Le système nerveux Anatomie fonctionnelle Le système nerveux Anatomie fonctionnelle FYA /
Anatomie fonctionnelle du système nerveux Développement embryonnaire Embryon à 25 jours Le SNC se forme à partir d'un repli interne du tissu formant le dos de l'embryon. Ce tissu du dos (appelé plaque neurale) se replie vers l'intérieur jusqu'à se refermer complètement formant ainsi un tube.
La plaque neurale est en vert.
L'avant du tube neurale se divise en trois sections : cerveau antérieur, cerveau moyen et cerveau postérieur. Le cerveau antérieur se divise en télencéphale et diencéphale Le cerveau postérieur se divise en métencéphale et myélencéphale (ne retenez pas ces termes)
Le télencéphale est énorme chez l'humain. Il recouvre presque toutes les autres structures.
Télencéphale Chez l'humain, le télencéphale recouvre presque toutes les autres structures Cervelet
Le télencéphale se divise en 2 hémisphères
Télencéphale Mésencéphale Pont de Varole (protubérance) Bulbe rachidien Ces trois structures forment le tronc cérébral CerveletDiencéphale
On retrouve cette même organisation chez tous les vertébrés. Seules la taille et les proportions des différentes parties changent. L'encéphale humain, par exemple, est beaucoup plus gros que l’encéphale d'un requin de la même taille. Le télencéphale humain est aussi beaucoup plus gros, proportionnellement au reste de l'encéphale, que celui des poissons ou des reptiles.
Chat Singe Humain C’est surtout le télencéphale qui augmente en taille au cours de l’évolution des mammifères.
Cas particulier de régression
Les protections du SNC Les méninges, au nombre de trois: Dure-mère Arachnoïde Pie-mère Le liquide céphalorachidien Le SNC est protégé par:
Les méninges La dure mère est formée de deux feuillets qui se séparent par endroit pour former des cavités qui s'emplissent de sang les sinus veineux. L'arachnoïde se replie par endroit pour former des villosités qui pénètrent dans le sinus veineux. Notez l'espace entre l'arachnoïde et la pie- mère. C'est l'espace sous-arachnoïdien. Nous y reviendrons
Dure-mère Sinus veineux
Liquide céphalorachidien Ventricules latéraux (1 et 2)Ventricule 3 Ventricule 4 Le SNC contient des cavités, les ventricules, emplies d'un liquide : le liquide céphalorachidien. Il y a en tout quatre ventricules.
Foramen interventriculaire Les ventricules 1 et 2 communiquent avec le 3 par de petites ouvertures, les foramens interventriculaires. Aqueduc de Sylvius Le ventricule 3 communique avec le 4 par l'aqueduc de Sylvius. Vers la surface du SNC De petits conduits permettent au liquide du ventricule 4 de se répandre à la surface de l'encéphale (dans l'espace sous-arachnoïdien). Canal de l ’épendyme Le ventricule 4 se poursuit dans la moelle épinière par le canal de l'épendyme.
Le liquide céphalo-rachidien se forme à partir du sang au niveau des plexus choroïdes. Les plexus choroïdes sont formés d'un dense réseau de fins vaisseaux sanguins. On en retrouve dans les ventricule latéraux et dans le quatrième ventricule.
Moulage des cavités de l'encéphale. Localisez : les ventricules latéraux le 3e ventricule le 4e l'aqueduc de Sylvius le canal de l'épendyme
Il est réabsorbé par le sang au niveau des villosités arachnoïdiennes. Le liquide céphalo-rachidien est produit par les plexus choroïdes. Il remplit les ventricules Il s’écoule dans l’espace sous- arachnoïdien par des ouvertures au niveau du 4e ventricule. Il remplit l’espace sous- arachnoïdien où il forme un coussin liquide Le liquide emplissant les ventricules est renouvelé environ 3 à 4 fois par jour
Villosité arachnoïdienne Sinus veineux Le liquide céphalo-rachidien retourne dans le sang (dans le sinus veineux) au niveau des villosités arachnoïdiennes
Une obstruction de la circulation du LCR peut provoquer l'hydrocéphalie. L'hydrocéphalie peut survenir avant la naissance ou après. Chez les bébés, les plaques osseuses formant la boîte crânienne ne sont pas encore soudées entre elles. Les ventricules gonflent sous l'effet de la pression du liquide céphalorachidien qui s'y accumule. Les plaques osseuses du crâne s'écartent. La tête grossit.
À gauche, une radiographie d'un encéphale normal. À droite la radiographie de l'encéphale d'un hydrocéphale. Notez la taille des ventricules cérébraux. Hydrocephalus
On peut traiter l'hydrocéphalie en installant un drain qui permet au liquide céphalorachidien de s'épancher dans la cavités abdominale où il peut être réabsorbé.
La moelle épinière et l’arc réflexe Lien entre l’encéphale et tous les organes reliés aux nerfs rachidiens. Intégration de certaines fonctions : réflexes simples. Les nerfs rachidiens se divisent en deux branches à leur jonction avec la moelle. La moelle épinière a deux fonctions
Ponction lombaire se fait dans la cavité subarachnoïdienne. Anesthésie par épidurale se fait dans la cavité épidurale.
Ponction lombaire La ponction lombaire permet de prélever un peu de liquide céphalorachidien pour analyse (déterminer s'il y a présence de bactéries ou de virus, par exemple). La moelle épinière se termine au niveau de la vertèbre L1 (1 ere vertèbre lombaire). La ponction se fait sous la L1 afin d'éviter de léser la moelle.
Anesthésie épidurale On injecte un produit anesthésiant dans le coussin graisseux situé entre la vertèbre et la dure mère (espace épidural). Espace épidural
On introduit un cathéter (mince tube de plastique) par l'aiguille qui a été enfoncée jusque dans l'espace épidural. Une fois le cathéter en place, on retire l'aiguille (en laissant le cathéter en place). Le produit anesthésiant est ensuite injecté sur demande par le cathéter. L'anesthésie épidurale est surtout utilisée pour diminuer les douleurs de l'accouchement. On l'utilise aussi pour les césariennes. Elle n'entraîne aucune complication.
Réflexes spinaux Réflexe = comportement automatique involontaire. Plusieurs réflexes sont dus à des circuits de neurones de la moelle épinière. Dans un réflexe, une sensation déclenche un influx dans un neurone sensitif. L’influx se transmet (généralement par un neurone d’association) à un neurone moteur qui agit sur un muscle.
Imaginez que vous placiez par mégarde la main sur un objet brûlant. Immédiatement, un réflexe va vous faire fléchir le bras pour retirer la main. Dans ce réflexe, un nocicepteur stimulé par l’objet brûlant transmet son influx à un neurone d’association dans la moelle (dans la substance grise). Celui-ci transmet à son tour un influx au neurone moteur du muscle fléchisseur du bras ce qui provoque le fléchissement. D’autres neurones d’association stimulés par le nocicepteur conduisent l’information à l’encéphale (ces neurones ne sont pas représentés sur le dessin).
D’autres réflexes peuvent faire intervenir un plus grand nombre de neurones. Le réflexe ci-dessus représente ce qui se produit lorsque vous marchez sur un clou. Immédiatement, vous allez fléchir la jambe blessée et mettre en extension l’autre jambe (afin de supporter le poids du corps). On pourrait imaginer le circuit simple suivant : l’axone du neurone d’association se divise en deux branches. L’une d’elle fait synapse sur le neurone moteur du muscle fléchisseur de la jambe blessée et l’autre sur le muscle extenseur de l’autre jambe. Résultat, une jambe fléchie et l’autre se tend. On pourrait aussi imaginer un circuit où il y aurait deux neurones d’association plutôt qu’un seul qui se divise en deux branches.
Le réflexe de la diapositive précédente mobilise en fait un plus grand nombre de neurones. Pour que la jambe blessée fléchisse de façon efficace, le muscle fléchisseur doit être stimulé alors que le muscle extenseur (celui responsable de l’extension de la jambe) doit être inhibé. Inversement, sur l’autre jambe, le muscle extenseur doit être stimulé alors que le muscle fléchisseur doit être inhibé. Pouvez-vous comprendre comment le circuit de la figure ci-contre assure le bon déroulement de ce comportement?
Le coup sur le tendon de la rotule étire soudainement le muscle extenseur. Stimulation du récepteur sensible à l’étirement dans le muscle extenseur. Stimulation du neurone moteur du muscle extenseur. Tout le monde connaît ce réflexe : un coup sec sur le tendon sous la rotule provoque l’extension de la jambe. Dans le cas de ce réflexe très simple, seuls deux neurones interviennent, un neurone sensitif et un neurone moteur.
Le système nerveux autonome = portion du système nerveux assurant la régulation du milieu interne (contrôle des organes végétatifs) Formé de deux ensembles de fibres nerveuses: Système sympathique Système parasympathique La plupart des organes reçoivent des terminaisons sympathiques et des terminaisons parasympathiques.
Fibres sympathiques: proviennent de la moelle épinière. Fibres parasympathiques: La plupart sont dans des nerfs crâniens (le nerf vague, no. X, surtout).
Le lien entre le SNC et l'organe se fait par deux neurones Neurone sympathique préganglionnaire Neurone sympathique postganglionnaire Neurone parasympathique préganglionnaire Neurone parasympathique postganglionnaire
Sympathique: Neurone préganglionnaire court Neurone postganglionnaire long Sympathique: Neurone préganglionnaire court Neurone postganglionnaire long court long organe Parasympathique: Neurone préganglionnaire long Neurone postganglionnaire court Parasympathique: Neurone préganglionnaire long Neurone postganglionnaire court long court organe
La synapse entre le préganglionnaire et le post se fait dans un petit renflement : le ganglion Les ganglions sympathiques sont pour la plupart regroupés en une chaîne le long de la moelle épinière (retournez voir la figure du système nerveux autonome). Les ganglions parasympathiques sont situés près de l'organe ou dans l'organe innervé. Ganglion sympathique Ganglion parasympathique organe
Acétylcholine (récepteurs muscariniques et nicotiniques) Noradrénaline Neurotransmetteurs du système nerveux autonome Sympathique On connaît deux types de récepteurs à l'acétylcholine: les récepteurs nicotiniques et les muscariniques. L'acétylcholine peut agir sur chacun des deux récepteurs, mais certaines drogues n'agissent que sur un type. La nicotine du tabac, par exemple, agit sur les récepteurs nicotiniques, mais pas sur les muscariniques. Ganglion Acétylcholine (récepteurs muscariniques et nicotiniques) Acétylcholine (récepteurs muscariniques) Parasympathique Pourquoi la nicotine du tabac fait- elle augmenter la fréquence cardiaque? Ganglion organe
Système sympathique: Actif en cas d’urgence. Prépare l’organisme à affronter un danger : attaque ou fuite. Système parasympathique: Actif au repos. En pratique, les deux systèmes sont toujours actifs (annulent leurs effets respectifs).
Notez les effets respectifs du sympa et du para sur les organes. Le sympa prépare l’organisme à affronter un danger (combattre ou fuir) donc à une grande dépense d’énergie alors que le para domine au repos.
Le tronc cérébral Formé de : Mésencéphale Pont de Varole (protubérance) Bulbe rachidien
Formé de substance blanche contenant des amas de matière grise (noyaux) Substance blanche: Fibres myélinisées : liaison entre moelle et structures supérieures et avec cervelet. Substance grise: activités réflexes Centre de contrôle respiratoire Centre cardio-vasculaire Déglutition et vomissement Réflexes auditifs et visuels
Centre de contrôle respiratoire Ce sont des centres nerveux du tronc cérébral qui assurent les mouvements respiratoires (inspiration et expiration). Ces centres contrôlent également un grand nombre de réflexes respiratoires : éternuements, toux, bâillement, inspiration forte au contact de l’eau froide ou lors d’une douleur intense, accélération de la respiration si le sang est riche en gaz carbonique, etc.
Centre cardio-vasculaire Le tronc cérébral contient des centres nerveux responsables de réponses réflexes du système cardiovasculaire. Ces centres peuvent accélérer ou ralentir le cœur, dilater ou constricter (resserrer) les vaisseaux sanguins lorsqu’ils reçoivent certaines informations.
Déglutition et vomissement Le déclenchement du réflexe de déglutition et l’enchaînement des mouvements nécessaires pour déglutir sont assurés par un centre réflexe situé dans le tronc cérébral. Le réflexe de vomissement est aussi déclenché par un centre réflexe du tronc cérébral.
Réflexes auditifs et visuels Les réflexes de tourner la tête en direction d’un son inattendu ou en direction d’une mouche qui vient d’apparaître dans notre champ visuel sont régis par de petits centres réflexes du tronc cérébral.
Certains noyaux du tronc = système modulateur diffus = ensemble de neurones dont les longs axones se ramifient en milliers de branches dans tout le cerveau Interviennent dans: Mouvements (neurones à dopamine) Régulation des états émotionnels (neurones à dopamine, à sérotonine et à adrénaline) Activation de toute l ’activité du cerveau: système réticulaire activateur Aussi appelé le cerveau hormonal Le cerveau à tous les niveaux
Noyaux dopaminergiques du tronc cérébral. Les neurones de ces noyaux libèrent de la dopamine dans les zones supérieures. Notez le noyau noir (substantia nigra). Les neurones de ce noyau libèrent de la dopamine sur les neurones des noyaux gris centraux (des amas de matière grise situés sous le cortex). La maladie de Parkinson caractérisée par un déficit moteur important (les mouvements sont comme bloqués, pensez au pape Jean-paul II qui en souffre actuellement) est due à une destruction des neurones de ce centre. Les mouvements sont perturbés suite au manque de dopamine dans les noyaux gris centraux.
Noyaux noradrénergiques du tronc cérébral. Les neurones de ces noyaux libèrent de noradrénaline dans les zones supérieures.
Noyaux sérotonergiques du tronc cérébral. Les neurones de ces noyaux libèrent de la sérotonine dans les zones supérieures.
Le cervelet 10% du volume, mais 50% des neurones Coordination des mouvements complexes Maintien de l’équilibre Agit sur les centres moteurs du cortex qui, lui, agit sur les muscles. L’élaboration des mouvements se fait au niveau du cortex. C’est là que les mouvements sont élaborés et c’est à partir de là que les influx nerveux sont envoyés vers les muscles. Le cervelet est un peu un coprocesseur du cortex. Il n’agit pas directement sur les muscles, mais il informe continuellement le cortex afin que celui-ci puisse contrôler les mouvements. Le cervelet est continuellement informé de la position du corps dans l’espace, de la position des membres et du degré de contraction des différents muscles. Il analyse ces informations et transmet ses décisions au cortex qui corrige alors le mouvement.
Le diencéphale Formé de: Épiphyse Thalamus Hypothalamus
Épiphyse (ou glande pinéale) Sécrète l’hormone mélatonine Rôle dans la régulation du cycle circadien Épiphyse (ou glande pinéale) Sécrète l’hormone mélatonine Rôle dans la régulation du cycle circadien L’épiphyse est plus une glande qu’une structure nerveuse. Elle sécrète dans le sang une hormone appelée mélatonine. L’épiphyse reçoit des afférences de neurones reliés aux photorécepteurs de la rétine de l’œil. L’épiphyse peut ainsi réagir à la présence ou à l’absence de lumière (c’est pourquoi elle est parfois comparée à un troisième œil). L’épiphyse sécrète plus de mélatonine lorsqu’il y a peu de lumière et elle en sécrète moins à la lumière. La mélatonine interviendrait dans les cycles annuels de plusieurs espèces animales. Les cervidés, par exemple, ne se reproduisent qu’à l’automne. C’est l’augmentation de mélatonine due à la baisse d’ensoleillement (les jours raccourcissent) qui déclencherait la période de reproduction. On ne sait pas trop quel est le rôle de cette hormone chez l’humain. Elle interviendrait (avec l’hypothalamus) dans la régulation du cycle veille-sommeil et dans la régulation des humeurs.
Thalamus Centre de relais : presque toutes les informations sensorielles y font relais « Tri » de l ’information Rôle dans les émotions Toutes les fibres nerveuses acheminant des informations sensorielles au cortex font synapse dans le thalamus. Celui-ci agit un peu comme un central téléphonique. Il reçoit toutes les informations et les achemine ensuite aux différentes zones où elles seront traitées. Le thalamus peut aussi « trier » les informations en inhibant certains signaux jugés non pertinents (on n’entend plus la voix du professeur au bout d’un certain temps lorsque le cours est ennuyant, par exemple). Le thalamus est relié à d’autres structures (l’hypothalamus et certaines zones du cortex) qui jouent un rôle important dans les émotions. L’ensemble de ces structures responsables des émotions est appelé système limbique (ou cerveau limbique).
Hypothalamus Contrôle de tous les organes végétatifs par le SNA (para et sympa) Contrôle du système hormonal (par le contrôle de l ’hypophyse) Contrôle de la fonction sexuelle Régulation de la température Régulation de la faim et de la soif Régulation cycle veille-sommeil Rôle dans les émotions
Contrôle de tous les organes végétatifs par le SNA (para et sympa) L’hypothalamus est un peu le cerveau de l’intérieur de l’organisme. Il contrôle le fonctionnement de presque tous les organes végétatifs via les systèmes sympathique et parasympathique (SNA).
Contrôle du système hormonal (par le contrôle de l ’hypophyse) L’hypophyse est une petite glande située sous l’hypothalamus. L’hypophyse sécrète des hormones qui agissent directement sur les organes ou qui agissent sur la sécrétion d’hormones par les glandes endocrines. L’hypophyse est entièrement contrôlé par l’hypothalamus. L’hypothalamus contrôle donc tout le système endocrinien. C’est l’hypothalamus, par exemple, qui est responsable des sécrétions hormonales qui déterminent le cycle menstruel chez la femme. L’hypothalamus joue donc un rôle important dans toute la physiologie de la fonction sexuelle. Il serait aussi responsable des pulsions sexuelles et du comportement sexuel (notez que, chez les humains, ce comportement est aussi sous le contrôle des centres supérieurs). Contrôle de la fonction sexuelle
Régulation de la température Les animaux homéothermes (on dit parfois aussi « à sang chaud ») doivent maintenir une température interne rigoureusement constante. C’est l’hypothalamus qui assure le maintien de la température. C’est un peu le thermostat de l’organisme. Les neurones de l’hypothalamus sont sensibles aux variations de température du sang. Si la température devient trop élevée ou trop basse, l’hypothalamus réagit de façon à la rétablir : Si la température est sous la normale : les vaisseaux sanguins de la peau se resserrent (ce qui évite les pertes de chaleur à la surface de la peau) et un réflexe nous fait grelotter (ces mouvements spasmodiques inutiles produisent de la chaleur). Chez les mammifères les poils se redressent (les plumes chez les oiseaux) ce qui permet à la fourrure d’emmagasiner plus d’air (c’est l’air retenu dans la fourrure qui est l’isolant thermique). Chez l’humain, le même mécanisme se produit, mais comme nous avons perdu notre fourrure au cours de l’évolution, ce mécanisme, qui se manifeste par la « chair de poule », est complètement inutile. Si la température est au-desus de la normale : les vaisseaux sanguins se dilatent pour apporter plus de sang chaud à la surface de la peau et la transpiration est activée (l’évaporation de la sueur refroidit la peau).
Régulation de la faim et de la soif L’hypothalamus renferme un centre de l’appétit et un centre de la satiété. L’activation du centre de l’appétit déclenche la faim alors que le centre de la satiété met fin à cette sensation. Ces centres sont sensibles à différents facteurs (taux de glucose dans le sang, odeurs, vue, souvenir d’aliments, taux d’insuline, facteurs psychologiques, etc.). L’hypothalamus contient aussi un centre responsable de la soif. Ces centres contiennent des neurones sensibles à l’osmolarité du sang. Si le sang manque d’eau ou contient trop de soluté (hypertonique), l’hypothalamus déclenche la sensation de soif. La soif est aussi déclenchée par l’assèchement de la muqueuse de la bouche. L’hypothalamus stimule aussi la sécrétion par l’hypophyse d’une hormone (l’hormone antidiurétique ou ADH) qui agit en « commandant » aux reins de retenir l’eau dans le sang (plutôt que de l’excréter dans l’urine). La perte de sang (et donc la baisse du volume sanguin) a aussi un effet stimulant sur le centre de la soif. Inversement, si le sang contient trop d’eau (hypotonique), l’hypothalamus inhibe la sécrétion d’ADH par les reins qui excrètent alors beaucoup plus d’eau. L’alcool inhibe les neurones responsables de la sécrétion d’ADH. L’alcool a donc pour effet de stimuler la production d’urine (et donc les pertes d’eau). La déshydratation et la soif sont souvent des effets secondaires d’un abus d’alcool.
Régulation cycle veille-sommeil L’hypothalamus renferme un centre nerveux qui contrôle le cycle veille-sommeil et le cycle circadien (circadien, de circa, autour, et diem, le jour, c’est le cycle d’activité qui se déroule sur 24 heures). Même dans un environnement où on ne peut pas avoir connaissance du jour et de la nuit (dans une grotte profonde, sans aucun contact avec la surface et, évidemment, sans appareil pour savoir l’heure), l’organisme maintient un cycle d’à peu près 24 heures (environ 16 heures de veille et 8 heures de sommeil). On sait, par des expériences effectuées sur des animaux, que cette régulation dépend d’un petit centre nerveux de l’hypothalamus (appelé noyau suprachiasmatique). Si on enlève à un hamster ce centre, il perd totalement son cycle normal de 24 heures (12 heures de sommeil et 12 heures d’éveil) à moins qu’il puisse avoir connaissance de la succession du jour et de la nuit. C’est également ce centre de l’hypothalamus qui est responsable de la faim que l’on ressent à l’approche de l’heure des repas ou du sommeil qui nous gagne quand approche l’heure à laquelle on se couche habituellement. Les adolescents auraient (ce n’est pas vraiment démontré) un cycle un peu plus long que 24 heures (24 et demi, 25) c’est pourquoi, laissés à eux-mêmes, sans aucune contrainte de temps, ils ont tendance à se coucher toujours un peu plus tard et à se lever un peu plus tard. Ils « décalent » de jour en jour de quelques minutes.
Rôle dans les émotions L’hypothalamus est relié à d’autres structures qui, ensemble, forment ce qu’on appelle le système limbique (ou cerveau limbique). Le système limbique comprend des parties du thalamus, de l’hypothalamus et du cortex. Le système limbique est responsable des états émotionnels : la colère, la joie, la peur, l’anxiété, la tristesse, etc. Il est (du moins chez l’adulte) contrôlé par les centres supérieurs (un adulte a un certain contrôle sur ses émotions). La dopamine, la sérotonine et la noradrénaline sécrétées par les noyaux du tronc cérébral jouent un rôle important dans son fonctinnement.
Le télencéphale (cerveau) Le télencéphale constitue plus de 80% du volume de l’encéphale humain. Il est formé de deux hémisphères reliés par un ruban de substance blanche, le corps calleux. Le corps calleux permet la transmission d’informations d’un hémisphère à l’autre. Corps calleux
Le cortex est formé : D’une écorce de substance grise = cortex Le cortex a, chez l’humain, à peu près la surface d’une taie d’oreiller. Il est replié dans la boîte crânienne où il forme des plis, les sillons, et des bosses, les circonvolutions. Les replis les plus profonds sont appelés fissures. Recouvrant de la substance blanche Et des amas de substance grise: noyaux gris centraux
Fonctions du cortex: Perception et intégration des informations. Le cortex contient des zones dont la fonction est d’analyser les informations sensitives (vision, olfaction, somesthésie, etc.) Élaboration et contrôle des mouvements Aire motrice Langage (à gauche seulement en général) C’est au niveau de l’aire motrice que les mouvements sont élaborés et que les influx appropriés sont envoyés vers les neurones moteurs.
Mémorisation et intégration des informations : aires associatives non spécifiques En blanc: aires non spécifiques Intelligence, créativité, etc. Chez les animaux supérieurs, et particulièrement chez l’humain, de vastes zones du cortex ne sont pas reliées ni à la perception des sensations, ni à l’élaboration des mouvements. Ces zones sont dites non-spécifiques. Elles sont responsables des fonctions supérieures ; intégration des informations provenant de différentes sources, créativité, imagination, etc.
Toutes les fibres nerveuses sensorielle et motrices se croisent dans le SNC Hémisphère gauche : relié au côté droit du corps Hémisphère droit : relié au côté gauche du corps Cerveau gauche et cerveau droit
Contrôle côté droit du corps Plus habile que le droit (90% = droitiers) Langage parlé. L’aire motrice du langage (ou aire de Broca) qui permet l’élaboration de la parole est située uniquement dans l’hémisphère gauche (du moins chez la majorité des individus) Plus habile que le droit pour le raisonnement analytique, logique, séquentiel Contrôle côté gauche du corps Perception 3D meilleure que le gauche Intuitif plus que logique Sensibilité musicale, artistique Hémisphère gauche: Hémisphère droit:
On place dans la main gauche d ’un patient « split- brain » un objet qu’il ne peut pas voir. Si on lui demande ce qu’il a dans la main, que va-t-il répondre? Dans certains cas, il peut être nécessaire de sectionner par chirurgie le corps calleux du cerveau (c’est un traitement contre certaines formes sévères d’épilepsie). Les patients qui ont subi cette opération sont dits « split-brain ». Ils se remettent rapidement de leur opération sans présenter de difficultés d’apprentissage apparentes sinon une certaine confusion dans les semaines qui suivent. Certains patients otn rapporté avoir ressenti un curieux sentiment de dédoublement de l’esprit. Une femme pouvait, par exemple, saisir un vêtement d’une main et en choisir un autre de l’autre. Un homme a rapporté qu’au cours d’une dispute avec sa femme, alors qu’il allait frapper celle-ci, sa main gauche a retenu le geste de son bras droit qui s’apprêter à porter un coup. Ces symptômes disparaissent dans les semaines qui suivent. On peut par contre constater certains effets étonnants si on se livre à certaines expériences. L’information parvient au cerveau droit (tout ce qui provient de la gauche du corps parvient à l’hémisphère droit). Celui-ci ne peut pas transmettre le résultat de son analyse au cerveau gauche qui possède les centres du langage (le corps calleux a été sectionné). Puisque le cerveau droit est muet et que seul le gauche peut parler, si on demande à la personne ce qu’elle tient, elle répondra qu’elle ne le sait pas ou encore essaiera vainement de deviner.
Le sommeil et l’éveil Cycle généré par l’hypothalamus. SRA serait responsable des modifications de l’activité du cerveau au cours de l’éveil et du sommeil. Deux types de sommeil: Sommeil lent : divisé en 4 stades (1 à 4) (0 = éveil) caractérisé par une faible activité du cerveau Sommeil paradoxal caractérisé par une intense activité du cerveau correspond aux périodes de rêve
Alternance sommeil lent et sommeil paradoxal au cours de la nuit: Cycles d ’environ 90 min.
Importantes modifications de l’électroencéphalogramme (EEG) au cours du sommeil. EEG = enregistrement de l’activité électrique des neurones à la surface du cortex. Chaque électrode enregistre l’activité simultanée de millions de neurones.
Modifications de l’EEG selon l ’état de conscience: Sommeil lent caractérisé par ondes delta Sommeil paradoxal ET éveil caractérisés par ondes alpha et bêta
Sommeil lent: activité du cerveau ( consommation O 2 et glucose) EEG à ondes delta Perte de sensibilité aux stimuli (informations sensorielles n’atteignent presque plus le cortex) générale du métabolisme (respiration, cœur, tension, etc.) 4 stades (stade 0 = éveil)
Sommeil paradoxal: Intense activité du cerveau (parfois plus qu ’à l ’éveil) Ondes alpha et bêta Correspond au rêve en général (90% des gens éveillés pendant le paradoxal disent qu’elles rêvaient) Mouvement rapide des yeux (REM) Perte de tonus musculaire, paralysie complète (moins à la tête) Augmentation des rythmes cardiaque et respiratoire Érection (pénis, clitoris) Durée: 5 à 50 minutes
Durée du sommeil paradoxal diminue avec l ’âge: On ignore actuellement le rôle du sommeil paradoxal lien
FIN