Groupe des formateurs LP – Mai-juin 2019 Histoire-Géographie EMC Nouveaux programmes 2°BAC PRO Thème 1 L’expansion du monde connu XV-XVIIIe siècle Groupe des formateurs LP – Mai-juin 2019

Thème 1 l’expansion du monde connu xV-xviiième Siècle La mise en relation des quatre parties du monde : Europe-Afrique-Asie-Amérique. Ce sont les Ibériques (et tout particulièrement les Portugais au XVIe) qui sont à l’origine de ce processus suivis des autres Européens (Hollandais, XVIIe; Français puis Anglais, XVIIIe). Planisphères, routes maritimes*. 1492, 1494, 1519, 1535. Une mise en relation brutale marquée par la disparition de peuples indigènes dans leur intégralité. La construction des premiers empires coloniaux : des empires maritimes et commerciaux (Hollande, France, Portugal) puis des empires territorialisés/qui se territorialisent en Amérique (empire espagnol; colonisation du Brésil puis Angleterre et France). Planisphères comparés. Processus de colonisation* (schéma) Guerre de 7 ans 1756-1763 : perte de l’empire* colonial français et un tournant mondial : la suprématie anglaise. (lien thème 1/ thème 2) Des acteurs privés qui jouent un rôle essentiel : compagnies de commerce* par exemple. (la VOC 1602); 1er essor du commerce mondial. Un fonctionnement dans le cadre de l’exclusif. Les circulations d’hommes (Serge Gruzinski : une « mobilisation généralisée ») et de marchandises : entre 1506 et 1600, près de 250 000 émigrants seraient partis de la péninsule ibérique au Nouveau Monde et près de 200 000 entre 1600 et 1650  (1620) ; Des migrations forcées : en 1600 : près de 50 000 esclaves africains* ont foulé le sol du Brésil (flux intercontinentaux d’hommes : Afrique –Amérique). Traite atlantique*, 1685. déportation de 11 millions d’hommes à partir de l’Afrique noire. hommes qui circulent entre les colonies : les déplacements « conditionnent des existences entières » . Certains au XVIIe siècle font plusieurs fois le tour du globe. (Cf. le missionnaire franciscain Ignacio de Loyola) ; à noter la présence d’Indiens de métis d’Amérique en Europe. Des « effets/ des chocs en retours » en Europe (et aussi en Afrique…) : Arrivée de nouveaux produits (alimentaires, botaniques…). Circuit d’un produit (évolution des goûts alimentaires…). Noter l’importance de l’or (apparition de l’inflation) Questionner une œuvre d’art. Questionnement sur l’homme, sur l’humanité : 1550-51.contoverses théologiques du XVIe siècle. Sur la façade maritime française : développement des ports. Questionner une œuvre d’art. Schéma du processus de développement des façades maritimes. Le système de l’exclusif : système qui régit le commerce colonial reposant sur 4 principes : Les colonies disposent du marché réservé de la métropole pour l’écoulement de leurs produits qu’elles ne peuvent vendre à d’autres pays La métropole se réserve la transformation des produits coloniaux La métropole possède le droit exclusif d’approvisionner les colonies. Les relations commerciales entre métropoles et colonies sont exclusivement effectuées par des armateurs nationaux. Objectif : assurer des débouchés aux produits de la métropole et protéger les marchés coloniaux de la concurrence étrangère. Mais n’empêche pas du trafic interlope impossible à contrôler.

XVIe siècle : le siècle des Ibériques. - Les Portugais : côtes africaines, d’Amérique du sud, de l’Inde, de l’Extrême-Orient: Des comptoirs et des îles + le littoral du Brésil. Une expansion maritime et commerciale. - Les Espagnols : Amérique , Caraïbes et Philippines : empire territorial. Un empire plus compact avec un modèle d’occupation massive du territoire. 1521 : conquête du Mexique. Exploitation des mines. 1565 : instauration d’une liaison maritime annuelle entre la Nouvelle Espagne et les Philippines : c’est la route du galion de Manille ou d’Acapulco. Un empire mondial au milieu du XVIe siècle. 1494: traité de Tordesillas. (1529: traité de Saragosse). Incursions françaises en Amérique du nord avec Jacques Cartier (1534-36), expéditions aux larges des côtes brésiliennes et de Floride MONDE VERS 1580 XVIIe siècle : la redistribution des empires : Français, Anglais et Hollandais sur la scène coloniale . Naissance des Cies de commerce avec la Compagnie des Indes orientales (1602) : fin du monopole colonial hispano-portugais. 1664 : Colbert fonde Cie des Indes orientales et Cies des Indes Essor d’un commerce mondial. Hollandais, Français et Anglais débarquent aux Amériques et aux Caraïbes. en Amérique du Nord : Nouvelle-France : Samuel de Champlain puis remontée vers les Grands Lacs dans la seconde moitié du XVIIe siècle. (rôle des Jésuites missionnaires); Expédition vers le sud en 1682 : embouchure du Mississippi avec Cavelier de la Salle == > Louisiane. Grande Nouvelle France composée du Canada et de la Louisiane. (Mais France renonce à Terre Neuve, à l’Acadie et à la Baie d’Hudson en 1713). Enserre Amérique anglaise. 13 colonies anglaises d’Amérique du nord. -aux Antilles : au profit de la France (Saint Domingue) et de l’Angleterre principalement et aux dépens de l’Espagne. Projet de transformer ces îles en espace de culture sucrière (appel à la main d’œuvre des esclaves africains). Colonisation d’exploitation. -aux Indes orientales : les Hollandais (sauf Philippines restées espagnoles) BATAVIA. CARTE XVIIIe siècle : l’apogée de la colonisation mercantiliste. Poursuite de la redistribution des colonies au profit de l’Angleterre : importance de la Guerre de 7 ans : éviction française du continent nord américain (1763) : Angleterre présente en Amérique du Nord et Inde. Maintien de la France aux Caraïbes (Saint-Domingue, « perle des Antilles) Stabilisation de l’empire espagnol. Dvp des grandes plantations esclavagistes (colonies anglaises du sud, Brésil, Antilles) == vers un équilibre ? PLANISPHERE Nouvelles explorations dans le Pacifique au XVIIIe siècle : Béring, Cook, La Pérouse. XVIe s : siècle des Ibériques  (union des deux couronnes entre 1580 et 1640) Portugais : des côtes africaines, des cotes d’Amérique du sud, des cotes de l’inde, des côtes de l’Extrême-Orient ; un empire constitué de comptoirs et d’îles + Brésil. Espagnols : Amérique , Caraïbes et Philippines ; empire territorial. France : esquisse de Jacques Cartier au XVIe siècle. XVIIe s : redistribution des empires avec l’arrivée de trois nouvelles puissances : PU, France et Angleterre. - les hollandais : avec la Compagnie des Indes orientales (1602, repère) ; - Français et Anglais en Amérique du Nord : Nouvelle-France esquissée avec Samuel de Champlain (fondateur de Québec en 1608) puis remontée vers les Grands Lacs dans la seconde moitié du XVIIe siècle. (rôle des Jésuites missionnaires); Expédition vers le sud en 1682 : embouchure du Mississippi avec Cavelier de la Salle == > Louisiane. Grande Nouvelle France composée du Canada et de la Louisiane. (Mais France renonce à Terre Neuve, à l’Acadie et à la Baie d’Hudson en 1713). France reste maîtresse de plus d’un tiers du territoire de l’Amérique du nord et enserre Amérique anglaise. Des fondations de cies dès le XVIe siècle. 1664 : Colbert fonde cie des Indes orientales et Cies des Indes occidentales 13 colonies anglaises d’Amérique du nord. - Les Antilles : redistribution des cartes dans les Caraïbes Projet de transformer ces îles en espace de culture sucrière (appel à la main d’œuvre des esclaves africains). Colonisation d’exploitation. -aux Indes orientales : les Hollandais (sauf Philippines restées espagnoles) BATAVIA. CARTE XVIIIe s : domination française puis anglaise (à partir de 1763, fin de la guerre de Sept ans : l’Amérique du nord est sous contrôle britannique; empire colonial français réduit (perte des colonies; domination anglaise)  planisphère. « Thalassocratie portugaise » et édification de l’empire espagnol au XVIe Plus d’un siècle après : PU, France et Angleterre se lancent dans la conquête et l’exploitation de territoires extra-européens. Au XVIIIe siècle : déclin des PU économiquement et politiquement; == choc entre deux impérialismes. Echec de la Cie des indes occidentales en Louisiane et à Saint Domingue. Tableau réalisé à partir de l’Atlas des premières mondialisations et d’ouvrages sur les différents empires. Diversité des colonies en fonction de l’origine des populations, des activités économiques, des liens avec les métropoles, des formes de la présence européenne…

Signaler le Labex EHNE et ses ressources pour l’histoire de l’Europe. Existence d’un article sur le traité de Tordesillas. Serge GRUZINSKI, Les quatre parties du monde. Histoire d’une mondialisation, La Martinière, 2004, p.31.

Source : Cambridge Modern History Atlas, 1912. Présentation de la « situation » au milieu du XVIIe siècle. La présence des Hollandais. Les Européens se surimposent à des réseaux existants et créent d’autres réseaux. (sur la carte, les réseaux ne figurent pas; présence uniquement des implantations européennes. Ne mentionnent pas également les autres communautés présentes : marchands arabes, juifs, chinois, indiens dans l’ensemble de cet espace). Source : Cambridge Modern History Atlas, 1912.

Les empires coloniaux à la fin du XVIIIe siècle. Un planisphère à la fin du XVIIIe siècle : -D’abord prendre en compte des tâtonnements dans la constitution de ces empires. - 1. Des « empires qui ont une forte dimension commerciale » : empires commerciaux et maritimes (« thalassocratie ») ; s’inscrit dans le cadre d’une révolution urbaine et mercantile de l’occident européen au XIe siècle. Caractère commercial : échanger des produits spécifiques == les établissements côtiers suffisent. Rares conquêtes territoriales. Phase maritime et commerciale dans une première phase. Ex : France, Portugal, Hollande (les comptoirs en Inde ou sur les côtes africaines) ; L’Espagne présente une spécificité : le caractère territorial et compact de l’expansion espagnole. prend tout de suite l’aspect d’une conquête territoriale ; Mexique, Philippines : système de l’encomienda où les populations indigènes sont encadrées. Importance du commerce aux Philippines toutefois. - 2. Ensuite, processus de colonisation  conquête progressive. Cf. les colonies anglaises d’Amérique du nord…à partir du littoral. Idem au Brésil. Lenteur du processus. des empires qui ont une assise territoriale mais leur contrôle est encore limité ; Cf. peu d’aplats de couleur. Restent ponctuels. Espagne : territoires américains, Philippines Brésil pour le Portugal. Canada, Louisiane : immensité vides pour la France ; Mais attention éloignement de la métropole. - importance des acteurs privés dans le processus de colonisation et de mise en valeur, l’Etat arrive plutôt une fois que l’entreprise devient prometteuse sur le plan commercial ; Etat plus effacé dans le cadre portugais que dans le cadre espagnol. cf. dans l’Amérique du nord… Cies de commerce… État mercantiliste. Dans le cadre français : Cette extension qui s’effectue de façon discontinue est d’abord le fait d’initiatives privées auxquelles se superposent, peu à peu des entreprises soutenues par la monarchie. Celle-ci accorde des privilèges commerciaux importants, voire un monopole total, à des compagnies à charte qui ont pour fonction l’établissement, le peuplement, la mise en valeur et l’administration des colonies. Si au départ les motivations de l’expansion sont diverses (politique, religieuse, de prestige…), on en souligne le moteur essentiellement économique. Les territoires conquis servent à enrichir la Royauté notamment par le système de l’Exclusif. Dès le XVIIe siècle, mais surtout au XVIIIe, la France a recours à la traite négrière. Après 1763, la France se replie sur les îles où les plantations constituent la base du système d’exploitation des produits tropicaux. La traite fonctionne selon le schéma du commerce triangulaire, enrichissant les ports de la façade atlantique et fournissant la main d’œuvre des plantations. Les empires coloniaux à la fin du XVIIIe siècle. Source : Ch. Grataloup, Géohistoire de la mondialisation, A.Colin, 2013, p.274

LES ROUTES COMMERCIALES AU Xve siècle - Jusqu’à la fin du XVe siècle, existence de plusieurs espaces/ « centres » du monde : Chine, Océan Indien, Méditerranée ; ils sont en lien par des routes : les routes maritimes et terrestres de la soie. Donc existence de mondes connectés. Importance de l’Océan indien comme espace d’échanges. C’est déjà un espace internationalisé d’échanges. C’est au XVe siècle l’Océan le plus fréquenté du monde (Sanjay Subramanyam, « un cœur du monde », L’Histoire, n° 437-438, juillet-aout 2017, pp. 42-50) ; constitue à lui seul « un système-monde » (Cf. Philippe Beaujard, « Océan indien, le grand carrefour », L’Histoire, n° 355, pp.30-35). Existence de grands ports : Malacca, plaque tournante du transport entre Mer de Chine et Inde ; en Méditerranée : importance de Venise et de Gênes qui commercent avec l’Asie par l’intermédiaire des marchands égyptiens, ottomans (importance des réseaux du monde musulman qui servent d’intermédiaires). Arrivée d’épices en Europe. Des échanges limités avec l’Europe toutefois. Carte issue de l’article de Philippe Beaujard dans l’Histoire, « Ocean indien, le grand carrefour », juillet –août 2010. Source : Philippe Beaujard , « Océan indien, le grand carrefour », dans l’Histoire, juillet –août 2010.

Source: Peter Frankopan, Les routes de la soie, 2017, page 276. Avec les Européens (d’abord les Ibériques) : connections des trois parties du monde (Europe, Asie, Amérique) via l’ouverture de nouvelles routes maritimes entre l’Europe et l’Asie, l’Europe à l’Amérique avant la création d’une route entre l’Amérique et l’Asie via le Pacifique. == début de la mondialisation des échanges. Importance également des compagnies de commerce. Noter Flux de marchandises entre Europe – Afrique- Amérique- Asie. Ne pas se limiter aux flux Europe-autres continents mais des flux entre continents. (qui ne passent pas par l’Europe). Exemple : VOC fait trafic épices entre Indonésie et Inde, au retour cotonnades; échange en Arabie des épices contre de l’argent venu de Méditerranée, l’argent sert au commerce avec la Chine moyennant en retour des soieries. Importance de ce commerce intra-inde. Ne pas non plus ignorer les flux de retour vers l’Europe ; Source: Peter Frankopan, Les routes de la soie, 2017, page 276.

ressources ET SUPPORTS numériques AUTOUR DES FLUX, des trafics Pour visualiser les flux et leur intensité dans le temps et dans l’espace : http://spatialanalysis.co.uk/2012/03/mapped-british-shipping-1750-1800/ : routes empruntées à partir de 1750 (permet de voir les différentes routes en fonction des préoccupations commerciales des pays concernés) - Des références dans la Revue Mappemonde (Histoire maritime et cartes en ligne, du XVIe au XXIe siècle) : https://mappemonde-archive.mgm.fr/num37/internet/int13101.html - A noter des cartes autour des trafics du commerce d’esclaves transatlantique (1500-1900). - Penser au site : https://www.histoirealacarte.com (cartographie animée de qualité).

Le code noir https://education. francetv

COMMERCE, COLONISATION et EMPIRES Des empires commerciaux et maritimes (« thalassocratie ») - Caractère commercial : échanger des produits spécifiques == > établissements côtiers. Rares conquêtes territoriales. Phase maritime et commerciale. Ex : France, Portugal, Hollande (les comptoirs en Inde ou sur les côtes africaines). L’Espagne présente une spécificité : le caractère territorial et compact de l’expansion espagnole. une conquête territoriale avec des circulations d’hommes. Mexique, Philippines : système de l’encomienda. Importance du commerce aux Philippines. 2. Ensuite, processus de colonisation : conquête progressive. - à partir du littoral : colonies anglaises d’Amérique du nord, Brésil. Lenteur du processus. 150 ans pour mise en place des 13 colonies. des empires qui ont une assise territoriale mais le contrôle territorial reste limité : Des territoires éloignés des métropoles ( aller retour Europe-Antilles : 12 mois; Europe –Mexique : 15 mois et Europe-Pérou ; 2, 3 ou 4 ans) où les réalités locales ont une importance majeure. => peu d’aplats de couleur: - Espagne : territoires américains, Philippines. - Brésil pour le Portugal. - Canada, Louisiane : immensité vides pour la France, rigueur climatique, peu d’habitants. importance des acteurs privés dans le processus de colonisation et de mise en valeur, l’Etat arrive plutôt une fois que l’entreprise devient prometteuse sur le plan commercial (cf. Angleterre); Etat plus effacé dans le cadre portugais que dans le cadre espagnol. Présence plus affirmée de l’Etat dans les cies de commerce et dans la Nouvelle-France mais peu d’habitants et immensité. Ne pas appliquer les réalités coloniales du XIXe siècle sur les empires coloniaux de l’époque contemporaine (XIXe siècle) : - pour les Hispaniques : « Une forme de colonisation sans colonies » (p. 366 de Guy Saupin) : une forme d’empire s’accordant avec des « monarchies composites »  historiens utilisent le concept de monarchie polycentrique. Forme réticulaire : réseaux de toute nature : marchands, administratifs, religieux…attention, ne pas être dans une approche euro-centrée. Importance des réalités locales + ne pas imaginer un Etat fort qui imposerait tout ; importance mise aujourd’hui sur les relations entre les périphéries et sur la contribution des périphéries à l’édifice impérial. Importance aussi des acteurs : aventuriers… Grande diversité des « empires ». 1. Des « empires qui ont une forte dimension commerciale » : empires commerciaux et maritimes (« thalassocratie ») ; s’inscrit dans le cadre d’une révolution urbaine et mercantile de l’occident européen au XIe siècle. Caractère commercial : échanger des produits spécifiques == les établissements côtiers suffisent. Rares conquêtes territoriales. Phase maritime et commerciale dans une première phase. Ex : France, Portugal, Hollande (les comptoirs en Inde ou sur les côtes africaines) ; L’Espagne présente une spécificité : le caractère territorial et compact de l’expansion espagnole. prend tout de suite l’aspect d’une conquête territoriale ; Mexique, Philippines : système de l’encomienda où les populations indigènes sont encadrées. Importance du commerce aux Philippines toutefois. 2. Ensuite, processus de colonisation  conquête progressive. Cf. les colonies anglaises d’Amérique du nord…à partir du littoral. Idem au Brésil. Lenteur du processus. des empires qui ont une assise territoriale mais leur contrôle est encore limité ; Cf. peu d’aplats de couleur. Restent ponctuels. - Espagne : territoires américains, Philippines - Brésil pour le Portugal. - Canada, Louisiane : immensité vides pour la France ; Des territoires éloignés des métropoles. - importance des acteurs privés dans le processus de colonisation et de mise en valeur, l’Etat arrive plutôt une fois que l’entreprise devient prometteuse sur le plan commercial ; Etat plus effacé dans le cadre portugais que dans le cadre espagnol.

Source : Atlas des premières colonisations, Autrement, page 34. Les compagnies de commerce, ACTRICES dES PROCESSUS de mondialisation et de colonisation Les compagnies de commerce notamment les compagnies des Indes (par actions et à monopole) : prémices à la fin du XVIe siècle mais se structurent au début du XVIIe siècle. 1600 : L’East India Company, 1602 : Création de la VOC (cie) la compagnie des Indes orientales, Les compagnies des Indes françaises: mobilisent des capitaux publics et privés au service de l’Etat, de ses intérêts stratégiques et financiers; 1664: création de la Cie des Indes orientales (commerce avec Asie depuis Le Havre puis Lorient; PONDICHERY) et Cie des indes occidentales (commerce exclusif avec la Nouvelle-France prend la suite d’un ensemble de cies). Source : Atlas des premières colonisations, Autrement, page 34. Importance des acteurs privés dans le processus de mondialisation == comptoirs. Les compagnies de commerce notamment les compagnies des Indes (par actions et à monopole) : Least India Company (cie britannique), 1602 : Création de la VOC (cie) la compagnie des Indes orientales  : Les compagnies des Indes françaises), mobilisent des capitaux publics et privés au service de l’Etat, de ses intérêts stratégiques et financiers; 1664: création de la cie des Indes orientales. Aux Pays-Bas, la Compagnie des Indes orientales s’appelait Verenigde Oostindische Compagnie, (VOC). Ce fut la première société anonyme de l’Histoire, avec des actions cotées en bourse. Capital : 6,5 millions de florins. Fondée en 1602, elle devint une firme mondialement connue. Monopole du commerce entre les PU et les régions situées à l’est du Cap de Bonne Espérance. 17 directeurs qui ont des pouvoirs étendus: conclure des traités de paix, s’allier avec des puissances orientales, entretenir des armées, des flottes. (existence d’un gouvernement de la VOC). La VOC brise le monopole commercial des Portugais… installation de succursales permanentes en Asie… importance des épices. puis , 1619 : prise de Djakarta  création de la base navale de Batavia (crée au voisinage des détroits de Malacca et de la Sonde) Et ensuite entreprise de conquête des établissements côtiers portugais en Asie : blocus de Malacca, conquête de Ceylan… Alors que les portugais s’étaient insérés dans les réseaux de commerce existants, les Hollandais s’emparent par la force de la production des épices. Très active en Asie : 1ere compagnie pour le commerce intra-asiatique. Mais dans Seconde moitié du XVIIe siècle : politique commerciale rencontre l’hostilité des populations .Un MODELE POUR LES AUTRES compagnies européennes de commerce. Activités : Commerce + Peuplement par campagnes de recrutement en Europe : acteurs individuels encouragés à s’établir par les Compagnies : engagés, soldats qui s’installent comme colons après les opérations de conquête (Louisiane à partir de 1720). D’autres acteurs : Des riches familles qui achètent des terres dans le s îles à sucre, L’Etat (rôle croissant au XVIIIe siècle pour l’Angleterre par exemple)

CARGAISONS Affichette d’annonce des produits rapportés dans les cales des vaisseaux de la VOC en 1745 à leur retour d’expédition d’Asie dans le port de Texel Importance des épices. Nouvelles routes (cf. Gilles Fumey) Bois, indigo Porcelaine Affichette donnant la cargaison du Saint Louis vendue à Nantes en 1726 - Thés Plantes pour décoction (esquine)… Tissus (soieries, satins…) Porcelaines diverses (plats, assiettes, théières, compotiers, tasses, gobelets, sucriers ) commerce de produits de luxe, de produits précieux qui sont au XVIIIe siècle les moteurs du commerce. Ici échange avec les Indes contre argent et or. (flux de métuax précieux vers l’Asie: métaux en provenance de l’Amérique espagnole via Cadix Breuvages : - thé : venu d’Asie, apprécié en Angleterre, réchauffe et moins cher que l’alcool, Le tabac : Usage depuis la fin du XVIIe siècle ; production dans les colonies mais aussi en France. Chesapeake pour les Anglais, Cuba pour les Espagnols, Ceylan pour les Hollandais. Produit de contrebande. (Existence en France d’une ferme des tabacs depuis 1676. Croissance de la demande notamment en Angleterre (cf. importations à Liverpool). Les textiles : Soieries mais aussi cotonnades  perçu comme concurrence par les fabricants européens Source : René Estienne (dir.), les compagnies des Indes, 2017, p.33 et p. 176

PRODUITS des AMERIQUES Sucre Café Cacao Tabac Fourrures … Mise en valeur des terres : Économie de plantations Main d’œuvre servile (cf. esclavage et traite atlantique)… Le sucre : Cf.; Les Portugais introduisent la canne à sucre au Brésil. Boom spectaculaire du sucre de canne au XVIIIe siècle ; baisse du prix en raison de la demande ; produit aux Antilles françaises et dans les iles anglaises (Barbade, Tobago, Jamaïque) ; accroissement de la consommation européenne constante. (X3 entre 1700 et 1740 puis par 2 entre 1740 et 1790 en GB ; idem pour la France : demande croissante explique l’essor de la production à Saint Domingue (production multipliée par 12 entre 1715 et 1789) ; deux plus grands importateurs : France et Angleterre. (France réexporte 80 %) ; très sujet au contexte international : cf. sécurité sur mer) - café : produit en Arabie, Éthiopie, Inde ; les Européens en plantent dans leurs colonies (Hollandais à Java, au Surinam, les Espagnols en Colombie, et à Saint Domingue, les portugais au Brésil). Europe du café. France comme premier importateur en 1788 (réexportation vers Hambourg et fort marché intérieur français) ; Paris : 1,8 kg de café par habitant : devenu une boisson courante à la veille de la Révolution. - cacao : cultivé dans l’Amérique espagnole et aux Philippines. Apparition de plantations au Brésil autour de Bahia, aux Antilles, au Surinam. Très consommé en Espagne. Boisson de luxe dans le reste de l’Europe : considéré comme plante à vertu médicinale. Tableau de Boucher : Famille aristocratique Déguste chocolat. Mélange de cacao, sucre, cannelle, vanille ; porcelaine (chinoise puis à partir du XVIIIe : dvp usines porcelaine en Saxe et à Limoges) Nouvelle manière d’habiter (confort) Tenues vestimentaires ( tenues d’intérieur) Accroissement niveau de vie des populations en Europe. Dvp commerce produits exotiques  moments de sociabilité. COLONISATION Des exemples : les îles à sucre comme Saint-Domingue, « la perle des Antilles » Source : François Boucher, le déjeuner, huile sur toile, musée du Louvre, 1739. Lien thème 2

SUPPORTS D’ETUDE : Les ports : développement de la façade atlantique: (concept de villes atlantiques) Le peintre de marine, Vernet : http://www.musee-marine.fr/programmes_multimedia/vernet/ (parmi les tableaux : celui de BORDEAUX, principal port de l’Atlantique) Possibilité de faire un lien avec les métiers (l’arsenal : une logique industrielle dans l’organisation du travail) : http://www.musee-marine.fr/programmes_multimedia/construction_navale/ De nouveaux produits : Les natures mortes : natures mortes au thé, à la chocolatière , etc. Les tableaux de Vermeer, les tableaux de Boucher, etc. (consommation de nouveaux produits…)

POURQUOI INTRODUIRE La guerre de Sept ans? Une guerre à l’articulation des thèmes 1 et 2 : Une guerre d’affrontement entre deux impérialismes : conflit autour de la vallée de l’Ohio. Elle naît en Amérique d’un coup de tomakawk porté par un Amérindien contre Jumonville en 1754Se déplace ensuite sur le continent européen et en Inde : « une première guerre mondiale » . Une guerre en plusieurs phases et plusieurs théâtres d’opération en // : Canada de 1758-1760 (prise de Québec en 1760). Caraïbes : ils s’emparent de toutes les îles des Caraïbes en 1762. Indes entre 1757 et 1762 et Philippines en 1762. Continent européen : un front en Europe centrale (la Silésie) et en Europe occidentale (affrontement naval franco-britannique et la bataille pour le Hanovre). Une guerre avec des conséquences dans le monde atlantique : Prééminence anglaise dans le monde atlantique grâce à sa puissance navale. La France perd son empire colonial. Affaiblissement de l’influence française. Eviction de la France. L’Angleterre s’est affirmée aux Indes. (cf. important pour le XIXe siècle)  Epuisement des finances de l’ensemble des belligérants. Pour les colonies d’Amérique : à l’origine de la révolte des 13 colonies en 1775-1776. Enclenche un mouvement de contestation également dans les îles comme à Saint-Domingue en 1769 : les planteurs réclament le « self-government » contre l’autorité militaire française. Ces révoltes sont écrasées. Une guerre à l’articulation des thèmes 1 et 2 : Une guerre d’affrontement entre deux impérialismes, l’impérialisme français et l’impérialisme britannique : concurrence économique dans le Nouveau monde, place de la France qui enserre la Grande Bretagne… craintes du développement du catholicisme par les Anglais… Elle naît en Amérique d’un coup de tomakawk porté par un Amérindien contre Jumonville en 1754. conflits autour de la possession de la vallée de l’Ohio qui permet de relier le Canada à la Louisiane. Revendiqué par les britanniques et les Français. Se déplace ensuite sur le continent européen et en Inde : « une première guerre mondiale » . Une guerre en plusieurs phases : Conquête britannique du canada de 1758-1760 (prise de Québec en 1760) Attaque britannique dans les Caraïbes : ils s’emparent de toutes les îles des Caraïbes en 1762 Attaque britannique contre les comptoirs français des Indes entre 1757 et 1762 et siège de Manille aux Philippines en 1762. Sur le continent européen : un front en Europe centrale (la Silésie) et en Europe occidentale (affrontement naval franco-britannique et la bataille pour le Hanovre): après succès franco-prussiens, difficultés à partir de 1758. épuisement des belligérants dont la Russie. Elle a des conséquences dans le monde atlantique : Elle assure la prééminence anglaise dans le monde atlantique grâce à sa puissance navale La France perd son empire colonial, ne possédant plus que quelques îles dont Saint Domingue (thème 2) a des conséquences en Louisiane où les Français se révoltent contre la cession de leur territoire à l’Espagne. Affaiblissement de l’influence française. L’Angleterre s’est affirmée aux Indes. (cf. important pour le XIXe siècle)  Pour les colonies d’Amérique : le coût de la guerre pour les Anglais enclenche un tour de vis fiscal à l’égard des 13 colonies à l’origine de la révolte des 13 colonies en 1775-1776. Elle enclenche un mouvement de contestation également dans les îles comme à Saint-Domingue en 1769 : les planteurs réclament le « self-government » contre l’autorité militaire française. Ces révoltes sont écrasées. (Jumonville : officier français; mort de Jumonville dans les fourches de l’OHIO que les Français voulaient fortifier. La légende voulait que Jumonville ait été tué d’un coup de fusil par George Washington, jeune lieutenant colonel de Virginie. Un historien Fred Anderson montre que Jumonville a été assassiné par un amérindien)

L’EVICTION DE LA France EN AMERIQUE DU NORD Source : Cambridge Modern History Atlas, 1912.