Canada. En fait, les enfants autochtones de moins de cinq ans comptaient pour 7,7 % de tous les enfants de moins de cinq ans vivant au Canada. De la population totale d’enfants autochtones de moins de cinq ans, 65 % étaient membres des Premières Nations; 30 % étaient Métis et 5 % étaient Inuits. Au Manitoba, près de 20 % des enfants de moins de cinq ans étaient membres des Premières Nations et 9,3 % étaient Métis. En Saskatchewan, 19 % des enfants de moins de cinq ans étaient membres des Premières Nations et 7,2 % étaient Métis. Au Nunavut, 92 % des enfants de moins de cinq ans étaient Inuits. Au Yukon, 21 % des enfants de moins de cinq ans étaient membres des Premières Nations, alors que leur proportion atteignait 35 % dans les Territoires du Nord-Ouest. Signification La population d’enfants autochtones n’est pas répartie de manière homogène dans les différentes parties du Canada et certaines provinces ou certains territoires comptent des proportions beaucoup plus importantes de peuples autochtones. Réduire les iniquités socioéconomiques et les disparités en santé des enfants autochtones, surtout dans les provinces et les territoires où ils sont nombreux (au sein des provinces de l’Ouest et des trois territoires), recèle le potentiel considérable de renforcer non seulement les familles et les collectivités autochtones, mais aussi les possibilités économiques des provinces et des territoires où elles résident. Nota : Ne comprend pas les données du recensement portant sur les réserves indiennes ou établissements indiens partiellement dénombrés. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada – Recensement de 2016, produit no 98-400-X2016155 au catalogue de Statistique Canada. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/dt-td/Rp-fra.cfm?TABID=2&LANG=F&A=R&APATH=3&DETAIL=0&DIM=0&FL=A&FREE=0&GC=01&GL=-1&GID=1341679&GK=1&GRP=1&O=D&PID=110588&PRID=10&PTYPE=109445&S=0&SHOWALL=0&SUB=0&Temporal=2017&THEME=122&VID=0&VNAMEE= – (consulté le 23 décembre 2017)
En résumé En 2010/2011, l’indice synthétique de fécondité ** pour les femmes autochtones* était de 2,2 enfants par femme. Cet indice est plus élevé que celui des femmes non autochtones, lequel représente 1,6 enfant par femme. L’indice synthétique de fécondité varie de 1,5 enfant par femme chez les Indiennes non inscrites, à 2,8 enfants par femme, chez les Inuites. * Les données sont ventilées conformément aux catégories d’identité autochtone définies par Affaires autochtones et Développement du Nord Canada (AADNC). ** L’indice synthétique de fécondité renvoie au nombre d’enfants qu’une femme aurait au cours de sa vie reproductive si elle connaissait, à chaque âge, les taux de fécondité observés au cours d’une année civile donnée. L’indice repose donc sur une compilation des expériences en matière de fécondité de nombreuses cohortes de femmes au cours d’une année donnée1. Signification Le taux élevé de fécondité des femmes autochtones est l’un des facteurs qui contribuent au jeune âge de la population autochtone et à sa croissance rapide. Ainsi, il est important que les femmes autochtones aient accès à des services de santé maternelle et infantile qui tiennent compte des différences culturelles afin d’offrir aux nourrissons un meilleur départ dans la vie et de les encourager à emprunter la voie vers un avenir en santé. À l’heure actuelle, en raison d’un certain nombre d’obstacles, y compris l’isolement géographique, les ressources limitées, le manque de personnel et de culture et de mauvaises expériences avec le système de soins de santé traditionnel, de nombreuses femmes autochtones ne reçoivent pas les soins prénatals et postnatals appropriés ou doivent se déplacer dans les centres urbains, loin du soutien de leur famille et de leur collectivité, pour donner naissance à leurs enfants2. Les données actuelles indiquent qu’en ce qui concerne l’état de santé maternelle et l’expérience de la maternité, les femmes autochtones sont défavorisées par rapport aux femmes non autochtones et qu’elles vivent des disparités sur le plan de l’accès à des soins de maternité culturellement sûrs, près de leur lieu de résidence et de leur famille3. Les services de santé, les programmes et les politiques spécifiquement conçus pour les collectivités autochtones pourraient améliorer non seulement les services de maternité pour les femmes autochtones, mais aussi les résultats sur le plan de la santé et du bien-être de la mère et de l’enfant. 1Fécondité : aperçu, 2009 à 2011, composante du produit no 91-209-X au catalogue de Statistique Canada sur la situation démographique au Canada en 2013. http://www.statcan.gc.ca/pub/91-209-x/2013001/article/11784-fra.pdf 2A. B. Lalonde, C. Butt, et A. Bucio, « Maternal health in Canadian Aboriginal communities: Challenges and opportunities ». Journal of Obstetricians and Gynaecologists of Canada, vol. 31, no 10, (2009), p. 956 962. 3J. Smylie, « Strong women, strong nations: Aboriginal maternal health in British Columbia ». Prince George (C. B.) : National Collaborating Centre for Aboriginal Health, (2014). Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, Division de la démographie, méthode du décompte des enfants au foyer, appliquée aux données ajustées de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 http://www.statcan.gc.ca/pub/91-552-x/2015001/t/tbl04-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
Nota : Ne comprend pas les personnes qui vivent dans les réserves indiennes et les établissements indiens. Lidentité autochtone comprend les personnes vivant à l’extérieur d’une réserve et ayant déclaré une ou plusieurs identités autochtones, à savoir Première Nation (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit), ou ayant déclaré être un Indien inscrit ou un Indien visé par un traité, c’est-à-dire un Indien inscrit en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada, ou encore ayant déclaré être membre d’une Première Nation ou d’une bande indienne. La somme des catégories comprises dans cette variable est supérieure à l’estimation de la population totale des personnes ayant une identité autochtone parce qu’une même personne peut avoir déclaré plus d’une identité autochtone. Par exemple, une personne aurait pu se déclarer Première Nation et Métis. La question posée aux répondantes était la suivante : « À quel âge avez-vous eu votre premier enfant? » En résumé En 2012, la majorité (52 %) des femmes métisses ou des Premières Nations avaient eu leur premier enfant entre 19 et 24 ans. La majorité des femmes inuites avaient eu leur premier enfant alors qu’elles étaient âgées de moins de 18 ans. Dans un faible pourcentage, des femmes des trois groupes avaient eu leur premier enfant alors qu’elles étaient âgées de plus de 24 ans. Signification Les filles autochtones de 15 à 19 ans sont plus susceptibles de devenir mères que les adolescentes non autochtones. Le recensement de 2006 indique que, contre 1,3 % des adolescentes non autochtones, 8 % des adolescentes autochtones étaient mères (9 % des adolescentes de toutes les Premières Nations et des adolescentes inuites; 12 % des adolescentes des Premières Nations vivant dans les réserves, mais seulement 4 % des adolescentes métisses1). La maternité précoce augmente la vulnérabilité des parents adolescents déjà défavorisés au plan socioéconomique (situation qui est associée à des résultats inférieurs sur le plan de la santé), mais, du fait de leur culture, les Autochtones ne conçoivent pas la maternité des adolescentes de la même façon que les non-Autochtones. Cela met en lumière la nécessité de mettre en place une vaste gamme de mécanismes de soutien culturellement adaptés pour les jeunes femmes enceintes et les mères autochtones et de leur fournir des renseignements culturellement appropriés au sujet de la sexualité et de l’utilisation de moyens contraceptifs destinés aux adolescents autochtones en général2. 1V. O’Donnell et S. Wallace, « Les femmes des Premières Nations, les Métisses et les Inuites », Ottawa (Ontario) : Statistique Canada, produit no 89-503-X au catalogue, (2011). https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/89-503-x/2010001/article/11442-fra.htm 2L. Archibald, « Teenage pregnancy in Inuit communities: Issues and perspectives », Ottawa (Ontario) : Pauktuutit Inuit Women’s Association, (2004) https://www.pauktuutit.ca/wp-content/uploads/TeenPregnancySummary_e.pdf.
En résumé En 2016, 60 % des enfants autochtones âgés de 0 à 4 ans vivaient dans une famille comptant deux parents. Cinquante-quatre pour cent des enfants des Premières Nations de moins de cinq ans vivaient avec deux parents, comme 72 % des enfants métis et 69 % des enfants inuits du même groupe d’âge. Plus du tiers des enfants autochtones âgés de 0 à 4 ans vivaient dans une famille monoparentale. C’était le cas pour 39 % des enfants des Premières Nations, 26 % des enfants métis et 27 % des enfants inuits du même groupe d’âge. Les enfants autochtones représentaient 7,7 % de tous les enfants âgés de 0 à 4 ans et environ la moitié de tous les enfants en famille d’accueil du même groupe d’âge. Signification Les enfants autochtones vivent au sein de situations familiales diverses et variées. Si la majorité d’entre eux vivent avec un couple marié, les enfants autochtones sont moins susceptibles que les enfants non autochtones de vivre avec des parents mariés et plus susceptibles de vivre au sein d’un autre type de famille. Bien que le fait de vivre au sein d’une famille monoparentale soit plus susceptible de se traduire par une situation socioéconomique défavorisée pour les enfants autochtones, il est important de se rappeler que dans les cultures autochtones, l’éducation des enfants est traditionnellement partagée avec la famille élargie et la collectivité1. 1J. Lafrance et D. Collins, « Residential schools and Aboriginal parenting: voices of parents », Native Social Work Journal, vol. 4, no 1, (2013), p. 104-125. Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, Les différentes caractéristiques des familles des enfants autochtones de 0 à 4 ans Recensement en bref. Recensement de la population, 2016. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/as-sa/98-200-x/2016020/98-200-x2016020-fra.cfm – (consulté le 20 octobre 2017).
Nota : 1. Ne comprend pas les données du recensement pour une ou plusieurs réserves indiennes ou établissements indiens partiellement dénombrés. 2. La population autochtone totale se compose de personnes s’identifiant selon une ou plusieurs des trois identités autochtones (Première Nation, Inuit, Métis) ou ayant déclaré être un Indien inscrit ou un Indien visé par un traité ou ayant déclaré faire partie d’une bande. 3. En 1996, 2006, 2011, on a exclu de ces dénombrements tous les répondants ayant déclaré plus d’une identité autochtone et ceux qui ont déclaré faire partie d’une bande sans identité autochtone et sans statut d’Indien inscrit. Toutefois, le nombre de personnes comprises dans ces deux groupes ayant déclaré une connaissance des langues autochtones est restreint. Les données de 2016 comprennent la connaissance d’une seule ou de plusieurs langues autochtones. 4. La population d’Indiens inscrits se compose de personnes ayant déclaré être un Indien inscrit ou un Indien visé par un traité. 5. La population d’Indiens non inscrits se compose de personnes s’étant identifiées comme membres d’une Première Nation (réponse unique) et ayant répondu par la négative quant au statut d’Indien inscrit ou visé par un traité. 6. La population métisse se compose de personnes s’étant identifiées comme Métis (réponse unique) et ayant répondu par la négative quant au statut d’Indien inscrit ou visé par un traité. 7. La population inuite se compose de personnes s’étant identifiées comme Inuit (réponse unique) et ayant répondu par la négative quant au statut d’Inuit inscrit ou visé par un traité. 8. La population non autochtone se compose de personnes n’ayant déclaré aucun groupe d’identité autochtone (Première Nation, Inuit ou Métis) ou n’ayant pas déclaré être un Indien inscrit ou un Indien visé par un traité ni faire partie d’une bande. En résumé Si le nombre d’Autochtones ayant une connaissance d’une langue autochtone a augmenté depuis 1996, la proportion a diminue de façon constante depuis 1996. En 1996, la proportion était de 29,3 %. En 2006, elle était passée à 21,5 % et à 17,2 % en 2011. En 2016, elle s’élevait à 15,6 %. Ce déclin s’explique peut-être par le nombre croissant de personnes qui s’identifient comme Autochtone. En 2016, 27 % de la population d’Indiens inscrits avait une connaissance d’une langue autochtone, alors que cette proportion était de 32,2 % en 2006 et de 37,7 %, en 1996. Parmi la population d’Indiens non inscrits, 1,9 % a déclaré connaître une langue autochtone en 2016, alors que cette proportion atteignait environ 3 % en 2006 et 7,1 % en 1996. En 2016, 64 % des Inuits ont déclaré connaître une langue autochtone, alors que cette proportion atteignait environ 70,9 % en 2006 et 73,5 % en 1996. En 2016, 1,7 % des Métis a déclaré parler une langue autochtone, alors que cette proportion atteignait environ 3,3 % en 2006 et 8,2 % en 1996. Signification La langue est intrinsèquement liée au développement d’une solide identité culturelle, tant sur le plan individuel que sur le plan collectif. Pour favoriser la santé mentale et le bien être1 de l’enfant, il est important de faire naître en lui un sentiment d’appartenance et une estime de soi, comme fondements de la résilience personnelle qui contribue au développement de collectivités fortes et résistantes. Au Canada, les lois coloniales qui avaient pour objectif l’assimilation des peuples autochtones et leur intégration au sein de la société dominante ont menacé la survie des langues autochtones. Entre 50 et 70 des quelque 450 langues et dialectes autochtones des 11 familles linguistiques sont toujours parlés au Canada et on prévoit que seulement trois (le cri, l’inuktitut et l’ojibwé) demeureront florissantes et en usage dans les collectivités autochtones2. La préservation et la revitalisation de la langue doivent commencer dès le plus jeune âge; « si les enfants d’une collectivité n’apprennent pas la langue de leur collectivité, cette langue finira par disparaître2. » 1V. Galley, S. Gessner, T. Herbert, K. T. Thompson et L. W. Williams, « Indigenous languages recognition, preservation and revitalization: A report on the national dialogue session on Indigenous languages », Victoria, C. B. : First Peoples’ Cultural Council, (2016). Document consulté le 12 septembre 2017, de : http://www.fpcc.ca/files/PDF/General/FPCC__National_Dialogue_Session_Report_Final.pdf 2O. McIvor, Building the nests: Indigenous language revitalization in Canada through early childhood immersion programs, mémoires non publiés, School of Child and Youth Care, Université de Victoria, Victoria, C.-B., 2005. https://dspace.library.uvic.ca:8443/handle/1828/686 Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, Recensements de la population de 1996 à 2006, de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 et des tableaux de Statistique Canada et d’AADNC, https://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1377004468898/1377004550980 — (consulté le 24 octobre 2017) et Statistique Canada, Recensement de 2016, produit no 98-400-X2016160 au catalogue. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/dt-td/Rp-fra.cfm?TABID=2&LANG=F&A=R&APATH=3&DETAIL=0&DIM=0&FL=A&FREE=0&GC=01&GL=-1&GID=1341679&GK=1&GRP=1&O=D&PID=110449&PRID=10&PTYPE=109445&S=0&SHOWALL=0&SUB=0&Temporal=2017&THEME=122&VID=0&VNAMEE=&VNAMEF=&D1=5&D2=0&D3=0&D4=0&D5=0&D6=0 – (consulté le 30 octobre 2017).
Nota : 1. Ne comprend pas les données du recensement pour une ou plusieurs réserves indiennes ou établissements indiens partiellement dénombrés. 2. L’« identité autochtone » comprend les personnes ayant déclaré être membre des Premières Nations (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit) ou ayant déclaré être un Indien inscrit ou un Indien visé par un traité (c’est-à-dire un Indien inscrit en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada) ou encore ayant déclaré être membre d’une Première Nation ou d’une bande indienne. Les peuples autochtones sont définis, à l’article 35 (2) de la Loi constitutionnelle de 1982, comme étant les Indiens, les Inuits et les Métis du Canada. 3. Les utilisateurs doivent prendre note que les chiffres correspondant à cette variable subissent plus que les autres l’incidence du dénombrement partiel d’un certain nombre de réserves indiennes et d’établissements indiens au Recensement de la population. Pour obtenir plus de renseignements sur les variables autochtones, y compris les renseignements sur leurs classifications, les questions qui ont permis de les dériver, la qualité des données et leur comparabilité avec d’autres sources de données, veuillez-vous reporter au Guide de référence sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016 et au Rapport technique sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016. 4. La catégorie « Total – Connaissance des langues : réponses uniques et multiples portant sur les langues » indique le nombre de répondants ayant déclaré chacune des langues, soit comme réponse unique (seule langue), soit dans une réponse multiple (combinaison de langues). Le nombre total de réponses correspond à la somme des réponses uniques et multiples fournies au recensement. En résumé En 2016, des 260 550 Autochtones ayant déclaré connaître une langue autochtone, 40,3 % ont indiqué qu’il s’agissait du cri (105 020 personnes). La deuxième langue la plus couramment parlée était l’inuktitut — 15,3 % (39 770). Signification Des 50 à 70 langues autochtones parlées au Canada, seulement trois sont toujours florissantes (le cri, l’inuktitut et l’ojibwé1). La préservation de la langue est considérée comme étant un élément important de l’identité individuelle et collective et pour le développement de personnes et de collectivités saines et résilientes. 1O. McIvor, Building the nests: Indigenous language revitalization in Canada through early childhood immersion programs, mémoires non publiés, School of Child and Youth Care, Université de Victoria, Victoria, C.-B., 2005. https://dspace.library.uvic.ca:8443/handle/1828/686 Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, Recensement de 2016, produit no 98-400-X2016160 au catalogue. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/dt-td/Rp-fra.cfm?TABID=2&LANG=F&A=R&APATH=3&DETAIL=0&DIM=0&FL=A&FREE=0&GC=01&GL=-1&GID=1341679&GK=1&GRP=1&O=D&PID=110449&PRID=10&PTYPE=109445&S=0&SHOWALL=0&SUB=0&Temporal=2017&THEME=122&VID=0&VNAMEE= – (consulté le 19 octobre 2017).
Nota : Ne comprend pas les données du recensement pour une ou plusieurs réserves indiennes ou établissements indiens partiellement dénombrés. Mesure de faible revenu après impôt (MFR-ApI) – la Mesure de faible revenu après impôt désigne un pourcentage fixe (50 %) de la médiane du revenu après impôt rajusté des ménages privés. Le revenu après impôt du ménage est rajusté par une échelle d’équivalence pour tenir compte des économies d’échelle. Ce rajustement pour les différentes tailles de ménage correspond au fait que les besoins du ménage augmentent, mais à un rythme moins rapide à mesure que le nombre de membres du ménage augmente. À l’aide des données du Recensement de la population de 2016, la ligne applicable à un ménage est définie comme la moitié de la médiane canadienne du revenu après impôt rajusté des ménages, multipliée par la racine carrée de la taille du ménage. La médiane est déterminée en fonction de toutes les personnes dans les ménages privés où les concepts de faible revenu sont applicables. Les seuils pour les tailles spécifiques de ménages sont présentés dans le tableau 4.2 Seuils des mesures de faible revenu (MFR-ApI et MFR-AvI) pour les ménages privés du Canada, 2015, Dictionnaire, Recensement de la population, 2016. Lorsque le revenu après impôt non rajusté du ménage d’une personne tombe sous le seuil applicable à la personne selon la taille du ménage, la personne est considérée, selon la MFR-ApI, comme ayant un faible revenu. Puisque le seuil de la MFR-ApI et le revenu du ménage sont uniques au sein de chaque ménage, la catégorie de faible revenu selon la MFR-ApI peut aussi s’appliquer aux ménages. Les utilisateurs doivent prendre note que les chiffres correspondant à cette variable subissent plus que les autres l’incidence du dénombrement partiel d’un certain nombre de réserves indiennes et d’établissements indiens au Recensement de la population. Pour obtenir plus de renseignements sur les variables autochtones, y compris les renseignements sur leurs classifications, les questions qui ont permis de les dériver, la qualité des données et leur comparabilité avec d’autres sources de données, veuillez-vous reporter au Guide de référence sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016 et au Rapport technique sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016. L’« identité autochtone » comprend les personnes ayant déclaré être membre des Premières Nations (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit) ou ayant déclaré être un Indien inscrit ou un Indien visé par un traité (c’est-à-dire un Indien inscrit en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada) ou encore ayant déclaré être membre d’une Première Nation ou d’une bande indienne. Les peuples autochtones sont définis, à l’article 35 (2) de la Loi constitutionnelle de 1982, comme étant les Indiens, les Inuits et les Métis du Canada. « Réponses autochtones multiples » comprend les personnes qui appartiennent à au moins deux ou aux trois groupes autochtones suivants : Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuits. En résumé En 2015, 37,9 % des enfants et des jeunes des Premières Nations âgés de moins de 18 ans vivaient en situation de faible revenu. C’était aussi le cas pour 21,5 % des enfants et des jeunes métis, 20,3 % des enfants et des jeunes inuits et 16,1 % des enfants et des jeunes non autochtones. Signification Si les conditions socioéconomiques des familles autochtones varient considérablement, l’histoire de la colonisation, y compris l’exclusion sociale et la marginalisation politique et économique ont contribué à faire en sorte que de nombreuses familles autochtones sont confrontées à des injustices diverses et persistantes. Les enfants autochtones, surtout ceux des Premières Nations qui vivent dans les réserves1, sont plus susceptibles de souffrir de la pauvreté que les enfants non autochtones. Grandir au sein d’un ménage en situation de pauvreté continuelle est un déterminant important de la santé et du bien être des enfants autochtones qui peut avoir un effet cumulatif important2. La pauvreté affecte le développement sain des enfants et entraîne des résultats inférieurs sur le plan de la santé, non seulement pendant l’enfance, mais aussi à l’âge adulte3. La pauvreté chronique peut donner lieu à une insécurité alimentaire et des carences nutritionnelles et entraîner des résultats inférieurs sur le plan de la santé, y compris l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Elle peut avoir des répercussions sur le développement cognitif de l’enfant, compromettre sa réussite scolaire et avoir des conséquences pendant toute sa vie. La pauvreté peut aussi influer sur le développement mental et affectif de l’enfant, car elle favorise un niveau élevé de stress chez les parents et l’adoption de stratégies d’adaptation négatives, comme la toxicomanie et la violence familiale, lesquelles sont vécues et intériorisées par les enfants. L’effet de la pauvreté sur les enfants peut toutefois être atténué par des variables médiatrices, comme le temps passé en famille, ses avoirs familiaux, le style parental, les relations parentales et des écoles de bonne qualité2. 1D. Macdonald et W. Wilson, « Honteuse négligence : la pauvreté chez les enfants autochtones au Canada ». Ottawa (Ontario) : Centre canadien de politiques alternatives. (2016). https://www.policyalternatives.ca/newsroom/news-releases/une-%C3%A9tude-r%C3%A9v%C3%A8le-les-taux-honteux-de-pauvret%C3%A9-chez-les-enfants-autochtones-au 2S. Phipps, « Répercussions de la pauvreté sur la santé : aperçu de la recherche », Initiative sur la santé de la population canadienne, Institut canadien d’information sur la santé, (2003). Document consulté le 12 septembre, sur la page : https://secure.cihi.ca/free_products/CPHIImpactonPoverty_f.pdf 3R. Paul-Sen Gupta, M. L. de Wit et D. McKeown, « The impact of poverty on the current and future health status of children », Paediatric Child Health, vol. 12, no 8, (2007), p.667-672. Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, Recensement de 2016, produit no 98-400-X2016173 au catalogue. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/dt-td/Rp-fra.cfm?TABID=2&LANG=F&A=R&APATH=3&DETAIL=0&DIM=0&FL=A&FREE=0&GC=01&GL=-1&GID=1341679&GK=1&GRP=1&O=D&PID=111095&PRID=10&PTYPE=109445&S=0&SHOWALL=0&SUB=0&Temporal=2017&THEME=122&VID=0&VNAMEE=&VNAMEF=&D1=0&D2=0&D3=1&D4=0&D5=0&D6=0 – (consulté le 21 octobre 2017).
Nota : Le revenu se réfère ici au revenu total de toutes les sources, c’est-à-dire le revenu d’emploi, le revenu tiré de programmes gouvernementaux, le revenu de pension, le revenu de placements et tout autre revenu reçu au cours de l’année civile 2005 par des personnes de 15 ans ou plus. * Seuils de faible revenu avant impôt (SFR) – Le niveau de revenu auquel les familles ou les personnes ne faisant pas partie d’une famille économique devraient consacrer 20 points de pourcentage de plus que la moyenne de leur revenu avant impôt à la nourriture, au logement et aux vêtements. Les familles économiques du territoire du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut et celles vivant dans des réserves indiennes ont été exclues parce que les seuils de faible revenu reposent sur certains modèles de dépenses et de revenus qui ne sont pas disponibles à partir des données d’enquête pour l’ensemble de la population. Le seuil de faible revenu avant impôt (SFR) ne s’applique pas dans les territoires ou dans les réserves indiennes. Toutefois, d’autres données du recensement révèlent que, en 2005, le revenu médian des membres des Premières Nations vivant au Yukon s’établissait à 20 300 $, comparativement à un revenu médian de 34 951 $ parmi la population non autochtone. Dans les Territoires du Nord-Ouest, le revenu médian des membres des Premières nations était de 17 558 $, comparativement à 49 219 $ chez la population non autochtone. En résumé En 2005, 49 % de tous les enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant hors réserve étaient membres d’une famille à faible revenu, par rapport à 18 % des enfants non autochtones de moins de six ans. Les enfants des Premières Nations de moins de six ans qui vivaient dans les collectivités urbaines (hors réserve) étaient environ deux fois plus susceptibles que les enfants des collectivités rurales de faire partie d’une famille à faible revenu – 54 % par rapport à 27 % respectivement. La situation est la même pour les enfants non autochtones. Signification Au cours de 50 dernières années, les peuples autochtones du Canada se sont de plus en plus urbanisés. La promesse de meilleures possibilités économiques et de logements adéquats encourage un grand nombre d’Autochtones à déménager en régions urbaines, mais cette urbanisation est associée à un risque élevé de pauvreté. Si les Autochtones comptent pour une proportion relativement faible de la population urbaine, ils constituent un pourcentage disproportionné des personnes vivant dans la pauvreté, plus particulièrement dans des villes comme Winnipeg, Edmonton, Saskatoon et Regina1. Dans les villes, ils font face à des obstacles importants pour surmonter la pauvreté, comme de faibles niveaux de scolarisation (un facteur clé dans le contexte concurrentiel des économies urbaines actuelles), un taux de chômage plus élevé et d’importants écarts salariaux. Le haut degré de mobilité des populations autochtones dans les villes et entre les régions urbaines et rurales est un autre facteur qui contribue aux taux élevés de pauvreté2. Les enfants vivant dans des familles vulnérables courent un plus grand risque d’être retirés de leur foyer3. 1Conseil canadien de développement social. « Populations vulnerable to poverty: Urban poverty in Canada, 2000 », Ottawa (Ontario) : auteur, (2007). 2Affaire autochtones et développement du Nord Canada. « Migration et urbanisation des Autochtones au Canada, 1961-2006 », Ottawa (Ontario) : auteur, (2013). http://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1375456585272/1375456664811 3Groupe de travail sur le bien-être des enfants autochtones. « Bien-être des enfants autochtones : Rapport aux premiers ministres des provinces et territoires », (2015), https://www.cerp.gouv.qc.ca/fileadmin/Fichiers_clients/Documents_deposes_a_la_Commission/P-174.pdf – (consulté le 12 septembre 2017). Source: CICH graphic created using data adapted from Statistics Canada – Catalogue no. 89-634-X 16. Aboriginal Children’s Survey, 2006: Family, Community and Child Care. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008001-eng.pdf -accessed July 17, 2017.
Source: CICH graphic created using data adapted from Statistics Canada – Catalogue no. 89-634-X 16. Aboriginal Children’s Survey, 2006: Family, Community and Child Care. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008001-eng.pdf -accessed July 17, 2017. Source: CICH graphic created using data adapted from Statistics Canada – Catalogue no. 89-634-X 16. Aboriginal Children’s Survey, 2006: Family, Community and Child Care. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008001-eng.pdf -accessed July 17, 2017. Nota : Le revenu se réfère ici au revenu total de toutes les sources, c’est-à-dire le revenu d’emploi, le revenu tiré de programmes gouvernementaux, le revenu de pension, le revenu de placements et tout autre revenu reçu au cours de l’année civile 2005 par des personnes de 15 ans ou plus. ** Seuils de faible revenu avant impôt (SFR) – Le niveau de revenu auquel les familles ou les personnes ne faisant pas partie d’une famille économique devraient consacrer 20 points de pourcentage de plus que la moyenne de leur revenu avant impôt à la nourriture, au logement et aux vêtements. Les familles économiques du territoire du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut et celles vivant dans des réserves indiennes ont été exclues parce que les seuils de faible revenu reposent sur certains modèles de dépenses et de revenus qui ne sont pas disponibles à partir des données d’enquête pour l’ensemble de la population. Le seuil de faible revenu avant impôt (SFR) ne s’applique pas dans les territoires ou dans les réserves indiennes. Toutefois, d’autres données du recensement révèlent que, en 2005, le revenu médian des membres des Premières Nations vivant au Yukon s’établissait à 20 300 $, comparativement à un revenu médian de 34 951 $ parmi la population non autochtone. Dans les Territoires du Nord-Ouest, le revenu médian des membres des Premières nations était de 17 558 $, comparativement à 49 219 $ chez la population non autochtone. **Une région métropolitaine de recensement (RMR) est formée d’une ou de plusieurs municipalités adjacentes situées autour d’une grande région urbaine (appelée noyau urbain). Une RMR doit avoir une population d’au moins 100 000 habitants et le noyau urbain doit compter au moins 50 000 habitants. Les régions urbaines autres que les régions métropolitaines de recensement sont de plus petites régions urbaines dont la population est de moins de 100 000 habitants. Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, produit no 89-634-X 16 au catalogue, Enquête sur les enfants autochtones, 2006 : la famille, la collectivité et la garde des enfants. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008001-fra.pdf – (consulté le 17 juillet 2017). En résumé En 2005, les enfants de moins de six ans vivant dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) étaient plus susceptibles d’être membres d’une famille à faible revenu que ceux qui vivaient dans les régions urbaines hors région métropolitaine de recensement. La situation était la même pour les enfants des Premières Nations avec ou sans statut d’Indien inscrit ou les enfants non autochtones. Toutefois, les enfants non autochtones vivant dans les RMR étaient moins susceptibles d’être membres d’une famille à faible revenu que les enfants des Premières Nations avec ou sans statut d’Indien inscrit. Signification Les niveaux de pauvreté des enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant hors réserve sont beaucoup plus élevés dans les grands centres urbains que dans les plus petits. Les ménages à faible revenu et sans-emploi sont moins protégés; ils doivent travailler plus pour des salaires moindres et s’endetter davantage1. 1A. Walks, Income inequality and polarization in Canada’s cities: An examination and new form of measurement, Toronto (Ontario) : Université de Toronto, Cities Centre, Rapport de recherche no 227, 2013, p. 3 et 91.
Nota : Le revenu se réfère ici au revenu total de toutes les sources, c’est-à-dire le revenu d’emploi, le revenu tiré de programmes gouvernementaux, le revenu de pension, le revenu de placements et tout autre revenu reçu au cours de l’année civile 2005 par des personnes de 15 ans ou plus. *Seuils de faible revenu avant impôt (SFR) – Le niveau de revenu auquel les familles ou les personnes ne faisant pas partie d’une famille économique devraient consacrer 20 points de pourcentage de plus que la moyenne de leur revenu avant impôt à la nourriture, au logement et aux vêtements. Les familles économiques du territoire du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut et celles vivant dans des réserves indiennes ont été exclues parce que les seuils de faible revenu reposent sur certains modèles de dépenses et de revenus qui ne sont pas disponibles à partir des données d’enquête pour l’ensemble de la population. En résumé En 2005, 32 % des enfants métis de moins de six ans vivaient dans une famille à faible revenu* – par rapport à 18 % des enfants non autochtones. Les enfants métis des régions rurales étaient moins susceptibles de vivre dans une famille à faible revenu (20 %) que les enfants métis des régions urbaines (36 %). Les enfants non autochtones des régions rurales étaient aussi moins susceptibles de vivre dans la pauvreté que les enfants non autochtones des régions urbaines. Signification Les enfants métis sont moins susceptibles de vivre dans une famille à faible revenu que les enfants des Premières Nations (dans les réserves et hors réserve); toutefois, ils sont plus susceptibles de vivre dans une famille à faible revenu que les enfants non autochtones. Comme les enfants des Premières Nations, les enfants métis des régions urbaines sont beaucoup plus susceptibles de vivre dans une famille à faible revenu que les enfants non autochtones. Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, produit no 89-634-X 16 au catalogue, Enquête sur les enfants autochtones, 2006 : la famille, la collectivité et la garde des enfants. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008001-fra.pdf – (consulté le 17 juillet 2017).
Nota : Le revenu se réfère ici au revenu total de toutes les sources, c’est-à-dire le revenu d’emploi, le revenu tiré de programmes gouvernementaux, le revenu de pension, le revenu de placements et tout autre revenu reçu au cours de l’année civile 2005 par des personnes de 15 ans ou plus. *Seuils de faible revenu avant impôt (SFR) – Le niveau de revenu auquel les familles ou les personnes ne faisant pas partie d’une famille économique devraient consacrer 20 points de pourcentage de plus que la moyenne de leur revenu avant impôt à la nourriture, au logement et aux vêtements. Les familles économiques du territoire du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut et celles vivant dans des réserves indiennes ont été exclues parce que les seuils de faible revenu reposent sur certains modèles de dépenses et de revenus qui ne sont pas disponibles à partir des données d’enquête pour l’ensemble de la population. ** Une région métropolitaine de recensement (RMR) est formée d’une ou de plusieurs municipalités adjacentes situées autour d’une grande région urbaine (appelée noyau urbain). Une RMR doit avoir une population d’au moins 100 000 habitants et le noyau urbain doit compter au moins 50 000 habitants. Les régions urbaines autres que les régions métropolitaines de recensement sont de plus petites régions urbaines dont la population est de moins de 100 000 habitants. En résumé En 2005, 42 % des enfants métis de moins de six ans vivant dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) étaient membres d’une famille à faible revenu par rapport à 30 % des enfants métis vivant dans les régions urbaines hors RMR. La proportion des enfants métis vivant dans les RMR qui étaient membres d’une famille à faible revenu était deux fois plus élevée que celle des enfants non autochtones vivant dans les RMR (42 % par Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, produit no 89-634-X 16 au catalogue, Enquête sur les enfants autochtones, 2006 : la famille, la collectivité et la garde des enfants. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008001-fra.pdf
Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, produit no 89-634-X 16 au catalogue. Enquête sur les enfants autochtones, 2006 : la famille, la collectivité et la garde des enfants. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008001-fra.pdf Nota : Le revenu se réfère ici au revenu total de toutes les sources, c’est-à-dire le revenu d’emploi, le revenu tiré de programmes gouvernementaux, le revenu de pension, le revenu de placements et tout autre revenu reçu au cours de l’année civile 2005 par des personnes de 15 ans ou plus. *Seuils de faible revenu avant impôt (SFR) – Le niveau de revenu auquel les familles ou les personnes ne faisant pas partie d’une famille économique devraient consacrer 20 points de pourcentage de plus que la moyenne de leur revenu avant impôt à la nourriture, au logement et aux vêtements. Les familles économiques du territoire du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut et celles vivant dans des réserves indiennes ont été exclues parce que les seuils de faible revenu reposent sur certains modèles de dépenses et de revenus qui ne sont pas disponibles à partir des données d’enquête pour l’ensemble de la population. ** Une région métropolitaine de recensement (RMR) est formée d’une ou de plusieurs municipalités adjacentes situées autour d’une grande région urbaine (appelée noyau urbain). Une RMR doit avoir une population d’au moins 100 000 habitants et le noyau urbain doit compter au moins 50 000 habitants. Les régions urbaines autres que les régions métropolitaines de recensement sont de plus petites régions urbaines dont la population est de moins de 100 000 habitants. En résumé En 2006, 7 000 enfants inuits de moins de six ans vivaient sur le territoire canadien1. La majorité (84 %) vivait dans l’Inuit Nunangat2, alors que les 16 % restants vivaient hors de l’Inuit Nunangat1. En 2005, près de la moitié (45 %) des enfants inuits de moins de six ans vivant hors de l’Inuit Nunangat et dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) étaient membres d’une famille à faible revenu. Cela représente un peu plus du double des enfants non autochtones vivant dans les RMR (21 %). Signification Comme les enfants métis et ceux des Premières Nations vivant hors réserve, les enfants inuits de moins de six ans qui vivent dans les grands centres urbains/régions métropolitaines de recensement (RMR) sont aussi beaucoup plus susceptibles (deux fois plus) d’être membres d’une famille à faible revenu que les enfants non autochtones. 1Statistique Canada, Enfants inuits de moins de six ans. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/2008004/article/6500048-fra.htm – (consulté le 15 novembre 2017). 2L’Inuit Nunangat est la patrie des Inuits du Canada. Elle englobe les collectivités situées dans quatre régions inuites : Nunatsiavut (côte nord du Labrador), Nunavik (Nord québécois), le territoire du Nunavut et la région des Inuvialuit des Territoires du Nord-Ouest. Ensemble, ces régions correspondent au territoire traditionnellement habité par les Inuits au Canada. Statistique Canada. « Les Inuits : Feuillet d’information de l’Inuit Nunangat », produit no 89-656 X2016014 au catalogue, 2016. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-656-x/89-656-x2016014-fra.pdf – (consulté le 15 novembre 2017). Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, produit no 89-634-X 16 au catalogue. Enquête sur les enfants autochtones, 2006 : la famille, la collectivité et la garde des enfants. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008001-fra.pdf
En résumé Entre 2008 et 2010, 42,9 % des enfants des Premières Nations vivaient au sein de ménages dont les revenus atteignaient moins de 20 000 $. Entre 2013 et 2015, selon l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, le nombre d’enfants des Premières Nations vivant dans un ménage dont le revenu atteignait moins de 20 000 $ était légèrement plus bas (39,2 %)1. Signification Lorsque les enfants vivent dans des conditions de pauvreté chronique, ils sont plus susceptibles de présenter des carences cognitives, sociales et affectives (lesquelles influent sur la réussite et les trajectoires scolaires); des résultats inférieurs sur le plan de la santé, liés à des carences ou des insuffisances nutritionnelles; des taux plus élevés de blessures non intentionnelles et de décès qui y sont associés; ainsi que des taux plus élevés de problèmes de toxicomanie et de santé mentale à l’âge adulte. 1Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf — [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017). Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf – (consulté le 15 août 2017).
En résumé Entre 2008 et 2010, le niveau de scolarité de 51 % des mères d’enfants de moins de 12 ans des Premières Nations était inférieur au diplôme d’études secondaires, par rapport à 46 %, en 2002-2003. La situation était la même pour 57 % et 60 % des pères entre 2008 et 2010 et entre 2002 et 2003 respectivement. Entre 2008 et 2010, un quart des mères et environ 20 % des pères étaient titulaires d’un diplôme d’études secondaires – ces données sont stables depuis 2002-2003. Entre 2008 et 2010, un quart des mères et environ 20 % des pères étaient titulaires d’un diplôme d’études collégiales. Signification Les résultats de santé des enfants sont influencés par le niveau de scolarité des parents, les niveaux inférieurs étant associés à de moins bons résultats1. L’éducation procure des avantages, comme des revenus plus élevés, de meilleurs soutiens sociaux et le développement de compétences et de traits de personnalité associés à la résilience et à la réussite, plus tard, dans la vie1. Le niveau de scolarité a en effet une incidence sur la capacité de trouver un emploi rémunérateur et d’acquérir des ressources importantes pour la santé, comme de la nourriture, un logement stable, un moyen de transport et des soins de santé. 1E.B. Zimmerman, S. H. Woolf et A. Haley, « Understanding the relationship between education and health: Review of the evidence and an examination of community perspectives ». Population health: Behavioral and social science insights. Rockville (Maryland) : Agency for Healthcare Research and Quality. https://www.ahrq.gov/professionals/education/curriculum-tools/population-health/zimmerman.html – (consulté le 12 septembre 2017). Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf – (consulté le 15 août 2017).
En résumé Entre 2013 et 2015, 41,1 % des mères/dispensatrices de soins et 60,9 % des pères/dispensateurs de soins d’enfants des Premières Nations de moins 11 ans étaient employés à temps plein ou à temps partiel. 59 % des mères/dispensatrices de soins et 39,1 % des pères/dispensateurs de soins étaient sans emploi. Parmi les mères/dispensatrices de soins sans emploi, 73,6 % demeuraient à la maison, 9,7 % étaient à la recherche d’un emploi, 9,2 % étaient aux études et 2 % étaient en congé de maternité1. En ce qui concerne les pères/dispensateurs de soins sans emploi, 39 % demeuraient à la maison, 30,1 % étaient à la recherche d’un emploi et 12 2 % ont indiqué occuper un emploi saisonnier1. Signification Les mères/dispensatrices de soins sont le plus souvent celles qui fournissent les principaux soins aux enfants. Elles sont plus susceptibles de faire le choix de ne pas travailler ou d’occuper un emploi seulement à temps partiel, en raison de leurs responsabilités à l’égard des enfants. Dans ce contexte, le faible taux d’emploi à temps plein et le manque de perspectives d’emploi pour les pères/dispensateurs de soins des Premières Nations sont particulièrement préoccupants, le chômage étant associé à la pauvreté, à l’insécurité alimentaire et à des problèmes de santé mentale. 1Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017). Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations du Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017).
En résumé Santé Canada recommande aux enfants de deux à trois ans de consommer les aliments qui suivent : des fruits et légumes frais, en conserve ou congelés quatre fois par jour; des produits céréaliers trois fois par jour; de la viande ou des substituts de viande une fois par jour; du lait ou des substituts de lait deux fois par jour1. En 2006, plus de 80 % des enfants des Premières Nations vivant hors réserve et des enfants métis âgés de deux à cinq ans consommaient deux produits laitiers ou plus par jour et au moins un produit de la viande par jour, ce qui est conforme aux lignes directrices. Ce pourcentage était plus faible (juste sous 70 %) chez les enfants inuits. En 2006, plus de 60 % des enfants des Premières Nations vivant hors réserve et des enfants métis âgés de deux à cinq ans consommaient au moins un légume par jour et 50 % consommaient au moins un produit à base de fruit par jour. Ces pourcentages étaient légèrement plus faibles chez les enfants inuits : 48,3 % consommant des fruits et 43,7 % consommant des légumes quotidiennement. Un peu plus de 20 % des enfants des Premières Nations vivant hors réserve et des enfants métis et 8,6 % des enfants inuits consommaient trois légumes par jour ou plus. Signification La pauvreté est liée à l’insécurité alimentaire. Les ménages à faible revenu ne disposent pas des moyens financiers suffisants pour faire face aux dépenses de base, y compris le coût d’un panier de provisions et d’aliments nutritifs, auquel ils doivent renoncer pour joindre les deux bouts2. Par conséquent, les ménages à faible revenu sont plus susceptibles de consommer des aliments transformés plus abordables que des aliments sains. La prévalence de l’insécurité alimentaire est très élevée chez les Autochtones, surtout dans les collectivités éloignées et nordiques, où l’accès à des aliments sains peut être difficile et coûteux3. Par conséquent, ces collectivités sont exposées à un certain nombre de carences qui ont une incidence sur leur développement. 1Santé Canada. Bien manger avec le Guide alimentaire canadien – Premières Nations, Inuits et Métis, 2007. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/rapports-publications/bien-manger-guide-alimentaire-canadien-premieres-nations-inuit-metis.html – (consulté le 10 août 2017). 2Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. « Déclaration – Accès à des aliments abordables, sains et nutritifs (“sécurité alimentaire”) », (2017). http://www.coeuretavc.ca/-/media/pdf-files/iavc/2017-position-statements/acces-ades-aliments-abordables-ps-fr.ashx?la=fr-ca – consulté le 12 septembre 2017. 3G. M. Egeland, A. Pacey et I. Sobol, « Food insecurity among Inuit preschoolers: Nunavut Inuit Child Health Survey, 2007-2008 ». Canadian Medical Association Journal, vol. 182, no 3 (2010), p. 243-248. V. Tarasuk, A. Mitchell, et N. Dachner, « L’insécurité alimentaire des ménages au Canada, 2014 ». Toronto (Ontario) : Research to Identify Policy Options to Reduce Food Insecurity (PROOF), (2016). Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les habitudes alimentaires des enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/82-003-x/2013004/article/11776-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
En résumé En 2006, plus de 60 % des enfants des Premières Nations vivant hors réserve, des enfants métis et des enfants inuits de deux à cinq ans consommaient des aliments transformés et de restauration rapide une fois par semaine ou plus. Plus de 50 % des enfants des Premières Nations vivant hors réserve, des enfants métis et des enfants inuits de deux à cinq ans consommaient des boissons gazeuses ou des jus deux fois par jour ou plus – une consommation plus de deux fois supérieure au taux de consommation de boissons gazeuses ou jus par jour. Plus de 50 % des enfants des Premières Nations vivant hors réserve, des enfants métis et des enfants inuits de deux à cinq ans consommaient chaque jour des grignotines salées, des sucreries et des desserts. Signification Les jeunes enfants autochtones consomment une part élevée d’aliments malsains et transformés, de boissons gazeuses et de jus, de grignotines salées, de sucreries et de desserts. Ces aliments peuvent souvent être obtenus à un coût moindre que les aliments sains. L’accès à une saine alimentation joue un rôle important dans la prévention de l’obésité infantile, qui peut donner lieu à de nombreux problèmes de santé pendant l’enfance et à l’âge adulte, comme le diabète et les maladies cardiovasculaires. S’il n’existe aucune évaluation exhaustive de l’obésité chez les enfants autochtones d’âge préscolaire, les données de plusieurs études indiquent que les taux sont élevés1. 1Consulter par exemple : N. D. Willows, M. S. Johnson, et G. D. C. Ball, « Prevalence estimates of overweight and obesity in Cree preschool children in northern Quebec according to international and US reference criteria », American Journal of Public Health, vol. 92, no 2, (2007), p. 311-316; Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations (CGIPN). Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) : Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de 2008-2010, Ottawa : CGIPN, 2012. Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada, Enquête de 2006 sur les habitudes alimentaires des enfants autochtones. http://www.statcan.gc.ca/pub/82-003-x/2013004/article/11776-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
En résumé En 2006, des aliments traditionnels ou prélevés dans la nature étaient consommés par les enfants des Premières Nations vivant hors réserve (70,3 %), les enfants métis (62,4 %) et les enfants inuits (90,2 %) de deux à cinq ans. Le poisson et le gros gibier étaient les plus fréquemment consommés1. Signification Les aliments traditionnels ou prélevés dans la nature représentent une importante source de nutriments pour les peuples autochtones et les obtenir demande de faire de l’activité physique, d’adopter un mode de vie actif qui procure des avantages sur le plan socioculturel. Si aucune évaluation exhaustive sur l’apport nutritionnel n’a été effectuée auprès des enfants autochtones, de nombreuses études démontrent que les enfants qui consomment d’importantes quantités d’aliments traditionnels ou prélevés dans la nature présentent moins de carences nutritionnelles que ceux qui n’en consomment pas2. La consommation d’aliments traditionnels ou prélevés dans la nature, y compris des aliments d’origine végétale, comme des baies, doit être encouragée dans le cadre d’une alimentation saine pour les enfants autochtones. 1Statistics Canada. 2006 Aboriginal Children’s Survey. http://www.statcan.gc.ca/pub/82-003-x/2013004/article/11776-fra.htm - (consulté le 22 août 2017). 2Consulter, par exemple : L. Johnson-Down et G.M. Egeland, « Adequate nutrient intakes are associated with traditional food consumption in Nunavut Inuit children aged 3-5 years ». Journal of Nutrition, vol. 140, no 7, (2010) p. 1311-1316; D. Gagné, R. Blanchet, J. Lauzière, E. Vaissière, C. Vézina, P. Ayotte, S. Déry et H. Turgeon O’Brien, « Traditional food consumption is associated with higher nutrient intakes in Inuit children attending childcare centres in Nunavik », International Journal of Circumpolar Health, (2012), p. 71 : 10.3402/ijch.v72i0.18401 Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de Statistique Canada. Enquête de 2006 sur les habitudes alimentaires des enfants autochtones. http://www.statcan.gc.ca/pub/82-003-x/2013004/article/11776-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
Nota : *Une situation d’insécurité alimentaire existe au sein d’un ménage lorsqu’au moins un membre du ménage n’a pas accès à suffisamment d’aliments, ou à des aliments suffisamment variés, pour combler ses besoins, en raison d’un manque d’argent1. 1Statistique Canada, produit no 82-624-X au catalogue, L’insécurité alimentaire au Canada, 2015. http://www.statcan.gc.ca/pub/82-624-x/2015001/article/14138-eng.pdf – 28 juillet 2017. En résumé En 2004, selon les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 33 % des ménages autochtones (excluant les réserves) étaient en situation d’insécurité alimentaire, par rapport à 9 % des ménages non autochtones. Signification La prévalence de l’insécurité alimentaire est élevée parmi les ménages autochtones (excluant les réserves) et présente un taux trois fois supérieur à celui des ménages non autochtones1. La prévalence des facteurs de risques sociodémographiques liés à l’insécurité alimentaire, comme la pauvreté, est plus élevée au sein des ménages autochtones (excluant les réserves). L’insécurité alimentaire est associée à des résultats inférieurs sur le plan de la santé, y compris un niveau de stress élevé, de l’anxiété et le tabagisme, lesquels peuvent avoir des répercussions sur la santé et le bien-être des enfants1. 1N. Willows, P. Veugelers, K. Raine et S. Kuhle, « Liens entre l’insécurité alimentaire du ménage et les résultats pour la santé chez les Autochtones (excluant les réserves) », Rapports sur la santé, vol. 22, no 2, (2011), p. 15-20. Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de N. D. Willows, P. Veugelers, K. Raine et S. Kuhle, « Prevalence and socio demographic risk factors related to household food security in Aboriginal peoples in Canada », Public Health Nutrition, vol. 12, no 8, p. 1150 1156, à l’aide des données de Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 2.2, volet nutrition, (2004). https://www.cambridge.org/core/services/aop-cambridge-core/content/view/056403E64C5D4CA0FAFDAA6017EA752A/S1368980008004345a.pdf/div-class-title-prevalence-and-sociodemographic-risk-factors-related-to-household-food-security-in-aboriginal-peoples-in-canada-div.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 28 juillet 2017).
Nota : **Une situation d’insécurité alimentaire existe au sein d’un ménage lorsqu’au moins un membre du ménage n’a pas accès à suffisamment d’aliments, ou à des aliments suffisamment variés, pour combler ses besoins, en raison d’un manque d’argent1. **À utiliser avec prudence. ***Nombre trop petit pour être exprimé. Catégories d’adéquation des revenus des ménages : le plus faible (< 10 000 $ ménages de 1 à 4 personnes et <15 000 $ si ≥ 5 personnes); moyen inférieur (de 10 000 $ à 14 999 ménages de 1 ou 2 personnes, de 10 000 $ à 19 999 $ ménages de 3 ou 4 personnes et de 15 000 $ à 29 999 $ si ≥ 5 personnes); moyen (de 15 000 $ à 29 999 $ ménages de 1 ou 2 personnes, de 20 000 $ à 39 999 $ ménages de 3 ou 4 personnes, de 30 000 $ à 59 999 $ si ≥ 5 personnes); moyen supérieur (de 30 000 $ à 59 999 $ménages de 1 ou 2 personnes, de 40 000 $ à 79 999 $ si 3 ou 4 personnes et de 60 000 $ à 79 999 $ si ≥ 5 personnes); le plus élevé (≥ 60 000 $ ménages de 1 ou 2 personnes et ≥ 80 000 $ si ≥ 3 personnes) En résumé En 2004, selon les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, 66 % des ménages autochtones, compris dans le groupe des plus faibles revenus, ont vécu une situation d’insécurité alimentaire. Ceci était également le cas pour 52 % des familles monoparentales et 51 % des ménages ayant trois enfants ou plus de moins de 18 ans. Signification Comme l’insécurité alimentaire est liée à la pauvreté et à de faibles revenus, toute circonstance qui accroît le risque de pauvreté contribuera à l’insécurité alimentaire. Les familles monoparentales, plus particulièrement, surtout celles qui sont dirigées par des femmes, sont plus susceptibles d’avoir de faibles revenus et de compter sur l’aide sociale3. Similairement, le nombre d’enfants au sein du ménage peut aussi avoir un effet sur la sécurité alimentaire, surtout dans les familles monoparentales, où les responsabilités liées aux soins peuvent maintenir les salariés à l’écart ou partiellement à l’écart du marché du travail, ou lorsque des frais supplémentaires pour les services de garde hors du foyer doivent être payés pour permettre aux dispensateurs de soins de gagner un salaire de subsistance. Les familles autochtones sont plus susceptibles d’être monoparentales (surtout dirigées par des femmes) que les familles non autochtones et, en raison du taux de fécondité élevé des femmes autochtones4, la proportion des enfants autochtones dans la population autochtone est plus large comparativement à la population canadienne en général5. Ces facteurs contribuent à accroître le risque d’insécurité alimentaire dans les familles autochtones. 1Statistique Canada, produit no 82-624-X au catalogue, L’insécurité alimentaire au Canada, 2015. http://www.statcan.gc.ca/pub/82-624-x/2015001/article/14138-eng.pdf – (consulté le 21 mai 2017). 2Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 2.2, volet nutrition (2004) : Sécurité alimentaire liée au revenu dans les ménages canadiens. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/surveillance-aliments-nutrition/sondages-sante-nutrition/enquete-sante-collectivites-canadiennes-escc/enquete-sante-collectivites-canadiennes-cycle-2-2-nutrition-2004-securite-alimentaire-liee-revenu-menages-canadiens-sante-canada-2007.html – (consulté le 12 novembre 2017). 3J. Che et J. Chen, « L’insécurité alimentaire dans les ménages canadiens », Rapports sur la santé, vol. 12, no 4, (2001), p. 11-22. 4P. Arriagada, « Les femmes des Premières Nations, les Métisses et les Inuites », Ottawa (Ontario) : Statistique Canada, produit no 89-503-X au catalogue, (2016). 5K. Kelly-Scott et K. Smith, « Les peuples autochtones : Feuillet d’information du Canada », Ottawa (Ontario) : Statistique Canada, produit no 89-656-X2015001 au catalogue, (2015). Source : Graphique de l’ICSI créé à l’aide des données adaptées de N. D. Willows, P. Veugelers, K. Raine et S. Kuhle, « Prevalence and socio demographic risk factors related to household food security in Aboriginal peoples in Canada ». Public Health Nutrition, vol. 12, no 8, p. 1150 1156, et à l’aide des données de Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, cycle 2.2, volet nutrition, (2004). https://www.cambridge.org/core/services/aop-cambridge-core/content/view/056403E64C5D4CA0FAFDAA6017EA752A/S1368980008004345a.pdf/div-class-title-prevalence-and-sociodemographic-risk-factors-related-to-household-food-security-in-aboriginal-peoples-in-canada-div.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 28 juillet 2017).
Nota : *Une situation d’insécurité alimentaire existe au sein d’un ménage lorsqu’au moins un membre du ménage n’a pas accès à suffisamment d’aliments, ou à des aliments suffisamment variés, pour combler ses besoins, en raison d’un manque d’argent. En résumé Entre 2008 et 2010, 45 % des enfants des Premières Nations de moins de 18 ans vivaient dans des ménages en situation d’insécurité alimentaire – modérée ou sévère. Source : Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations (CGPN), Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010 : Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations, Ottawa : CGPN, 2012, http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf – (consulté le 12 novembre 2017).
Nota : * La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. En résumé En 2007-2008, 31 % des enfants inuits de trois à cinq ans vivant dans les collectivités du Nunavut étaient en situation d’insécurité alimentaire modérée et 25,1 % étaient en situation d’insécurité alimentaire grave. Cela signifie qu’au total, 56,1 % – ou plus de la moitié des enfants – étaient en situation d’insécurité alimentaire. Signification Les taux d’insécurité alimentaire sont plus élevés chez les Inuits qui vivent dans l’Inuit Nunangat, des taux qui représentent près du double de la moyenne nationale1. Bien que les parents et les pourvoyeurs de soins se privent souvent d’un repas pour le donner à leurs enfants, les taux d’insécurité alimentaire demeurent néanmoins très élevés chez les enfants inuits. L’insécurité alimentaire entraîne des conséquences physiologiques et nutritionnelles connues, dès les premières étapes de la vie et pendant toute sa durée, comme l’anémie, l’obésité, un taux de croissance plus faible et des répercussions sur l’apprentissage et le comportement qui se prolongent pendant toute la vie des enfants inuits et compromettent leur éducation future2. Les conséquences de cette situation ne se répercutent pas seulement sur la personne, mais sur la collectivité tout entière. 1T. Rotem, « Beyond hunger: Malnutrition and Inuit children. Feeding Nunavut », (2016). http://www.feedingnunavut.com/beyond-hunger-malnutrition-and-inuit-children/ – [en anglais seulement] (consulté le 23 août 2017). 2Consulter, par exemple : C.M. Pirkle, M. Lucas, R. Dallaire, P. Ayotte, J. L. Jacobson, S.W. Jacobson, E. Dewailly et G. Muckle, « Food insecurity and nutritional biomarkers in relation to stature in Inuit children from Nunavik », Canadian Journal of Public Health, vol. 105, no 4, (2014), p. e233-8; Rotem, 2016; le Comité d’experts sur l’état des connaissances à propos de la sécurité alimentaire dans le Nord du Canada. La sécurité alimentaire des populations autochtones dans le Nord du Canada : Évaluation de l’état des connaissances, Ottawa (Ontario) : Conseil des académies canadiennes, (2014). http://sciencepourlepublic.ca/uploads/fr/assessments%20and%20publications%20and%20news%20releases/food%20security/foodsecurity_fullreportfr.pdf – (consulté le 12 septembre 2017). Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide des données adaptées de G.M. Egeland, A. Pacey, Z. Cao et I. Sobol, « Food insecurity among Inuit preschoolers: Nunavut Inuit Child Health Survey, 2007–2008 », CMAJ, vol. 182, no 3, 23 février 2010, http://www.cmaj.ca/content/182/3/243.full – [en anglais seulement] (consulté le 17 juillet 2017).
Nota: * La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. En résumé En 2007-2008, 25,1 % des enfants inuits de trois à cinq ans qui vivaient au Nunavut étaient en situation d’insécurité alimentaire grave et 31 % étaient en situation d’insécurité alimentaire modérée1. Dans les ménages où les enfants étaient en situation d’insécurité alimentaire grave, 90,4 % des enfants avaient eu faim; 75,8 % des enfants avaient sauté des repas et 60,1 % des enfants avaient passé une journée entière sans manger, au cours de l’année précédente. Dans les ménages où les enfants étaient en situation d’insécurité alimentaire modérée, 85,1 % des personnes qui s’occupaient des enfants avaient craint de manquer de nourriture; 95,1 % avaient nourri leurs enfants avec des aliments plus abordables et 64,3 % des enfants n’avaient pas mangé suffisamment en raison d’un manque d’argent pour la nourriture, au cours de l’année précédente. Signification L’insécurité alimentaire peut être vécue de différentes façons, qu’il s’agisse de sauter des repas, de remplacer les aliments sains par des aliments plus abordables et moins nutritifs ou d’avoir faim. La majorité des enfants inuits de trois à cinq ans vivant au sein de ménages en situation d’insécurité alimentaire ont connu tous ces aspects de l’insécurité alimentaire, comme illustré dans la figure. 1G.M. Egeland, A. Pacey, Z. Cao et I. Sobol, « Food insecurity among Inuit preschoolers: Nunavut Inuit Child Health Survey, 2007–2008 », CMAJ, vol. 182, no 3, 23 février 2010. http://www.cmaj.ca/content/182/3/243.full — [en anglais seulement] (consulté le 17 novembre 2017). Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de G.M. Egeland, A. Pacey, Z. Cao et I. Sobol, « Food insecurity among Inuit preschoolers: Nunavut Inuit Child Health Survey, 2007–2008 », CMAJ, vol. 182, no 3, 23 février 2010. http://www.cmaj.ca/content/182/3/243.full – [en anglais seulement] (consulté le 17 juillet 2017).
Le coût élevé des aliments sains et la difficulté d’y accéder dans les collectivités nordiques et éloignées contribuent à l’insécurité alimentaire des familles inuites. Afin d’encourager les choix sains en matière d’alimentation, de promouvoir la consommation d’aliments traditionnels ou prélevés dans la nature et l’activité physique, l’Arviat Wellness Centre, le Nunavut Arctic College, l’Institut canadien de la santé infantile (ICSI) et de nombreux partenaires inuits ont travaillé en collaboration pour créer une série de livres d’histoires amusants destinés aux jeunes enfants. Les six livres d’histoires peuvent être facilement téléchargés en cliquant sur les différents titres. Les aventures de l’homme mangeur de viande Olympide Les quatre vedettes Les ours qui avaient faim Les Inuits s’y connaissent le mieux La bataille des friandises Cette série de six livres d’histoires trilingues (anglais, français et inuktitut) présente les superhéros inuits suivants : L’homme mangeur de viande est fort et en santé. Il tire sa force de la viande qu’il mange puisque la consommation de protéines permet de se faire de gros muscles. L’alimentation inuite traditionnelle se compose principalement de viande et de gras animal. Cette alimentation permet aux Inuits de vivre longtemps et en santé. La carotte croustillante nous rappelle que c’est excellent de grignoter et que certaines collations croustillantes, comme les carottes, le céleri, le brocoli, le chou-fleur, les poivrons, les poires, les pommes et les petits fruits, sont amusantes et saines. Le roi Caribou nous enseigne que les protéines nous aident à nous faire des muscles et à grandir. Les protéines contribuent également à fortifier notre sang et nous aident à guérir quand nous sommes malades. S’il ne reçoit pas de protéines, ton corps ne peut tout simplement pas fonctionner correctement. Fromage tendre est un ami souple qui nous enseigne que le lait, le yogourt et le fromage nous aident à renforcer nos dents et nos os. Olympide est claire et fraîche; elle est rapide et coule toujours! Quelle magnifique superhéroïne! Elle nous encourage à boire de l’eau afin que notre corps ressemble au sien. Ces livres d’histoires constituent une ressource éducative amusante pour les éducateurs de jeunes enfants, les enseignants et les parents.
Nota : * Les réparations majeures nécessaires comprennent les logements où la plomberie ou l’installation électrique est défectueuse et ceux où la charpente des murs, des planchers ou des plafonds doit être réparée. Ne comprend pas les données du recensement portant sur les réserves indiennes ou établissements indiens partiellement dénombrés. Les utilisateurs doivent prendre note que les chiffres correspondant à cette variable subissent plus que les autres l’incidence du dénombrement partiel d’un certain nombre de réserves indiennes et d’établissements indiens au Recensement de la population. Pour plus de renseignements sur les variables autochtones, y compris les renseignements sur leurs classifications, les questions qui ont permis de les dériver, la qualité des données et leur comparabilité avec d’autres sources de données, se reporter au Guide de référence sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016 et au Rapport technique sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016. Résidence dans une réserve ou hors réserve indique si le lieu habituel de résidence de la personne est dans une subdivision de recensement (SDR) définie comme étant « dans une réserve » ou « hors réserve ». « Identité autochtone » comprend les personnes qui sont des Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord), des Métis ou des Inuits et/ou les personnes qui sont des Indiens inscrits ou des traités (en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada) et/ou les personnes qui sont membres d’une Première Nation ou d’une bande indienne. L’article 35 (2) de la Loi constitutionnelle de 1982 précise que les peuples autochtones du Canada comprennent les Indiens, les Inuits et les Métis du Canada. En résumé En 2016, 26,1 % des enfants des Premières Nations de moins de 15 ans vivaient dans des logements nécessitant des réparations majeures. La situation était la même pour 11,9 % des enfants métis de moins de 15 ans et 27 % des enfants inuits de moins de 15 ans. Les enfants des Premières Nations vivant dans les réserves étaient plus susceptibles d’occuper un logement nécessitant des réparations majeures (45,8 %) que les enfants des Premières Nations vivant hors réserve (14,4 %). Les enfants des Premières Nations ayant le statut d’Indiens inscrits ou des traités étaient plus susceptibles d’occuper un logement nécessitant des réparations majeures (30,1 %) que ceux qui ne détenaient pas de statut (14,5 %). Les enfants inuits vivant dans l’Inuit Nunangat étaient plus susceptibles d’occuper un logement nécessitant des réparations majeures (31,6 %) que ceux qui vivaient hors de l’Inuit Nunangat (11,8 %). Les enfants non autochtones de moins de 15 ans sont les moins susceptibles d’occuper un logement nécessitant des réparations majeures (6,6 %). Signification La qualité du logement, à savoir l’accès à de l’eau courante potable, l’évacuation des eaux usées, la ventilation, le chauffage et la sécurité de la structure de l’habitation, est un important déterminant de la santé1. Les Autochtones, plus particulièrement ceux des réserves et les Inuits, sont plus susceptibles de vivre dans des logements nécessitant des réparations majeures que la population canadienne en général2. Cette situation est liée à des résultats inférieurs sur le plan de la santé, au sein des populations autochtones, en particulier chez les enfants. La recherche a démontré que de mauvaises conditions de logement étaient associées à un risque accru de propagation de maladies infectieuses, de maladies des voies respiratoires et de la peau, de problèmes gastriques3 et de blessures4. 1Centre de collaboration nationale de la santé autochtone. « Le logement : un déterminant social de la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis », Prince George, C.-B. : auteur, (2016). 2Statistique Canada, Un aperçu des statistiques sur les Autochtones : 2e édition, Ottawa (Ontario) : auteur, 2015. Document consulté le 22 septembre 2017, sur la page : http://www.statcan.gc.ca/pub/89-645-x/89-645-x2015001-fra.pdf 3OHTN Rapid Response Service, « Review : Impact of housing status and supportive housing on the health of Aboriginal people », Toronto (Ontario) : Ontario HIV Treatment Network, (2011). 4M.A. George, M. Brussoni, A. Jin, C. E. Lalonde et R. McCormick, « Ecological analyses of the associations between injury risk and socioeconomic status, geography and Aboriginal ethnicity in British Columbia, Canada ». Springer Open, vol. 5, no 567, DOI : 10, 1186/s40064-016-2262-x, (2016); D. E. Kohen, E. Bougie et A. Guèvremont, « Logement et santé des enfants inuits », Rapports sur la santé, vol. 26, no 11, (2015), p. 21-27. Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016, produit no 98-400-X2016164 au catalogue. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/dt-td/Rp-fra.cfm?TABID=2&LANG=F&A=R&APATH=3&DETAIL=0&DIM=0&FL=A&FREE=0&GC=01&GL=-1&GID=1341679&GK=1&GRP=1&O=D&PID=110519&PRID=10&PTYPE=109445&S=0&SHOWALL=0&SUB=0&Temporal=2017&THEME=122&VID=0&VNAMEE=&VNAMEF=&D1=0&D2=0&D3=1&D4=0&D5=0&D6=0 – (consulté le 23 décembre 2017).
Nota : *Les logements sont considérés comme inadéquats si le nombre de chambres à coucher est insuffisant pour la taille et la composition du ménage. Ne comprend pas les données du recensement portant sur les réserves indiennes ou établissements indiens partiellement dénombrés. Les utilisateurs doivent prendre note que les chiffres correspondant à cette variable subissent plus que les autres l’incidence du dénombrement partiel d’un certain nombre de réserves indiennes et d’établissements indiens au Recensement de la population. Pour plus de renseignements sur les variables autochtones, y compris les renseignements sur leurs classifications, les questions qui ont permis de les dériver, la qualité des données et leur comparabilité avec d’autres sources de données, se reporter au Guide de référence sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016 et au Rapport technique sur les peuples autochtones, Recensement de la population, 2016. Résidence dans une réserve ou hors réserve indique si le lieu habituel de résidence de la personne est dans une subdivision de recensement (SDR) définie comme étant « dans une réserve » ou « hors réserve ». « Identité autochtone » comprend les personnes qui sont des Premières Nations (Indiens de l’Amérique du Nord), des Métis ou des Inuits et/ou les personnes qui sont des Indiens inscrits ou des traités (en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada) et/ou les personnes qui sont membres d’une Première Nation ou d’une bande indienne. L’article 35 (2) de la Loi constitutionnelle de 1982 précise que les peuples autochtones du Canada comprennent les Indiens, les Inuits et les Métis du Canada. En résumé En 2016, 31,1 % des enfants des Premières Nations de 15 ans et moins vivaient dans un logement considéré comme inadéquat – c’est-à-dire dont le nombre de chambres à coucher était insuffisant pour la taille et la composition du ménage. Cette situation était plus susceptible de survenir chez les enfants des Premières Nations de moins de 15 ans qui étaient des Indiens inscrits ou des traités (35,8 %) que chez ceux qui ne l’étaient pas (17,4 %). Quarante-neuf pour cent des enfants inuits de moins de 15 ans vivaient dans un logement inadéquat. C’était le cas pour 12,3 % des enfants métis de moins de 15 ans et 13,3 % des enfants non autochtones de moins de 15 ans. Signification Le surpeuplement est également un déterminant majeur de la santé des peuples autochtones au Canada; il est associé à des résultats inférieurs sur le plan de la santé, surtout chez les enfants autochtones1. Le surpeuplement est lié à la propagation de maladies infectieuses, comme la tuberculose, à l’insécurité alimentaire, ainsi qu’à des résultats inférieurs sur le plan de la santé mentale, du bien-être, de la scolarité et d’autres facteurs du développement de l’enfant. La prévalence du surpeuplement est surtout observée chez les Inuits, dont le risque de vivre dans des conditions de surpeuplement est plus de trois fois supérieur à celui de la population en général. 1Consulter, par exemple : M. Ruiz-Castell, G. Muckle, E. Dewailly, J. L. Jacobson, S.W. Jacobson, P. Ayotte et M. Riva, « Household crowding and food insecurity among Inuit families with school-aged children in the Canadian Arctic ». American Journal of Public Health, vol. 105, no 3, (2015), p. e122-e132; F. Bouchard, « Putting health into housing: Where we live matters », Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik, (2017). https://www.ourcommons.ca/Content/Committee/421/HUMA/Brief/BR8828962/br-external/NunavikRegionalBoardOfHealthAndSocialServices-e.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 23 septembre 2017). Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016, produit no 98-400-X2016165 au catalogue. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/dt-td/Rp-fra.cfm?TABID=2&LANG=F&A=R&APATH=3&DETAIL=0&DIM=0&FL=A&FREE=0&GC=01&GL=-1&GID=1341679&GK=1&GRP=1&O=D&PID=110520&PRID=10&PTYPE=109445&S=0&SHOWALL=0&SUB=0&Temporal=2017&THEME=122&VID=0&VNAMEE=&VNAMEF=&D1=1&D2=0&D3=1&D4=0&D5=0&D6=0 – (consulté le 23 décembre 2017).
Source : Statistique Canada, Recensement de la population de 2016, produit no 98-400-X2016164 au catalogue. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/dt-td/Rp-fra.cfm?TABID=2&LANG=F&A=R&APATH=3&DETAIL=0&DIM=0&FL=A&FREE=0&GC=01&GL=-1&GID=1341679&GK=1&GRP=1&O=D&PID=110519&PRID=10&PTYPE=109445&S=0&SHOWALL=0&SUB=0&Temporal=2017&THEME=122&VID=0&VNAMEE=&VNAMEF=&D1=0&D2=0&D3=1&D4=0&D5=0&D6=0 – (consulté le 23 décembre 2017). En résumé Entre 2013 et 2015, selon l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 46,3 % des enfants des Premières Nations vivaient dans des logements surpeuplés1 – c’est-à-dire des logements où l’on compte plus d’une personne par pièce habitable2. Il s’agit d’une hausse, par rapport à 37,5 %, entre 2008 et 2010, et 32,4 %, en 2002-2003, selon l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations. Les ménages des Premières Nations comportent, en moyenne, 5,7 personnes (2,4 adultes et 3,4 jeunes et enfants3). Les ménages des Premières Nations ayant des enfants en avaient près de trois fois plus que les ménages de la population canadienne en général : 3,2 enfants par rapport à 1,14, respectivement. Signification Le piètre état des logements dans les réserves des Premières Nations est connu depuis des décennies. Malgré cette reconnaissance et de nombreuses initiatives visant à améliorer la quantité, la qualité et le caractère abordable des logements des Premières Nations, la proportion d’enfants des Premières Nations vivant dans des logements surpeuplés n’a cessé d’augmenter. Cette situation expose de nombreux enfants des Premières Nations au risque d’obtenir des résultats inférieurs sur le plan de la santé, ainsi qu’à des maladies des voies respiratoires, des blessures, une mauvaise santé mentale, un degré de bien-être moins élevé et des retards de développement. 1Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations. C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017). 2Statistique Canada. Recensement de 2006 : Peuples autochtones du Canada en 2006 : Inuits, Métis et Premières nations. http://www12.statcan.ca/census-recensement/2006/as-sa/97-558/note-fra.cfm — (consulté le 22 août 2017). 3A. Jackson et P. Roberts, Physical housing conditions and the well being of children, Ottawa : Conseil canadien de développement social, (2001). http://www.peelearlyyears.com/pdf/Physical%20Housing%20Conditions%20and%20the%20Wellbeing%20of%20Children,%20Canada.pdf – (consulté le 3 août 2017). 4Statistique Canada. « Nombre d’enfants à la maison pour les familles de recensement dans les provinces et les territoires », (Recensement de 2006), (2007). www5.statcan.gc.ca/olc-cel/olc.action?objId=97-553-X2006009&objType=46&lang=en&limit=0 – (consulté le 12 juin 2017). Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016, http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf — [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017) et Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010, http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 2 août 2017).
En résumé En 2006, moins de la moitié – 45 % – des parents/tuteurs d’enfants de moins de six ans ont répondu « excellente ou très bonne » lorsqu’on leur a demandé d’évaluer la collectivité en tant qu’endroit où les membres participent de façon active. La proportion était plus faible chez les membres des Premières Nations vivant hors réserve et les parents/tuteurs d’enfants inuits de moins de six ans. Vingt et un pour cent des parents/tuteurs d’enfants des Premières Nations de moins de six ans ont répondu « passable ou mauvaise » à cette question. Cela a été le cas pour 16 % des Métis et 23 % des parents/tuteurs inuits1. Signification L’engagement communautaire et la participation citoyenne sont considérés comme des éléments essentiels pour augmenter la capacité d’améliorer la santé et le mieux-être communautaires2. Renforcer les capacités de la collectivité est particulièrement important au sein des collectivités autochtones pour qu’elles puissent rétablir l’autosuffisance et l’autodétermination que les politiques et les pratiques coloniales leur ont enlevées. L’engagement communautaire et la participation citoyenne peuvent renforcer l’identité collective et le sentiment d’appartenance qui contribuent à la santé et au bien-être des collectivités. Ils favorisent également l’acquisition de compétences et facilitent l’accès aux ressources nécessaires pour que les collectivités soient en mesure d’aller de l’avant dans l’amélioration des conditions locales. Une participation active dans la collectivité permet de miser sur les forces locales, y compris la culture, pour assurer la gestion des services et l’élaboration de programmes qui sont mieux en mesure de répondre aux besoins de la collectivité. 1Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006, http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008005-fra.htm – (consulté le 2 août 2017). 2Coalition des communautés en santé de l’Ontario. Les initiatives « Communautés en santé » : un cadre d’action sur les déterminants de la santé, (s. d.), http://www.ohcc-ccso.ca/fr/webfm_send/553 – (consulté le 23 septembre 2017).
En résumé En 2006, moins de la moitié – 45 % – des parents/tuteurs d’enfants de moins de six ans ont répondu « excellente ou très bonne » en rapport avec la déclaration suivante : « Ma collectivité est un endroit ayant de bonnes écoles, de bonnes garderies éducatives et de bons programmes d’éducation préscolaires ». Le pourcentage était plus élevé chez les membres des Premières Nations vivant hors réserve et les parents/tuteurs d’enfants métis de moins de six ans. Signification L’éducation de la petite enfance (EPE) joue un rôle de premier plan pour le développement affectif, social et physique des jeunes enfants, lequel établit les fondements du bien-être pour le reste de la vie. Les premières expériences de l’enfant, y compris les liens qu’il tisse avec ses parents et les premiers apprentissages, comportent des bienfaits sur l’apprentissage, le comportement et la santé physique et mentale1 qui se prolongent pendant toute la vie. De nombreux enfants autochtones doivent affronter diverses formes d’adversité; une intervention menée dans les premières années a donc plus de chances de prévenir les conséquences qui découlent des conditions défavorables vécues durant l’enfance qu’une intervention ultérieure1. Toutefois, de nombreux enfants autochtones n’ont pas accès à des programmes d’éducation de la petite enfance de qualité. Pour les peuples autochtones, des programmes d’EPE de qualité font la promotion d’une identité culturelle positive, abordent les différences en matière de styles d’apprentissage et tiennent compte des valeurs et des croyances autochtones. Les principaux éléments de tels programmes ont été identifiés comme étant : 1) le soutien de la pédagogie autochtone; 2) la promotion de la culture et des langues autochtones; 3) une dotation adéquate en enseignants autochtones qualifiés; 4) l’habilitation des parents et des collectivités; 5) pour les services de garde, l’offre d’un horaire pour toutes les heures de la journée2. 1J.P. Shonkoff et J. B. Richmond, « Investir dans le développement des jeunes enfants pour établir les bases d’une société prospère et durable », (2009). 2J. Preston, « Early childhood education and care for Aboriginal children in Canada. Moving Childcare Forward Project », Toronto (Ontario) : une initiative conjointe de la Childcare Resource and Research Unit, du Centre d’études sur la famille, le travail et le mieux-être de l’Université de Guelph et du Département de sociologie de l’Université du Manitoba, (2014). Document consulté le 22 septembre 2017, sur la page : https://movingchildcareforward.ca/images/policybriefs/MCCF_aboriginal_childcare_canada.pdf [en anglais seulement]
Nota : Les pourcentages pourraient ne pas totaliser 100 étant donné que les réponses « Ne sais pas », « Refus » et « Non déclaré » ont été incluses dans le calcul de toutes les estimations et à cause de l’arrondissement des chiffres. « Non déclaré » comprend les réponses « Non déclaré », « Ne sais pas » et « Refus ». C’est la personne la mieux renseignée (PMR) qui a répondu aux questions. En résumé En 2006, lorsqu’on a demandé aux parents ou aux tuteurs d’enfants de moins de six ans de juger leur collectivité, 45 % ont répondu que leur évaluation des écoles, des garderies éducatives et des programmes d’éducation préscolaires était « excellente » ou « très bonne ». Quarante-trois pour cent évaluaient la sécurité de leur collectivité comme étant « excellente » ou « très bonne » et 37 % étaient du même avis en ce qui a trait à leurs établissements de santé. La disponibilité des installations pour les enfants, comme les centres communautaires, a reçu une évaluation « excellente » ou « très bonne » de la part de 34 % des personnes qui s’occupent des enfants, alors que 35 % étaient d’avis que les activités culturelles offertes aux enfants de moins de six ans étaient « passables » ou « mauvaises ». Signification Les collectivités autochtones, plus particulièrement dans les régions rurales et éloignées, manquent souvent d’infrastructures qui contribuent à la santé, au bien-être, à la survie culturelle et à la qualité de vie des personnes et des collectivités. L’accès à la santé, à l’activité physique, aux loisirs, à la culture, aux programmes éducatifs et aux services est essentiel pour promouvoir la santé et aborder les enjeux sociaux qui existent dans plusieurs collectivités autochtones. La participation aux programmes et aux activités communautaires peut contribuer au renforcement de l’estime de soi et des compétences et des traits nécessaires qui favorisent la résilience individuelle et collective. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/2008005/t/6000039-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
En résumé En 2006, la participation à des activités traditionnelles des enfants inuits de moins de six ans vivant dans l’Inuit Nunangat était plus grande que celle des enfants des Premières Nations vivant hors réserve et des enfants métis du même âge. La participation à des activités culturelles et saisonnières des enfants inuits de moins de six ans vivant à l’extérieur de l’Inuit Nunangat représentait environ la moitié de celle des enfants inuits vivant dans l’Inuit Nunangat. Les enfants métis de moins de six ans étaient plus susceptibles de participer à des activités de chasse, de pêche, de piégeage ou de camping que les enfants des Premières Nations vivant hors réserve. Les enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant hors réserve étaient près de deux fois plus susceptibles de participer à des activités culturelles que les enfants métis du même groupe d’âge. Signification La recherche indique qu’une forte identité culturelle contribue à la résilience et qu’elle représente un facteur de protection pour les collectivités autochtones à risque1. La construction d’une identité culturelle positive devrait commencer tôt dans la vie, pour que les enfants puissent devenir des personnes saines et des leaders au sein de leur collectivité et qu’ils assurent la survie de leur culture2. La participation aux activités traditionnelles est la pierre angulaire d’une identité culturelle positive. 1M.J. Chandler et C. Lalonde, « Cultural Continuity as a Hedge against Suicide in Canada’s First Nations », Transcultural Psychiatry, vol. 35, (1998), p. 191‑219; O. McIvor, A. Napoleon et K. M. Dickie, « Language and culture as protective factors for at-risk communities », Journal of Aboriginal Health, (novembre 2009), p. 6-25. 2Gouvernement du Canada, Les jeunes autochtones : le pouvoir guérisseur de l’identité culturelle. Ottawa (Ontario) : auteur. https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/promotion-sante/enfance-adolescence/programmes-initiatives/programme-aide-prescolaire-autochtones-collectivites-urbaines-nordiques-papacun/jeunes-autochtones-pouvoir-guerisseur-identite-culturelle.html – (consulté le 23 septembre 2017).
En résumé Entre 2008 et 2010, plus de 40 % des principaux pourvoyeurs de soins des enfants des Premières Nations de trois à cinq ans ont indiqué que les enseignants contribuaient de façon importante à la compréhension de la culture par les enfants. L’engagement des enseignants auprès des enfants de six à huit ans et de neuf à onze ans était encore plus élevé. On a aussi déterminé que les aînés des collectivités aidaient les enfants à comprendre leur culture – pour 23,6 % des enfants de trois à cinq ans; 29,6 % des enfants de six à huit ans et 26,3 % des enfants de neuf à onze ans1. Signification Pour construire une culture identitaire positive chez les enfants autochtones, il faudra pouvoir compter sur les forces collectives des enseignants, des familles, des amis et des collectivités. Chacune de ces entités a le pouvoir d’exercer une influence qui peut contribuer à atténuer les risques auxquels les enfants autochtones sont exposés et à développer leur résilience. 1Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf – (consulté le 2 août 2017). Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 2 août 2017).
En résumé Entre 2008 et 2010, les enfants des Premières Nations vivant dans les réserves dont les parents avaient un niveau de scolarité plus élevé étaient plus susceptibles d’obtenir l’aide de leurs parents pour comprendre leur culture que ceux dont les parents avaient un niveau de scolarité inférieur. En effet, 63 % des enfants dont les parents n’avaient pas obtenu leur diplôme d’études secondaires recevaient l’aide de ceux-ci pour comprendre leur culture, par rapport à 83,7 % de ceux dont les parents avaient un diplôme universitaire. Soixante-trois pour cent des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves au sein de ménages ayant des revenus annuels de moins de 25 000 $ recevaient l’aide de leurs parents pour comprendre leur culture. Pour ce qui est des enfants vivant dans des ménages dont le revenu parental était de 60 000 $ ou plus, 71,8 % recevaient l’aide de leurs parents pour comprendre leur culture. Signification La culture est une composante essentielle pour le sain développement des enfants. La culture contribue à l’acquisition d’une identité et d’un sentiment d’appartenance, ce qui joue un rôle important dans le fonctionnement psychologique d’une personne, l’établissement de liens avec les pairs, la réussite scolaire et le bien-être des familles et des collectivités1. La langue est le moyen par lequel la culture est transmise et préservée. Comme les principaux pourvoyeurs de soins, les parents jouent un rôle important dans la transmission et la préservation de la culture, surtout dans les premières années du développement de l’enfant. L’association entre les niveaux supérieurs de scolarité et de revenus et une meilleure transmission de la connaissance culturelle auprès des enfants des Premières Nations souligne l’importance de développer des stratégies visant à combler les lacunes en matière de scolarité et d’emploi des membres des Premières Nations et à accroître les programmes d’éducation culturelle pour les enfants. 1C. E. Lalonde, « Identity formation and cultural resilience in Aboriginal communities », in R.J. Flynn, P.M. Dudding, et J.G. Barber (dir.), Promoting resilience in child welfare (chap. 4), Ottawa (Ontario) : Presses de l’Université d’Ottawa. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 5 août 2017).
En résumé Le pourcentage de pourvoyeurs de soins d’enfants des Premières Nations de moins 11 ans vivant dans les réserves qui sont d’avis que les événements culturels traditionnels sont « très importants » est en augmentation. Entre 2013 et 2015, 59,7 % des pourvoyeurs de soins étaient d’avis que les événements traditionnels étaient « très importants », par rapport à 53,6 % entre 2008 et 2010, et 44,5 % en 2002-2003. Toutefois, entre 2013 et 2015, seulement 39,2 % des pourvoyeurs de soins ont déclaré qu’ils participaient au moins une fois par mois à des activités culturelles, comme les tambours, les chants, les contes et les pow-wow. En revanche, 60,8 % ont indiqué qu’ils participaient moins d’une fois par mois à de telles activités1. Les principaux pourvoyeurs de soins ont indiqué que les parents (54,6 %) et d’autres membres de la famille (52,4 %), comme les grands-parents, aident les enfants à apprendre les enseignements traditionnels la majorité du temps1. Signification La culture est une composante essentielle pour le sain développement des enfants. La culture contribue à l’acquisition d’une identité et d’un sentiment d’appartenance, ce qui joue un rôle important dans le fonctionnement psychologique d’une personne, l’établissement de liens avec les pairs, la réussite scolaire et le bien-être des familles et des collectivités2. L’un des moyens visant à préserver la culture chez les enfants autochtones consiste à les encourager à participer à des événements culturels, comme le fait de jouer du tambour, d’apprendre des chants traditionnels, d’entendre des histoires, de goûter à des plats traditionnels, de faire de l’artisanat, de toucher la nature, de découvrir des plantes et des animaux et de s’adonner à des pratiques de rassemblement traditionnelles liées à l’alimentation, comme la pêche, la chasse et la cueillette de baies. 1Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017). 2C. E. Lalonde, « Identity formation and cultural resilience in Aboriginal communities », in R.J. Flynn, P.M. Dudding, et J.G. Barber (dir.), Promoting resilience in child welfare (chap. 4), Ottawa (Ontario) : Presses de l’Université d’Ottawa. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017).
En résumé Entre 2013 et 2015, 88,4 % des principaux pourvoyeurs de soins des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves étaient d’avis que l’apprentissage d’une langue des Premières Nations par les enfants était « très important » ou « plutôt important ». Il s’agit d’une légère diminution, les pourcentages étant de 92,5 %, entre 2008 et 2010, et 92,9 %, en 2002‑2003. Signification La langue est l’un des moyens de transmission et de préservation de la culture. Malheureusement, la connaissance des langues autochtones a connu un déclin au fil des ans et on prévoit que seulement trois des 60 langues autochtones initialement parlées au Canada survivront jusqu’au prochain siècle1. Les conséquences des pensionnats contribuent à ce déclin. Pour assurer la survie des langues autochtones, il est important d’encourager les enfants à apprendre la leur. Cette situation souligne l’importance d’assurer des conditions propices à l’apprentissage de la langue par les enfants, comme le fait de sensibiliser les pourvoyeurs de soins à l’importance que revêt l’apprentissage d’une langue autochtone par leurs enfants, d’offrir l’accès à un programme d’apprentissage des langues autochtones à l’école et de faire en sorte que des enseignants qui parlent couramment la langue soient responsables d’un tel programme. 1Assemblée des Premières Nations, « A closer look: Revitalizing Indigenous languages. 2015 Federal election priorities for First Nations and Canada », Ottawa (Ontario) : auteur. (2015). Document consulté le 7 octobre 2015, sur la page : [en anglais seulement] http://www.afn.ca/uploads/files/ctg/15-09-30_a_closer_look_-_indigenous_languages.pdf. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017) et du the Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010, http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf – (consulté le 15 août 2017).
Innovation sur le plan de la langue – Outils pour apprendre des langues autochtones Au Canada, quelque 60 langues autochtones sont toujours parlées. Bon nombre d’entre elles comptent plusieurs dialectes, surtout les langues répandues sur un grand territoire1. Selon l’Enquête nationale auprès des ménages, le nombre d’Autochtones qui connaissaient une langue autochtone en 2011 s’élevait à 240 815 personnes2. Cela représente une diminution d’environ 4,5 % par rapport à 20063. Parmi les Autochtones ayant déclaré connaître une langue autochtone en 2011, 39,4 % ont indiqué que le cri était la langue la plus courante. La deuxième langue la plus couramment parlée était l’inuktitut (15,1 %)2. La langue est un élément très important de l’histoire et de la culture des Autochtones. Ainsi, les collectivités autochtones et le Canada dans son ensemble cherchent de plus en plus de moyens d’accroître le nombre de personnes qui parlent des langues autochtones. Le 6 décembre 2016, à l’Assemblée extraordinaire des Chefs de l’Assemblée des Premières Nations, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé un plan visant à adopter une nouvelle loi pour protéger et préserver les langues autochtones au Canada : « Aujourd’hui, je prends donc l’engagement envers vous que notre gouvernement promulguera une loi sur les langues autochtones, conçue conjointement avec les peuples autochtones, dans le but de préserver, de protéger et de revitaliser les langues des Premières Nations, des Métis et des Inuits dans ce pays4. » Voici quelques sites Web, vidéos, applications et outils utiles qui ont été élaborés pour faciliter l’apprentissage de langues autochtones. Michif – Langue parlée par les Métis The Michif Language Project (http://www.michiflanguage.ca/index.html) est un projet élaboré par la Cowichan Valley Métis Association; cette ressource Web amusante contient des vidéos animées qui permettent d’apprendre les nombres et le nom des couleurs, des aliments, des animaux, des parties du corps et des membres de la famille. On trouve aussi une vidéo contenant des exercices syllabiques et un guide sur la langue. Le site Web Métis Nation BC Learn Michif (http://www.learnmichif.com) est une ressource en ligne comptant quatre leçons distinctes vous permettant d’apprendre comment saluer les gens, parler de votre famille, discuter de la météo et commander un repas. Vous pouvez également regarder des vidéos de personnes qui parlent cette langue. Michif to Go (https://play.google.com/store/apps/details?id=com.emap.michif&hl=), une ressource produite par le Gabriel Dumont Institute, est une application offerte pour les appareils Android, qui sert de dictionnaire anglais-michif. Cette application compte plus de 11 500 traductions et prononciations audio ainsi qu’un outil de recherche permettant de trouver le mot anglais et ainsi obtenir les traductions michif-cri. Michif Lessons (https://itunes.apple.com/ca/app/michif-lessons/id965897763?mt=8), ressource produite par le Gabriel Dumont Institute; application téléchargeable contenant plus de 60 exercices permettant d’apprendre plus de 1 000 mots en michif. Cri – Langue parlée par une Première Nation Online Cree Dictionary (http://www.creedictionary.com), cette ressource Web, créée conjointement par la Miyo Wahkohtowin Community Education Authority (MWCEA) et Earle Waugh, Ph. D., directeur du Centre pour la culture, la santé et la médecine familiale de l’Université de l’Alberta, est un portail interactif sur les langues des Premières Nations comportant un dictionnaire et des ressources axées sur un programme d’études afin d’élargir le développement de la langue crie au Canada. Le site Web et l’application téléchargeable contiennent des fonctions de traduction et de création de cartes éclair et de scénarios en images, à l’aide d’images et de mots (écriture syllabique et anglais), des jeux éducatifs, comme des associations de mots et des casse-têtes, et une base de données offrant des plans de leçon de langue crie pour aider les enseignants à intégrer les langues autochtones dans leur programme scolaire. Algonquin – Langue parlée par une Première Nation Learn Algonquin through Flash (http://kzadmin.com/Learningalgonquin.aspx#), cette ressource, produite par Kitigan Zibi Anishinabeg, est un centre d’apprentissage en ligne qui comporte une série de 20 différentes scènes qui présentent des bonshommes-allumettes parlant cette langue. Vous pouvez écouter la conversation en anglais ou en algonquin. Inuktitut – langue parlée par les Inuits Inuktitut Tusaalanga, (http://www.tusaalanga.ca), le site Web du Pirurvik Centre, souhaite aider les gens à apprendre différents dialectes de l’inuktitut. Grâce à une série de leçons en ligne, les apprenants peuvent voir l’orthographe des mots et ajouter des termes ou des expressions à une liste de diffusion pour entendre leur prononciation. Le site offre aussi de l’information sur la grammaire et des exercices pour mettre en pratique ce qui a été appris. 1Encyclopédie canadienne. Peuples et langues autochtones.https://encyclopediecanadienne.ca/fr/article/langues-autochtones-au-canada/ – (consulté le 22 août 2017). 1Statistique Canada. Enquête nationale auprès des ménages de 2011, tableaux de Statistique Canada et d’AADNC. https://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1377004468898/1377004550980 – (consulté le 2 août 2017). 3Statistique Canada. Recensement de la population de 2006. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2006/rt-td/lng-fra.cfm – (consulté le 2 août 2017). 4Justin Trudeau, premier ministre du Canada, site Web du gouvernement du Canada. https://pm.gc.ca/fra/nouvelles/2016/12/06/discours-du-premier-ministre-justin-trudeau-devant-lassemblee-extraordinaire – (consulté le 7 mars 2017).
Nota :. Hebdomadaire : à utiliser avec prudence Nota : *Hebdomadaire : à utiliser avec prudence. **Occasionnelle et jamais : à utiliser avec prudence. ***Sans objet : à utiliser avec prudence. Occasionnelle, jamais, sans objet : nombres supprimés en ce qui concerne les mères. Les pourcentages pourraient ne pas totaliser 100 étant donné que les réponses « Ne sais pas », « Refus » et « Non déclaré » ont été incluses dans le calcul de toutes les estimations et à cause de l’arrondissement des chiffres. De plus, les réponses « Non déclaré », « Sans objet » ont été retirées. La catégorie « Mère » comprend la mère biologique, la belle-mère (y compris une conjointe de fait), la mère adoptive et la mère de famille d’accueil. La catégorie « Père » comprend le père biologique, le beau-père (y compris un conjoint de fait), le père adoptif et le père de famille d’accueil. En résumé En 2006, 92 % des enfants inuits de moins de six ans parlaient ou jouaient quotidiennement avec leur mère, en concentrant leur attention l’un sur l’autre pendant au moins cinq minutes. Pour 73 % des enfants, c’était aussi le cas avec leur père. Soixante-douze pour cent passaient ce temps avec leurs grands-parents et leurs tantes et oncles sur une base quotidienne ou hebdomadaire. Quatorze pour cent des enfants inuits de moins de six ans passaient au moins cinq minutes avec des Aînés, et ce, quotidiennement, alors que pour 21 %, c’était toutes les semaines et 16 %, à l’occasion. Trente-deux pour cent n’avaient jamais eu ce type d’activité avec leurs Aînés. Signification Les cultures autochtones privilégient traditionnellement le rôle des proches et les liens avec la famille et les membres de la collectivité qui ne font pas partie de la famille pour prodiguer des soins et favoriser la socialisation de leurs enfants1. Il existe aussi un grand respect à l’égard des Aînés, en raison de leur sagesse, de leur leadership spirituel et du rôle qu’ils jouent pour la transmission et la préservation des valeurs sociales et des croyances, de l’histoire, des connaissances et des traditions autochtones. Si la vie familiale a connu des changements énormes, au cours des 50 dernières années, dans les familles autochtones et non autochtones au Canada, l’importance que revêt la famille élargie pour les peuples autochtones continue de contraster souvent avec les points de vue davantage axés sur la famille nucléaire que privilégie la société canadienne en général2. Ces perspectives divergentes doivent être prises en compte dans la conception et l’adaptation de services communautaires à l’intention des peuples autochtones. 1N. Muir et Y. Bohr, « Contemporary practice of traditional Aboriginal child rearing: A review », First Peoples Child & Family Review, vol. 9, no 1, (2014) p. 66-79. 2 M. Brant Castellano, « Aboriginal family trends: Extended families, nuclear families, families of the heart ». Toronto (Ontario) : L’Institut Vanier de la famille, (2002). Document consulté le 7 octobre 2017, sur la page [en anglais seulement] : http://www.urbancentre.utoronto.ca/pdfs/elibrary/VIFAboriginal.pdf Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006, http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/2008005/t/6000027-fra.htm – (consulté le 27 août 2017).
Signification Les cultures autochtones privilégient traditionnellement le rôle des proches et les liens avec la famille et les membres de la collectivité qui ne font pas partie de la famille pour prodiguer des soins et favoriser la socialisation de leurs enfants1. Il existe aussi un grand respect à l’égard des Aînés, en raison de leur sagesse, de leur leadership spirituel et du rôle qu’ils jouent pour la transmission et la préservation des valeurs sociales et des croyances, de l’histoire, des connaissances et des traditions autochtones. Si la vie familiale a connu des changements énormes, au cours des 50 dernières années, dans les familles autochtones et non autochtones au Canada, l’importance que revêt la famille élargie pour les peuples autochtones continue de contraster souvent avec les points de vue davantage axés sur la famille nucléaire que privilégie la société canadienne en général2. Ces perspectives divergentes doivent être prises en compte dans la conception et l’adaptation de services communautaires à l’intention des peuples autochtones. 1N. Muir et Y. Bohr, « Contemporary practice of traditional Aboriginal child rearing: A review », First Peoples Child & Family Review, vol. 9, no 1, (2014) p. 66-79. 2 M. Brant Castellano, « Aboriginal family trends: Extended families, nuclear families, families of the heart ». Toronto (Ontario) : L’Institut Vanier de la famille, (2002). Document consulté le 7 octobre 2017, sur la page [en anglais seulement] : http://www.urbancentre.utoronto.ca/pdfs/elibrary/VIFAboriginal.pdf Nota : *Occasionnelle et jamais : à utiliser avec prudence. Les pourcentages pourraient ne pas totaliser 100 étant donné que les réponses « Ne sais pas », « Refus » et « Non déclaré » ont été incluses dans le calcul de toutes les estimations et à cause de l’arrondissement des chiffres. De plus, les réponses « Non déclaré », « Sans objet » ont été retirées. La catégorie « Mère » comprend la mère biologique, la belle-mère (y compris une conjointe de fait), la mère adoptive et la mère de famille d’accueil. La catégorie « Père » comprend le père biologique, le beau-père (y compris un conjoint de fait), le père adoptif et le père de famille d’accueil. En résumé En 2006, 94 % des enfants métis de moins de six ans parlaient ou jouaient quotidiennement avec leur mère, en concentrant leur attention l’un sur l’autre pendant au moins cinq minutes, alors que 71 % des enfants parlaient ou jouaient quotidiennement avec leur père pendant au moins cinq minutes. Quarante-six pour cent des enfants métis passaient au moins cinq minutes à parler ou à jouer avec leurs grands-parents et leurs tantes et oncles sur une base hebdomadaire et 24 % s’adonnaient à cette activité quotidiennement. Dix-neuf pour cent des enfants métis de moins de six ans parlaient ou jouaient avec des Aînés pendant au moins cinq minutes sur une base hebdomadaire, alors que pour 6 % cette activité avait lieu tous les jours. Vingt-quatre pour cent ont indiqué qu’ils parlaient ou jouaient ensemble pendant au moins cinq minutes à l’occasion. Signification De nombreuses cultures autochtones privilégient traditionnellement le rôle des proches et les liens avec la famille et les membres de la collectivité qui ne font pas partie de la famille pour prodiguer des soins et favoriser la socialisation de leurs enfants1. Il existe aussi un grand respect à l’égard des Aînés, en raison de leur sagesse, de leur leadership spirituel et du rôle qu’ils jouent pour la transmission et la préservation des valeurs sociales et des croyances, de l’histoire, des connaissances et des traditions autochtones. Si la vie familiale a connu des changements énormes, au cours des 50 dernières années, dans les familles autochtones et non autochtones au Canada, l’importance que revêt la famille élargie pour les peuples autochtones continue de contraster souvent avec les points de vue davantage axés sur la famille nucléaire que privilégie la société canadienne en général2. Ces perspectives divergentes doivent être prises en compte dans la conception et l’adaptation de services communautaires à l’intention des peuples autochtones. 1N. Muir et Y. Bohr, « Contemporary practice of traditional Aboriginal child rearing: A review », First Peoples Child & Family Review, vol. 9, no 1, (2014) p. 66-79. 2M. Brant Castellano, « Aboriginal family trends: Extended families, nuclear families, families of the heart ». Toronto (Ontario) : L’Institut Vanier de la famille, (2002). Document consulté le 7 octobre 2017, sur la page [en anglais seulement] : http://www.urbancentre.utoronto.ca/pdfs/elibrary/VIFAboriginal.pdf . Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/2008005/t/6000032-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
Nota : Les pourcentages pourraient ne pas totaliser 100 étant donné que les réponses « Ne sais pas », « Refus » et « Non déclaré » ont été incluses dans le calcul de toutes les estimations et à cause de l’arrondissement des chiffres. De plus, les réponses « Non déclaré », « Sans objet » ont été retirées. La catégorie « Mère » comprend la mère biologique, la belle-mère (y compris une conjointe de fait), la mère adoptive et la mère de famille d’accueil. La catégorie « Père » comprend le père biologique, le beau-père (y compris un conjoint de fait), le père adoptif et le père de famille d’accueil. En résumé En 2006, 93 % des enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant hors réserve parlaient ou jouaient quotidiennement avec leur mère, en concentrant leur attention l’un sur l’autre pendant au moins cinq minutes, alors que 64 % des enfants faisaient de même avec leur père. Une moins grande proportion passait au moins cinq minutes à parler ou à jouer quotidiennement avec leurs grands-parents (27 %), leurs tantes/oncles (17 %), leurs cousins (12 %) et leurs Aînés (7 %). En revanche, 41 % des enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant hors réserve parlaient ou jouaient avec leurs grands-parents chaque semaine et 20 % avaient cette interaction hebdomadaire avec des Aînés. Signification Les cultures autochtones privilégient traditionnellement le rôle des proches et les liens avec la famille et les membres de la collectivité qui ne font pas partie de la famille pour prodiguer des soins et favoriser la socialisation de leurs enfants1. Il existe aussi un grand respect à l’égard des Aînés, en raison de leur sagesse, de leur leadership spirituel et du rôle qu’ils jouent pour la transmission et la préservation des valeurs sociales et des croyances, de l’histoire, des connaissances et des traditions autochtones. Si la vie familiale a connu des changements énormes, au cours des 50 dernières années, dans les familles autochtones et non autochtones au Canada, l’importance que revêt la famille élargie pour les peuples autochtones continue de contraster souvent avec les points de vue davantage axés sur la famille nucléaire que privilégie la société canadienne en général2. Ces perspectives divergentes doivent être prises en compte dans la conception et l’adaptation de services communautaires à l’intention des peuples autochtones. 1N. Muir et Y. Bohr, « Contemporary practice of traditional Aboriginal child rearing: A review », First Peoples Child & Family Review, vol. 9, no 1, (2014), p. 66-79. 2M. Brant Castellano, « Aboriginal family trends: Extended families, nuclear families, families of the heart », Toronto (Ontario) : L’Institut Vanier de la famille, (2002). Document consulté le 7 octobre 2017, sur la page [en anglais seulement] : http://www.urbancentre.utoronto.ca/pdfs/elibrary/VIFAboriginal.pdf. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006, http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/2008005/t/6000023-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
Nota :. Très insatisfait : à utiliser avec prudence Nota : *Très insatisfait : à utiliser avec prudence. Les pourcentages pourraient ne pas totaliser 100 étant donné que les réponses « Ne sais pas », « Refus » et « Non déclaré » ont été incluses dans le calcul de toutes les estimations et à cause de l’arrondissement des chiffres. De plus, les réponses « Non déclaré », « Sans objet» ont été retirées. En résumé En 2006, 35 % des parents/tuteurs d’enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant hors réserve ont déclaré être « très satisfaits » de leurs conditions de logement, alors que 47 % se sont dits « satisfaits ». Seuls 14 % des parents/tuteurs d’enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant hors réserve ont déclaré être « très satisfaits » de leurs finances et 28 % se sont dits « insatisfaits/très insatisfaits ». Plus de 90 % des parents/tuteurs d’enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant hors réserve ont déclaré être « très satisfaits » ou « satisfaits » de leur activité ou emploi principal et 90 % se sont dits « très satisfaits » ou « satisfaits » de leur réseau de soutien. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/2008005/t/6000030-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
Nota :. Très insatisfait : à utiliser avec prudence Nota : *Très insatisfait : à utiliser avec prudence. Les pourcentages pourraient ne pas totaliser 100 étant donné que les réponses « Ne sais pas », « Refus » et « Non déclaré » ont été incluses dans le calcul de toutes les estimations et à cause de l’arrondissement des chiffres. De plus, les réponses « Non déclaré », « Sans objet » ont été retirées. Quatre régions composent l’Inuit Nunaat, qui signifie « mère patrie inuite » en langue inuite. Ces quatre régions sont : le Nunatsiavut dans le Nord du Labrador, le Nunavik dans le Nord du Québec, le territoire du Nunavut et la région d’Inuvialuit dans les Territoires du Nord-Ouest. En résumé En 2006, 20 % des parents/tuteurs d’enfants inuits de moins de six ans ont déclaré être « très satisfaits » de leurs conditions de logement, alors que 47 % se sont dits « satisfaits » et 30 %, « insatisfaits/très insatisfaits ». Seuls 10 % des parents/tuteurs d’enfants inuits de moins de six ans ont déclaré être « très satisfaits » de leurs finances et 29 % se sont dits « insatisfaits/très insatisfaits ». Un grand nombre (90 %) des parents/tuteurs d’enfants inuits de moins de six ans ont déclaré être « très satisfaits » ou « satisfaits » de leur activité ou emploi principal et 89 % se sont dits « très satisfaits » ou « satisfaits » de leur réseau de soutien. Signification Les parents/tuteurs d’enfants inuits de moins de six ans ont généralement des degrés de satisfaction moindres que les parents/tuteurs d’enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant hors réserve, en ce qui a trait aux principaux déterminants de la santé, comme les conditions de logement, les réseaux de soutien, l’emploi et le revenu. Les Inuits sont plus susceptibles que les autres Canadiens, y compris les familles autochtones vivant hors réserve et les Métis, d’occuper des logements surpeuplés ou de piètre qualité, de vivre dans la pauvreté et de faire face à une pénurie d’emplois générant des possibilités et permettant de faire face à un coût de la vie plus élevé, ce qui, pour les enfants inuits, accroît le risque de résultats inférieurs, sur le plan de la santé1. Cette situation souligne le besoin d’adopter une approche plus globale pour contrer les inégalités en matière de santé que connaissent les familles inuites. 1Inuit Tapiriit Kanatami, Social determinants of Inuit health in Canada, Ottawa (Ontario) : auteurs, 2016. Document consulté le 7 octobre 2017, sur la page : https://www.itk.ca/wp-content/uploads/2016/07/ITK_Social_Determinants_Report.pdf Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/2008005/t/6000033-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
Nota :. Très insatisfait : à utiliser avec prudence Nota : *Très insatisfait : à utiliser avec prudence. Les pourcentages pourraient ne pas totaliser 100 étant donné que les réponses « Ne sais pas », « Refus » et « Non déclaré » ont été incluses dans le calcul de toutes les estimations et à cause de l’arrondissement des chiffres. De plus, les réponses « Non déclaré », « Sans objet » ont été retirées. En résumé En 2006, 46 % des parents/tuteurs d’enfants métis de moins de six ans ont déclaré être « très satisfaits » de leurs conditions de logement, alors que 43 % se sont dits « satisfaits ». Seuls 18 % des parents/tuteurs d’enfants métis de moins de six ans ont déclaré être « très satisfaits » de leurs finances et 21 % se sont dits « insatisfaits/très insatisfaits ». En majorité (93 %) les parents/tuteurs d’enfants métis de moins de six ans ont déclaré être « très satisfaits » ou « satisfaits » de leur réseau de soutien. La même majorité (93 %) s’est dite « très satisfaite » ou « satisfaite » de son activité ou emploi principal. Signification Si les peuples métis subissent encore de nombreuses inégalités en ce qui concerne les déterminants qui ont une incidence sur la santé et le bien-être, par rapport au reste de la population canadienne, ils vivent généralement dans de meilleurs logements, sont plus susceptibles d’occuper des emplois de meilleure qualité et d’avoir des revenus plus élevés que leurs homologues inuits ou des Premières Nations vivant dans les réserves1. Par conséquent, ils ont généralement un plus haut degré de satisfaction par rapport aux principaux déterminants de la santé, y compris le logement, le soutien social, l’emploi et le revenu. 1Conseil national de développement économique des autochtones, Rapport d’étape sur l’évolution de l’économie des Autochtones 2015, Gatineau (Québec) : auteur. Document consulté le 7 octobre 2017, sur la page : http://www.naedb-cndea.com/french/reports/CNDEA-Rapport-d%E2%80%99%C3%A9tape-juin-2015.pdf; et Statistique Canada, Les peuples autochtones au Canada : Premières Nations, Métis et Inuits, Ottawa (Ontario) : auteur, 2016. Document consulté le 7 octobre 2017, sur la page : http://www12.statcan.gc.ca/nhs-enm/2011/as-sa/99-011-x/99-011-x2011001-fra.pdf Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/2008005/t/6000032-fra.htm – (consulté le 22 août 2017).
En résumé Entre 2013 et 2015, 83 % des principaux pourvoyeurs de soins des enfants des Premières Nations de moins de 11 ans vivant dans les réserves ont déclaré qu’ils pouvaient « toujours » ou « parfois » compter sur quelqu’un pour les aider. Le soutien leur était principalement offert par la famille et les amis (93,7 %), les infirmières et fournisseurs de soins de santé (32,8 %), les membres de la collectivité (26,8 %) et les Aînés (26,2 %1). 1Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017). Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017).
En résumé Entre 2013 et 2015, 9,2 % des enfants des Premières Nations de moins de 11 ans vivant dans les réserves avaient une mère ou une pourvoyeuse de soins qui avait fréquenté un pensionnat indien, et 8 % des enfants avaient un père ou un pourvoyeur de soins qui avait fréquenté un pensionnat indien. Pour 59 % des enfants des Premières Nations de moins de 11 ans vivant dans les réserves, au moins un des grands-parents avait fréquenté un pensionnat indien. Signification Avec les années, le nombre d’Autochtones ayant une expérience directe des pensionnats indiens continue de diminuer. Néanmoins, les préjudices physiques, affectifs, psychologiques et spirituels que les enfants ont vécus dans ces écoles ont laissé des cicatrices traumatisantes qui se manifestent par des problèmes de santé mentale comme la dépression, le trouble de stress post-traumatique et la toxicomanie, lesquels entraînent des conséquences intergénérationnelles négatives1. Ce traumatisme intergénérationnel se reflète dans le taux de violence observé au sein des familles et des collectivités autochtones et dans le taux d’enfants bénéficiant des services de la protection de la jeunesse. Ce traumatisme doit être pris en compte lors de l’élaboration de programmes et de services destinés aux peuples autochtones qui visent la guérison personnelle et collective et le rétablissement des relations. 1A. Bombay, K. Matheson, et H. Anisman, « Intergenerational trauma: Convergence of multiple processes among First Nations people in Canada ». Journal of Aboriginal Health, vol. 5, no 3, (2009), p. 6 47. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017).
En résumé En 2002-2003, 37 % des mères des Premières Nations ont déclaré avoir déjà fumé pendant leur grossesse. Entre 2008 et 2010, cette proportion était passée à 47 %. Parmi les 47 % des mères qui avaient déjà fumé pendant leur grossesse, 33 % ont fumé pendant toute leur grossesse, 9 % ont cessé pendant le premier trimestre, 4 % au cours du deuxième trimestre et 1 % ont cessé au cours du troisième trimestre1. Selon la Nunavut Inuit Children’s Health Survey de 2007 2008, 83 % des mères inuites ont déclaré avoir fumé pendant la grossesse2. Le taux de tabagisme chez les femmes des Premières Nations et les femmes inuites pendant la grossesse est beaucoup plus élevé que chez les femmes non autochtones. Signification Le tabagisme pendant et après la grossesse entraîne des résultats négatifs sur le plan de la santé des nourrissons et des mères. Fumer, pendant la grossesse, peut donner lieu à des naissances prématurées, à une insuffisance pondérale à la naissance, à des anomalies congénitales et au décès infantile4. Les toxines présentes dans la fumée de la cigarette circulent dans le sang de la mère et du fœtus, privant celui-ci d’oxygène et de nutriments, ce qui peut avoir des effets dévastateurs sur sa croissance et son développement et entraîner, par exemple, un retard du développement pulmonaire, des anomalies cardiaques et des effets néfastes sur la fonction cérébrale5. Le tabagisme pendant et après la grossesse augmente aussi le risque de syndrome de mort subite du nourrisson4. Si les données canadiennes indiquent que le taux de tabagisme pendant la grossesse diminue dans la population en général, les taux élevés de tabagisme chez les femmes autochtones enceintes et les taux croissants de tabagisme, observés plus particulièrement chez les femmes enceintes inuites et des Premières Nations, indiquent que d’autres interventions en matière d’abandon du tabac sont nécessaires, au sein des populations autochtones. De plus, comme la prévalence élevée du tabagisme est influencée par les déterminants sociaux de la santé, comme la scolarité, le revenu, les réseaux de soutien social et la culture, les défis socioéconomiques et culturels associés à l’abandon du tabac doivent être abordés à l’aide des interventions appropriées. Douze pour cent des femmes non autochtones ont déclaré avoir fumé pendant leur grossesse entre 2005 et 2008, alors que ce taux s’élevait à 22 % entre 1993 et 19963.3 1Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 2 août 2017). 2The International Polar Year Nunavut Inuit Children’s Health Survey, 2007/2008. http://www.inuithealthsurvey.ca/pdf/Child_Inuit_Health_Survey_Aug_31.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 22 août 2017). 3Statistique Canada, Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes 2008-2009 (calculs sur mesure). 4E. Campbell, Addressing smoking cessation among pregnant Aboriginal women: Challenges and gaps in knowledge, mémoire non publié d’un projet de maîtrise en santé publique, Université Simon Fraser, 2010. 5Babycenter, « How smoking during pregnancy affects you and your baby », (2017). https://www.babycenter.com/0_how-smoking-during-pregnancy-affects-you-and-your-baby_1405720.bc – [en anglais seulement] (consulté le 7 octobre 2017).
En résumé Pendant les années 2008 à 2010 combinées, les femmes des Premières Nations de plus de 35 ans vivant dans les réserves ont moins fumé pendant la grossesse que les femmes des Premières Nations de moins de 20 ans vivant dans les réserves. En effet, 41 % des femmes enceintes des Premières Nations âgées de plus de 35 ans fumaient, par rapport à 51 % des femmes enceintes des Premières Nations de moins de 20 ans. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 2 août 2017).
Nota : E = Variabilité de l’échantillon élevée, à interpréter avec prudence. En résumé Entre 2008 et 2010, les femmes des Premières Nations vivant dans les réserves ayant un diplôme d’études secondaires ou moins étaient plus susceptibles de fumer pendant la grossesse (51,4 %) que les femmes des Premières Nations vivant dans les réserves ayant un diplôme universitaire ou d’études supérieures (15,9 %). Signification Le niveau de scolarité s’est avéré un indicateur prévisionnel de tabagisme pendant la grossesse et d’abandon du tabac pendant la grossesse1. Des niveaux de scolarité maternelle plus élevés sont associés à une diminution des risques de tabagisme pendant la grossesse et à une augmentation de la probabilité de parvenir à renoncer au tabac pendant la grossesse. Pour aborder la question du tabagisme maternel chez les femmes autochtones, il faudra adopter une approche globale, axée sur l’augmentation de la scolarisation des femmes autochtones, ainsi que des interventions en santé publique ciblées qui tiennent compte de la réalité sociale et du contexte culturel au sein desquels vivent les femmes autochtones. 1Consulter, par exemple : S. T. Higgins, S. H. Heil, G.J. Badger, J. M. Skelly, L. J. Solomon et I. M. Bernstein, « Educational disadvantage and cigarette smoking during pregnancy. Drug & Alcohol Dependence », vol. 104, (supp. 1), (2009), S100-S105; H. H. Severson, J. A. Andrews, E. Lichtenstein, M. Wall et L. Zoref, « Predictors of smoking during and after pregnancy: A survey of mothers of newborns », Preventive Medicine, vol. 24, no 1, (1995) p. 23-28; R. A. Walsh, S. Redman, M. W. Brinsmead et J. L. Fryer, « Predictors of smoking in pregnancy and attitudes and knowledge of risks of pregnant smokers », Drug and Alcohol Review, vol.16, no 1, (2009), p. 41-67. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf, 2017 – (consulté le 2 août 2017)
Nota : E = Variabilité de l’échantillon élevée, à interpréter avec prudence. En résumé La proportion des femmes des Premières Nations qui fumait pendant la grossesse diminue avec l’augmentation des revenus annuels du ménage. Chez les femmes des Premières Nations vivant dans les réserves au sein de ménages dont les revenus annuels représentent 10 000 $, 55,7 % fumaient – par rapport à 17 % des femmes qui vivaient au sein de ménages ayant un revenu annuel de plus de 80 000 $. Signification Le revenu est associé au niveau de scolarité; plus celui-ci est élevé, plus haut est le revenu1. Comme conséquence de la scolarité, le revenu peut aussi être un indicateur prévisionnel du tabagisme pendant la grossesse, les revenus les moins élevés étant associés à de plus hauts taux de tabagisme de la mère pendant la grossesse. Pour aborder la question du tabagisme maternel chez les femmes autochtones, il faudra adopter une approche globale, axée sur les facteurs qui peuvent améliorer le revenu des femmes autochtones (comme l’éducation), ainsi que des interventions en santé publique ciblées qui tiennent compte de la réalité sociale et du contexte culturel au sein desquels vivent les femmes autochtones. 1S.E. Mayer, « The relationship between income inequality and inequality in schooling », Theory and Research in Education, vol. 8, no 1, (2010), p. 5-10. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 2 août 2017).
En résumé Entre 2007 et 2010, 86 % des femmes des Premières Nations vivant hors réserve âgées de 15 à 24 avaient commencé à allaiter. Le pourcentage était de 81 % chez les femmes métisses et de 77 % chez les femmes inuites. Chez les femmes non autochtones, le taux était de 83 %. Le taux d’adoption de l’allaitement chez les femmes de 25 à 44 ans était légèrement inférieur que chez les 15 à 24 ans pour les femmes des Premières Nations vivant hors réserve et les femmes métisses. Toutefois, le taux était plus élevé chez les femmes non autochtones de 25 à 44 ans, par rapport au groupe des femmes de 15 à 24 ans. Signification L’allaitement est une façon naturelle de fournir au nourrisson tous les éléments nutritifs dont il a besoin. Il procure également des avantages pour la mère et pour l’enfant. La recherche démontre que les enfants qui ont été allaités ont moins d’infections des voies respiratoires et des oreilles, de maladies diarrhéiques, d’asthme et de caries de la petite enfance1 et que l’allaitement pourrait prévenir l’obésité2. Les enfants des Premières Nations vivant hors réserve qui ont été allaités ont un taux moins élevé de caries de la petite enfance1, ainsi que des taux inférieurs d’asthme/bronchite chronique et d’otites chroniques3. Encourager l’allaitement est une façon de réduire les problèmes de santé chez les nourrissons autochtones4. 1J. Cidro, L. Zahayko, H. P. Lawrence, S. Folster, M. McGregor et K. McKay, « Breast feeding practices as cultural interventions for early childhood caries in Cree communities », BMC Oral Health, (2015), p. 15, 49. 2L. Gionet, « Breastfeeding trends in Canada. Health at a Glance », novembre, (2013), p. 1-7. 3N. Badets, T. Hudon et M. Wendt, « Association entre l’allaitement et certains problèmes de santé chroniques chez les enfants des Premières Nations vivant hors réserve, les enfants métis et les enfants inuits au Canada ». Ottawa (Ontario) : Statistique Canada, produit no 75-006-X au catalogue, (2017). 4 K. E. McIsaac, R. Moineddin et F. I. Matheson, « Breastfeeding as a means to prevent infant morbidity and mortality in Aboriginal Canadians: A population prevented fraction analysis », Canadian Journal of Public Health, vol. 106, no 4, (2015), e217-e222. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Tableau 105-0512, – Profil d’indicateur de la santé, par identité autochtone, le groupe d’âge et sexe, estimations de quatre ans, Canada, provinces et territoires, occasionnel (taux), http://www5.statcan.gc.ca/cansim/a05?lang=fra&id=1050512&retrLang=fra – (consulté le 2 août 2017).
Nota : E : à utiliser avec prudence Nota : E : à utiliser avec prudence. *Par allaitement exclusif, on entend un nourrisson qui ne reçoit que du lait maternel, sans liquide (même de l’eau) ni aliments solides supplémentaires. **Groupe d’âge de 12 à 24 ans : données trop peu fiables pour être publiées En résumé Entre 2007 et 2010, 21 % des femmes de 15 à 24 ans vivant hors réserve qui avaient donné naissance à un enfant au cours des cinq dernières années avaient allaité exclusivement pendant au moins six mois. C’était le cas pour 14 % des femmes non autochtones. (Le nombre de femmes métisses et inuites est trop petit pour être exprimé). Parmi les femmes des Premières Nations de 25 à 44 ans vivant hors réserve qui avaient donné naissance à un enfant au cours des cinq dernières années, 17 % avaient allaité exclusivement pendant au moins six mois. Parmi les femmes métisses, 14 % de celles qui avaient donné naissance à un enfant au cours des cinq dernières années avaient allaité exclusivement pendant au moins six mois, comme 29 % des femmes inuites et 26 % des femmes non autochtones. Signification Une faible proportion de femmes allaite exclusivement leur enfant pendant les six premiers mois, conformément aux recommandations de Santé Canada et de ses partenaires. Si, « depuis fort longtemps, les peuples autochtones soutiennent les mères qui allaitent et leur famille1 », les femmes autochtones peuvent être confrontées à des obstacles et à des défis uniques; il est donc nécessaire de mettre en place des approches bien adaptées sur le plan culturel, pour surmonter ces obstacles et ces défis et favoriser des environnements propices à l’allaitement, au sein des collectivités autochtones. 1Agence de la santé publique du Canada. Protéger, promouvoir et soutenir l’allaitement maternel : un guide pratique pour les programmes communautaires, Ottawa (Ontario) : auteur, (2014), p. 26. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Tableau 105-0512 – Profil d’indicateur de la santé, par identité autochtone, le groupe d’âge et sexe, estimations de quatre ans, Canada, provinces et territoires, occasionnel (taux), http://www5.statcan.gc.ca/cansim/a05?lang=fra&id=1050512&retrLang=fra — (consulté le 10 août 2017).
En résumé Entre 2008 et 2010, la durée de l’allaitement chez les femmes des Premières Nations vivant dans les réserves augmentait avec l’âge à la naissance de l’enfant. Près de la moitié des femmes des Premières Nations de plus de 35 ans vivant dans les réserves allaitaient pendant plus de six mois, alors que seulement un tiers des femmes de moins de 20 ans allaitaient pendant plus de six mois. Signification L’âge a été associé à un allaitement soutenu, les femmes plus âgées étant plus susceptibles de poursuivre l’allaitement1. Cela est peut-être lié à la présence d’un système de soutien. La tendance croissante des enfants à naître de parents non mariés ou de mères célibataires suggère que les femmes plus jeunes n’ont peut-être pas l’appui d’un conjoint, ce qui peut contribuer à une interruption précoce de l’allaitement2. Des approches visant à relever ces défis sont nécessaires pour faciliter la création d’environnements propices à la poursuite de l’allaitement au sein des collectivités autochtones. 1Gionet, L., « Tendances de l’allaitement au Canada », Coup d’œil sur la santé, novembre 2013, p. 1-8; Nexus santé, « Populations with lower rates of breastfeeding. Background information », Best Start, (2014). https://www.beststart.org/pdf/BCP-P2_Background%20Information_final.pdf — [en Anglais seulement] (consulté le 7 octobre 2017). 2E. Brand, C. Kothari et M. A. Stark, « Factors related to breastfeeding discontinuation between hospital discharge and 2 weeks postpartum », Journal of Perinatal Education, vol. 20, no 1, (2011), p. 36-44; D. Thulier et J. Mercer, « Variables associated with breastfeeding duration », Journal of Obstetric, Gynecologic, and Neonatal Nursing, vol. 38, (2009), p. 259-267. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf – (consulté 22 août 2017).
En résumé En 2006, la majorité (96-97 %) des parents et des tuteurs d’enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant hors réserve, d’enfants inuits et d’enfants métis du même âge ont indiqué que la santé générale de leurs enfants était bonne, très bonne ou excellente. Le constat était le même pour les enfants non autochtones de moins de six ans. Signification L’autoévaluation de l’état de santé est une estimation subjective utilisée dans le domaine de la santé publique pour évaluer l’état de santé perçu d’une personne, en se fondant sur une échelle allant d’excellent à mauvais. On la considère comme étant cohérente avec l’objectivité de l’état de santé et appropriée à l’échelle mondiale pour mesurer l’état de santé de la population en général, en raison de la prévalence des maladies diagnostiquées et des facteurs liés à la santé qu’on considère comme des risques1. Toutefois, comme l’autoévaluation de l’état de santé est une mesure subjective, des personnes de divers groupes ethniques et cultures peuvent évaluer leur état de santé de manière différente2; certaines personnes pourront donc percevoir leur état de santé de façon positive et le surestimer en raison d’autres facteurs personnels et environnementaux. Chez les peuples autochtones, une bonne santé ne se définit pas nécessairement comme étant exempte de maladie : elle est plutôt perçue de manière globale comme étant le maintien d’un équilibre entre les aspects physique, affectif, mental et spirituel/culturel3. 1S. Wu, R. Wang, Y. Zhao, X. Ma, M. Wu, X. Yan et J. He, « The relationship between self-rated health and objective health status: A population-based study », BMC Public Health, (2013), p. 13, 320. 2A. E. Bombak, et S. G. Bruce, « Self-rated health and ethnicity: Focus on Indigenous populations », International Journal of Circumpolar Health, (2012), p. 71, 10.3402/ijch.v71i0.18538. 3M. Loiselle et L. McKenzie, « The wellness wheel: An Aboriginal contribution to social work », Waterloo (Ontario) : article présenté dans le cadre de la Première conférence nord-américaine sur la spiritualité et le travail social au congrès « Breaking barriers and creating common ground through a holistic approach: The Medicine Wheel », le 27 mai 2006. Document consulté le 10 octobre 2017, sur la page : http://www.reseaudialog.qc.ca/Docspdf/LoiselleMcKenzie.pdf. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de l’Indigenous Children’s Health Report: Health Assessment in Action, de Janet Smylie et Paul Adomako (2009), à l’aide des données de l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes de 2006. http://caid.ca/IndChiHeaRep2009.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 28 juillet 2017).
Nota : Faible poids à la naissance : 0,4 kg – 2,5 kg Poids moyen à la naissance : 2,51 kg – 4 kg Poids élevé à la naissance : >4 kg En résumé En 2006, les mères des Premières Nations ayant ou non le statut d’Indienne inscrite (18 % et 15 %, respectivement), celles des Premières Nations vivant dans les réserves (21 %) et les mères métisses (15 %) ont eu des enfants qui avaient un poids plus élevé à la naissance, par rapport aux mères de la population canadienne (13 %). Les mères inuites présentaient un taux légèrement inférieur, 11 %. En ce qui concerne le faible poids à la naissance, le taux, pour la population canadienne, était de 6 %. Tous les groupes autochtones avaient des taux de faible poids à la naissance plus élevés, à l’exception des Premières Nations, dont le taux de 5,5, % était légèrement inférieur. C’est aussi au sein des Premières Nations vivant dans les réserves que les mères ont eu le plus haut taux de poids élevé à la naissance, celui-ci atteignant 21 %. Signification Les enfants ayant un poids élevé ou faible à la naissance courent de plus grands risques d’obtenir des résultats indésirables sur le plan de la santé pendant leur enfance et plus tard dans la vie. Les enfants ayant un faible poids à la naissance sont plus susceptibles de développer une bronchite sifflante dans l’enfance, d’être en surpoids ou obèses à l’âge adulte, d’avoir des maladies coronariennes, un niveau d’intelligence inférieur à l’adolescence, une insuffisance rénale chronique et un plus haut taux de mortalité, toutes causes confondues, que les enfants de poids normal à la naissance1. Les enfants de poids élevé à la naissance sont souvent qualifiés de « gros par rapport à leur âge gestationnel » (GAG). Ils peuvent être plus gros parce que leurs parents le sont et qu’ils ont transmis ce trait à leurs enfants, en raison du poids pris par la mère pendant la grossesse ou parce que la mère présente une hyperglycémie qu’elle peut avoir passé à son enfant2. Les bébés GAG présentent un risque plus élevé de connaître des problèmes de santé à la naissance, comme une hypoglycémie, des anomalies congénitales, des difficultés respiratoires, des blessures subies à la naissance et une jaunisse. Ils sont également exposés à un taux plus élevé de décès des suites de certains cancers, de l’obésité et du diabète de type 21. 1L. Belbasis, M. D. Savvidou, C. Kanu, E. Evangelou et I. Tzoulaki, « Birth weight in relation to health and disease in later life: An umbrella review of systematic reviews and meta-analyses ». BMC Medicine, vol.14, no 147, (2016). 22University of Rochester Medical Center, « Large for gestational age ». Adult and children’s health encyclopedia, (2017). https://www.urmc.rochester.edu/encyclopedia/content.aspx?ContentTypeID=90&ContentID=P02383 – [en anglais seulement] (consulté le 7 octobre 2017). Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données de adaptées de S. Crengle, J. Freemantle, G. Gallaher, G. D. McAullay, K. McShane et M. Taualii, Indigenous Children’s Health Report: Health Assessment in Action, révisé par Janet Smylie et Paul Adomako (2009), données de référence de l’Enquête sur les enfants autochtones, 2006; l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations, 2002-2003 et l’Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes de 2000-2001. http://caid.ca/IndChiHeaRep2009.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 2 août 2017).
Nota : E : à utiliser avec prudence Nota : E : à utiliser avec prudence. Faible poids à la naissance : 0,4 kg – 2,5 kg Poids moyen à la naissance : 2,51 kg – 4 kg Poids élevé à la naissance : >4 kg En résumé Entre 2008 et 2010, la fréquence et la durée du tabagisme maternel et le tabagisme d’autres personnes au sein du ménage n’ont pas eu une incidence importante sur le faible poids à la naissance. Le taux de poids élevé à la naissance était beaucoup plus important (23,9 %) chez les femmes des Premières Nations vivant dans les réserves qui n’avaient jamais fumé, par rapport aux femmes des Premières Nations vivant dans les réserves qui avaient fumé pendant toute la durée de leur grossesse (14,3 %). Parmi les femmes qui avaient fumé pendant toute la durée de leur grossesse, 12,4 % de celles qui avaient fumé quotidiennement avaient des enfants qui présentaient un poids élevé à la naissance, comparativement à 18,1 % des femmes qui avaient déclaré fumer à l’occasion. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 22 août 2017).
Nota :. Enfant ayant n’importe quelle maladie chronique Nota : *Enfant ayant n’importe quelle maladie chronique. On demandait, dans l’Enquête sur les enfants autochtones, de mentionner une maladie chronique de longue durée diagnostiquée par un professionnel de la santé. En résumé En 2006, le taux d’enfants des Premières Nations de moins de six ans ayant le statut d’Indien inscrit ou des traités (dans les réserves et hors réserve) atteints d’une maladie chronique était de 30 %. Le taux d’enfants des Premières Nations sans statut d’Indien inscrit ou des traités, d’enfants inuits et d’enfants métis du même groupe d’âge atteints d’une maladie chronique était de 28 %. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de S. Crengle, J. Freemantle, G. Gallaher, G. D. McAullay, K. McShane et M. Taualii, Indigenous Children’s Health Report: Health Assessment in Action, révisé par Janet Smylie et Paul Adomako (2009), à l’aide des données Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://caid.ca/IndChiHeaRep2009.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 26 juillet 2017).
Nota : La prévalence de l’hépatite, de l’anémie chronique, des troubles de la parole ou du langage, de l’autisme, de l’anxiété ou de la dépression, de la dermatite ou de l’eczéma atopique et du cancer n’a pas été évaluée dans l’ERS de 2002-2003. E : Variabilité de l’échantillon élevée, à interpréter avec prudence. En résumé Entre 2008 et 2010, un tiers des enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans vivant dans les réserves ont appris qu’ils avaient au moins un problème de santé par un professionnel de la santé1. Les allergies et l’asthme sont les maladies chroniques les plus fréquemment diagnostiquées et les deux ont accusé un léger recul, entre 2002-2003 et 2008-2010. Entre 2008 et 2010, l’âge moyen des personnes recevant un diagnostic d’asthme était de 2,3 ans et la majorité (79,2 %) des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves atteints d’asthme avaient, à un certain moment, pris des médicaments (comme le Ventolin), en raison de leur maladie. De ces enfants des Premières Nations, environ la moitié prenait des médicaments pour traiter l’asthme au moins une fois par semaine (44,3 %) et 23,4 %, au moins une fois par jour1. Entre 2008 et 2010, une dermatite ou un eczéma atopique était diagnostiqué(e) chez 75 % des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves. L’âge moyen, au moment du diagnostic, était de 2,2 ans. Entre 2008 et 2010, 6 % des enfants des Premières Nations de moins de 12 ans vivant dans les réserves recevaient un diagnostic d’otite chronique. Ce nombre est beaucoup plus faible que les données rapportées chez les enfants inuits de trois à cinq ans dans l’Enquête sur la santé des enfants inuits de 2007-2008. On y rapportait en effet que 37 % des enfants inuits avaient eu une otite au cours de l’année précédente et que 84 % d’entre eux s’étaient vu administrer un traitement2. 1Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 2 juillet 2017). 2The International Polar Year Nunavut Inuit Child Health Survey, 2007/2008. http://www.inuithealthsurvey.ca/pdf/Child_Inuit_Health_Survey_Aug_31.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 27 août 2017). Signification En raison de l’utilisation de différentes méthodologies dans le cadre des deux consultations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations, il n’a pas toujours été possible d’évaluer les tendances longitudinales de l’état de santé des enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans. Si, depuis 2002-2003, des améliorations ont été constatées en ce qui concerne certaines maladies chroniques, au moins 50 % des enfants des Premières Nations chez qui on a diagnostiqué ces maladies recevaient une certaine forme de traitement, ce qui laisse entendre que certains enfants des Premières Nations sont incapables de se faire soigner en raison d’obstacles qui les empêchent d’avoir accès à des soins de santé1. On doit poursuivre les efforts pour éliminer ces obstacles. 1Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, 2012, p. 376. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 20 juillet 2017).
En résumé Entre 2008 et 2010, seuls 35 % des enfants des Premières Nations de moins de 11 ans vivant dans les réserves et atteints de diabète ont demandé à recevoir un traitement pour la maladie. Il s’agit d’un recul par rapport aux données de 2002-2003, qui atteignaient 50,7 %. Signification Le diabète est considéré comme une épidémie dans les collectivités des Premières Nations. La prévalence de la maladie chez les adultes des Premières Nations est de trois à cinq fois plus importante que chez les adultes qui ne font pas partie des peuples autochtones1, et les membres des Premières Nations qui sont atteints de diabète sont plus susceptibles de développer des complications liées à la maladie2. De plus, chez ces Autochtones, le diabète fait son apparition à un plus jeune âge que dans les populations qui ne font pas partie des Premières Nations et, de 1980 à 2005, le taux de diabète a plus que triplé chez les enfants des Premières Nations3. Les défis, comme l’accès à des services de santé (surtout dans les régions rurales), le nombre limité de fournisseurs de soins de santé spécialisés en diabète et en nutrition, les problèmes liés à la pénurie des fournisseurs de soins de santé et à leur rétention, les connaissances limitées en matière de complications découlant du diabète par les praticiens généralistes et la mise en application restreinte des principes de sécurité culturelle dans les établissements de santé peuvent compromettre l’administration de soins à ceux qui sont confrontés au diabète ou à ses complications4. La prévalence du diabète dans les collectivités des Premières Nations doit être considérée comme le reflet de leurs conditions économiques et sociales5. Par conséquent, des stratégies qui ne visent qu’à aider la personne à faire des choix plus sains et à modifier ses comportements en matière de santé s’avéreront inefficaces. Une approche globale permettant de contrer les facteurs de risque multiples et complexes est nécessaire pour prévenir le diabète de type 2 et atténuer ses complications au sein des collectivités des Premières Nations. 1R. Dyck, N. Osgood, T. Hsiang Lin, A. Gao et M. R. Stang, « Epidemiology of diabetes mellitus among First Nations and non-First Nations adults », Canadian Medical Association Journal, vol. 182, no 3, (2010), p. 249 256; S.B. Harris, O. Bhattacharyya, R. Dyck, M. Naqshbandi Hayward et E. L. Toth, Lignes directrices de pratique clinique 2013 de l’Association canadienne du diabète pour la prévention du diabète au Canada, Canadian Journal of Diabetes, 2013, vol. 37, supp. 1, S1 S212. 2R. T Oster, S. Virani, D. Strong, S. Shade et E. L. Toth, « Diabetes care and health status of First Nations individuals with type 2 diabetes in Alberta », Canadian Family Physician, vol. 55, no 4, (2009), p. 386-393. 3Harris et coll., 2013. 4Oster et coll., (2009); 5H. Ghosh, « Urban reality of type 2 diabetes among First Nations of Eastern Ontario: Western science and Indigenous perceptions », Journal of Global Citizenship & Equity Education, vol. 2, no 2, (2012), p. 158-181. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 23 juillet 2017).
En résumé Entre 2008 et 2010, 37,5 % des enfants des Premières Nations de 2 à 11 ans vivant dans les réserves affichaient un poids normal ou faible, un léger recul par rapport aux 41,5 % de 2002-2003. Le taux des enfants en surpoids n’a pas changé de façon importante entre 2002-2003 et 2008-2010, se situant entre 22,3 % et 20,3 % respectivement. L’obésité a augmenté chez les enfants des Premières Nations de 2 à 11 ans vivant dans les réserves, leur proportion passant de 36,2 % en 2002-2003 à 42,2 %, entre 2008 et 2010. Signification Bien qu’il existe peu de comparaisons avec les enfants non autochtones, il est généralement reconnu que les enfants autochtones présentent constamment des taux plus élevés de surpoids et d’obésité que leurs homologues non autochtones. Cette situation les expose à un risque accru de maladies découlant de l’obésité, comme le diabète, l’hypertension et les maladies du cœur1. Un certain nombre de facteurs sont associés à l’obésité des enfants autochtones, dont les caractéristiques de la mère, l’activité physique, le régime alimentaire et la masse adipeuse2. Comme les enfants obèses sont plus susceptibles d’être obèses à l’âge adulte, les risques pour la santé associés à l’obésité sont grands, soulignant le besoin de programmes de promotion de la santé ciblés pour prévenir l’obésité chez les enfants des collectivités autochtones. 1Organisation nationale de la santé autochtone (ONSA), « Aboriginal children and obesity », Ottawa (Ontario); auteur, (2012). Document consulté le 11 octobre 2017, sur la page : http://www.naho.ca/documents/naho/english/factSheets/2012_05_childhood_obesity.pdf 2N. D. Willows, « Overweight in First Nations children: Prevalence, implications, and solutions », Journal of Aboriginal Health, vol. 2 no 1, (2005), p. 76-87. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 28 juillet 2017).
Nota : Les scores des percentiles de l’IMC ont été classés selon les catégories suivantes : « risque de surpoids » (percentile de l’IMC entre ≥85 et <95) ou « surpoids » (percentile de l’IMC de ≥95), selon les lignes directrices du CDC1. En résumé En 2007-2008, chez les Inuits, 34 % des garçons et 32 % des filles de trois à cinq ans avaient un poids santé. Les garçons inuits étaient légèrement plus à risque de se trouver en surpoids. Les filles inuites sont plus nombreuses (30 %) que les garçons (24 %) à être en surpoids. 1Galloway, T., Kue Young, T., & Egeland, G.M. (2010). Emerging obesity among preschool-aged Canadian Inuit children: Results from the Nunavut Inuit Child Health Survey. International Journal of Circumpolar Health, 69(2), 151-157. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de l’International Polar Year Nunavut Inuit Child Health Survey, 2007-2008. http://www.inuithealthsurvey.ca/pdf/Child_Inuit_Health_Survey_Aug_31.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 22 août 2017).
En résumé Entre 2008 et 2010, la proportion de garçons des Premières Nations de 0 à 11 ans atteints d’asthme et vivant dans les réserves était de 13 %. Le taux était de 7% chez les filles. Signification L’asthme est considéré comme un grave problème de santé chez les enfants autochtones, les taux de prévalence s’établissant entre 6 et 14 %1. Les enfants autochtones sont exposés à un risque accru de développer des maladies des voies respiratoires, en raison du fait qu’ils occupent des logements surpeuplés, mal construits, mal entretenus, où des moisissures sont présentes et dont la ventilation est inadéquate, exposant ainsi tous les occupants à la fumée du tabac et à d’autres contaminants de l’air intérieur, comme les produits de combustion des poêles à bois2. De plus, en raison de l’accès limité aux spécialistes de l’asthme dans les collectivités autochtones, les enfants peuvent être moins susceptibles de recevoir un diagnostic ou des traitements contre l’asthme ou d’autres infections des voies respiratoires, comme la bronchite, lesquelles sont souvent difficiles à distinguer de l’asthme2. 1M. L. Douglas, S. L. McGhan, D. Tougas, N. Fenton, C. Sarin, O. Latycheva et A. D. Befus, « Asthma education programs for First Nations children: An exemplar of the knowledge-to-action framework », Canadian Respiratory Journal, vol. 20, no 4, (2013), p. 295-300. 2T. Kovesi, B. L. Giles et H. Pasterkamp, « Long-term management of asthma in First Nations and Inuit children: A knowledge translation tool based on Canadian paediatric asthma guidelines, intended for use by front-line health care professionals working in isolated communities », Paediatrics Child Health, vol. 17, no 7, (2012), e46-e64. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 27 juillet 2017).
En résumé Entre 2002-2003 et 2008-2010, la proportion d’enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans ayant reçu un traitement contre l’asthme est passée de 57 % à 69 %. Il s’agit d’une augmentation de 12 %. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 27 juillet 2017).
En résumé La toux, l’asthme, la bronchiolite, la bronchite et la pneumonie sont des maladies des voies respiratoires courantes chez les enfants inuits1. L’International Polar Year Nunavut Inuit Child Health Survey de 2007-2008 a fait ressortir que 42 % des enfants de trois à cinq ans se sont rendus dans des établissements de santé/hôpitaux au cours des 12 derniers mois en raison de problèmes des voies respiratoires. Avant d’avoir atteint l’âge de deux ans, 32 % des enfants inuits avaient eu de graves infections pulmonaires et 54 % d’entre eux avaient dû être hospitalisés à l’extérieur du Nunavut1. Chez les enfants inuits de trois à cinq ans, les infections des voies respiratoires se sont avérées le motif d’hospitalisation le plus fréquent1. 1The International Polar Year Nunavut Inuit Child Health Survey, 2007/2008. Signification Les infections des voies respiratoires sont la principale cause d’hospitalisation chez les enfants autochtones. Les enfants inuits et des Premières Nations en particulier souffrent de taux disproportionnellement élevés d’infections des voies respiratoires en raison de la pauvreté, du surpeuplement, de logements inadéquats, d’une mauvaise ventilation et d’une exposition accrue à la fumée de tabac et à d’autres contaminants de l’air intérieur1. Les enfants inuits présentent des taux élevés de bronchiolites causées par le virus respiratoire syncytial (VRS) pour lesquelles une hospitalisation est requise et ils ont souvent des infections à répétition dans la même saison, ce qui est considéré comme inhabituel1. De plus, les Inuits affichent des taux élevés de tuberculose (TB2) et les jeunes enfants inuits sont plus à risque de développer cette maladie. Les taux accrus d’infections des voies respiratoires tôt dans la vie exposent les enfants inuits à un plus grand risque de développer des maladies pulmonaires de longue durée, mettant en relief le besoin de contrer les infections des voies respiratoires chez les enfants autochtones dès le plus jeune âge. 1T. Kovesi, « Respiratory disease in Canadian First Nations and Inuit children », Paediatrics Child Health, vol. 17, no 7, (2012), p. 376-380. 2Inuit Tapiriit Kanatami, « Inuit-specific tuberculosis (TB) strategy ». Ottawa (Ontario) : auteur, (2013), p. 2. Document consulté le 11 octobre 2017, sur la page : http://www.itk.ca/wp-content/uploads/2013/03/20130503-EN-FINAL-Inuit-TB-Strategy.pdf. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de l’International Polar Year Nunavut Inuit Child Health Survey, 2007/2008. http://www.inuithealthsurvey.ca/pdf/Child_Inuit_Health_Survey_Aug_31.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 31 août 2017).
En résumé La carie de la petite enfance (CPE) se définit comme la présence d’une carie touchant une dent primaire chez un enfant de moins de six ans1. La CPE désigne donc, dans le jargon, une carie chez un enfant en bas âge (anciennement appelée « carie du biberon2 »). Entre 2008 et 2010, la prévalence de la CPE chez les enfants des Premières Nations de 0 à 2 ans vivant sur les réserves était de 18,7 %. Elle s’élevait à 30,9 % chez les trois à cinq ans. La prévalence de la CPE dans tous les groupes d’âge a connu une croissance entre 2002-2003 et 2008-2010 (sauf dans le groupe des 6 à 11 ans, dont la prévalence n’a pas été rapportée en 2002-2003). Selon les données provenant de l’Enquête sur la santé buccodentaire des Inuits (2008-2009), plus de 85 % des enfants d’âge préscolaire avaient développé des caries dentaires, en moyenne sur 8,22 dents temporaires (dents de lait). La prévalence excède de loin les résultats mesurés chez les habitants du sud du Canada3. De nombreuses études ont démontré que les enfants autochtones sont touchés par la CPE de façon disproportionnée4. Pour de plus amples renseignements, consulter le feuillet de documentation sur les caries de la petite enfance, préparée par le Centre de collaboration nationale de la santé autochtone et le document de principes de la Société canadienne de pédiatrie sur la carie de la petite enfance dans les communautés autochtones. Signification La carie dentaire, illustrée par la prévalence élevée de la carie de la petite enfance (CPE), est un problème de santé important chez les enfants autochtones. Les CPE peuvent avoir des effets indésirables sur la santé et modifier la mastication, l’alimentation et le sommeil, en raison de la douleur; limiter la croissance; entraîner des troubles d’élocution et d’estime de soi liés à l’apparence, ainsi qu’une malocclusion5. La CPE s’associe à d’autres maladies infectieuses, telles que les maladies respiratoires et l’otite moyenne aiguë, de même qu’à l’obésité chez les enfants de familles défavorisées, peut-être à cause de facteurs de risque partagés. On a rapporté des taux de CPE atteignant 86 %, chez les enfants des Premières Nations de trois à cinq ans6, et dépassant 90 % dans certaines collectivités autochtones5. Une CPE plus grave a également comme conséquence fréquente de nécessiter un traitement important sous anesthésie générale, des interventions souvent coûteuses pour les familles qui partent de communautés éloignées et n’ont peut-être pas accès à des soins de santé buccodentaires. Le traitement chirurgical de la CPE est une intervention courante chez les enfants autochtones et des études récentes indiquent également qu’un grand nombre d’enfants des Premières Nations ayant des caries dentaires ont besoin d’interventions dentaires répétées sous anesthésie générale5. Les facteurs de risques liés au CPE comprennent notamment la pauvreté, qui est courante chez les enfants des Premières Nations, l’utilisation prolongée du biberon ou de la tasse d’entraînement contenant des boissons sucrées et une forte fréquence quotidienne de collations sucrées. Étant donné la complexité et les coûts associés au traitement restaurateur ou chirurgical de la CPE dans les collectivités autochtones éloignées et le fait que les rechutes et les caries récurrentes y sont courantes, on ne pourra résoudre la maladie dentaire dans les communautés autochtones sans stratégies axées sur la prévention permettant non seulement de préserver une saine dentition, ce qui fait également ressortir l’importance du développement communautaire, en tenant compte des déterminants de la santé. 1American Academy of Pediatric Dentistry, « Definition of early childhood caries (ECC) », Pediatric Dentistery 2005, vol. 27 no 7, (manuel de référence) :13. http://www.aapd.org/media/policies_guidelines/p_eccclassifications.pdf – (consulté le 3 août 2017). 2J. D. Irvine, S. Holve, D. Krol, R. Schroth et le Comité de la santé des Premières nations, des Inuits et des Métis de la Société canadienne de pédiatrie. « La carie de la petite enfance dans les communautés autochtones », document de principes, (2016). https://www.cps.ca/fr/documents/position/sante-buccodentaire-autochtones – (consulté le 30 août). 3Santé Canada, Enquête sur la santé buccodentaire des Inuits 2008-2009, 2011. http://www.hc-sc.gc.ca/fniah-spnia/alt_formats/pdf/pubs/promotion/_oral-bucco/oral-inuit-buccal-fra.pdf – (consulté le 10 août 2017). 4Centre de collaboration nationale de la santé autochtone, « La carie de la petite enfance », (2013). https://www.ccnsa-nccah.ca/docs/health/FS-ChildhoodToothDecay-FR.pdf— (consulté le 10 juillet 2017). 55 J. D. Irvine, S. Holve, D. Krol, R. Schroth et le Comité de la santé des Premières nations, des Inuits et des Métis de la Société canadienne de pédiatrie. « La carie de la petite enfance dans les communautés autochtones », document de principes, Paediatric Child Health, vol. 16, no 6, (2011), p. 358-64. 6Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, Rapport sur les conclusions de l’Enquête nationale sur la santé buccodentaire des Premières Nations, 2009-2010 – Rapport national. Ottawa (Ontario) : auteur.
Nota : Tel que rapporté par le principal dispensateur de soins. En résumé Entre 2008 et 2010, les enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans vivant dans les réserves qui avaient bu des jus de fruits, du lait en conserve, du lait maternisé enrichi de fer, du thé, des boissons gazeuses et des boissons en poudre étaient exposés à un risque plus élevé d’avoir des caries de la petite enfance** (CPE) que ceux qui n’avaient pas consommé ces boissons. Le risque potentiel que présentent ces boissons est préoccupant puisque plus de 50 % des enfants des Premières Nations et des enfants métis et inuits de deux à cinq ans consomment deux portions de boissons gazeuses/jus ou plus, quotidiennement1. Selon la Nunavut Inuit Child Health Survey 2007-20082, une moyenne de 78 % des enfants de deux à cinq ans consomme trois verres de boissons sucrées chaque jour, ce qui correspond approximativement à 30 cubes de sucre2. La moyenne des enfants inuits du Nunavut représentait plus de sept fois la moyenne nationale des enfants de un à trois ans et plus de trois fois celle des enfants de quatre à huit ans.3. Pour de plus amples renseignements, consulter le feuillet de documentation sur les caries de la petite enfance, préparée par le Centre de collaboration nationale de la santé autochtone et le document de principes de la Société canadienne de pédiatrie sur la carie de la petite enfance dans les communautés autochtones. Signification L’administration de liquides sucrés aux nourrissons pendant leur sommeil est l’une des principales causes de caries chez les enfants6. Les bactéries présentes dans la bouche transforment les sucres de liquides comme le lait, le jus et le lait maternisé, pour produire des acides qui causent la carie. Les enfants autochtones sont plus susceptibles d’avoir des caries de la petite enfance (caries chez les enfants de moins de six ans), parce que nombreux sont ceux qui vivent dans des collectivités éloignées ou du nord, où l’eau potable n’a souvent pas été enrichie de fluorure et où l’accès à des soins préventifs et buccodentaires est limitée6. ** La carie de la petite enfance (CPE) se définit comme la présence d’une carie touchant une dent primaire chez un enfant de moins de six ans4. La CPE désigne donc, dans le jargon, une carie chez un enfant en bas âge (anciennement appelée « carie du biberon5 »). 1Enquête de 2006 sur les enfants autochtones. http://www.statcan.gc.ca/pub/82-003-x/2013004/article/11776-fra.htm — (consulté le 24 août 2017). 2The International Polar Year Nunavut Inuit Child Health Survey 2007-2008. http://www.inuithealthsurvey.ca/pdf/Child_Inuit_Health_Survey_Aug_31.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 5 août 2017). 3Garriguet, Didier, « Consommation de boissons par les enfants et les adolescents », produit no 82-003 au catalogue de Statistique Canada, Rapports sur la santé, (2008). 4American Academy of Pediatric Dentistry, « Definition of early childhood caries (ECC) », Pediatric Dentistery 2005, vol. 27 no 7, (manuel de référence) :13. http://www.aapd.org/media/policies_guidelines/p_eccclassifications.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 12 juillet 2017). 5J. D. Irvine, S. Holve, D. Krol, R. Schroth et le Comité de la santé des Premières nations, des Inuits et des Métis de la Société canadienne de pédiatrie. « La carie de la petite enfance dans les communautés autochtones », document de principes, (2016). https://www.cps.ca/fr/documents/position/sante-buccodentaire-autochtones – (consulté le 2 août 2017). 66BC Aboriginal Childcare Society, « Aboriginal children and early childhood caries (ECC) », Vancouver Ouest, C.-B. : auteur, (2007). Document consulté le 11 octobre 2017, sur la page : http://www.acc-society.bc.ca/files_new/documents/CFOCFebApr07.pdf. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 2 août 2017).
En résumé Vingt-cinq pour cent des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves ayant été allaités avaient eu des caries de la petite enfance*, par rapport à 29 % de ceux qui avaient été nourris au biberon. Les enfants qui avaient été allaités pendant six mois ou plus étaient moins susceptibles d’avoir des caries de la petite enfance que ceux qui avaient été allaités pendant moins de six mois. Vingt-neuf pour cent des enfants nourris au biberon avaient eu des caries de la petite enfance, par rapport à 11 % de ceux qui n’avaient pas été nourris au biberon. Un tiers des enfants obèses avaient déjà eu des caries de la petite enfance, par rapport à 24 % de ceux qui étaient en surpoids et 23 % de ceux qui avaient un poids normal ou présentaient une insuffisance pondérale. Pour de plus amples renseignements, consulter le feuillet de documentation sur les caries de la petite enfance, préparée par le Centre de collaboration nationale de la santé autochtone et le document de principes de la Société canadienne de pédiatrie sur la carie de la petite enfance dans les communautés autochtones. *Les estimations de la prévalence des caries chez les enfants de 6 à 11 ans n’ont pas été rapportées dans l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations de 2002-2003. Les caries de la petite enfance étaient auparavant appelées « caries du biberon ».2 Signification La prévalence de la carie est plus importante chez les enfants nourris au biberon que chez ceux qui sont allaités. Cette situation s’explique par le fait que le lait maternel ne stagne pas dans la bouche du nourrisson, contrairement au lait administré au biberon, puisque le lait ne coulera pas si l’enfant ne tète pas activement et le lait sera avalé si l’enfant tète activement3. En outre, les enfants allaités pendant plus longtemps sont moins susceptibles d’avoir des caries que ceux qui sont allaités pendant de plus courtes périodes. Toutefois, l’allaitement nocturne, qui vise à apaiser les nourrissons ou les jeunes enfants pour qu’ils s’endorment, prolonge l’exposition des surfaces des dents au lait maternel et augmente le risque de caries dentaires4. 1American Academy of Pediatric Dentistry, « Definition of early childhood caries (ECC) », Pediatric Dentistery 2005, vol. 27 no 7, (manuel de référence) :13. http://www.aapd.org/media/policies_guidelines/p_eccclassifications.pdf – (consulté le 3 août 2017). 2J. D. Irvine, S. Holve, D. Krol, R. Schroth et le Comité de la santé des Premières nations, des Inuits et des Métis de la Société canadienne de pédiatrie. « La carie de la petite enfance dans les communautés autochtones », document de principes, (2016). https://www.cps.ca/en/documents/position/oral-health-indigenous-communities . 3Bonyatta, K., « Is breastfeeding linked to tooth decay », (s. d.), KellyMom.com. https://kellymom.com/ages/older-infant/tooth-decay/ – (consulté le 11 octobre 2017). https://kellymom3Bonyatta, K., « Is breastfeeding linked to tooth decay », (s. d.), KellyMom.com. https://kellymom.com/ages/older-infant/tooth-decay/ – (consulté le 11 octobre 2017). 4R. Tham, R., G. Bowatte, S.C. Dharmage, D. M. Tan, M. X. Z. Lau, X. Dai, K. J. Allen et C. L. Lodge, « Breastfeeding and the risk of dental caries: A systematic review and meta-analysis », Acta Paediatrica, vol. 104, suppl. 467, (2015), p. 62-84. – (consulté le 11 octobre 2017).
En résumé En 2002-2003, le principal motif de consultation d’un dentiste, chez les enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans vivant dans les réserves, était un examen de routine ou un nettoyage. Les restaurations, comme les obturations, ont tendance à augmenter avec l’âge. Le nombre d’enfants des Premières Nations de 0 à 2 ans vivant dans les réserves qui subissent des extractions est passé de 3,9 %, en 2002-2003, à 13,3 %, en 2008-2009. Les traitements de restauration ont aussi connu une croissance importante, dans ce groupe d’âge, passant de 9,5 % à 21,4 %. Signification Des dents de lait en bonne santé sont nécessaires pour la mastication de la nourriture, le développement de l’élocution et de la communication et afin d’assurer l’espace nécessaire aux dents adultes, à l’intérieur de la mâchoire. Les premiers signes de carie de la petite enfance passent toutefois souvent inaperçus ou sont ignorés en raison de la notion erronée selon laquelle les dents de lait n’étant pas permanentes ne requièrent pas une attention aussi grande1. Ainsi, alors que grandissent les enfants et que leurs dents permanentes commencent à apparaître, les besoins en traitements buccodentaires augmentent. 1BC Aboriginal Childcare Society, (2007). Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf — (consulté le 27 juillet 2017).
En résumé Entre 2008 et 2010, chez les enfants des Premières Nations de 0 à 11 ans vivant dans les réserves, la forme la plus courante de blessure consistait en des coupures, éraflures ou contusions mineures, lesquelles comptaient pour la moitié de toutes les blessures. Selon la Nunavut Inuit Child Health Survey (2007-2008), chez les enfants inuits de trois à cinq ans, les coupures et les éraflures représentaient le type de blessure le plus courant1. Signification Chez les enfants des Premières Nations, les facteurs qui contribuent aux blessures comprennent notamment : les faibles taux associés au port de la ceinture de sécurité; l’utilisation accrue d’autres modes de transport motorisé, comme les motoneiges et les véhicules tout-terrain (VTT); l’éloignement de plusieurs collectivités autochtones, qui donne lieu à la nécessité de parcourir de grandes distances sur des routes glacées ou de piètre qualité, ainsi que l’accès limité au secours d’urgence et à l’aide médicale; un accès accru aux plans d’eau pour les loisirs, le transport et la nourriture, jumelé aux faibles taux d’utilisation de dispositifs de flottaison; les taux élevés de tabagisme et le chauffage au bois dans des logements en piètre condition associés à l’absence de détecteurs de fumée, ainsi que la pauvreté et les logements de mauvaise qualité/surpeuplés. Les mesures de prévention des blessures dans les collectivités autochtones doivent tenir compte à la fois des réalités socioéconomiques des Autochtones et des ressources de chaque personne. 1The International Polar Year Nunavut Inuit Child Health Survey, 2007/2008. http://www.inuithealthsurvey.ca/pdf/Child_Inuit_Health_Survey_Aug_31.pdf — [en anglais seulement] (consulté le 10 août 2017). Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010, http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf – (consulté le 27 juillet 2017).
En résumé Selon les données de l’Enquête sur les enfants autochtones, 2006, la proportion d’enfants autochtones de moins de six ans vivant hors réserve ayant fait l’objet d’un diagnostic de trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF**) était de 0,7 %. Cette proportion varie selon les provinces : elle était de 1,3 % en Alberta et au Manitoba, et de 0,9 %, en Colombie-Britannique. Seuls 50 % des enfants diagnostiqués ont reçu un traitement1. **Le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) désigne un ensemble d’anomalies associées à la consommation d’alcool pendant la grossesse2. Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) et les effets de l’alcool sur le fœtus (EAF) sont des anomalies congénitales causées par la consommation d’alcool pendant la grossesse3. 1C. M. Werk, C. Xinjie et S. Tough, « Fetal alcohol spectrum disorder among Aboriginal children under six years of age and living off reserve » http://journals.sfu.ca/fpcfr/index.php/FPCFR/article/download/197/25, First Peoples Child & Family Review, vol. 8, no 1, (2013), à l’aide des données de l’Enquête sur les enfants autochtones, 2006 de Statistique Canada. 2Agence de la santé publique du Canada, Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sante-premieres-nations-inuits/sante-familiale/grossesse-bebes-sante/syndrome-alcoolisme-foetal-effets-alcool-fotus-sante-premieres-nations-inuits-page-principale.html – (consulté le 29 juillet 2017). 3Santé Canada. Syndrome de l’alcoolisme fœtal : Effets de l’alcool sur le fœtus – Santé des Premières nations et des Inuits, site Web de Santé Canada : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sante-premieres-nations-inuits/sante-familiale/grossesse-bebes-sante/syndrome-alcoolisme-foetal-effets-alcool-fotus-sante-premieres-nations-inuits-page-principale.html Signification Le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF)4, qui résulte d’une exposition à l’alcool in utero, se caractérise généralement par un retard de croissance avant et après la naissance, un dysfonctionnement du système nerveux central et des malformations cranio faciales5. Les handicaps associés au TSAF peuvent avoir des répercussions permanentes sur la santé et le bien-être des personnes. Bien que la portée réelle du TSAF chez les enfants autochtones demeure inconnue, celui-ci est considéré comme problème de santé publique important dans plusieurs collectivités autochtones, problème qui doit être abordé avec des méthodes culturellement appropriées, « favorisant la réinsertion culturelle, la guérison individuelle et collective, ainsi que le changement positif6 ». 4L’ensemble des effets associés à l’exposition à l’alcool in utero est généralement appelé « trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale » (TSAF). 5C. L. Tait, « Syndrome d’alcoolisation fœtale chez les peuples autochtones du Canada : Examen et Analyse des répercussions intergénérationnelles liées au régime des pensionnats », Ottawa (Ontario) : Fondation autochtone de guérison, (2013). 6Indian Friendship Centres, « Fetal alcohol spectrum disorder: A position paper », Toronto (Ontario) : auteur, (2013), p. 4. Nota : *À utiliser avec prudence. Les autres provinces et territoires ont des estimations trop petites pour être exprimées. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de : C. M. Werk, C. Xinjie et S. Tough, « Fetal alcohol spectrum disorder among Aboriginal children under six years of age and living off reserve », First Peoples Child & Family Review, vol. 8, no 1, (2013), à l’aide des données de l’Enquête sur les enfants autochtones, 2006 de Statistique Canada.
En résumé À l’heure actuelle, aucune estimation du TSAF*** fondée sur la population n’existe pour les enfants des Premières Nations et les enfants métis et inuits du Canada1. Dans l’Enquête régionale longitudinale sur la santé des Premières Nations de 2002-2003, les parents/tuteurs ont indiqué que 1,8 % des enfants des Premières Nations (de 11 ans et moins) vivant dans les réserves étaient nés avec des effets de l’alcool sur le fœtus (EAF2). Dans le cadre d’une revue systématique et d’une méta-analyse des données de recherches actuelles sur la prévalence du TSAF dans la communauté, on a rapporté que le taux de TSAF chez les enfants autochtones était de 0,17 %. L’estimation globale de la prévalence du SAF au sein des peuples autochtones, qui représentait 0,2 %, n’était pas substantiellement plus élevée que celle qui a été constatée dans les échantillons communautaires de la population en général3. Selon Santé Canada, l’incidence du TSAF dans la population canadienne en général est d’un cas toutes les 500 à 3 000 naissances vivantes par année. L’incidence des EAF est de 5 à 10 fois plus élevée que l’incidence du TSAF4. *** Le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) désigne un ensemble d’anomalies associées à la consommation d’alcool pendant la grossesse5. Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) et les effets de l’alcool sur le fœtus (EAF) sont des anomalies congénitales causées par la consommation d’alcool pendant la grossesse3. 1J. Smylie et P. Adomako, « Indigenous Children’s Health Report: Health Assessment in Action », (2009). http://caid.ca/IndChiHeaRep2009.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 2 août 2017). 2 Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, Enquête régionale longitudinale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2002/03 : Résultats relatifs aux adultes, aux adolescents et aux enfants vivant dans des communautés des Premières Nations, deuxième édition, Ottawa : Assemblée des Premières Nations, 2007. http://fnigc.ca/sites/default/files/Enqu%C3%AAte%20r%C3%A9gionale%20longitudinale%20sur%20la%20sant%C3%A9%20des%20Premi%C3%A8re%20Nations%20(ERS)%202002-03.pdf -— (consulté le 27 août 2017). 3Institute of Health Economic, « Systematic Review on the Prevalence of Fetal Alcohol Spectrum Disorders », Alberta, Canada. http://fasd.alberta.ca/documents/Systematic_Prevalence_Report_FASD.pdf— (consulté le 5 juillet 2017). 4Santé Canada. Syndrome de l’alcoolisme fœtal : Effets de l’alcool sur le fœtus – Santé des Premières nations et des Inuits, site Web de Santé Canada. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sante-premieres-nations-inuits/sante-familiale/grossesse-bebes-sante/syndrome-alcoolisme-foetal-effets-alcool-fotus-sante-premieres-nations-inuits-page-principale.html— (consulté le 24 juillet, 2017. 5Agence de la santé publique du Canada, « Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) ». https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/troubles-spectre-alcoolisation-foetale.html – (consulté le 2 août 2017). 6L’ensemble des effets associés à l’exposition à l’alcool in utero est généralement appelé « trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale » (TSAF). 7C. L. Tait, « Syndrome d’alcoolisation fœtale chez les peuples autochtones du Canada : Examen et Analyse des répercussions intergénérationnelles liées au régime des pensionnats », Ottawa (Ontario) : Fondation autochtone de guérison, (2013). 8Centre d’amitié autochtone, « Fetal alcohol spectrum disorder: A position paper », Toronto (Ontario) : auteur, (2013), p. 4. Signification Le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF)6, qui résulte d’une exposition à l’alcool, in utero, se caractérise généralement par un retard de croissance avant et après la naissance, un dysfonctionnement du système nerveux central et des malformations cranio‑faciales7. Les handicaps associés au TSAF peuvent avoir des répercussions permanentes sur la santé et le bien-être des personnes. Bien que la portée réelle du TSAF chez les enfants autochtones demeure inconnue, celui-ci est considéré comme problème de santé publique important dans plusieurs collectivités autochtones, qui doit être abordé avec des méthodes culturellement appropriées, « favorisant la réinsertion culturelle, la guérison individuelle et collective, ainsi que le changement positif8 ». 1J. Smylie et P. Adomako, « Indigenous Children’s Health Report: Health Assessment in Action », (2009). http://caid.ca/IndChiHeaRep2009.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 2 août 2017). Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, Enquête régionale longitudinale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2002/03 : Résultats relatifs aux adultes, aux adolescents et aux enfants vivant dans des communautés des Premières Nations, deuxième édition, Ottawa : Assemblée des Premières Nations, 2007. http://fnigc.ca/sites/default/files/Enqu%C3%AAte%20r%C3%A9gionale%20longitudinale%20sur%20la%20sant%C3%A9%20des%20Premi%C3%A8re%20Nations%20(ERS)%202002-03.pdf -— (consulté le 27 août 2017). 2Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, Enquête régionale longitudinale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2002/03 : Résultats relatifs aux adultes, aux adolescents et aux enfants vivant dans des communautés des Premières Nations, deuxième édition, Ottawa : Assemblée des Premières Nations, 2007. http://fnigc.ca/sites/default/files/Enqu%C3%AAte%20r%C3%A9gionale%20longitudinale%20sur%20la%20sant%C3%A9%20des%20Premi%C3%A8re%20Nations%20(ERS)%202002-03.pdf -— (consulté le 27 août 2017). 3Institute of Health Economics, « Systematic Review on the Prevalence of Fetal Alcohol Spectrum Disorders », Alberta, Canada. http://fasd.alberta.ca/documents/Systematic_Prevalence_Report_FASD.pdf— (consulté le 5 juillet 2017). 4Santé Canada. Syndrome de l’alcoolisme fœtal : Effets de l’alcool sur le fœtus – Santé des Premières nations et des Inuits, site Web de Santé Canada. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sante-premieres-nations-inuits/sante-familiale/grossesse-bebes-sante/syndrome-alcoolisme-foetal-effets-alcool-fotus-sante-premieres-nations-inuits-page-principale.html— (consulté le 24 juillet, 2017. 5Agence de la santé publique du Canada, « Trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) ». https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/troubles-spectre-alcoolisation-foetale.html – (consulté le 2 août 2017). 6L’ensemble des effets associés à l’exposition à l’alcool in utero est généralement appelé « trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale » (TSAF) 7C. L. Tait, « Syndrome d’alcoolisation fœtale chez les peuples autochtones du Canada : Examen et Analyse des répercussions intergénérationnelles liées au régime des pensionnats », Ottawa (Ontario) : Fondation autochtone de guérison, (2013). 8Centre d’amitié autochtone, « Fetal alcohol spectrum disorder: A position paper », Toronto (Ontario) : Nota : (1) Selon la déclaration volontaire des parents/tuteurs, lors de l’ERS de 2002-2003, 1,8 % des enfants (de 11 ans et moins) des Premières Nations participantes avaient reçu un diagnostic d’effets de l’alcool sur le fœtus (considérée comme une catégorie diagnostique plus vaste). Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, Enquête régionale longitudinale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2002/03 : Résultats relatifs aux adultes, aux adolescents et aux enfants vivant dans des communautés des Premières Nations, deuxième édition, Ottawa : Assemblée des Premières Nations, 2007. http://fnigc.ca/sites/default/files/Enqu%C3%AAte%20r%C3%A9gionale%20longitudinale%20sur%20la%20sant%C3%A9%20des%20Premi%C3%A8re%20Nations%20(ERS)%202002-03.pdf — (consulté le 22 août 2017). (2) Une étude exhaustive au niveau de la collectivité a été menée afin de déterminer les taux de prévalence du TSAF; entre janvier 1998 et juin 1999, la prévalence du TSAF était de 193 pour 1 000 (ou 19,25 %) enfants de la première à la huitième année dans une collectivité des Premières Nations des provinces de l’Atlantique.* (3) Selon Santé Canada, l’incidence du TSAF dans la population canadienne en général est d’un cas toutes les 500 à 3 000 naissances vivantes par année et l’incidence de l’EAF est de cinq à dix fois supérieure à celle du TSAF.* * Santé Canada. Syndrome de l’alcoolisme fœtal : Effets de l’alcool sur le fœtus – Santé des Premières nations et des Inuits, site Web de Santé Canada : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/sante-premieres-nations-inuits/sante-familiale/grossesse-bebes-sante/syndrome-alcoolisme-foetal-effets-alcool-fotus-sante-premieres-nations-inuits-page-principale.html – (consulté le 2 août 2017.) Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de J. Smylie et P. Adomako, « Indigenous Children’s Health Report: Health Assessment in Action », (2009). http://caid.ca/IndChiHeaRep2009.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 28 juillet 2017).
En résumé En 2006, les principaux pourvoyeurs de soins indiquaient que plus de 80 % des enfants de deux à cinq ans inuits, métis, et des Premières Nations vivant dans les réserves exerçaient leurs compétences en numératie, en comptant une fois par jour. Une majorité lisait ou regardait des livres quotidiennement et entendait des histoires. Les enfants inuits de deux à cinq ans lisaient ou regardaient des livres et entendaient des histoires moins souvent que les enfants métis et des Premières Nations vivant hors réserve du même âge. Signification Les premières expériences d’apprentissage jouent un rôle clé dans le développement du cerveau des enfants et affectent profondément leur développement physique, cognitif, émotionnel et social ultérieur1. Elles ont de l’importance pour aider les enfants à apprendre les mots, la langue et la culture et contribuent à l’acquisition de compétences en matière de lecture et d’écriture et de saines attitudes à l’égard de l’apprentissage. La communication orale et la narration d’histoires font partie intégrante de la culture autochtone et les parents et les grands-parents y ont recours pour transmettre l’histoire, les connaissances traditionnelles, les valeurs et les croyances à leurs enfants2. 1Encyclopédie sur le développement des jeunes enfants, « Importance du développement des jeunes enfants », (2011). http://www.enfant-encyclopedie.com/importance-du-developpement-des-jeunes-enfants – (consulté le 11 octobre 2017). 2Gouvernement du Canada. « Que savons-nous au sujet du bien-être des jeunes enfants autochtones au Canada? », Le bien-être des jeunes enfants au Canada, (p. 75-79), Ressources humaines et Développement social Canada, Agence de santé publique du Canada et Affaires indiennes et du Nord Canada, 2011. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008005-fra.htm – (consulté le 17 juillet 2017)
En résumé En 2006, moins de la moitié – 45 % – des parents/tuteurs d’enfants inuits de moins de six ans ont répondu « excellente » ou « très bonne » en rapport avec la déclaration suivante : « Ma collectivité est un endroit ayant de bonnes écoles, de bonnes garderies éducatives et de bons programmes d’éducation préscolaires ». La proportion était plus importante en ce qui a trait aux enfants des Premières Nations vivant hors réserve et les enfants métis. Signification Les enfants autochtones sont confrontés à des obstacles uniques en ce qui concerne l’accès à des écoles et à des programmes pédagogiques adaptés à leur culture. Dans les écoles publiques ordinaires, le programme, la langue et la culture autochtones sont souvent absents et les élèves/familles autochtones se heurtent à du racisme, à un manque de sensibilisation culturelle de la part des enseignements et à des mécanismes de soutien inadéquats1. Dans les réserves, les écoles des Premières Nations sont souvent en mauvais état ou manquent d’un accès à des infrastructures éducatives fondamentales, comme des gymnases, des aires de jeux et des terrains de jeu extérieurs, des cuisines, des laboratoires de sciences, des bibliothèques entièrement équipées et dotées d’un accès à la technologie2. Améliorer l’éducation, au moyen de meilleures installations, et élargir l’accès à des programmes plus axés sur la culture autochtone est fondamental, si on veut régler les questions socioéconomiques à l’origine des problèmes de santé que vivent les peuples autochtones. 1J. Fisher et L. Campbell, « Improving the Aboriginal educational experience in public schools », Peace Wapiti School Board. Document consulté le 11 octobre 2017, sur la page [en anglais seulement] : http://www.pwsd76.ab.ca/Resources/reports/Documents/Aboriginal%20Study.pdf 2Assemblée des chefs sur l’éducation, « A portrait of First Nations and education », Gatineau (Québec) : Palais des Congrès de Gatineau, (2012). Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008005-fra.htm – (consulté le 17 juillet 2017).
En résumé Entre 2013 et 2015, 73,3 % des principaux pourvoyeurs de soins d’enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant dans les réserves ayant indiqué que leur enfant suivait un programme d’éducation de la petite enfance destiné aux enfants des Premières Nations (comme le Programme d’aide préscolaire* aux Autochtones dans les réserves) ont déclaré que leur enfant les comprenait chaque fois qu’ils conversaient. Par contre, 57,5 % des enfants ne suivaient pas de programme d’éducation de la petite enfance destiné aux enfants des Premières Nations. De même, 63,5 % des principaux pourvoyeurs de soins des Premières Nations vivant dans les réserves dont les enfants ne suivaient pas de programme d’éducation de la petite enfance destiné aux enfants des Premières Nations ont déclaré qu’ils comprenaient leurs enfants lorsque ceux-ci parlaient, par rapport à 41 % de ceux dont les enfants ne suivaient pas de programme particulier destiné aux Premières Nations. Entre 2008 et 2010, en plus de développer des aptitudes en communications, les enfants qui ont participé au Programme d’aide préscolaire aux Autochtones dans les réserves parlaient et comprenaient mieux une langue des Premières Nations que ceux qui n’y avaient pas participé (55,8 % contre 45,6 %1). *Axé sur la culture, le Programme d’aide préscolaire aux Autochtones dans les réserves vise à favoriser le développement spirituel, émotionnel, intellectuel et physique des enfants des Premières Nations.1 1Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008-2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf – (consulté le 15 août 2017). Signification Comme la petite enfance est une étape importante pour le développement d’un sentiment d’identité culturelle positif, de l’estime de soi et de la confiance en soi, l’apprentissage de la culture et de la langue à un très jeune âge permet d’établir les fondements sur lesquels une identité positive pourra être construite1. Les programmes autochtones d’éducation de la petite enfance permettent de créer de solides bases, centrées sur l’enfant, tout en assurant la participation des parents, comme principaux enseignants et sources d’influence de l’enfant. Les programmes encouragent l’estime de soi, le désir d’apprendre et les occasions de réussir. Il est par conséquent très important que les programmes d’éducation de la petite enfance fassent la promotion des cultures et des langues autochtones. Lorsque de tels programmes sont conçus par et pour des Autochtones, ils sont adaptés à la culture et comprennent les composants culturels et linguistiques nécessaires pour favoriser le développement cognitif et langagier des enfants autochtones2. Ces approches permettent d’améliorer le potentiel d’équité des jeunes enfants autochtones et leurs résultats à long terme3. Un certain nombre de programmes de ce type existent et ont un effet positif sur la préparation à l’école; le développement langagier, social et moteur et les aptitudes aux études; les connaissances culturelles et l’exposition aux langues autochtones. 1Organisation nationale de la santé autochtone (ONSA), « Early childhood development and First Nations, Inuit and Métis children », Ottawa (Ontario) : auteur, (2012). Document consulté le 12 octobre 2017, sur la page : http://www.naho.ca/documents/naho/english/factSheets/earlyChildhood.pdf 22Voir, par exemple, A. Morcom et S. Roy, « Learning through language: Academic success in an Indigenous language immersion kindergarten », Journal of American Indian Education, vol. 56, no 2, (2017), p. 57 80; S. Fontaine, « First Nations languages and improving student outcomes », Ottawa (Ontario) : Assemblée des Premières Nations, (2012). 3J. Ball, « Improving the reach of early childhood education for First Nations, Inuit and Métis children », Child care: Moving Children Forward, décembre, (2014). Document consulté le 11 octobre 2017, sur la page : http://www.ecdip.org/docs/pdf/Improving%20Reach%20of%20ECE%20to%20First%20Nations,%20Inuit,%20Metis%20Children.pdf Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017).
En résumé En 2006, 47 % des enfants des Premières nations de moins de six ans vivant hors réserve bénéficiaient d’une certaine forme de service de garde. Quarante-huit pour cent des enfants métis de moins de six ans vivant hors réserve bénéficiaient d’une certaine forme de service de garde, comme 40 % des enfants inuits de moins de six ans. En comparaison, 51 % de tous les enfants canadiens de moins de six ans bénéficiaient d’une certaine forme de service de garde (à l’exclusion de ceux vivant dans des réserves et dans les territoires). Nota : On entend, par services de garde, la garde d’un enfant par une personne autre qu’un parent, notamment une garderie, une garderie éducative ou la garde préscolaire, le programme Bon départ, un programme de garderie avant et après l’école, et la garde par une personne apparentée ou une autre personne. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008001-fra.pdf – (consulté le 27 août 2017).
En résumé En 2006, la majorité (entre 40 et 54 %) des enfants des Premières Nations vivant hors réserve, des enfants inuits et des enfants métis de moins de six ans qui devaient recourir à des services de garde fréquentaient une garderie ou un centre de la petite enfance. Tous les autres types de service de garde étaient utilisés dans moins de 19 % des cas par les enfants autochtones et leur famille. La garde de l’enfant dans sa propre maison par une personne non apparentée représentait le type de service de garde le moins utilisé. Signification En offrant des services de garde orientés vers les compétences langagières, sociales et motrices ainsi que sur les aptitudes aux études des enfants, de façon à ce que les langues et la culture autochtones y soient intégrées, les programmes peuvent avoir des effets positifs sur la préparation à l’école et les comportements favorables à la santé des enfants autochtones, tout en améliorant les compétences parentales qui contribuent au développement des enfants1. Il faut assurer l’accès de tous les enfants autochtones à des programmes de développement de la petite enfance adaptés à leur culture. 1J. Ball, « Improving the reach of early childhood education for First Nations, Inuit and Métis children », Child care: Moving Children Forward, décembre, (2014). Document consulté le 11 octobre 2017, sur la page : http://www.ecdip.org/docs/pdf/Improving%20Reach%20of%20ECE%20to%20First%20Nations,%20Inuit,%20Metis%20Children.pdf; Agence de la santé publique du Canada. Incidence du Programme d’aide préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines et nordiques (PAPACUN) sur les habiletés liées à la maturité scolaire, Ottawa (Ontario), (2012). Nota : E : à utiliser avec prudence Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/89-634-x2008001-fra.pdf – (consulté le 17 juillet 2017).
En résumé En 2006, parmi tous ceux qui fréquentaient un service de garde, presque tous (93 %) les enfants autochtones (Premières Nations vivant hors réserve, Métis et Inuits) de moins de six ans avaient la possibilité de participer à des activités d’apprentissage, comme des chansons, des histoires, des jeux éducatifs. Seuls 22 % de ces mêmes jeunes enfants fréquentaient un service de garde qui faisait la promotion des coutumes et des valeurs culturelles et traditionnelles. Signification En apprendre davantage sur les langues et la culture autochtone est essentiel pour le développement d’une identité culturelle positive, d’une estime de soi et d’une confiance en soi, lesquelles sont nécessaires à la réussite scolaire et à l’amélioration des résultats obtenus par les enfants autochtones. Les enfants des Premières Nations et les enfants métis et inuits peuvent ne pas être exposés aux langues et à la culture autochtones au sein de leur propre foyer; c’est pourquoi les écoles et les programmes de développement de la petite enfance jouent un rôle de premier plan pour la transmission de la culture autochtone1. L’évidence empirique témoigne du lien positif entre la langue, la culture et les résultats sur le plan de la santé des enfants autochtones, lesquels confèrent des bienfaits permanents en matière de santé, y compris de plus faibles taux d’idées et de tentatives de suicide, moins de toxicomanie et de dépression, le sentiment d’une plus grande maîtrise sur sa propre vie et la transmission de valeurs et de pratiques liées à des rapports sexuels sans danger et à de saines relations1. 1J. Ball et K. Moselle, « Contributions of culture and language in Aboriginal Head Start in Urban and Northern Communities to children’s health outcomes: A review of theory and research », Ottawa (Ontario) : Division des enfants, des aînés et du développement sain, Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques, Agence de la santé publique du Canada. Nota : 1. Les pourcentages pourraient ne pas totaliser 100 étant donné que les réponses « Ne sais pas », « Refus » et « Non déclaré » ont été incluses dans le calcul de toutes les estimations et à cause de l’arrondissement des chiffres. 2. Ne comprend pas les enfants qui fréquentent actuellement une école. 3. On entend, par services de garde, la garde d’un enfant par une personne autre qu’un parent, notamment une garderie, une garderie éducative ou la garde préscolaire, le programme Bon départ, un programme de garderie avant et après l’école, et la garde par une personne apparentée ou une autre personne. 4. Les données renvoient au principal service de garde, c’est-à-dire celui où l’enfant passe le plus de temps. 5. Tous les enfants autochtones du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest (dans les réserves et hors réserve) ont été inclus. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Statistique Canada, Enquête sur les enfants autochtones, 2006. http://www.statcan.gc.ca/pub/89-634-x/2008005/t/6000040-eng.htm – (consulté le 27 août 2017).
En résumé En 2002-2003, 31,3 % des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves fréquentaient un service de garde officiel. Ce pourcentage est passé à 39,2 %, entre 2008 et 2010. Entre 2013 et 2015, 40,9 % des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves fréquentaient un service de garde officiel 1. De tous les enfants qui avaient recours à des services de garde, une plus grande proportion se faisait garder à la maison, mais on observe une diminution. En 2002-2003, la proportion était de 64,7 % et, entre 2008 et 2010, elle s’élevait à 58 %. 11Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations, C’est maintenant le temps : nos données, nos histoires, notre avenir – Rapport national de l’Enquête régionale sur la petite enfance, l’éducation et l’emploi chez les Premières Nations, 2016. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/fnigc_fnreees_national_report_2016_en_final_28072016_0.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 25 août 2017) Signification Depuis 2002, on observe une diminution de la proportion des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves qui participent aux programmes des services de garde officiels ou qui se font garder à la maison et une croissance des enfants qui se font garder dans un milieu de garde informel. Ceux-ci sont moins enclins à offrir des expériences d’apprentissage enrichissantes qui améliorent le développement cognitif et l’acquisition d’habiletés langagières par les enfants des Premières Nations. On observe des différences considérables entre les milieux de garde formels et informels; les enfants qui fréquentent les milieux de garde informels passent plus de temps devant la télévision chaque jour et consacrent moins de temps à la lecture ou aux mathématiques, affichant des différences correspondantes en matière d’apprentissage3. De nombreux motifs expliquent pourquoi les parents se tournent vers des milieux de garde informels pour leurs jeunes enfants, y compris une méconnaissance de la qualité, le besoin d’arrangements souples, le coût et un accès limité aux services de garde officiels2. 2S. Loeb, « Missing the target: We need to focus on informal care rather than preschool », Evidence Speaks Reports, vol.1, no 19, (2016). Document consulté le 12 octobre 2017, sur la page [en anglais seulement] : https://www.brookings.edu/wp-content/uploads/2016/07/childcare2.pdf Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées du Rapport national sur les adultes, les adolescents et les enfants qui vivent dans les communautés des Premières Nations de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS) 2008 2010. http://fnigc.ca/sites/default/files/docs/rhs_phase_2_2008_2010_fr_final_0.pdf – (consulté le 19 juillet 2017).
En résumé Indigenous children make up a small proportion of the total population of many provinces but a significant number of children in care of the child welfare system (e.g., in Foster Care, Group Home, Institution or Kinship care). In Manitoba and Saskatchewan almost 25% of their total populations are Indigenous. However, Indigenous children account for over 80% of children in care of the child welfare system. For British Columbia and Alberta the percentages are even more staggering. In Alberta only 9% of children are Indigenous but account for 59% of all children in care of the child welfare system and in BC, Indigenous children make up 8% of all children but account for 52% of all children in care of the child welfare system. Signification Les enfants autochtones sont surreprésentés dans le système de protection de l’enfance au Canada. Ils sont plus susceptibles de faire l’objet d’une enquête en raison de mauvais traitements soupçonnés et deux fois plus à risque d’être placés en famille d’accueil, par rapport aux enfants non autochtones1. Reconnaissant l’importance du patrimoine, pour les enfants autochtones, on a modifié les politiques de protection de l’enfance pour qu’elles cessent de recourir, dans une large mesure, à l’adoption d’enfants autochtones par des familles non autochtones et confié aux collectivités un plus grand contrôle du système de protection de leurs enfants, pour que ceux-ci soient plutôt placés au sein de la famille élargie1. 1N. Trocmé, D. Knoke, C. Backstock et C. Pathways sur la surreprésentation des enfants autochtones au sein du système de protection de l’enfance au Canada. Social Service Review, décembre, (2004), p. 577-600. Nota : * Famille d’accueil, foyer de groupe, établissement ou dans la parenté Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées de Sinha et coll., 2011, p. 5; Trocmé et coll., 2005, p.10; article : V. Sinha et A. Kozlowski, « The Structure of Aboriginal Child Welfare in Canada ». The International Indigenous Policy Journal, vol. 4, no 2, (2013). http://ir.lib.uwo.ca/cgi/viewcontent.cgi?article=1127&context=iipj&sei-redir=1&referer=http%3A%2F%2Fscholar.google.ca%2Fscholar%3Fstart%3D50%26q%3Daboriginal%2Badoption%2Bin%2Bcanada%26hl%3Den%26as_sdt%3D0%2C5%26as_ylo%3D2007#search=%22aboriginal%20adoption%20canada%22 – [en anglais seulement] (consulté le 21 août 2017).
En résumé Entre 1998 et 2016, le nombre d’enfants des Premières Nations vivant dans les réserves pris en charge par le système de protection de l’enfance (famille d’accueil, foyer de groupe, établissement ou parenté est passé de 7 220 en 1998-1999 à 8 483 en 2015-2016. Bien que le nombre d’enfants des Premières Nations vivant dans les réserves pris en charge par le système de protection de l’enfance soit demeuré stable, les coûts d’entretien par enfant ont considérablement augmenté. En 1998-1999, les coûts moyens par enfant s’élevaient à 19 806,09 $ par exercice. En 2015-2016 ces coûts sont passés à 42 284,57 $ par enfant, par exercice. Nota : 1. Il s’agit du nombre d’enfants pris en charge à l’extérieur du foyer parental sous une forme ou une autre en date du 31 mars 2014. 2. Il s’agit des frais annuels d’entretien par enfant pris uniquement en charge, sans tenir compte des dépenses pour la prévention, les activités ou d’autres fonds versés pour les enfants pris en charge et d’autres enfants et familles vivant dans les réserves. Source: CICH graphic created using data adapted from Comparison of Number of First Nations Children in Care and Maintenance Costs Per Child from 1998-1999 to 2013-2014. https://www.aadnc-aandc.gc.ca/eng/1100100035204/1100100035205 -accessed August 21, 2017.
En résumé Plus de 75 % des enfants des Premières Nations pris en charge dans les réserves se trouvent dans des familles d’accueil. Entre 2006 et 2016, le nombre d’enfants des Premières Nations en famille d’accueil dans les réserves a diminué de près de 15 %. Pendant cette même période, le nombre d’enfants des Premières Nations pris en charge par la parenté a doublé, passant de 8,52 %, en 2008-2009, à 15,95 %, en 2015‑2016. Bien qu’une faible proportion des enfants des Premières Nations vivant dans les réserves soit prise en charge en établissement, ce pourcentage a diminué, passant de 5,89 %, en 2006-2007, à 2,43 %, en 2015-2016. Signification Pendant les années 1960, les enfants autochtones ont été enlevés à leur famille et à leur collectivité en très grand nombre et adoptés ultérieurement par des familles non autochtones. Cette période porte le nom de « rafle des années soixante ». Cette expérience a eu des conséquences dévastatrices sur la santé et le bien-être des familles et des collectivités autochtones1. Depuis, les adoptions par la société dominante sont devenues controversées et l’accent est mis davantage sur le placement dans la famille élargie et les formes d’adoption traditionnelles, pour que les enfants grandissent dans un environnement familier, en lien avec leur culture, leur langue et les membres de leur famille et de leur clan. Ces approches sont mieux adaptées à la manière traditionnelle de prodiguer des soins, ce que les Autochtones considèrent comme une responsabilité qui relève de l’ensemble de la collectivité. Des preuves solides confirment le fait que lorsque les peuples autochtones détiennent l’autorité sur leurs enfants et les ressources adéquates, on constate de meilleurs résultats pour les enfants. 1C. Blackstock, Appuyer le processus d’adoption des Premières nations, mémoire présenté au Comité permanent du développement des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées. Ottawa (Ontario) : Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada, 2010. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide de données adaptées d’Affaires autochtones et du Nord Canada, Services à l’enfance et à la famille des Premières nations, Dépenses pour le programme et statistiques. https://www.aadnc-aandc.gc.ca/fra/1100100035204/1100100035205 – (consulté le 21 août 2017).
En résumé En faisant des besoins de l’enfant une priorité, le principe de Jordan exhorte le gouvernement de premier contact à payer pour les services et à demander un remboursement ultérieurement pour que l’enfant reçoive les services et ne soit pas pénalisé par les conflits entre les gouvernments2. L’infographie présentée sur cette page, le Principe de Jordan : les 8 étapes pour atteindre l’objectif (tel que présenté dans l’entente du Nouveau-Brunswick à ce sujet) est un outil utile pour mieux comprendre et mettre en œuvre le principe de Jordan. https://fncaringsociety.com/sites/default/files/JP%20Final%20French%20with%20logo_AFN%20Graphic.pdf – (consulté le 17 août 2017). Sans déni, délai ou interruption : veiller à ce que les enfants des Premières Nations bénéficient de services équitables par l’entremise du Principe de Jordan est un rapport préparé conjointement par l’Assemblée des Premières Nations (APN), UNICEF Canada, la Société canadienne de pédiatrie, l’Université McGill, l’Université du Michigan et l’Université du Manitoba. Le rapport souligne les iniquités subies par les enfants des Premières Nations qui ont besoin des services du gouvernement et le fait que des enfants des Premières Nations se voient refuser l’accès en raison de la confusion qui règne entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux.3 Adopté par la Chambre des communes en 2007, le principe de Jordan fait en sorte d’assurer que les besoins des enfants passent d’abord et avant tout pour que ceux-ci n’aient pas à subir de retard, de refus ou de perturbation en ce qui a trait aux services nécessaires, du fait de l’existence d’ambiguïtés juridictionnelles1. Le principe de Jordan a été nommé en mémoire de Jordan River Anderson, un enfant de la Première Nation crie de Norway House, au Manitoba. Né avec des besoins médicaux complexes, Jordan a été hospitalisé pendant plus de deux ans, alors que la responsabilité des frais liés aux soins à domicile de l’enfant faisait l’objet d’un débat entre la province du Manitoba et le gouvernement fédéral. Jordan est décédé à l’hôpital à l’âge de cinq ans, sans avoir passé une seule journée à la maison2. La responsabilité des services offerts aux enfants des Premières Nations est souvent partagée entre les gouvernements fédéral, provinciaux/territoriaux et ceux des Premières Nations, ce qui donne souvent lieu à un certain nombre d’ambiguïtés juridictionnelles qui peuvent rendre l’accès plus difficile; à l’opposé, le financement et la prestation des mêmes services à tous les autres enfants du Canada relèvent seulement de la responsabilité des gouvernements provinciaux/territoriaux, ce qui fait de l’accès un problème beaucoup moins important1. 1Le Groupe de travail sur le Principe de Jordan. Sans déni, délai ou interruption : veiller à ce que les enfants des Premières Nations bénéficient de services équitables par l’entremise du Principe de Jordan, Ottawa (Ontario) : Assemblée des Premières Nations, 2015. http://cwrp.ca/sites/default/files/publications/fr/jpreport_final_fr.pdf – (consulté le 17 août 2017). 2Site Web de la Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations du Canada. https://fncaringsociety.com/fr/principe-de-jordan – (consulté le 17 août 2017). 3 Assemblée des Premières Nations, communiqué, « Sans déni, délai ou interruption : veiller à ce que les enfants des Premières Nations bénéficient de services équitables par l’entremise du Principe de Jordan ». http://www.afn.ca/fr/principle-de-jordan-rapport/ – (consulté le 17 août 2017).
En résumé Le 20 novembre 1989, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté et ouvert à la signature la Convention relative aux droits de l’enfant. Elle est entrée en vigueur le 2 septembre 1990, après avoir été ratifiée par le nombre de nations requis. Ainsi, 196 pays, y compris le Canada, ont signé la Convention relative aux droits de l’enfant, promettant ainsi aux enfants de les protéger et de promouvoir leurs droits de survivre et de s’épanouir, d’apprendre et de grandir, de se faire entendre et de réaliser leur plein potentiel1. Les articles 24 et 29 de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies protègent les droits des enfants en matière d’environnement. L’article 24 concerne le droit de l’enfant aux meilleurs soins de santé possible, à des aliments nutritifs, à de l’eau potable et à une protection contre la pollution environnementale. L’article 29 concerne le droit de l’enfant à avoir de l’information sur les questions de santé environnementale et désigne l’éducation environnementale comme l’un des objectifs de l’éducation. Ces articles, ainsi que plusieurs autres de la Convention relative aux droits de l’enfant, contribuent ensemble à protéger les droits de l’enfant, y compris celui de jouir d’un environnement sain et sécuritaire. 1 Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Convention relative aux droits de l’enfant. http://www.ohchr.org/FR/Pages/Home.aspx– (consulté le 12 mars 2017). Chapitre 24 1. Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation. Ils s’efforcent de garantir qu’aucun enfant ne soit privé du droit d’avoir accès à ces services. 2. Les États parties s’efforcent d’assurer la réalisation intégrale du droit susmentionné et, en particulier, prennent les mesures appropriées pour : a) Réduire la mortalité parmi les nourrissons et les enfants; b) Assurer à tous les enfants l’assistance médicale et les soins de santé nécessaires, l’accent étant mis sur le développement des soins de santé primaires; (c) Lutter contre la maladie et la malnutrition, y compris dans le cadre de soins de santé primaires, grâce notamment à l’utilisation de techniques aisément disponibles et à la fourniture d’aliments nutritifs et d’eau potable, compte tenu des dangers et des risques de pollution du milieu naturel. Chapitre 29 1. Les États parties conviennent que l’éducation de l’enfant doit viser à : a) Favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et le développement de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités; (b) Inculquer à l’enfant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et des principes consacrés dans la Charte des Nations Unies; c) Inculquer à l’enfant le respect de ses parents, de son identité, de sa langue et de ses valeurs culturelles, ainsi que le respect des valeurs nationales du pays dans lequel il vit, du pays duquel il peut être originaire et des civilisations différentes de la sienne; d) Préparer l’enfant à assumer les responsabilités de la vie dans une société libre, dans un esprit de compréhension, de paix, de tolérance, d’égalité entre les sexes et d’amitié entre tous les peuples et groupes ethniques, nationaux et religieux, et avec les personnes d’origine autochtone; e) Inculquer à l’enfant le respect du milieu naturel. Source : Graphique créé par l’ICSI à l’aide des images tirées de [sources en langue anglaise] : https://de.slideshare.net/unicefceecis/pocketbook-engweb et https://www.unicef.org/ceecis/16422_19054.htmlhttps://www.unicef.org/fr
Graphique créé par l’ICSI à l’aide d’une image de Shutterstock En résumé Le principe de précaution presse l’action dans l’intérêt primordial des enfants selon l’information disponible à un moment donné. En ce qui concerne les questions environnementales, attendre le fruit de recherches absolues et concluantes pourrait exposer une génération d’enfants à des risques inutiles1. Le principe de précaution : Lorsqu’une activité risque d’être préjudiciable à l’environnement ou à la santé des êtres humains, des mesures de précaution doivent être adoptées, même lorsque certaines relations de cause à effet ne sont pas encore totalement établies d’un point de vue scientifique2, Éléments clés2 : • Prise de mesures de prévention en l’absence de certitude scientifique • Évaluer des mesures de rechange pour remplacer des actions potentiellement préjudiciables • Imposer le fardeau de la preuve sur les promoteurs de l’activité plutôt que sur les victimes réelles ou éventuelles de l’activité; • Utiliser des processus démocratiques pour soutenir le Principe et le mettre en vigueur, y compris le droit du public au consentement éclairé. 1Institut canadien de la santé infantile. La Santé des enfants et des jeunes du Canada : Un profil de l’ICSI. Principes directeurs. https://cichprofile.ca/fr/a-propos-de-nous/principes-directeurs/ – (consulté le 12 mars 2017). 2C. Raffensperger, Protecting Public Health and the Environment – Implementing the Precautionary Principle, 1999.
Graphique créé par l’ICSI à l’aide d’une image de Shutterstock. Les enfants ont une vulnérabilité accrue lorsqu’ils sont exposés à divers éléments, du fait de leurs caractéristiques physiologiques, de leur développement et de leur comportement. Leur exposition par unité de poids corporel est plus grande que celle des adultes – pour leur taille –, ils ingèrent plus de nourriture et de liquide et respirent plus d’air que les adultes. En raison de son développement physique, le corps des jeunes enfants est moins en mesure de gérer les toxines environnementales. Les expositions, pendant cette période critique de leur développement, peuvent se traduire par des dommages irréversibles à la croissance du système nerveux, avoir une incidence sur les modèles de comportement émergents, entraîner un dysfonctionnement immunitaire et avoir de graves conséquences sur le système reproducteur. Le comportement des jeunes enfants fait souvent en sorte que les enfants courent plus de risques que les adultes d’être exposés à des dangers environnementaux, en raison de leur comportement exploratoire, du fait qu’ils portent souvent la main à la bouche et qu’ils sont à proximité du sol – ce qui peut dans tous les cas donner lieu à un contact plus grand avec les sources de contamination1. 1Institut canadien de la santé infantile. La Santé des enfants et des jeunes du Canada : Un profil de l’ICSI, 2000, p.252 Signification Les enfants autochtones courent un plus grand risque d’être exposés à des dangers environnementaux et de développer des maladies physiques et de connaître des problèmes de santé mentale1. Ils sont plus susceptibles de vivre dans des logements surpeuplés ou ayant besoin de réparations majeures, ce qui augmente leur vulnérabilité aux maladies des voies respiratoires, à la propagation de maladies infectieuses, comme la grippe et la tuberculose, aux blessures et au stress. Les enfants autochtones sont aussi plus susceptibles d’être exposés à la fumée du tabac in utero, ce qui augmente les risques de mortalité périnatale, de naissance prématurée, d’insuffisance pondérale à la naissance, d’anomalies congénitales, de syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN), de problèmes de comportement et d’un faible rendement scolaire2. De plus, ils sont également plus susceptibles d’être exposés à la fumée secondaire, ce qui augmente leur susceptibilité aux otites de l’oreille moyenne, aux maladies des voies respiratoires, au SMSN, au cancer, à la méningococcie invasive infantile, aux déficits neurocognitifs et aux problèmes de comportement. L’adoption généralisée des aliments traditionnels, lesquels peuvent être contaminés par des métaux lourds, des pesticides et d’autres produits chimiques, augmente le risque de dommages au cerveau en développement des enfants autochtones, ce qui peut donner lieu à des problèmes de comportement, des déficits intellectuels, des difficultés d’apprentissage et des troubles de la vue et de l’ouïe3. Les peuples autochtones sont plus susceptibles de vivre dans des collectivités où l’eau est contaminée et où des avis concernant l’eau potable sont affichés, en raison du piètre état des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement, et résident souvent dans des zones d’exploitation des ressources naturelles ou de projets industriels, ce qui augmente leur vulnérabilité à la contamination environnementale de la pollution et des déchets industriels4. Par conséquent, une meilleure compréhension des répercussions sur la santé découlant de l’exposition aux dangers environnementaux est nécessaire pour améliorer la santé des enfants autochtones. 1Assemblée des Premières Nations. (s.d.). La santé des enfants des Premières Nations et l’environnement. Ottawa (Ontario) : auteur. Document consulté le 12 octobre 2017, sur la page http://www.afn.ca/uploads/files/env/ns_-_children_and_environmental_health.pdf [version anglaise] 2J. Radha, J., Société canadienne de pédiatrie; Comité de la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis, « L’utilisation du tabac à des fins rituelles et le tabagisme chez les enfants et les adolescents autochtones du Canada », document de principes. Société canadienne de pédiatrie, juillet, (2017). 3Union of Ontario Indians, Anishinabek Health Secretariat, First Nation Children’s Environmental Health, Toronto (Ontario) : auteur, (2009). 4M.-A. S. Phare, « Denying the source: The crisis of First Nations water rights », Surrey, C.-B. : Rocky Mountain Books, (2009); J. Sandlos et A. Keeling, « Aboriginal communities, traditional knowledge, and the environmental legacies of extractive development in Canada », The Extractive Industries and Society, vol. 3, no 2, (2016), p. 278-787.
Graphique créé par l’ICSI à l’aide d’une image de Dreamstime. En résumé Les changements climatiques sont sans équivoque – la température de la terre augmente, provoquant des changements des régimes climatiques et entraînant des événements météorologiques de plus en plus fréquents et d’une intensité accrue1. Les effets des changements climatiques ont déjà été observés et ressentis dans toutes les régions du Canada et du monde2. Comme certains gaz à effet de serre demeurent dans l’atmosphère pendant des centaines ou des milliers d’années, les émissions de gaz à effet de serre provoqueront des changements climatiques indéfiniment2. En raison de leurs systèmes en développement, les jeunes enfants sont moins en mesure que les adultes de s’adapter à la chaleur et à d’autres conditions liées au climat – tant sur le plan physiologique que métabolique. Comme leur système immunitaire se développe, ils sont plus à risque de contracter des maladies et d’en mourir. Ils sont également plus susceptibles de perdre la vie ou d’être blessés pendant les événements et les catastrophes liés aux changements cliamtiques3. 1Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) : Résumé à l’intention des décideurs, dans : Changements climatiques 2013 : Les éléments scientifiques. Contribution du Groupe de travail I au Cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [Stocker, T.F., D. Qin, G.-K. Plattner, M. Tignor, S.K. Allen, J. Boschung, A. Nauels, Y. Xia, V. Bex and P.M. Midgley (dir.)], Cambridge University Press, Cambridge, Royaume Uni et New York, NY, États-Unis, 2013. http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/wg1/WG1AR5_SPM_FINAL.pdf – [en anglais seulement] (consulté le 12 mars 2017). 2D.S. Lemmen, F.J. Warren, J. Lacroix et E. Bush, dir., à partir de Vivre avec les changements climatiques au Canada : édition 2007, gouvernement du Canada, Ottawa (Ontario), 2008, 448 p. http://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/earthsciences/pdf/assess/2007/pdf/full-complet_f.pdf— (consulté le 12 mars 2017). 3UNICEF, Children’s Vulnerability to Climate Change and Disaster Impacts in East Asia and the Pacific, 2011. https://www.unicef.org/environment/files/Climate_Change_Regional_Report_14_Nov_final.pdf — [en anglais seulement] (consulté le 24 juillet 2017). Signification Les peuples autochtones ont un lien étroit avec l’environnement et ses ressources, vis-à-vis desquels ils entretiennent une forte dépendance1, c’est pourquoi ils sont directement touchés par les changements climatiques. On prévoit que les changements climatiques provoqueront des modifications en ce qui a trait à la disponibilité de l’eau et auront des conséquences pour les espèces terrestres et d’eau douce, les collectivités et les écosystèmes; on observera une augmentation du niveau de la mer et une diminution du volume de glace; une hausse des températures donnant lieu à une activité accrue des feux de forêt et à une plus grande imprévisibilité météorologique. Ces changements sont susceptibles de provoquer des effets indésirables sur la santé, par suite de la mortalité liée à la chaleur, des blessures et des décès et de la propagation de maladies infectieuses à transmission vectorielle2. Les effets des changements climatiques se sont déjà fait sentir au sein des populations autochtones du Canada, surtout dans les régions arctiques, où ces changements affectent l’accès et la disponibilité des sources d’alimentation traditionnelle, posant un risque pour la santé et la sécurité des peuples de l’Arctique, ainsi que pour la salubrité de leurs aliments. Comme le bien‑être psychologique des peuples autochtones est intimement lié à la terre, les changements climatiques ont des répercussions sur les économies traditionnelles et l’utilisation des ressources peut également provoquer l’érosion de la vie sociale, de la culture et des connaissances traditionnelles des peuples autochtones, ce qui peut entraîner une souffrance spirituelle. Par conséquent, les changements climatiques représentent, pour les peuples autochtones, une question qui touche non seulement l’environnement, mais aussi les droits de la personne3. 1Instance permanente sur les questions autochtones, (s. d.), « Climate change and Indigenous peoples – Backgrounder », Document consulté le 12 octobre 2017, sur la page : http://www.un.org/en/events/indigenousday/pdf/Backgrounder_ClimateChange_FINAL.pdf 2J. Williams, « The impact of climate change on Indigenous people – the implications for the cultural, spiritual, economic and legal rights of Indigenous people », The International Journal of Human Rights, vol. 16, no 4, (2012), p. 648-688. 3Direction B – Direction des politiques « Indigenous peoples and climate change », Union européenne, Direction générale des politiques externes de l’Union, (2009). Document consulté le 12 octobre 2017, sur la page https://cmsdata.iucn.org/downloads/european_parliament_study_on_indigenous_peoples_and_climate_change.pdf.
Graphique créé par l’ICSI à l’aide d’une image de Shutterstock Graphique créé par l’ICSI à l’aide d’une image de Shutterstock.</small En résumé La température moyenne de l’air en surface au-dessus du Canada s’est réchauffée d’environ 1,7 °C, pendant la période de 1948 à 2012, ce qui représente approximativement le double de la moyenne mondiale. Le taux de réchauffement du Nord du Canada a été environ de deux fois et demie supérieur à la moyenne mondiale depuis les années 19401. Des changements importants ont déjà été constatés dans le Nord, en raison de la hausse des températures. Ceux-ci comprennent une diminution de l’épaisseur de la glace, la fonte du pergélisol, l’érosion côtière, la hausse du niveau de la mer, des glissements de terrain et une altération de la répartition et de la migration de la faune2,3. Les changements climatiques favoriseront probablement la propagation de zoonoses dans toutes les régions du Nord, posant un risque élevé de maladie pour les enfants4. Avec l’éloignement des services de santé pour des populations, la maladie, surtout si elle est largement répandue ou qu’il s’agit d’une épidémie, est une source de préoccupation particulière. 1Gouvernement du Canada, Le sixième rapport du Canada sur les changements climatiques : 2014, 2013, https://ec.gc.ca/cc/16153A64-BDA4-4DBB-A514-B159C5149B55/6458_EC_ID1180-MainBook_Fr_final%20FINAL-s.pdf – (consulté le 5 mars 2017). 2P. Berry, K. Clarke, M. D. Fleury et S. Parker, S., « Santé humaine », dans Vivre avec les changements climatiques au Canada : perspectives des secteurs relatives aux impacts et à l’adaptation, (dir.) F.J. Warren et D.S. Lemmen; Gouvernement du Canada, Ottawa (Ontario), (2014), p. 215-232. https://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/earthsciences/pdf/assess/2014/pdf/Chapter7-Human-Health_Eng.pdf – (consulté le 24 juillet 2017). 3 C. Furgal, Impacts des changements climatiques sur la santé dans le Nord du Canada, cat. no : H128–1/08-528E. Ottawa (Ontario) : Santé Canada, 2008. D.S. Lemmen, F.J. Warren, J. Lacroix et E. Bush, dir., à partir de Vivre avec les changements climatiques au Canada : édition 2007, gouvernement du Canada, Ottawa (Ontario), 2008, 448 p. http://www.nrcan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/earthsciences/pdf/assess/2007/pdf/full-complet_e.pdf – (consulté le 24 juillet 2017).
En résumé Le trouble déficitaire de l’attention avec (TDAH) et les difficultés d’apprentissage affectent une large proportion de jeunes enfants1. Les études ont associé les expositions environnementales à des contaminants à un QI moins élevé, à des problèmes de l’attention et à un certain nombre d’autres effets neurocomportementaux. Néanmoins, dans la majeure partie de cas, les causes des troubles neurocomportementaux sont inconnues. Les toxines potentiellement préoccupantes pour le développement du cerveau et du système nerveux comprennent les additifs alimentaires, les pesticides, les phtalates, le bisphénol A (BPA), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), l’arsenic et le perchlorate.2 Les agents tératogènes ayant une incidence sur le comportement, comme l’alcool, le plomb, les biphényles polychlorés (BPC) et le méthylmercure, sont réputés dangereux pour le développement et le fonctionnement du cerveau chez les enfants qui y sont exposés in utero ou tôt dans la vie. 1Gouvernement du Canada. Le bien-être des jeunes enfants du Canada. Rapport du gouvernement du Canada, 2011. http://www.dpe-agje-ecd-elcc.ca/eng/ecd/well-being/sp_1027_04_12_eng.pdf — (consulté le 22 mai 2017). 2Environmental Protection Agency (EPA), Children’s Health and the Environment Third Edition, 2013. https://www.epa.gov/sites/production/files/2015-06/documents/ace3_2013.pdf — (consulté le 24 juillet 2017). Signification Les études ont démontré que les populations autochtones de l’Arctique présentent des concentrations plus élevées de métaux lourds et de polluants organiques persistants que les autres populations. Toutefois, peu de recherches ont été menées sur les effets de ces contaminants environnementaux sur la santé des peuples autochtones3. Celles qui ont évalué les résultats découlant de l’exposition des enfants des régions de l’Arctique aux contaminants environnementaux sur le plan de la santé ont donné lieu à des constats divers. Certaines études ont révélé des associations entre les biphényles polychlorés (BPC) et les pesticides organochlorés avec l’otite de l’oreille moyenne, les infections des voies respiratoires et les infections gastro-intestinales, alors que d’autres ne sont pas parvenues aux mêmes conclusions. Des études font état des possibles effets comportementaux de certains contaminants, comme le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, l’inattention, la mélancolie et l’anxiété, l’impulsivité, l’irritabilité et l’activité, alors que d’autres ont identifié des corrélations possibles entre certains contaminants et le développement du cerveau. Aucun lien n’a encore été établi entre les contaminants environnementaux et les résultats sur le plan de la santé cardiovasculaire, mais une étude a révélé une relation inverse entre l’exposition aux BPC et aux pesticides polychlorés (PCP) sur les hormones thyroïdiennes. Plusieurs recherches ont aussi constaté des associations entre les contaminants et les résultats à la naissance, comme les BPC, les pesticides organochlorés et le mercure qui pourraient avoir une incidence sur la durée de la grossesse, qui serait écourtée, et la croissance du fœtus, ainsi que l’exposition à certains contaminants qui pourrait se traduire par une insuffisance pondérale à la naissance et un âge gestationnel inférieur3. Comme les peuples autochtones sont particulièrement vulnérables à l’exposition aux contaminants environnementaux, une meilleure compréhension des conséquences que peut avoir cette exposition sur la santé est importante, si on veut améliorer la santé des enfants autochtones. 3K. Singh, P. Bjerregaard et H. M. Chan, « Association between environmental contaminants and health outcomes in Indigenous populations of the Circumpolar North », International Journal of Circumpolar Health, (2014). p. 73, 10.3402/9jch.v73.25808.
Résumé de la section : Santé et bien-être individuels – Les premières années Qui sont les enfants autochtones? Les enfants autochtones représentent une proportion importante des jeunes enfants vivant au Canada – selon le Recensement de 2011, plus de 7 % de tous les enfants canadiens de moins de cinq ans étaient d’origine autochtone. Il y avait plus de 136 000 enfants autochtones au Canada. Les deux tiers (90 995) étaient des Premières Nations; environ un quart était constitué d’enfants métis et 5 % étaient inuits. Dans l’ensemble, environ 5 % de tous les enfants canadiens de moins de cinq ans étaient membres des Premières Nations, près 2 % étaient métis et 0,4 % étaient inuits. Toutefois, ces proportions varient selon les provinces et territoires. Au Manitoba, près de 20 % des enfants des moins de cinq ans étaient autochtones et près de 9 % étaient métis. En Saskatchewan, 21 % des enfants de moins de cinq ans étaient membres des Premières Nations et 7 % étaient métis. Au Nunavut, près de 90 % des enfants de moins de cinq ans étaient inuits. Au Yukon, 25 % des enfants des moins de cinq ans étaient membres des Premières Nations et près de 40 % des enfants des Territoires-Nord-Ouest de 0 à 4 ans étaient membres des Premières Nations. La vaste majorité des jeunes enfants (moins de cinq ans) vivait avec au moins un des parents. La majorité (70 %) des enfants des Premières Nations de moins de cinq ans vivait avec les deux parents, comme plus de la moitié (53 %) des enfants des Premières Nations vivant hors réserve. Environ 40 % des enfants des Premières Nations de moins de cinq ans vivent avec un seul parent, comme 30 % des enfants métis et 28 des enfants inuits. Une très faible proportion vit avec les grands-parents. Indicateurs relatifs à la mère Les femmes autochtones commencent généralement à avoir leurs enfants alors qu’elles ont moins de 25 ans – plus de la moitié des femmes métisses et des Premières Nations ont leur premier enfant alors qu’elles sont âgées de 19 à 24 ans et la majorité des femmes inuites ont leur premier enfant alors qu’elles sont âgées de moins de 18 ans. Le taux de fertilité des femmes autochtones est plus élevé que celui des femmes canadiennes non autochtones : 2,2 enfants par femme, par rapport à 1,6. Le taux de fertilité varie selon le groupe autochtone. Les effets négatifs du tabac sur la santé de l’enfant à naître, pendant la grossesse, sont bien documentés – risque accru d’insuffisance pondérale, mortinaissances, avortements spontanés, retard de croissance intra-utérine, naissances prématurées, décollement placentaire et syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN). Près de la moitié – 47 % – des femmes des Premières Nations fumaient pendant la grossesse entre 2008 et 2010. 33 % ont fumé pendant toute la durée de la grossesse – 9 % ont arrêté pendant le premier trimestre et 5 % plus tard pendant la grossesse. Le taux de tabagisme a augmenté depuis 2002-2003. Les mères plus âgées étaient plus susceptibles de fumer que les plus jeunes. Les mères qui détiennent un diplôme universitaire étaient moins enclines à fumer que celles qui n’ont pas terminé leur diplôme d’études secondaires. Les mères à faible revenu sont plus susceptibles de fumer que celles qui ont un revenu plus élevé. La majorité (83 %) des mères inuites ont déclaré avoir fumé pendant la grossesse. Le taux de tabagisme chez les femmes des Premières Nations et les femmes inuites est beaucoup plus élevé que celui des femmes non autochtones. Les avantages de l’allaitement pour la mère et le nourrisson sont bien documentés et acceptés. La majorité des femmes autochtones allaitent leur bébé – 86 % des femmes des Premières Nations de 15 à 24 ans, comme 81 % des femmes métisses et 77 % des femmes inuites (entre 2007 et 2010). Ces taux sont très similaires à celui des femmes non autochtones. Chez les femmes des Premières Nations et les femmes métisses plus âgées (de 25 à 44 ans), le taux était légèrement plus faible que celui des femmes de 15 à 24 ans, alors qu’il était le même chez les femmes inuites. L’Organisation mondiale de la santé, comme de nombreuses organisations professionnelles canadiennes, recommande l’allaitement exclusif durant les six premiers mois de vie. Environ 20 % des femmes des Premières Nations (de 15 à 24 ans) ont opté pour l’allaitement exclusif, par rapport à seulement 14 % des femmes sans identité autochtone. Les femmes plus âgées avaient tendance à allaiter plus longtemps que les plus jeunes. Déterminants de la santé et du bien-être Revenu En 2006, les enfants des Premières Nations de moins de six ans étaient plus susceptibles de vivre dans une famille à faible revenu que les enfants non autochtones. Les enfants ayant le statut d’Indien inscrit vivant hors réserve étaient les plus susceptibles de vivre dans une famille à faible revenu (55 %). Par contre, seuls 18 % des enfants non autochtones vivaient dans une famille à faible revenu. On observe des différences selon l’endroit où les enfants résident. Ceux des Premières Nations vivant dans les collectivités urbaines (hors réserve) étaient deux fois plus susceptibles de vivre dans une famille à faible revenu que les enfants des régions rurales – 54 % contre 27 %, respectivement. Cette différence entre les zones rurale et urbaine est la même chez les enfants non autochtones. Les enfants des Premières Nations de moins de six ans vivant dans une grande ville (régions métropolitaines de recensement) étaient plus susceptibles de vivre dans une famille à faible revenu que ceux des centres urbains de plus petite taille. Comme c’est le cas pour les enfants non autochtones, un moins grand nombre vit dans la pauvreté. En 2006, 21 % des enfants métis de moins de six ans vivaient dans une famille à faible revenu. Les enfants métis des régions rurales étaient moins susceptibles de vivre dans une famille à faible revenu (20 %) que ceux des villes (36 %). En 2006, près de la moitié des enfants inuits de moins de six ans résidant hors de l’Inuit Nunangat dans les régions métropolitaines de recensement vivaient dans une famille à faible revenu. Cela représente plus de deux fois le taux des enfants non autochtones de moins de six ans vivant dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) (21 %). Alimentation et insécurité alimentaire L’accès à une alimentation adéquate est un important déterminant de la santé. Pour jouir d’une sécurité alimentaire, les familles doivent avoir l’assurance qu’elles ont et qu’elles continueront de bénéficier d’un revenu qui leur permettra de se procurer une quantité suffisante d’aliments nutritifs pour nourrir tous les membres de la famille. De plus, l’accès à des aliments culturellement appropriés est important pour les peuples autochtones. En 2004, un tiers des ménages autochtones (hors réserve) ont déclaré être en situation d’insécurité alimentaire, par rapport à 9 % des ménages non autochtones. Les familles comptant trois enfants de moins de 18 ans ou plus, les familles à faible revenu et les familles monoparentales sont les plus susceptibles de déclarer une situation de précarité alimentaire. Au Nunavut, en 2007-2008, plus de la moitié (56 %) des enfants inuits de trois à cinq ans étaient aux prises avec une insécurité alimentaire – un quart était en situation de grave insécurité alimentaire. Les parents ont différents moyens de contrer l’insécurité alimentaire. Selon une recherche effectuée auprès d’enfants inuits (de trois à cinq ans) en situation d’insécurité alimentaire modérée, 95 % des parents nourrissaient leurs enfants avec des aliments plus abordables et 64 % disaient que leurs enfants ne mangeaient pas suffisamment. Chez les enfants en situation de grave insécurité alimentaire, 90 % avaient faim et les trois quarts sautaient des repas. Malgré ces problèmes, les parents de jeunes enfants font de leur mieux pour leur offrir des aliments sains. Selon de récentes études, la majorité des enfants des Premières Nations (de deux à cinq ans), des enfants métis et inuits mangent des aliments traditionnels ou prélevés dans la nature. La majorité des enfants des Premières Nations de deux à cinq ans, des enfants métis et des enfants inuits mangeaient la quantité de viande et de produits laitiers recommandée dans les directives alimentaires nationales propres aux peuples autochtones. Plus de 60 % des enfants des Premières Nations et des enfants métis âgés de deux à cinq ans mangeaient au moins une portion de légumes par jour et plus de 50 % mangeaient au moins un fruit. Chez les enfants inuits, ces taux sont légèrement moindres. Seuls 20 % des enfants des Premières Nations et des enfants métis et 9 % des enfants inuits mangeaient au moins les trois portions quotidiennes de légumes recommandées – les légumes sont souvent dispendieux et difficilement accessibles pour certaines familles. Un grand nombre de jeunes Autochtones consomment régulièrement de la « malbouffe ». La majorité – plus de la moitié des enfants des Premières Nations, des enfants métis et des enfants inuits – consommait régulièrement des aliments transformés ou prêts-à-manger, buvait des liqueurs douces ou des boissons gazeuses deux fois par jour ou plus et prenaient des collations salées ainsi que des desserts tous les jours. La nourriture prête à manger ou transformée est souvent moins chère que les aliments plus sains. Résultats sur le plan de la santé En 2006, plus de 85 % des parents et des tuteurs d’enfants des Premières Nations, d’enfants métis et d’enfants inuits de moins de six ans ont déclaré que la santé de leurs enfants était bonne, très bonne ou excellente. Cette situation était la même pour les enfants non autochtones de moins de six ans. Malgré cela, les jeunes enfants autochtones sont exposés à un certain nombre de problèmes de santé – comme une insuffisance pondérale à la naissance, des problèmes de santé chroniques, des maladies des voies respiratoires, l’obésité, des blessures non intentionnelles, le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale et les caries dentaires. Les enfants qui affichent un faible poids à la naissance sont plus susceptibles d’être atteints d’un certain nombre de problèmes de santé, comme le syndrome de mort subite du nourrisson, des maladies chroniques et des retards de développement. Les femmes des Premières Nations vivant hors réserve (non inscrites), les femmes métisses et les femmes inuites présentent toutes des risques plus élevés de donner naissance à des enfants de faible poids que les femmes de la population canadienne. Les femmes des Premières Nations inscrites vivant hors réserve et les femmes des Premières Nations vivant dans les réserves présentent des risques égaux ou légèrement moindres de donner naissance à des enfants de faible poids que la moyenne canadienne. Tous les groupes autochtones présentent des risques plus élevés de donner naissance à des bébés de poids élevé à la naissance que le reste de la population canadienne. En 2006, 30 % des enfants des Premières Nations de moins de cinq ans ayant le statut d’Indien inscrit (ou reconnus par un traité et vivant dans les réserves ou hors réserve) avaient une maladie chronique; ce taux était de 28 % chez les enfants non-inscrits, les enfants métis et les enfants inuits. Chez les enfants des Premières Nations de moins de 12 ans, les allergies et l’asthme étaient les maladies chroniques les plus souvent diagnostiquées. Selon l’Enquête régionale sur la santé (ERS) de 2008-2010, l’âge moyen des personnes recevant un diagnostic d’asthme était de 2,3 ans. Les garçons étaient près de deux fois plus susceptibles d’être atteints d’asthme que les filles. En 2007-2008, 42 % des enfants inuits de trois à cinq ans vivant au Nunavut s’étaient rendus dans un établissement de santé ou un hôpital au cours des 12 mois précédents en raison d’une maladie respiratoire. Les jeunes enfants en surpoids ou obèses sont plus à risque d’avoir des problèmes de santé pendant l’enfance et à l’âge adulte. Les taux de surpoids et d’obésité chez les enfants des Premières Nations âgés de 2 à 11 ans étaient de 20 % et 42 % respectivement, entre 2008 et 2010. Le taux d’obésité a fait un bond de 17 % depuis 2002-2003. En 2007-2008, 30 % des filles et 24 % des garçons inuits étaient en surpoids. La carie de la petite enfance (CPE) se définit comme la présence d’une carie touchant au moins une dent de lait ou une dent primaire chez un enfant en bas âge. Auparavant, on désignait la CPE par le terme « carie du biberon », mais il a été établi que le CPE comporte plusieurs facteurs de risque. Ceux-ci comprennent notamment une exposition aux bactéries et au sucre (découlant de l’utilisation prolongée du biberon ou de la tasse d’entraînement contenant des boissons sucrées), un faible statut socioéconomique, des facteurs comportementaux, comme l’hygiène buccodentaire, les visites chez le dentiste et autres. Les enfants autochtones présentent des taux plus élevés de CPE. On estime que 18,5 % des nourrissons des Premières Nations et 31 % des enfants d’âge préscolaire de trois à cinq ans ont une dent touchée par une carie de la petite enfance. Chez les enfants inuits d’âge préscolaire (trois à cinq ans), 85,3 % ont une carie ou plus. Entre 2008 et 2010, les enfants des Premières Nations qui avaient été nourris au biberon, étaient obèses et vivaient dans des logements surpeuplés avaient tendance à présenter des taux plus élevés de CPE que les autres enfants des Premières Nations. L’allaitement maternel aurait contribué à réduire ces taux. Le risque de CPE est plus élevé chez les enfants qui boivent des jus de fruits, du lait en conserve, du lait maternisé enrichi de fer, du thé, des boissons gazeuses et des boissons en poudre que chez ceux qui n’en boivent pas. Cette situation est préoccupante puisqu’il a été démontré que plus de 50 % des enfants des Premières Nations, des enfants métis et des enfants inuits de deux à cinq ans boivent deux portions ou plus de boissons gazeuses ou de jus quotidiennement. Les blessures non intentionnelles sont la principale cause de décès et de morbidité de jeunes enfants autochtones (et non autochtones) au Canada. Entre 2008 et 2010, parmi les enfants des Premières Nations âgés de 0 à 11 ans, la forme de blessure la plus courante consistait en coupures, éraflures ou contusions mineures, lesquelles comptaient pour environ 43 % de toutes les blessures. D’autre part, 23 % étaient des fractures. En 2007-2008, les coupures et les éraflures étaient les types de blessures les plus courantes chez les jeunes enfants inuits de trois à cinq ans. L’alcool est un tératogène reconnu. Le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) est la principale cause connue de troubles du développement pouvant être évités au sein de la population canadienne. En 2006, la proportion d’enfants autochtones de moins de six ans vivant hors réserve ayant reçu un diagnostic de trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF*) était de 0,7 %, cette proportion varie selon les provinces. Seuls 50 % des enfants diagnostiqués ont reçu un traitement. Indicateurs de développement Les jeunes enfants autochtones participent en majorité à des activités de perfectionnement de leurs aptitudes cognitives et scolaires régulièrement. En 2006, plus de 80 % des enfants inuits, métis et des Premières Nations de deux à cinq ans affinaient leurs aptitudes en mathématiques, en s’exerçant à compter une fois par jour. La vaste majorité lisait ou regardait des livres quotidiennement et entendait des histoires. Les enfants inuits de deux à cinq ans lisaient ou regardaient des livres ou entendaient des histoires moins souvent que les enfants métis et des Premières Nations du même âge.