ATELIER INTERNATIONAL SUR LE THEME Pays Intervenant ATELIER INTERNATIONAL SUR LE THEME CENTRAFRIQUE « PROBLEMATIQUE FONCIERE ET AMENAGEMENT DES QUARTIERS PERIPHERIQUES DANS LES VILLES AFRICAINES» Module d’intervention AMENAGEMENT DES QUARTIERS PERIPHERIQUES ET ENJEUX FONCIERS Intitulé de la présentation Exemple d’urbanisation spontanées à Bangui Intervenant Jean Bosco ABDERAMANE Directeur des Etudes et Projets Services Techniques Municipaux de la Ville de Bangui DU 17 AU 21 NOVEMBRE 2008 A BAMAKO (MALI)
Plan de l’exposé Rappel du contexte Les mécanismes de formation et de développement de l’habitat spontané à Bangui : les facteurs Les conséquences Les stratégies d’intervention publique Conclusion
Rappel du contexte A l’instar de beaucoup de villes africaines, la ville de Bangui, capitale politique et économique de la RCA a connu depuis son indépendance un développement rapide de l’habitat spontané en liaison directe avec l’explosion démographique et l’urbanisation qui la caractérise. Population : 800 000 habitants Superficie urbaine : 60 KM2 Taux d’accroissement urbaine : 4,6% Densité moyenne : 150 hab/ha Besoins en parcelle assainie: 4500/an Cessation production officielle de parcelles depuis 1983 L’offre étatique ne suit pas la demande
Les mécanismes de formation et de développement de l’habitat spontané 1- les facteurs socio - économiques Ces facteurs sont directement liés à l’importance de la croissance urbaine, à l’ampleur du déficit en logements, à l’inadéquation de l’offre en terrains équipés, aux caractéristiques de la demande, particulièrement des ménages à faibles revenus Le développement de l’habitat spontané découle aussi des limites et des insuffisances de l’aménagement foncier. L’offre en terrains équipés reste insuffisante et inadaptée aux différentes catégorie de la demande . 2- les facteurs spécifiques au contexte urbain 3- les facteurs propres à chaque type d’habitat spontané Le développement de l’habitat spontané est lié à chaque type d’habitat. Pour les populations d’origine rurale, le quartier paraît répondre à la nécessité absolue d’un abri et son développement traduit l’insuffisance des revenus de ces ménages.
Les conséquences Les infrastructures ont du mal à suivre cette poussée urbaine L’urbanisme n’évolue pas au rythme de l’urbanisation Les quartiers spontanés et l’habitat insalubre gagnent du terrain de pair avec une fragmentation sociale qui met en jeu l’équilibre même de la cité Dégradation de l’environnement urbain et asphyxie des quartiers populaires
Les stratégies d’intervention En matière de stratégie, deux sortes d’action ont été menées: Une action de restructuration des tissus bâtis existants en améliorant leurs équipements et en mettant en place les équipements manquants. La priorité est donnée à l’équipement primaire( voirie et assainissement) c’est le cas des opérations THIMO I, II, III sur financement de l’AFD et du FED La politique de lotissement autofinancé par la population et la création des comités d’urbanisation par ville sous l’égide du Fonds d’Aménagement et d’Equipement Urbain( FAEU) .
Les stratégies d’intervention La mise en place d’un mécanisme de financement de l’habitat par la création d’un Fonds d’Aménagement et d’Equipement Urbain ( FAEU). Ce fonds sert à la maîtrise foncière et à la viabilisation des terrains à bâtir A l’exécution des travaux urbains notamment le drainage et les VRD Administration du fonds: - Ce fonds est administré par un comité de gestion de 12 membres dont l’association des Maires
Les stratégies d’intervention Les ressources du fonds proviennent de: Les produits des taxes d’équipement Les recettes provenant des cessions de terrains équipés L’allocation du Fonds d’entretien routier(5%) destinée à l’entretien de la voirie urbaine Des subventions, dons et legs
Conclusion Le phénomène de l’habitat insalubre ou habitat spontané, en dépit de ses défaillances, répond de façon récurrente aux problèmes du logement dans les villes africaines. Plus que dans la planification urbaine ou l’urbanisme opérationnel dont les interventions sont limitées aux quartiers de classes moyennes, les quartiers spontanés inventent des solutions pertinentes et constituent de créativité qu’il convient de valoriser. JE VOUS REMERCIE