LA CATASTROPHE DE FEYZIN LE 04 JANVIER 1966 ADMJSP / Pôle numérisation – 2018
La catastrophe de Feyzin Une erreur fatale Quand l’enfer se déchaîne Premiers secours Une flamme de 40 m de haut Une effroyable explosion Un bilan écrasant 6 janvier – à l'aube Commémorations Objectifs A la fin de cette partie, vous serez capable de connaître les circonstances de la catastrophe de Feyzin ayant endeuillée le corps des sapeurs-pompiers de Lyon 2
Une erreur fatale Le mardi 04 janvier 1966, vers 06 h 30, un aide opérateur fait une erreur de manipulation en manœuvrant les vannes de la sphère 443 contenant 693 m3 de propane liquéfié. Une importante et violente fuite de gaz se produit brûlant l’opérateur. Un pompier présent lui porte secours et tente de refermer la vanne, en vain. Une grande nappe gazeuse se dirige vers l’autoroute. L’alerte est donnée au poste de garde l’usine qui la répercute auprès de la gendarmerie et de la douane pour que le périmètre soit isolé rapidement. Les 2 autres pompiers de service se rendent près de la sphère avec un camion poudre et celui de secours multiples.
Quand l’enfer s’est déchaîné L'autoroute A 7 et le CD 4 qui la longe sont à présent interdits à la circulation mais une troisième voie perpendiculaire a été laissée libre. Un véhicule particulier arrive sur cette voie et enflamme le propane. Le malheureux, brûlé à 80 %, décèdera deux jours plus tard. 07 h 16, une énorme flamme gronde sous la sphère 443. Les trois professionnels sur place attaquent sans succès le sinistre tandis que les pompiers auxiliaires sont rameutés grâce à la sirène d’alerte de l’usine. Le système de refroidissement de la sphère 443 ne peut être activé car la vanne qui le commande située à une vingtaine de mètres de l'incendie n'est déjà plus accessible tant la chaleur est intense.
Premiers secours 07 h 19 : 2 détachements ont quitté les casernes lyonnaises ; 07 h 21 : un fourgon mixte et le G.P.F.M (grande puissance pour feux d’hydrocarbures) partent de Gerland ; 07 h 22 : les engins de la 1ère compagnie suivent le pas sous la direction de l’adjudant HEYRAUD.
Premiers secours Peu de temps après : les commandants LEGRAS et PIERRET les rejoignent ; 07 h 33 : l’adjudant PREVOT fait établir une lance à mousse puis il réalise une deuxième tentative d’extinction à l’aide de deux lances pistolets. La réserve de poudre s’épuise en vain ; il décide de concentrer ses efforts pour accroître le refroidissement des sphères voisines. 6
Une flamme de 40 m de haut 07 h 45 : la soupape de sécurité qui surmonte la flamme s’ouvre avec un bruit épouvantable et s’ajoute une flamme de 15 m de haut. Il est précisé au commandant LEGRAS que la cuve devrait mettre deux à trois heures pour se vider. Le commandant PIERRET demande alors le renfort des sapeurs-pompiers de Vienne et Givors et le camion mousse de la Rhodiacéta rejoins les secours.
Une flamme de 40 m de haut Cela fait maintenant une heure que la 443 brûle et que la soupape laisse apparaître une flamme d’une quarantaine de mètres. Les pompiers tiennent difficilement le coup à trente mètres du sinistre. Ils doivent continuellement arroser leurs fourgons pour éviter leur inflammation. 8
Une effroyable explosion 08 h 45 : une explosion déchire l’air et un océan de flammes submerge les sauveteurs. Des moyens supplémentaires arrivent de Grenoble et Lyon tandis que des victimes sont dégagés. 09 h 09 : une 2ème explosion se produit, une 2ème sphère s’enflamme. 09 h 48 : une 3ème explosion est signalée par radio. Saint-Etienne envoie des renforts.
Une effroyable explosion 10 h 10 : la préfecture de l’Isère déclenche le plan ORSEC. Une 4ème cuve explose et un morceau pesant plusieurs tonnes est projeté par dessus l’autoroute jusque sur le quai de chargement des camions citernes. 11 h 30 : une 5ème cuve explose et l’incendie se propage à des réservoirs de carburant. 13 h 00 : un détachement de 55 hommes du BMPM prend la route pour Lyon. 10
Une effroyable explosion 07 h 00 le lendemain : les feux sont enfin maîtrisés. Les sapeurs-pompiers lyonnais quitteront le site le vendredi 7 janvier. Ceux de Vienne surveilleront encore le site jusqu’au 13. 11
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Un bilan écrasant Le bilan était lourd. Le corps des SP de Lyon avait perdu 7 hommes, celui de Vienne 4. La Rhodiacéta a perdu son ingénieur de sécurité, la raffinerie 2 employés et les entreprises extérieures 4 ouvriers. S’ajoute à ce terrible bilan 90 blessés plus ou moins grave. Certains sapeurs-pompiers lyonnais n’ont pu reprendre le service qu’an plus tard.
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Conclusion Une erreur fatale Quand l’enfer se déchaîne Premiers secours Une flamme de 40 m de haut Une effroyable explosion Un bilan écrasant 6 janvier – à l'aube Commémorations Année : 2018 Contact : pour toute remarque concernant ce document, merci d’envoyer un mail sur l’adresse suivante : gfor_jsp@sdmis.fr Certaines photos sont extraites du livre FEYZIN – Mémoires d'une catastrophe 22