2. La structure de la population active a. Actifs occupés, inoccupés b. Taux d’activité c. Les professions et catégories socioprofessionnelles
La nomenclature des PCS Regardons sa structure sur le site de l’INSEE et dans le manuel. La table présente un niveau détaillé à un chiffre (« 8 postes » : 6 catégories d’actifs et deux d’inactifs) un niveau intermédiaire à deux chiffres (42 postes) un niveau détaillé à trois chiffres (497 postes). Nous allons nous demander pour quelle raison l’Insee regroupe la population de cette façon.
Principes de construction (voir la table dans le manuel) Nous nous intéressons à la première colonne : « niveau agrégé » et au niveau à deux chiffres. Qu’est-ce qui distingue les «1» des «2» ? Le secteur d’activité Attention ! On classe un actif dans un secteur selon l’activité principale de son entreprise, dans une PCS selon son activité propre.
Principes de construction Qu’est-ce qui distingue les «1», les «2» et les professions libérales («31»)des autres «3», des «4», des «5» et des «6»? Le statut : salarié ou indépendant La catégorie 4 comprend néanmoins quelques indépendants (infirmières libérales...)
Principes de construction Quel critère justifie-t-il alors d’avoir regroupé des salariés et des indépendants en «3» ? Le niveau d’étude ou de qualification Le même critère est utilisé pour catégoriser les ouvriers Ce critère permet de distinguer les «3» (études supérieures longues) des «4» (supérieures courtes) et des «5»/ «6» (enseignement professionnel)
Principes de construction Quelle distinction est faite au sein des agriculteurs ? Des ACCE ? La taille de l’entreprise ou de l’exploitation Pourquoi cette distinction est elle essentielle à la catégorie 2 ?
Principes de construction Quelle est la distinction principale qui est faite au sein des employés ? L’employeur : public / privé Qu’est-ce qui justifie l’importance donnée à cette distinction ?
Dans quel but la nomenclature des PCS est-elle ainsi conçue Dans quel but la nomenclature des PCS est-elle ainsi conçue ? (Questions sur le document) Le terme même de catégories socioprofessionnelles est révélateur des objectifs que se sont assignés leurs créateurs : il s'agit de caractériser les individus et d'abord les actifs selon leur profession mais en même temps d'associer un statut social à l'activité professionnelle. Comme le précise l'INSEE, « la définition (des catégories socioprofessionnelles) a pour objet de classer l'ensemble de la population en un nombre restreint de catégories présentant chacune une certaine homogénéité sociale, (à savoir que) les personnes appartenant à une même catégorie sont présumées être susceptibles d'entretenir des relations personnelles entre elles, avoir souvent des comportements et des opinions analogues, se considérer elles-mêmes comme appartenant à une même catégorie et être considérées par les autres comme appartenant à une même catégorie. ». De fait, la nomenclature de l'INSEE est multidimensionnelle en ce sens qu'elle est le résultat de la combinaison de plusieurs critères discriminants : profession individuelle (métier), statut (position juridique de l'actif), qualification, place dans la hiérarchie, importance de l'entreprise, éventuellement secteur d'activité. Serge Bosc, Stratification et transformations sociales, coll. Circa, © Nathan, 1993. Peut-on dire que la grille des PCS classe les actifs des plus riches aux plus pauvres ? Expliquez la phrase en gras.
Peut-on dire que la grille des PCS classe les actifs des plus riches aux plus pauvres ? Certes la catégorie 5 et 6 ont en moyenne des revenus plus faibles que les 4 qui sont eux-mêmes moins aisés que les 3. Mais ce n’est pas vrai des 1 et des 2 qui ont des niveaux de revenus très disparates. Les PCS ne sont pas principalement hiérarchisées d’après le revenu même si il existe entre elles des inégalités de niveau de vie.
Une grille multidimensionnelle Les inégalités sociales ne se réduisent pas à des inégalités de richesse. Le statut, la qualification, la position hiérarchique, les habitudes culturelles interviennent aussi sinon plus. Les PCS combinent une multiplicité de critères pour les appréhender dans leur complexité. C’est une grille de lecture des inégalités sociales.