ADC-IKIBIRI Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi

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Transcription de la présentation:

ADC-IKIBIRI Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi

CONFERENCE PUBLIQUE DU 30 OCTOBRE 2010 A BRUXELLES Thème : LE BURUNDI AU BORD DE L’IMPLOSION : OU LES EFFETS ATTENDUS D’UN HOLD-UP ELECTORAL

L’ADC-IKIBIRI ; LA SEULE ALTERNATIVE POUR LE CHANCHEMENT AU BURUNDI, VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE !

INTRODUCTION Dimanche passé était la date du 24 octobre 2010. A cette occasion, la coalition ADC-IKIBIRI a sorti une déclaration rappelant que le 24 mai 2010, le Burundi a sombré dans un lourd désordre politique sciemment provoqué par le pouvoir en place à Bujumbura qui a organisé et exécuté un hold-up électoral, avec la complicité de la CENI, et sous l’œil complaisant de la Communauté Internationale présente au Burundi.

Les conséquences de cet évènement sont actuellement nombreuses et très graves pour le pays et sa population. Vous êtes invités à cette conférence, pour qu’on partage ensemble les points de vue de la Coalition ADC-IKIBIRI, et passer en revue les différentes propositions de cette coalition pour sortir le pays de cet imbroglio!

CONTEXTE GENERAL Au lendemain du scrutin communal du 24 mai 2010, les Partis politiques , ADR-Urunani rw’imvugakuri, le CDP, le CNDD, le FEDS-SANGIRA, le FNL, le MSD, le PARENA, le PIT, le PPDRR, le RADEBU, SAHWANYA-FRODEBU et UPD-ZIGAMIBANGA, ont entrepris ensemble beaucoup de démarches politiques visant à dénoncer la mascarade électorale au cour de laquelle il avait été constaté de fraudes massives et de nombreuses violations du Code électoral qui ont fait complètement dérailler tout le processus électoral.

Les 12 partis ont exigé la reprise du processus électoral de façon transparente mais le pouvoir et la CENI y opposent un NON catégorique et méprisant. Le pouvoir en place s’enfonça seul dans un processus électoral vidé de tout son sens et s’autoproclama vainqueur de toutes les élections en dehors de la participation de la majorité de la population et des autres acteurs politiques.

CREATION DE L’ADC-IKIBIRI Face à la situation qui se cristallise davantage et pour plus d’efficacité d’action contre une dictature montante, les partis politiques ayant contestés les résultats des élections communales forment la Coalition ADC-IKIBIRI.

L’ADC-IKIBIRI EST BEL ET BIEN LEGALE En date du 30 mai 2010, ces partis ont procédé aux formalités légales de cette coalition en transmettant une déclaration y relative au Ministre de l’Intérieur en date du 7 juin 2010, et ce conformément à l’article 79 de la Constitution et à l’article 8 de la loi n°1/006 du 26 juin 2003 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, relatives aux coalitions.

OBJECTIF PREMIER DE L’ADC-IKIBIRI Dans un premier temps, l’ADC-IKIBIRI s’était fixé l’objectif d’œuvrer en priorité pour que le processus électoral biaisé par les fraudes électorales avérées et constatées au cours de l’enrôlement, de la campagne et du scrutin des élections communales, soit revu dans son entièreté, et que les élections soient réorganisées dans de meilleures conditions.

OBJECTIFS PRINCIPAUX A MOYEN ET LONG TERMES Adopter une vision commune, et mener ensemble des actions sociales et politiques dans l’intérêt supérieur de la Nation Burundaise pour la paix, la sécurité, la justice et le progrès socio-économique du Peuple Burundais ; Mettre sur pied des ensembles politiques viables et efficaces pour accomplir les activités politiques et économiques vitales pour la nation ;

Protéger les nombreux acquis sociaux et politiques issus des Accords de Paix signés par les Burundais; Contribuer efficacement au programme de Consolidation de la Paix au Burundi.

L’ADC-IKIBIRI, UNE COALITION DURABLE L’ADC-IKIBIRI n’est pas une organisation politique devant disparaître avec la période électorale comme tente de l’imposer le pouvoir en place par le biais du Ministre de l’intérieur. Elle a une vision à moyen et long terme pour le pays qui vise un combat politique axé principalement sur le déracinement au Burundi des principaux tares actuels observés chez le pouvoir en place, notamment :

les fraudes électorales ; la répression ; la violation massive des droits de l’homme y compris les nombreux assassinats politiques ; la corruption ; la privation des libertés publiques et politiques, ; l’immixtion du pouvoir dans l’organisation interne des partis politiques à des fins divisionnistes, etc.

LE HOLD-UP ELECTORAL DU 24 MAI 2010

ELECTIONS MASSIVEMENT FRAUDEES Les élections communales du 24 mai 2010 ont été massivement fraudées au vu et au su de tout le monde; Les populations ont alerté, les partis d’opposition ont dénoncé, les observateurs surpris de l’action mafieuse inattendue ont fermée l’œil ; certains ayant déjà annoncé le bon déroulement des élections ne voulaient pas se contredire.

LES PREUVES DES FRAUDES ELECTORALES MASSIVES Les preuves sont très nombreuses, on va donner les plus saillantes : Avant le scrutin La distribution de la carte nationale d’identité à été faite sur base des fraudes programmées d’avance : le CNDD-FDD avait préparé des milliers de ses membres à prendre 4 à 5 cartes d’identité quitte à voter 4 à 5 fois; Le fichier électoral a été élaboré avec les mêmes intentions mafieuses ;

Des menaces de mort et d’une reprise de la guerre ont été proférées systématiquement par les partisans du CNDD-FDD aux partisans de l’opposition; Les autorités administratives et politiques issus du CNDD-FDD à tous les niveaux, auxquelles s’étaient joints beaucoup d’officiers et agents de la Police Nationale et de la Documentation, ont commis délibérément plusieurs graves forfaits pendant la campagne. Ils ont été dénoncés auprès de la CENI, mais celle-ci a été incapable d’émettre la moindre sanction. (Détails à la page 7 du Mémorandum sur le Hold-up électoral)

L’usage des biens de l’Etat à des fins électorales : distributions de l’argent, des vivres, des objets divers achetés avec de l’argent détourné des caisses de l’Etat ; Le report du scrutin du 21 mai à deux reprises : le 23, puis le 24 mai a été fait d’une façon calculée par le pouvoir en complicité avec la CENI pour des fins frauduleuses ;

B. Au cours du scrutin Les isoloirs n’existaient pas, seul le dos de l’électeur cachait le bulletin, ce qui permettait l’intimidation des votants qui étaient plus que visibles : Le vote n’a pas été secret! Le refus de la CENI à prendre en charge les mandataires des partis politiques ; La continuité de l’action de voter partout dans le pays jusqu’à plus tard dans la nuit ; La coupure du courant à 21h00 sur tout le territoire national ;

La non remise des procès-verbaux aux mandataires politiques ; Le forcing de signer des procès-verbaux pré-conçus par le duo CENI-CNDD-FDD ; Le non comptage sur tout le territoire national des bulletins se trouvant dans les caisses noires ; La non vérification par la CENI du seuil du taux de discordance; La non punition de tous les responsables des fraudes et intimidations pourtant dénoncés.

C. APRES LE SCRUTIN L’annonce des résultats provisoires pourtant livrés par la CENI à travers ses démembrements, les CECI contenaient de graves disproportions et des éléments inventées qui dévoilaient les fraudes électorales. Par ex. le parti MSD s’est retrouvé avec des voix dans deux communes où il ne s’est pas présenté. Un parti est né pendant ces annonces, le CNDP qui a eu des voix dans plus de 5 communes et qui a disparu avec l’annonce des résultats définitives ;

La découverte dans plusieurs endroits du pays des urnes scellées, cachées en dehors des centres de vote, contenant encore des bulletins de vote non encore dépouillés ; Emprisonnement des personnes qui ont découvert ces urnes ; Initiation par le parti au pouvoir d’une campagne de diabolisation des Partis de l’opposition, en faisant croire à l’opinion que les partis qui refusent les résultats des élections communales sont en train de préparer des violences dans le pays. Partir de cet alibi pour persécuter, arrêter, emprisonner et/ou assassiner des membres des Partis de l’opposition.

LA DESTRUCTION DU PROCESSUS ELECTORAL AU BURUNDI La fraude électorale massive a détruit tout le processus issu des accords de paix signés par les Burundais depuis les années 2000 ; La situation d’impasse qui en est résulté a éloigné tout espoir d’une paix durable pour le Burundi, du moins à court terme ; La naïveté de la Communauté internationale qui a encouragé la tenue des élections malgré les fraudes a participé à plonger le Burundi dans la désolation ; Le CNDD-FDD préfère son maintien au pouvoir au détriment de la cohésion nationale. Conséquence : répression à la place du dialogue ! Avec ce comportement : re-bonjour la dictature!

UN TRES FAIBLE TAUX DE PARTICIPATION AUX SCRUTINS FAITS PAR FORCING

Les bureaux de vote étaient vides

L’INSTALLATION D’UN REGIME POLITIQUE ANTIDEMOCRATIQUE, EXCLUSIF, ILLEGITIME ET REPRESSIF Face à un semblant de soutien tacite de la Communauté Internationale et au refus vigoureux et manifeste de l’ADC-IKIBIRI, le pouvoir en place a depuis lors installé au Burundi un régime politique anti-démocratique, illégitime et oppressif ; Un pouvoir qui se dit avoir été élu avec une majorité écrasante mais qui massacre ses propres électeurs ! Ca fait réfléchir !

RESTRICTION DES LIBERTES PUBLIQUES En violation flagrante de la Constitution et de la loi sur les partis politiques, le Ministre de l’Intérieur refuse aux Partis et à leurs coalitions de fonctionner normalement ! Il a même annoncé le changement des organes dirigeants d’une organisation non gouvernementale APRODH, alors qu’il n’en est pas habilité ; A ceux qui pensent que le Ministre a raison, interrogeons la loi en l’occurrence la Constitution :

Article 32 : "La liberté de réunion et d'association est garantie, de même que le droit de fonder des associations ou organisations conformément à la loi". Article 47 : "Toute restriction d'un droit fondamental doit être fondée sur une base légale; elle doit être justifiée par l'intérêt général ou par la protection d'un droit fondamental d'autrui; elle doit être proportionnée au but visé".

Article 48 : "Les droits fondamentaux doivent être respectés dans l'ensemble de l'ordre juridique, administratif et institutionnel. La Constitution est la loi suprême. Le législatif, l'exécutif et le judiciaire doivent la faire respecter. Toute loi non conforme à la Constitution est frappée de nullité". Article 79: "Les partis politiques et les coalitions de partis politiques doivent promouvoir la libre expression du suffrage et participent à la vie politique par des moyens pacifiques". Article 81: "Les partis politiques peuvent former des coalitions lors des élections, selon des modalités fixées par la loi électorale"

LA « NYAKURISATION » OU LA DESTRUCTION DES PARTIS POLITIQUES Le pouvoir CNDD-FDD use de tous les moyens pour casser toute opposition politique, ce qui est contraire à l’étique démocratique ; Par exemple, le pouvoir a sciemment organisé l’installation par la force au Burundi d’une prétendue nouvelle direction du Parti FNL, afin de chasser par force son Président légal et légitime Rwasa Agathon et ses collaborateurs.

Pour que les populations quittent les rangs des partis de l’opposition, le pouvoir procède par la terreur et les contraintes liées à la survie : - La répression dans le sang des dirigeants et membres des partis de l’opposition : Plusieurs personnes ont été retrouvées mortes assassinées et jetées dans les rivières après avoir été arrêtées par la police et les autres services de sécurité.

L’exclusion des membres de l’opposition dans les emplois et autres biens que la nation met à la disposition des citoyens, est une autre contrainte majeure! Après la destruction des partis politiques de l’opposition, les organisations de lutte pour les droits de l’homme sont les secondes à détruire. Le Ministre de l’Intérieur l’a annoncé lui-même dans une réunion tenue ce 20 octobre avec 5 organisations de la Société Civile.

LE BURUNDI AU BORD DE L’IMPLOSION : IL EST MINUIT MOINS CINQ A BUJUMBURA

Des signes qui ne trompent pas : Arrestations arbitraires et emprisonnement des membres des partis de l’opposition, des journalistes, des membres de la Société civile, etc. ; Massacres des populations où les éléments de la sécurité publique se trouvent impliqués ; Exil forcé des leaders de l’opposition ;

Expulsion des expatriés, diplomates ou membres des organisations de défense des droits de l’homme pour avoir dénoncé les abus du pouvoir ; Apparition des groupes armés appelés « bandits » qui se manifestent dans tous le pays, qui tuent, qui violent et qui volent ; Incapacité du pouvoir public de mettre fin à cette situation chaotique.

TOUS LES INGREDIENTS SONT REUNIS POUR QUE LE BURUNDI PLONGE DANS UN CHAOS PLUS PROFOND, PEU CONTROLABLE LE CHAOS

DECEPTION ET PERTE DE CONFIANCE DES POPULATIONS EN LEURS DIRIGEANTS La population qui s’attendait à des élections libres donnant lieu à un pouvoir qui puisse assurer la sécurité, la quiétude, la paix et des actions concrètes et efficaces contre la grande pauvreté qui l’assaille, elle n’a eu droit qu’à l’insécurité permanente, l’emprisonnement ou l’assassinat, le renforcement de la misère et la famine.

RETOUR DES PRATIQUES JADIS COMBATTUS PAR LES GENS AU POUVOIR Conscients de son illégitimité, le pouvoir en place essaie de se protéger en renforçant les mauvais réflexes de pratiques de mauvaise gouvernance dont la corruption et l’achat des consciences, les montages, machinations et mensonges politiques pour avoir l’occasion de réprimer, emprisonner ou éliminer physiquement les membres et leaders de l’opposition, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme

DECEPTION DE L’OPINION INTERNA-TIONALE ET DES BAILLEURS DE FONDS Les bonnes déclarations d’intention ayant été exprimées par le pouvoir en place de vouloir réprimer tous les délits observés se sont retrouvées être des leurres, destinées à calmer l’opinion des bailleurs de fonds, qui eux aussi, après avoir fermé les yeux sur le hold-up électoral, commencent à se poser de sérieuses questions et avoir des doutes profondes sur la capacité du pouvoir en place à redresser la situation.

OU EST LA TOLERENCE ZERO ? LES MALVERISATIONS CONTINUENT

CONCLUSION Les effets du hold-up électoral du 24 mai 2010 au Burundi sont très nombreux et fortement préjudiciables pour la Nation burundaise. L’on ne pourrait pas prétendre les énumérer toutes sans se tromper. Face à une situation aussi explosive, due au hold-up électoral fait sciemment par le parti au pouvoir en collaboration avec la CENI, la Coalition ADC-Ikibiri a depuis le 25 mai dernier dénoncé les fraudes massives et prédit les conséquences néfastes au cas où cette situation ne trouvait pas de solutions concertées avant que ça ne soit trop tard.

Aujourd’hui, le Burundi est à bord de l’implosion (il est minuit moins cinq à Bujumbura), mais la situation peut être redressée si le pouvoir, la communauté internationale et les partenaires politiques prenaient en compte, et sans tarder, les propositions suivantes :

a) Dans un premier temps, le Président du pouvoir en place, quelle que soit la façon dont il a été élu, se doit de comprendre qu’il a le devoir sacré d’incarner l’Unité Nationale et par conséquent de le manifester par des actes concrets, surtout pendant cette période où le pays connaît de graves difficultés. C’est dans ce cadre qu’il devrait prendre certaines mesures précurseuses dont notamment : Limoger immédiatement les hauts responsables des services de police et de sécurité qui sont pointés du doigt dans les différentes graves violations des droits de l’homme connus ces derniers jours au Burundi ;

Ordonner la libération immédiate de tous les nombreux prisonniers issus des partis politiques de l’opposition ainsi que tous les prisonniers d’opinion qui ont tous été emprisonnés sur des accusations fausses de vouloir perturber la sécurité du pays ; Ordonner à tous les membres du Gouvernement et Chefs de service du secteur public et parapublic en charge de l’attribution des emplois de le faire sans exclusion aucune basée sur l’appartenance politique ;

Ordonner aux Chefs de services concernés de ne plus mener des actions de répression, de menaces et d’atteintes aux libertés publiques à l’endroit des membres de l’opposition ; Organiser une large consultation avec toutes les organisations politiques et sociales en vue de préparer un dialogue franc et sincère entre le pouvoir en place et ces organisations politiques et sociales en général, et en particulier avec l’opposition politique constituée par l’ADC-IKIBIRI ;

S’impliquer personnellement dans la recherche des conditions favorables afin que tous les Leaders des Partis politiques de l’opposition ayant fui le Burundi puissent revenir rapidement dans le pays ; b) La communauté internationale qui est aussi garante du processus de paix au Burundi doit changer son comportement complice à l’endroit de tous les acteurs politiques au Burundi et principalement envers le Gouvernement. Elle devrait notamment :

Exiger des enquêtes indépendantes sur les assassinats qui ont eu lieu ces derniers jours après les élections. Ceci devrait être une condition incontournable avant d’octroyer des fonds d’aide au Gouvernement burundais. Exiger que le pouvoir en place initie dans l’immédiat un dialogue direct entre lui et les partis de l’opposition, sous l’observation directe de la Communauté internationale et les organisations de la société civile. Ceci devrait être aussi une conditionnalité d’octroi des fonds d’aide.

Exiger du Gouvernement un audit complet par des experts indépendants de tout le processus électoral et octroyer des fonds pour cet audit en vue d’identifier les principales lacunes et fraudes, aux fins de préparer les élections à venir. Exiger du Gouvernement que toute la lumière soit faite sur les dossiers de mauvaise gouvernance impliquant les fonds publics dont notamment : les dossiers « intepétrol », « Falcon 50 », le pétrole nigérian, les commanditaires des malversations à la SOSUMO, et bien d’autres.

- Exiger du Gouvernement que tous les octrois d’emplois et d’autres services impliquant d’une façon ou d’une autre des fonds d’aide des bailleurs de fonds ou des fonds publics , soient transparents et non exclusifs envers une partie de la population dont principalement les membres des partis de l’opposition.

c) Les Partis politiques de l’opposition et ceux appartenant au pouvoir en place se doivent aussi d’instruire leurs militants d’arrêter immédiatement les actes de division, de destruction mutuelle , d’hostilité violente et de méfiance dans lesquels ils sont en train de s’enfoncer consciemment ou inconsciemment et ce malgré eux. Les leaders de ces partis doivent multiplier des rencontres de concertation afin de désamorcer la bombe.

Dans un contexte burundais habitué à des réflexes de division et d’exclusion, la coalition ADC-IKIBIRI se propose de mener une démarche unificatrice basée sur le respect des principes pertinents des Accords de paix et de la Constitution de la République du Burundi.

Nous appelons tous les burundais et toute la Communauté Internationale à soutenir l’ADC-IKIBIRI dans cette démarche. En combinant tous nos efforts, nous amènerons tous nos concitoyens à retourner aux bonnes méthodes pouvant leur faire parvenir aux objectifs de développement, de bonne gouvernance, d’inclusion et de dialogue que leur propose l’ADC-IKIBIRI. Notre espoir est que nos efforts puissent aboutir rapidement avant qu’il n’y ait trop de dégâts humains et matériels dans le pays.

En fin, je conseille tous les acteurs politiques de suivre ce conseil de Jean Jacques Rousso qui dit : « NUL N’EST PLUS FORT QUE LE PLUS FORT S’IL NE TRANSORME PAS SA FORCE EN DROIT ET LE DROIT EN DEVOIR .» Et au peuple burundais, je donne la parole au Général De Gaule : « LA FLAMME DE LA RESISTANCE NE S’ARRETERA JAMAIS AUSSI LONGTEMPS QUE LA DEMOCRATIE SERA TORPILLEE »

VIVE LE BURUNDI VIVE LE PEUPLE BURUNDAIS VIVE LA DEMOCRATIE AU BURUNDI VIVE L’ADC-IKIBIRI JE VOUS REMERCIE!