1. Les indépendances octroyées au Maghreb : B. L’Afrique : 1. Les indépendances octroyées au Maghreb : Habib Bourguiba -a) La lutte : Les protectorats français du Maroc et de la Tunisie ont été occupés par les Alliés à partir de 1942. Roosevelt y a encouragé les mouvements indépendantistes : le Néo-Destour d’Habib Bourguiba en Tunisie, l’Istiqlal du sultan Mohammed ben Youssef. * De 1945 à 1956, tergiversations françaises : négociations ; répression et arrestation des leaders. Les 2 colonies deviennent vite ingouvernables. Entrevue entre Franklin D. Roosevelt, W. Churchill et le sultan Mohammed Ben Youssef
-b) L’indépendance (1954-56) : Ils profitent des luttes des peuples d’Asie, puis après novembre 1954 des « évènements » d’Algérie. Les négociations s’ouvrent vite. En juillet 1954, Mendès-France ouvre un processus de marche vers l’indépendance qui se clôt en 1956. Au Maroc, le sultan devient Mohammed V également en 1956. Mohammed V. 2. La guerre d’Algérie (1954-62). Elle sera étudiée dans le chapitre consacré à la France de 1945 à nos jours.
-a) Les colonies britanniques : 3. L’Afrique noire : -a) Les colonies britanniques : * Marche progressive : autonomie, interne, puis indépendance, mais maintien des liens dans le Commonwealth. * Indépendance négociée pour la Gold Coast, qui devient le Ghana, en 1957 ; dans les années 1960, les colonies d’Afrique de l’Ouest (Nigeria, Sierra Leone, Gambie) et de l’Est. Kwame Nkrumah en tenue traditionnelle, le 6 Mars 1957, jour de l'indépendance de l'ex-Gold Coast, devenue Ghana
* Processus plus douloureux pour le Kenya (1963), confronté à la révolte des Mau-Mau (une société secrète des Kikouyous, des agriculteurs qui se soulevèrent pour récupérer les terres arables que s’étaient appropriées les colons britanniques, violemment réprimée par les Britanniques), et la Rhodésie du Nord, devenue la Zambie, en 1964. Indépendance du Kenya en 1963. Jomo Kenyatta remporte les élections.
-b) Les colonies françaises : * La loi-cadre Defferre de 1956 permet un transfert progressif de souveraineté et met en place et met en place une vie politique démocratique. * En 1958, de Gaulle continue cette politique : il consulte les colonies par referendum sur leurs intentions. En 1960, toutes, sauf la Guinée de Sékou Touré, accèdent à l’indépendance, acceptent d’entrer dans la Communauté française et de maintenir des liens forts avec la France. * Le seul cas de l’Empire colonial français où le processus se fait en douceur : elles bénéficient des luttes antérieures en Indochine, de la guerre en Algérie et des cas marocain et tunisien. De plus, les mouvements indépendantistes sont modérés, dirigés par Senghor et F. Houphouët-Boigny (ivoirien). Voyage du général de Gaulle en Côte d'Ivoire : le Général accompagné par Félix Houphouët-Boigny (à gauche) à Abidjan le 25 août 1958.
Patrice Lumumba -c) Les autres colonies : * L’indépendance du Congo belge se fait de façon chaotique : le pays devient libre en 1960 mais est aussitôt livré à des luttes ethniques qui entraînent une guerre civile (1961-65) entre la riche province minière du Katanga et les autres régions, conclue par la prise du pouvoir par l’armée du général Mobutu. Le général Mobutu.
L’Afrique australe ferme cette marche, après 1974 * L’Afrique australe ferme cette marche, après 1974. Après la fin de la dictature au Portugal, les colonies de l’Angola et du Mozambique deviennent indépendantes (1974-75), mais sont aussitôt ravagées par des guerres civiles. En Rhodésie et en Union sud-africaine (le Zimbabwe en 1980), la politique de l’Apartheid règne en maître… Des manifestants anti-apartheid réclament la libération de Nelson Mandela.
La décolonisation de l’Afrique.