LES MICROSCOPES ET LES TISSUS
Synthétique organique TEXTILES NATURELS TEXTILES CHIMIQUES Origine végétale Origine animale Origine minérale Origine cellulosique Origine protéique Synthétique organique Gousses Poils Amiante Textiles artificiels Protéines végétales Verre Polyamides Coton Mouton Métaux Viscose Alginates Silionne Nylon Kapok ou Capoc Chèvre : Or Verrane Rilsan Fibre de Coco Mohair Acétate Protéines animales Angora Argent Lanital Polyesters Tiges Cachemire Bemberg Tergal Lin Mouflon Cuivre Chanvre Chameau Méryl Polyvinyliques Ramie Alpaga Rhovyl Jute Genêt Kenaff Soies Polyacryliques Feuilles Insectes : Crylor Abaca Bombyx Mori Orlon Sisal Soies sauvages Alfa Araignées Elastomères Chanvre de Manille Coquillages Rhodastic Hénequin Maguey Sève Caoutchouc MATIÉRES TEXTILES
2. Les Textiles Chimiques a) Origine cellulosique LES MATIÈRES TEXTILES 1. Les textiles Naturels a) Origine végétale Gousses Tiges Feuilles Sève b) Origine animale Poils Soies c) Origine minérale Amiante Métaux 2. Les Textiles Chimiques a) Origine cellulosique Textiles artificiels b) Origine protéique Protéines végétales Protéines animales c) Origine minérale Verre d) Synthétique organique Polyamides Polyesters Polyvinyliques Polyacryliques Élastomères 3. La Teinture
Les textiles Naturels Amiante a) Origine végétale Gousses Tiges Coton Kapok Coco Tiges Lin Chanvre Ramie Jute Genêt Kenaff Feuilles Sisal Maguey Hénequin Alfa Abaca Sève Caoutchouc b) Origine animale Textiles d’animaux provenant de mam-mifère La laine Poils d’animaux Textiles d’animaux provenant des insec-tes et des mollusques Soie Soies sauvages Soies d’araignées Soies marines c) Origine minérale Amiante Métaux Or Argent Cuivre
Le coton a) Origine végétale : Gousses Le coton est connu et utilisé depuis la plus haute antiquité. Il est fourni par le duvet soyeux qui recouvre la graine du cotonnier. Suivant les climats, il existe différentes espèces de cotonniers dont la valeur varie de 1, 50 à 6 m. Les feuilles sont très découpées et les fleurs sont blanches, jaunes ou jaune tacheté de rouge. Le fruit est une capsule plus ou moins allongée qui contient des graines brunes recouvertes de poils qui constituent la fibre de coton : leur longueur est suivant les espèces (1 à 7 cm). Cette capsule s’ouvre lorsqu’elle est mûre et laisse sortir le coton. Ces principaux producteurs sont les Etats-Unis, l’URSS, la Chine, l’Inde et l’Égypte.
Graines du cotonnier entourées de duvet Ensemble appelé « FLEUR » Longue soie ou longues fibres Moyenne soie Courte soie Fleur et graines Graines du cotonnier entourées de duvet Ensemble appelé « FLEUR »
Opérations effectuées au pays de production Égreneuse Le coton égrené est comprimé et empaqueté dans une toile de jute cerclée de fer. Ils pèsent de 180 à 340 kg. Les balles sont expédiées par bateaux des pays producteurs vers les pays industriels.
Opérations effectuées au pays industriel Chargeuse mélangeuse Obtenir une masse de coton de valeur homogène. Ouvreuse Faire reprendre au coton son aspect flocon-neux naturel et le débarrasser de ses im-puretés.
Batteur Compléter l’épuration du coton et obtenir une nappe régulière. Carde à coton Paralléliser les fibres et les reg-rouper pour constituer un ruban.
Banc d’étirage Banc à broches Transformer irrégulier en ruban régulier. Banc à broches Transformer le ruban en mèche d’un plus petit diamètre. Il effectue 3 opérations : l’étirage, la torsion, l’envidage.
Caractères de la fibre de coton : examen au microscope La fibre de coton a la forme d’un ruban replié sur lui-même. En coupe, la fibre présente un canal central entouré de cellulose ; quand le coton est sec, le canal se déforme et s’aplatit. Le coton est constitué par 87 % de cellulose, de l’eau, des cendres, des protides, de la cire et des pectines. La fibre est entourée de matière cireuse ; cette matière est éliminée par un traitement à la soude. Utilisation des fibres de coton. Fils : le coton est utilisé pour faire des fils mats ou similis (fils mercerisés). Tissus : les fils de coton sont tissés pour réaliser des étoffes très différentes suivant la grosseur et la torsion des fils employés, leur mode de tissage.
Le kapok (capoc) a) Origine végétale : Gousses Le kapok est le duvet soyeux qui entoure les graines du kapokier. Il est situé surtout aux Indes. Les capsules sont ouvertes à la main, et après l’égrenage le kapok est comprimé en balles pour êtres expédié. La fibre du kapok est très élastique, légère, imputrescible, possédant un grand pouvoir absorbant. Utilisation Le kapok s’utilise principalement en fibres pour le bourrage des coussins. La filature du kapok étant très difficile il est employé en fils mélangés avec du coton dans la fabrication des entre doublures (ouatine).
La fibre de coco a) Origine végétale : Gousses Le cocotier est un genre de palmier des pays tropicaux (Indes). La fibre est retirée de l’enveloppe du fruit et ensuite il est procédé à un rouissage, un battage, un cardage, un lavage et un séchage. Une méthode nouvelle, exploitée en Irak, permet d’extraire des fibres des feuilles sèches du palmier : ces fibres ont les mêmes qualités que les fibres retirées de l’enveloppe du fruit. Utilisation Tapis (de cirque). Brosserie. Corderie.
a) Origine végétale : Tiges Le lin L’industrie du lin remonte à la plus haute antiquité. Le lin est extrait de la tige de la plante. Les plantes poussant dans les pays tempérés mesurent 0,50 m, 1,20 m et jusqu’à 2 m sur les bords du Nil. Les lins à fleurs bleues sont les plus répandus, leurs tiges sont les plus longues. Les lins à fleurs blanches ont des tiges plus courtes, mais donnent une fibre plus fine. Le lin est originaire d’Asie, mais sa culture est étendue maintenant à tous les pays tempérés ou chauds. (France, URSS…) Les semailles se font avec des graines sélectionnées dans un sol perméable après les gelées de printemps. Les graines fournissent l’huile de lin employée dans la fabrication des peintures, vernis, linoléum. La farine extraite de ces graines est utilisée pour faire des cataplasme.
LE SÉCHAGE DU LIN LIN : ROUISSAGE Le lin arraché est séché sur le sol à l’air, puis il est mis en bottes. LE RAMASSAGE DU LIN LIN : ROUISSAGE Tiges de lin avant le rouissage. Pendant le rouissage les fibres de lin se séparent des parties ligneuses. Fibres de lin après le rouissage et le teillage. C’est un procédé chimique. Son but est de séparer les fibres textiles des parties ligneuses appelées chénevotte.
Teillage au moulin Flamand. Broyage : Teilleuse Séparer la chènevotte de la filasse. C’est une machine qui opère le broyage du lin et du chanvre. (le teillage des plantes) Teillage au moulin Flamand. Briser complètement les parties ligneuses de la plante pour dégager la partie textile.
Éliminer complètement les parties ligneuses LE PEIGNAGE Éliminer complètement les parties ligneuses Procédé mécanique : séparer les fibres longues des plus courtes. Procédé industriel : machine à peigner.
FILAGE : Obtenir un fil continu. Le lin est filé sur un métier à ailettes, soit au sec, soit au mouillé Métier à filer au mouillé Métier à filer au sec
Caractères de la fibre de lin : examen au microscope En long, la fibre est assez régulière, mais présente quelques plis de flexion. En coupe, sa section est polygonale, à canal central très fin. Le lin est constitué par 72 % à 82 % de cellulose, 15 à 20 % de pectone, 2 à 3 % de cire. Utilisation de la fibre de lin. Fils : le lin est utilisé pour faire : des fils très solides, des fils très fins pour la fabrication des dentelles, des fils à tricoter. Les déchets ou étoupes servent à la fabrication des cordes. Tissus : les fils de lin sont tissés pour faire des étoffes très fines, des toiles à draps, toiles à matelas, damassés, tissus fantaisie, pour les costumes et les robes. Il est souvent employé mélangé avec du coton : toiles métisses.
Le chanvre a) Origine végétale : Tiges Le chanvre est extrait de la tige de la plante. Le chanvre est une plante annuelle dioïque (plante qui a des fleurs mâles et des fleurs femelles sur des pieds séparés). Les fleurs mâles sont en grappes, les fleurs femelles en épis, les feuilles sont palmées. La hauteur des pieds est de 0,75 m à 4 m suivant les régions. La plante est cultivée pour les fibres et pour les graines (Chenevis). On distingue différentes espèces de chanvre : le chanvre commun du Piémont, d’Anjou, de Chine et Indien. Le chanvre est originaire d’Asie, mais sa culture est étendue actuellement à tous les pays où le climat est humide et doux. (France, Italie, U.R.S.S…) La récolte a lieu en pleine maturité par arrachage à la main ou coupe.
Extraction des filaments Rouissage : les techniques employées sont les mêmes que colles utilisées pour le lin : rouissage en eau courante et rouissage en cuve. Séchage : Artificiel à air chaud. Pour le broyage et le teillage c’est la même technique que pour le lin. CHANVRE : ROUISSAGE Tiges de chanvre avant le rouissage. Fibres de chanvre après le rouissage et le teillage. Paille restant après l’extraction des fibres textiles.
Caractères de la fibre de chanvre : examen au microscope En long, la surface de la fibre présente de petits filaments ; En coupe, le canal central est plus large que celui du lin. Le chanvre est constitué par 85 % de cellulose, 8 % de lignine et 7 % de cire et de pectine. En France, les fibres de chanvre ne sont plus utilisées en industrie textile, mais en papeterie pour la fabrication des papiers d’impression. Les graines servent à la fabrication de l’huile siccative.
a) Origine végétale : Tiges La ramie est fournie par une ortie qui se trouve en Chine à l’état sauvage. La plante mesure 2 à 4 m et l’écorce de la tige renferme une fibre d’une grande finesse. La ramie peut être cultivée dans un sol fertile et irrigué et donne plusieurs récoltes par an (3 à 5). Elle est cultivée dans tout l’Extrême-Orient , le Mexique, le Brésil, les Philippines, l’Egypte, l’Algérie et le Cameroun. La ramie La fibre de ramie renferme 99 % de cellulose. Elle est fine, longue, blanche, soyeuse et brillante. Elle est facile à teindre et à blanchir, elle supporte les bases diluées. Elle brûle facilement. Extraction de la fibre : DÉPELLICULAGE pour enlever la matière extérieure. DÉCORTICAGE, il est difficile, il se fait sur le champ quand la matière est encore verte, à l’aide de la décortiqueuse ambulante. DÉGOMMAGE pour isoler complètement les fibres textiles contenues dans le liber de la plante et éliminer la pectine, on traite la matière dans l’eau bouillante additionnée de soude ou de savon alcalin. Ce traitement se fait industriellement en autoclave. BLANCHISSEMENT SUR PRÉ, le rendement faible est de 30 % de fibres textiles à la fin des opérations. FILATURE, la ramie se file au sec ou au mouillé (Comme le lin et la laine). Utilisation : Sa fibre est souvent mélangée avec un textile naturel ou synthétique. Employée seule, elle donne des fils à coudre industriels, très solides, utilisés en maroquinerie, chaussures, et une toile très fine, la batiste de Canton.
Le jute a) Origine végétale : Tiges Le jute est cultivé dans les pays humides et chauds. Pour la récolte, le jute est coupé au ras du sol. Pour le séchage, les tiges sont laissées sur le sol jusqu’au moment où les feuilles tombent. La filasse de jute est extraite de la tige de la plante. La plante mesure de 1 à 4 m. Les tiges sont droites, les feuilles ovales, les fleurs jaunes, les fruits sont des capsules. On distingue : le jute blanc et le jute rouge. Le jute est originaire des Indes, le Bengale totalise Extraction des filaments : Procédé courant : en vert. Le jute est coupé le matin est séché, l’extraction se fait l’après-midi. Les indigènes se mettent à l’eau et grattent les fibres au couteau. Ce procédé donne une filasse très blanche et très fine et ne se fait que sur le plan artisanal. Rouissage : Le jute est immergé en eau stagnante. Les bottes sont empilées sur des claies et restent dans l’eau de quelques jours à 20 jours maximum, elles sont placées à l’abri de la lumière. Décortication : elle se fait soit à la main, soit sur des machines rudimentaires. Les faisceaux fibreux sont séparés des tiges et se présentent sous forme de lanières. Séchage : La matière est séchée et mise en balles de 180 kg. La fibre de jute présente des cellules polygonales avec un canal central. Elle est constituée de 65 % de cellulose, de 24 % de lignine, de 0,4 % de cire matières grasses, de 0,8 % de cendres et le reste en humidité. La fibre est soyeuse, courte, de résistance faible. La couleur varie du blanc perle au brun. Elle est utilisée pour la fabrication des toiles grossières, tentures, canevas. La partie basse de la tige sert à faire la pâte de bois.
Le genêt Le kénaff a) Origine végétale : Tiges Une filasse obtenue à partir de très jeunes pousses du genêt est traitée par un rouissage analogue à celui du chanvre. Le kénaff La plante, appelé aussi Dah, poussent aux Indes, en Afrique et à l’Ile de Java. Elle fournit, après des traitements de rouissage et de teillage, une filasse blanc doré ayant des qualités comparables à celles du jute. Un nouveau procédé de rouissage en eau de mer ou eau douce salée, confère aux fibres des qualités de finesse, de résistance à la tension ainsi qu’une meilleure élongation.
Abaca ou Chanvre de Manille a) Origine végétale : Feuilles Sisal - Maguey Hennequin Ces plantes sont des agaves qui poussent à l’état sauvage sous le climat équatorial (Brésil, Mexique, Tanzanie, Kenya). Pour obtenir la fibre textile, les feuilles sont lavées, grattées et brossées. La paille du Sisal et du Maguey est utilisée pour la chapellerie (fabrication de chapeaux) ; et l’utilisation de l’henequin est pour la corderie. Abaca ou Chanvre de Manille C’est une plante de la famille des bananiers qui pousse aux Philippines. Les feuilles qui entourent le tronc de la plante sont extraites. La fibre est séparée de la feuille par un simple raclage au couteau. Le chanvre de Manille est tenace, résistant à l’humidité et à l’eau de la mer. Elle est utilisée pour la corderie et la chapellerie (paille pour mode). Alfa C’est une herbe vivace de 1 m de haut qui pousse au Sahara. La récolte des feuilles a lieu au mois d’août ; après avoir été arrachées, elles sont humectées, battues et peignées. Elle est utilisée pour les tapis, la corderie (semelles, espadrilles), la vannerie (corbeilles, sacs), et l’industrie de papier. Après un rouissage elles peuvent être uti-lisées par l’industrie textile au même titre que le lin.
Caoutchouc a) Origine végétale : Sève Le fil de caoutchouc est produit par la sève de l’arbre, l’hévéa ; c’est un élastomère naturel. Sa sève appelée latex au sortir de la plante se fige à l’air et à la chaleur. Autrefois les fils de caoutchouc étaient découpés dans des feuilles de caoutchouc et présentaient une section carrée. Il y a deux sortes de fils : les fils laction qui sont des fils de caoutchouc obtenus en filant direc-tement le latex liquide ; et les fils lastex qui sont des fils laction guipés avec des fils de textiles naturels (coton, soie) ou artificiels (rayonne et synthétique). Ces fils qui peuvent être très fins sont utilisés en fil pour coudre à la machine, en tissu pour corsetière, dentelles, tulles, tricots, satin et aille.
b) Origine animale : Textiles d’animaux provenant de mammifère La laine Elle est le produit de la toison du mouton, c’est un poil doux et frisé. Cette toison comporte des poils courts, fins, ondulés ; la laine utilisée comme textile et des poils durs et grossiers ; les jarres. On distingue deux grandes classes de laines : le Mérinos, qui est une race pure venant d’Espagne ; et les Croisées dont les qualités varient suivant les espèces. Les laines courtes de 4 à 6 cm sont cardées et réservées à la fabrication des tissus feutrés à armure invisible. Les laines longues de 6 à 25 cm sont peignées et servent à la fabrication des tissus à armure visible. Tous les pays sont plus ou moins producteurs de laine : l’élevage du mouton se pratique dans les régions à pâturages. La production mondiale lainière est de 615 000 000 de têtes de bétail, soit 1 400 000 tonnes de laine. Les laines de pays sont vendues directement sur le lieu de production. Les laines d’importation sont achetées par des courtiers. En France le plus grand marché de laine est Roubaix et les balles de laine arrivent par le port de Dunkerque. Le poil de laine est une substance secrétée par des glandes sous-cutanées à travers les pores de la peau qui jouent le rôle de filière, la matière, plus ou moins gommeuse, est coagulée à la surface. Les glandes sébacées secrètent une graisse (la cholestérine) destinée à enduire le filament d’un revêtement protecteur. Les glandes sudoripares secrètent le suint. La qualité de la laine varie suivant le climat et l’élevage, la nourriture étant différente pour les moutons destinés à la production lainière ou à la boucherie.
Différentes qualités de laines Laine de 1ère qualité : laine mère de mouton vivant : en suint et en toison complète supérieure, en suint et en pièce inférieure. Lavée à dos sur l’animal vivant, lavée à fond après la tonte. Laine secondaire : laine provenant d’animaux promis à la boucherie, morts, noirs ou bruns. Déchets de la filature de la laine peignée (blouses). Laine renaissance : effilochés des déchets de draps ou de bonneterie. France Afrique Australie Opérations communes à la laine cardée et à la laine peignée. Tonte : elle est en général annuelle et se fait à la main ou mécaniquement. Après la tonte, la toison doit pouvoir être reconstituée. Le poids de laine dans une toison varie de 2,5 kg à 5 kg. Les toisons sont mises en balles pour être livrées à l’usinage. Une nouvelle méthode d’épilation indolore permet d’obtenir des toisons d’excellente qualité : elle s’effectue en deux opérations : application du produit dépilatoire, récu-pération de la toison. Déballage et triage : composer des lots de laine homogène après avoir enlevé les cercles des balles et retiré la toile qui recouvre la laine, on procède au triage.
Battage : éliminer les impuretés. Lavage : désuintage et dégraissage (action chimique et mécanique) Éliminer le suint et la cholestérine Autres procédés de désuintage : La laine peut-être dégraissée par des solvants : sulfure de carbone, benzène, tétrachlorure de carbone. La laine est lavée directement dans le suint. Épaillage – procédé mécanique ou chimique : débarrasser la laine des débris végétaux. Ensimage : donner de la souplesse à la fibre.
Filature de la laine peignée : emploi de laines longues et fines. Filature de laine Elle comprend deux techniques : la filature de la laine peignée (fibres longues), et la filature de laine cardée (fibres courtes). La laine peignée et la laine cardés sont utilisées pour la fabrication de tissus très différents. Les tissus peignés sont secs, ils sont utilisés pour la confection de tailleurs classiques. Les tissus cardés sont souples et doux, ce sont des tissus moelleux, épais pour manteaux, légers pour robes. Filature de la laine peignée : emploi de laines longues et fines. Cardage : Éliminer les impuretés. Défeutrage : augmenter la régularisation du ruban. Étirage et doublage : transformer le ruban irrégulier en ruban régulier de plus petit diamètre. Peignage : compléter l'épuration de la laine
Filature de la laine cardée : Étirage : régulariser complètement le ruban. Lissage : redonner à la laine 18 % d'humidité. Affinage : transformer le ruban en mèches. Filage : transformer la mèche en fil. Filature de la laine cardée : Emploi de laines courtes et grossières se feutrant, laines secondaires, blousses (déchets du peignage). Les laines cardées sont destinées à fabriquer des tissus foulés. Mélange ou louvetage : rendre homogène le lot de laines employées. Ensimage : donner de la souplesse et de l'adhérence à la fibre. Cardage : paralléliser les fibres. Filage : transformer la mèche en fil.
Caractères de la fibre de laine : examen au microscope Le poil de laine présente sur sa surface des écailles ou pseudo écailles. Les laines fines sont les plus écaillées. Le canal central est plus ou moins larges sur le poil, le suint forme des taches brunâtres réparties irrégulièrement sur le filament. La fibre de laine présente des ondulations : 12 à 14 cm pour les laines fines, 4 à 5 cm pour les autres. Le brin de laine débarrassé de ses impuretés comporte 4 parties : la kératine ou laine, le suint, la cholestérine, des sels alcalino-terreux. La fibre de laine a la même constitution globale que l'ongle ou la plume : 50 % de carbone, 22 % d'oxygène, 17 à 18 % d'azote, 7 % d'hydrogène et 2 à 5 % de soufre. Le suint se dépose sur les filaments laineux et imperméabilise la toison en lui donnant une coloration jaunâtre. La quantité de suint varie suivant les laines : 20 % pour les laines ordinaires, 75 % pour les laines extra-fines. La cholestérine et les sels alcalino-terreux sont en très petite quantité. Qualité de la fibre de laine : Le caractère principal est la finesse, c'est elle qui sert pour le classement (les laines les plus longues sont les plus fines). La longueur varie suivant les races de moutons et les différentes parties du corps sur un même animal. L’élasticité et la souplesse sont très grandes, la laine est la plus élastique. La ténacité est importante. Le vrillement est en fonction de la finesse. Le toucher est rugueux. La couleur varie du crème brun et même noir. Les toisons brunes et noires sont utilisées pour la fabrication des tapis, leur valeur commerciale est inférieure. Le pouvoir feutrant diffère suivant les races des moutons et les différentes parties du corps sur un même animal. Les laines qui se feutrent sont recherchées pour les cardes. Les laines qui ne se feutrent pas sont recherchées pour les peignés. Utilisation : la laine est employée en fibres, en fils, et en tissu. En fils sous formes de laines à tricoter, laines à repriser et laines à tapis, laines à tapisseries. En tissu : les fils de laine sont utilisés pour faire des tissus très différents, suivant la grosseur et la torsion des fils, leur mode de tissage et les apprêts qui leur confèrent de nouvelles qualités. Les tissus seront lâches ou serrés, minces ou épais, à armure visible ou invisible suivant leur mode de fabrication. On distingue : les tissus cardés (tissus doux et moelleux souvent feutrés ou grattés, drap pour manteaux, réversible, fantaisies pour tailleurs et robes), les tissus peignées (tissus secs employés pour la confection de tailleurs classiques), les tissus dont le suint n’a pas été éliminé (tissus pour sport d’hiver), les tissus chlorés (sous-vêtements, mousseline de laine), les étoffes tricotés (bonneterie ; le jersey de laine est très utilisé pour la confection des tissus en pièces destinés à la couture, de tricots diminué, sous-vêtements, survêtements, articles pour enfants), et les tissus mélangés (la fibre de laine est utilisée mélangée avec de nombreux textiles naturels ou synthétiques.
b) Origine animale : Poils d’animaux Textiles d’animaux provenant de mammifère Chèvre, Mohair ou Angora : originaire de Turquie. Le poil gris clair, roux ou blanc est long, soyeux, très fin, mais manque de souplesse. Il est recouvert d’écailles. La tonte se fait une ou deux fois par an, pour recueillir le poil, on peut aussi effectuer un peignage quotidien. Il est utilisé pour le velours d’ameublement, tissus imitation de fourrure, tissus grattés, laine à tricoter. Poils d’animaux Poils de chèvre : Chèvre, commune : sa cou-leur varie du noir au blanc, c’est un poil raide ayant du ressort. Il est utilisé pour la toile du tailleur. Cachemire : elle vit dans la Vallée de Cachemire dans l’Inde, en haute altitude. La toison est composée de poils longs et raides de matières jareuse et d’un duvet très fin qui est utilisé par l’industrie textile. Les fibres sont fines, soyeuses, brillantes et élastiques. La couleur varie du blanc au gris. La tonte est impossible par l’absence de suint : au printemps la chèvre est peignée et les poils fins restent entre les dents du peigne : on récolte les touffes que la bête a laissées sur les buissons. Les impuretés sont enlevées à l’eau savonneuse. Un animal fournit 100 à 150 g de poil par an. On utilise ses poils pour les châles, doublures, robes, et la fabrication d’articles de luxe. Mouflon : il vit en Asie ressemble à la chèvre de nos pays. On utilise le poil pour des toiles, des tapis et des feutres. Chameau : Il vit aux Indes et en Afrique. Son poil tombe au printemps, à ce moment il est détaché de l’animal par un peignage ; un chameau produit 7 kg de poils par an de couleur brun fauve. Ce poil est de deux sortes : le poil qui se file mal est mélangé avec de la laine et sert à la fabrication d’étoffes grossières ; la blousse qui est un duvet soyeux et fin, est utilisée pour la fabrication d’articles fantaisie, bonneterie et articles pour sport d’hiver.
Alpaga : C’est un animal domestique vivant en Amérique du Sud. Son poil est doux, fin, moelleux, mesure de 15 à 20 cm. Sa couleur peut varier du noir, gris, brun, rouge et même jusqu’au blanc. Il fournit 2 à 3 kg de poil textile par an. Le poil est utilisé pour la bonneterie de luxe. Vigogne : Elle vit à l’état sauvage en Amérique du Sud, dans les cordillères des Andes. Son poil ressemble à celui du chameau et se divise en deux qualités : poil extérieur et poil intérieur très fin, moelleux, de couleur brun fauve à blanc jaunâtre. Le poil est utilisé pour la bonneterie, draperie. Lama : Il vit en Amérique du Sud dans les montagnes en haute altitude. Son poil est long (9 à 10 cm), d’un toucher laineux, grossier, très chaud et très solide. La couleur du poil est noir brun et blanc sur le ventre. Il produit 2 kg de poil par an. Le poil est utilisé pour la fabrication de couvertures, tissus grossiers. Guanaco : C’est une espèce de lama, de la taille d’un grand daim ; il vit à l’état sauvage dans la partie méridionale de l’Amérique du Sud. Le poil est utilisé en filature. Lapin : Certains, appelés angora ont un poil utilisé dans l’industrie textile géné-ralement mélangé à de la laine. Le poil est arraché par peignage tous les deux mois. Le poil est utilisé pour les fils à tricoter, pour être travaillés par les particuliers. Le fil est très léger, gonflant, feutrant.
Castor : C’est un mammifère rongeur vivant en Europe et en Amérique du Nord. Son pelage brun roux, très fin et soyeux est surtout employé en pelleterie et en chapellerie ; mélangé à d’autres textiles, il est utilisé en bonneterie et en tissage. Loutre : C’est un carnassier rongeur vivant au bord des rivières et des lacs, dont la fourrure est très appréciée. Le poil, non utilisable en pelleterie, est employé en filature, mélangé à d’autres textiles. Bœuf ou vache : Les poils de bœuf ou de vache sont utilisés pour la fabrication de certains tapis et de la thibaude (doublures des tapis). Yack ou Yak : C’est une espèce de buffle à queue de cheval, vivant à 2 000 m d’altitude sur les hauts plateaux de l’Asie Centrale. Sa toison est utilisé en filature.
b) Origine animale : Textiles d’animaux provenant des insectes et des mollusques La soie C’est une matière textile très importante, c’est un fil continu obtenu après le dévidage du cocon. Ce cocon est l’enveloppe que se file le ver à soie, qui est la larve du papillon, le Bombyx mori (vivant sur du mûrier et le plus réputés). L’élevage du ver à soie est la sériciculture. Elle est originaire de Chine de plus de 3 000 ans, puis alla au Japon, en Asie centrale, en Perse et en Arabie. Son industrie pénètre en Europe au 7ème siècle, au 12e siècle elle s’introduit en France. Actuellement, le prix de revient de la soie est élevé ; elle est utilisé seulement pour la haute couture et l’industrie de la broderie. Ces plus grand producteurs sont le Japon, la Chine, la Corée, l’U.R.S.S. et l’Inde. En France, l’élevage du ver à soie se pratique qu’à titre artisanal, dans la vallée du Rhône, les Cévennes, le Languedoc et les Pyrénées. Élevage du ver à soie : la sériciculture. La sériciculture peut se pratiquer dans des magnaneries ou faire partie du domaine artisanal. Ponte et stockage des œufs : en été, les femelles pondent de 300 à 500 œufs. Les œufs de 1 mm de diamètre, sont de teinte jaune clair. Quelque jours après, il sont de teintes grises. Ils sont appelés « graines », sont stockés dans un endroit sec et frais jusqu’au printemps. Oeuf Ponte
Transformation des œufs en vers : au mois de mars ou d’avril, on fait éclore les œufs en les plaçant dans des étuves, ils augmentent de volume ; 15 à 20 jours après, les chenilles éclosent et c’est elles qui constitueront la soie. Transformation du ver en ver adulte : a sa naissance le ver mesure 3 mm, il est déposé sur des claies couvertes de mûrier qui serviront d’aliment au ver. Il grandit et subit des mues (changement) successives. Sa vie se compose de 5 âges séparés par 4 mues. A partir du 4ème âge, il est déposé sur des claies inclinées. Au 5ème âge, il refuse toute alimentation, il perd de son poids et il est prêt à filer son cocon Formation du cocon : le ver possède un appareil producteur de soie constitué par deux glandes qui se terminent par une trompe qui est une filière très rigide. Au moment de la formation du cocon, les vers sont placés sur des rameaux de bruyère ; par des mouvements compliqués de la tête, le ver file son cocon de l’extérieur vers l’intérieur. Le fil de soie se place en hélice et 2 ou 3 jours suivant le cocon est terminé. Il mesure de 3 à 3,5 cm de large et est formé d’un fil mesurant de 700 à 1 200 mètres. Ver à l’état adulte Transformation du ver en chrysalide, puis en papillon : le papillon secrète un liquide qui liquéfie la soie à une extrémité du cocon pour sortir. Le papillon vit 2 jours, les femelles pondent puis meurent. Les œufs l’année suivante donneront naissance à des vers. Étouffage des cocons : dans les magnaneries, on ne laisse évoluer qu’une faible partie des cocons pour la reproduction. Les autres cocons sont étouffés avant d’être percés, pour être dévidés et donner un fil de soie continu. Les cocons sont soumis à l’action de l’air chaud (80°) de la vapeur d’eau ou d’un gaz toxique. De la naissance du ver à soie à son étouffage, il y a eu 40 jours. Les cocon sont vendus aux filateurs.
Triage des cocons : éliminer les cocons défectueux. Filature de la soie Triage des cocons : éliminer les cocons défectueux. Trempage : ramollir le grès Dévidage des cocons : grouper plusieurs fils : obtention du fil grège. Battage : éliminer les premières couches.
Moulinage ou ouvraison : donner au fil une torsion et un apprêt. Décreusage ou cuisson de la soie : enlever le grès qui en-robe le fil.
Caractère du fil de soie : examen au microscope Le brin de soie brute est constitué par deux filaments accolés l’un à l’autre et formant un seul fil de base. La fibroïne constitue la partie centrale du brin, elle est blanche, c’est un fil continu sa proportion est de 65 %. La séricine ou grès entoure le noyau et ne présente aucune qualité au point de vue textile : c’est le grès qui colore le cocon, sa coloration dépend de la race du vers sa proportion est de 22 %. La soie est composé de 48 % de carbone, de 27 % d’oxygène, de 6,5 % d’hydrogène, de 18 % d’azote et elle comporte des légères traces de souffre. Le fils à soie possède une longueur de 700 m à 1 200 m, la finesse, l’élasticité, la souplesse, l’infroissabilité, la légèreté, le brillant, la couleur, la solidité ou la ténacité plus importante que la laine. Le fil de soie est utilisé en fils de toutes les grosseurs, fils à coudre, fin, cordonnet, fil à broder. Il est utilisé pour des tissus d’usage très différents : lingerie dame et homme, corseterie, tissus à parapluie, rubans, passementerie, ornements d’église. La production française est insuffisante et on importe de la soie des pays étrangers surtout du Japon. Les grands marchés sont Changhaï, Canton, Milan et Lyon.
b) Origine animale : Textiles d’animaux provenant des insectes et des mollusques Soies sauvages Elles sont produites par les chenilles de papillons vivant en liberté sur des arbres et arbustes d’essences diverses. Le papillon vivant sur le chêne produit une soie brillante, la « tussah ». D’autres vivent sur le ricin, l’orme, l’épine blanche, le mûrier sauvage et même le cactus au Brésil. Ces papillons ont une évolution semblable à celle du ver à soie ; les métamorphoses sont les mêmes, mais l’éclosion et l’étouffage du ver ne peuvent pas être pratiquées artificiellement. Les cocons sont plus grands et un pédoncule fibreux les attache aux branches de l’arbre. Souvent, la récolte les perce ou les détériore et leur dévidage présente des difficultés. La filature se fait à l’eau chaude additionnée de savon. À l’inverse de la soie du Bombyx du mûrier, les soies sauvages ont des filaments moins réguliers, plus grossiers, moins brillants et le fil doit souvent être rattaché. Les soies sauvages servent à tisser des étoffes appelées tussor, shantung ou « soie sauvage ». Soies d’araignées Certaines araignées vivant en Indochine, au Congo, à Madagascar, produisent une soie très fine, très résistante, mais difficile à démêler. Elle est utilisée dans la fabrication des dentelles indigènes. Soies marines Des mollusques du genre moule vivant en profondeur au sud de l’Italie, produisent une soie possédant des qualités de finesse, de brillant, de moelleux. Cette soie, très rare, est utilisée pour fabriquer des gants, des écharpes.
Métaux (fils métalliques : or, argent et cuivre) c) Origine minérale Amiante C’est un minéral présentant une contexture fibreuse textile. Elle fait partie d’une roche formée de silicate de calcium et de magnésie. Ces principaux gisement sont au Canada et en France dans les Alpes et les Pyrénées. Ces fibres cotonneuses, blanches, soyeuses et douces sont de longueurs variables. Ces fibres longues, extraites par broyage, sont traitées comme le coton. (cardées et filées). Ces fibres courtes sont agglomérées. Ces principales propriétés sont la résistance aux acides et l’incombustibilité. Métaux (fils métalliques : or, argent et cuivre) Le métal est laminé et ces « lames » peuvent être directement employées par les brodeuses. Mais le plus souvent, cette lame de métal est enroulée autour d’un fil, « âme » en soie, coton, rayonne ou nylon. Le fil obtenu peut-être employé tel quel, en gardant son aspect cylindrique, ou écrasé, qui lui donne du brillant et de la souplesse. Terminé, il est recouvert d’un vernis destiné à empêcher l’oxydation. Actuellement, un fil d’aluminium oxydé appelé Lurex est employé, il est inaltérable et supporte les lessives. Les fils métalliques sont rarement employés seuls, mais mélangés avec des fils de soie, rayonne ou nylon. Les fils d’or, d’argent, de cuivre sont utilisés en tissage pour la fabrication des tissus lamés et brochés, en passementerie, en broderie et en bonneterie.
Les Textiles Chimiques d) Synthétique organique Polyamides Nylon Rilsan Polyesters Tergal Polyvinyliques Rhovyl Polyacryliques Crylor Orlon Élastomères (élastofibres) Rhodastic a) Origine cellulosique Textiles artificiels Viscose Acétate Bemberg Méryl b) Origine protéique Protéines végétales Alginates Protéines animales Lanital c) Origine minérale Verre Silionne Verrane
a) Origine cellulosique : Textiles artificiels Fabrication des fibres artificielles : Matières premières : le produit de base est un corps très répandu à la surface du globe : la cellulose qui est utilisée sous deux formes : Duvet très court qui recouvre les graines de coton. Des produits chimiques qui modifieront ou régénèreront la cellulose. Extraction de la cellulose : Pâtes de bois : elle provient d’arbres de toutes les essences, surtout les résineux (pins, sapins). Elle est extraite par différents traitements, davan-tage l’action des sulfites sur le bois. Ce bois réduit en copeaux est placé dans un bain chimique. Après deux ou trois heures d’immersion, la cellulose pure subsiste. La matière obtenue est lavée et pressée. La pâte de bois se présente en feuilles. Linters : ils sont épurés et blanchis pour obtenir un coton blanc et pur. Les produits chimiques utilisés sont différents suivant les fibres obtenues. Principes de la fabrication du fil cellulosique. La création d’un filament comporte plusieurs opérations : la transformation de la cellulose en un liquide visqueux ou gel se figeant à la sortie des filières pour former un filament. Étirage de ce filament pendant le durcissement extérieur pour obtenir une finesse plus grande. Assemblage et torsion des filaments pour former un fil textile.
Textiles artificiels : Viscose C’est une fibre de cellulose régénérée pour le filament et la fibre discontinue. Son produit de base est la pâte de bois. Ses produits chimiques sont le soude, le sulfure de carbone et le sulfite de soude. Fabrication : Préparation de l’alcali cellulose ; Pressage et déchiquetage ; Sulfuration : le produit obtenu est le xanthate de cel-lulose ; Obtention de la viscose : la solution obtenue est un li-quide sirupeux : la viscose ; Mûrissement ; Épuration de la matière ; Filage : filature centrifuge, filature parallèle ; Moulinage.
Textiles artificiels : Acétate Qualités des fibres de triacétate. Son produit de base est la cellulose sous forme de pâte de bois très purifiée ou de linters. Ses produits chimiques sont l’anhydride acétique, l’acide acétique, l’acide sulfurique et l’acétone. Transformation de la cellulose en triacétate de cellulose ; Transformation du triacétate de cellulose en acétate de cellulose ; Transformation de l’acétate de cellulose en collodion ; Transformation du collodion en fil. Qualités des fibres de triacétate.
Fibres Polynosiques : Méryl, Zantrel Procédé cupro-ammoniacal : Bemberg ou cupro Fibres Polynosiques : Méryl, Zantrel Son produit de base est les linters. Ses produits chimiques sont le cuivre et l’ammoniaque. La cellulose sous forme de linters est dissoute dans une solution cupro-ammoniacale. Le collodion obtenu très visqueux est bleu sombre, il est filé dans un bain d’eau chaude. Les filaments sont étirés et rassemblés pour former un fil très fin. Le décuivrage s’obtient par passage dans un bain acide. La fibre de cellulose est obtenue par le procédé cupro-ammoniacal. Les fibres sont fabriquées par le procédé Viscose avec des modifications : les produits de base sont des linters de coton ou des pâtes de bois sélectionnées. La proportion de sulfure de carbone est plus importante et permet l’obtention de Viscose concentrée. Pendant la filature, la régénération lente de la cellulose permet un étirage très élevé. Ces fibres possèdent la souplesse, l’élasticité, la finesse (brins élémentaires pouvant atteindre 0,4 denier), la résistance aux solutions alcalines, la ténacité au mouillé, la stabilité au lavage. Elles supportent mieux que les fibres naturelles les traitements aux résines. Les fibres Polynisiques s’emploient seules ou mélangées avec de l’Acryliques ou du Polyesters, avec de la laine et du coton. Les tissus et tricots réalisés avec ces fibres portent les marques Méryl (fibre) et Zantrel (fil continu) et sont utilisés en lingerie, bonneterie et articles pour robes.
Caractères des fils et fibres artificiels : examen microscopique Qualités : Le fil continu est très régulier ; sa grosseur est variable mais peut atteindre une grande finesse. Il est lisse et brillant mais il peut-être modifié par un trai-tement spécial qui lui confèrera de la solidité. L’élasticité des fils est faible ; celle des fibres est plus élevée. Utilisation : Fil : le fil est très employé en broderie. Tissus : les fibres sont utilisées en tissus très différents suivant la gros-seur et la torsion. Les textiles artificiels peu-vent être mélangées à d’au-tres textiles. En coupe, elle présente des cannelures profondes sur les bords. En long, des cannelures cor-respondant aux striés observés en coupe. Sa densité est de 1,5. En coupe, il a un aspect sphérique. En long, il présente une surface lisse régulière. Sa densité est de 1,3. Les textiles artificiels sont fab-riqués dans tous les pays industriels. En France, les usines sont groupées dans la vallée du Rhône, Roanne, le Nord, la Seine-Maritime, le Tarn et le Roussillon. En coupe, il a la forme d’un trèfle à trois feuilles. En long, il présente des étranglements. Sa densité est de 1,5.
Protéines végétales : Lanital Protéines animales : Alginate b) Origine protéique : Protéines végétales : Lanital Son produit de base est le lait. Extraction de la caséine textile par le caillage du lait dans l’acide sulfurique. Lavage, broyage, dissolution dans la soude. Passage aux filières dans un bain coagulent où les fibres sont étirées, puis durcies au formol. Les fibres sont coupées et filées. Les propriétés des fibres chimiques à base de protéine animale sont proches de celles des fibres de protéine naturelle, mais sont moins résistantes ; elles sont inattaquables aux mites et sont infeutrables. Protéines animales : Alginate Son produit de base : les algues. Les alginates sont des fibres textiles à base d’algine. L’algine est une substance colloïde, formée au contact de l’eau par le mucilage de certaines algues brunes ; il est peu soluble dans l’eau. Pour extraire l’algine, les algues sont traitées par carbonate de Sodium. Le collodion obtenu après avoir été précipité dans un acide fort, purifié et filtré est transformable en fil. Le fil d’alginate n’est pas employé seul, il se dissout dans une solution acide faible et même à l’eau chaude. Ceci permet de préparer des fils mixtes et de réaliser des étoffes de laine très fine. Le fil de laine qui est trop fin pour être tissé, est retordu avec un fil d’alginate qui lui donne de la solidité pendant le tissage.
c) Origine minérale : Verre Propriétés des fibres de verre : la fibre résiste aux hautes températures (ininflammable, incom-bustible, hygroscopiques, imputrescible, isolante, insensible aux rayons ultraviolets, à de nombreux produits chimiques, elle possède une grande résistance à la traction et est inextensible et n’est pas attaqué par les parasites). Le verre en fusion est capable de s’étirer pour produire un fil. C’est un mélange de silicate alcalin (potas-sium ou sodium) avec des sels métalliques (plomb ou cuivre). La proportion de silice est importante et les produits con-tiennent très peu d’oxydes alcalins. Utilisation : Ameublement : tentures, rideaux, sièges de salles de spectacles, paquebots, avions, chemin de fer, écran de cinéma. Industrie : courroies, tissus filtrants. Comme isolant dans le bâtiment. Habillement La fibre de verre peut être employée mélangée à de nombreux textiles (coton, lin, jute, laine, soie, amiante, rayonne, Nylon, Rhovyl). Fabrication : le verre en fusion sort à travers les trous d’une filière placée à la partie inférieure du four. La fibre de verre à la sortie des filières est étirée, tordue et ensimée. Les fibres de verre : la silionne est un fil continu comme le fil de rayonne. La verranne est un fil discontinu composé de fibres de silionne coupée.
d) Synthétique organique : Polyamides (Nylon, Rilsan, Perlon T, Lilion) La constitution chimique des polyamides rap-pelle certains produits animaux tels que la ké-ratine de la laine ou la fibroïne de la soie. Caractères des fibres : examen au microscope En longueur : diamètre régulier, et en coupe : section cylindre sans canal central. Le Nylon a une densité de 1,14 et le Rilsan est de 1,04. Fabrication : les produits de base sont la houille ou les produits pétroliers à par-tir desquels on extrait le ben-zène et le phénol (Nylon, Perlon T), l'huile de ri-cin (Rilsan). Transformation chimique ; Polycondensati-on ; Broyage ; Filage ; Étirage. Les fils de polyamides sont utilisés pour tous les usages : habillement, ameublement, industrie. Ils sont classés en plusieurs catégories : mono-brins, multibrins, multilobés, texturés et rétrac-tables.
d) Synthétique organique : Polyesters (Tergal, Terylène, Dacron, Trévira) Les polyesters sont aussi des composés à macromolécules résultant de l'enchaînement de plusieurs molécules d'esters. Le produit à filer s'obtient en faisant réagir un diacide sur un diol en présence d'un catalyseur. Propriétés des fibres de polyesters. Le polyester filable est un polymère de con-densation de l'éthylène glycol et de l'acide téréphtalique. Le filage se fait à la sor-tie des filiè-res, les fila-ments obte-nus subis-sent un étir-age à chaud. La densité est de 1,39 à 1,42. Ses propriétés sont les mêmes au sec et au mouillé du fait de son faible pouvoir absorbant, d'où son aptitude à la conservation du pli fait à haute tem-pérature. Ils sont utilisés pour les fils à tricoter et à coudre ; pour les tissus
d) Synthétique organique : Polyvinyliques Le produit de base est l’acétylène provenant de l’industrie du pétrole et l’acide chlorhydrique. La résine filable est obtenue par polymérisation du chlorure de vinyle. Le chlorure de vinyle est le résultat de l’addition de l’acide chlorhydrique sur l’acétylène. Le polymère est filtré et dissous dans un mélange de sulfure de carbone et d’acétone et filé à sec ; Il y a différents fils polyvinyliques : le Rhovyl est un fil continu ; le Fibravyl qui est une bourre de fibres discontinues ; le Thermovyl qui est une fibre discontinue plus de la cellulose ; le Clevyl, le Retractyl qui sont des chloro-fibres étirées ; le Clorène, le Crinovyl qui sont des monofilaments de chlorofibres. les filaments passent dans une chambre d’évapora-tion chauffée ou ils aban-donnent leur solvant. Le filament est étiré à chaud à l’état hum-ide. Ils sont utilisées pour les tissus d’ameublement, l’habillement, le domaine médical.
d) Synthétique organique : Polyacryliques Les fibres acryliques sont constituées de molé-cules plus petites et plus lourdes que celles des polyamides et elles sont reliées entre elles par des intervalles plus courts. Les produits de base, acétylène et acide cyan-hydrique, sont remplacés actuellement par le propylène et l’ammoniac d’un prix de revient plus bas. Le produit à filer s’obtient par la polymérisation du nitrile acrylique. La filature du polymère s’opère dans un solvant. Le fil, à l’état hum-ide est éti-ré à chaud ; l’étirage peut attein-dre 10 fois la longueur primitive du fil. Les fibres acryliques s’emploient seules ou mélangées à la laine, au coton, à la soie ou aux fibres chimiques. Fils à tricoter. Dans la bonneterie : tous tricots ; jerseys pour jupes plis-sées. Tissus : habillement (vêtements, chemi-serie), ameublement : (rideaux, velours et pe-luches, tapis, stores et parasols).
Rhodastic – Vyrène - Spanzelle d) Synthétique organique : Élastomères (élastofibres) Rhodastic – Vyrène - Spanzelle Des fils latex ont été fabriqués industriellement soit par mélange de caoutchoucs naturels et de résines synthétiques, soit entièrement par synthèse : élastomères de synthèse. Les élastomères de synthèse, ou caoutchouc synthétique, très nombreux, sont des matières macromoléculaires, présentant une haute élasticité ; un fil étiré de 3 à 5 fois sa longueur revient à sa dimension initiale. Les élastomères de synthèse, utilisés par l’industrie textile, sont obtenus le plus souvent à partir du polyuréthane qui est un dérivé de l’industrie des pétroles. La fabrication de fibres d’élastomère de synthèse est récente : elles sont classées sous le nom d’Elasthanne ; commercialement, elles sont connues sous les noms de Lycra, Vyrène et de Rhodastic.
La teinture La teinture des textiles connue et employée depuis les temps les plus anciens, est destinée à donner à une fibre, un fil ou un tissu dans toute sa longueur et dans toute son épaisseur un teinte différente de sa teinte habituelle ; elle s’obtient en fixant un colorant sur la fibre d’une manière durable. La teinture peut-être obtenue : Par imprégnation mécanique : la matière colorante insoluble est retenue physiquement par le tissu. La couleur obtenue est peu solide et disparaît rapidement. Par imprégnation chimique : la fibre textile et la matière colorante s’unissent intimement et forment un composé stable. Le teinturier doit déterminer : l’affinité de la fibre pour les colorants (elle est liée à leur constitution chimique), la nature du colorant, la quantité de colorants à employer pour obtenir l’intensité de couleur désirée. Pour aider la matière colorante à se fixer sur la fibre, on emploie au cours de l’opération de la teinture différents produits chimiques. Préparation avant la teinture : les textiles doivent être nettoyés, désencollés et blanchis pour obtenir des teintes claires. Les matières colorantes employées viennent du règne animal (insectes), du règne végétal (indigo, garance, safran, bois de compèche, cachou, noix de galle, pastel), et de l’industrie chimique (colorants).
Il y a différents colorants chimiques les colorants directs, les colorants au cuivre (métallières), les colorants basiques, les colorants acides, les colorants mordant, les colorants de cuve, les colorants soufrés ou sulfurés, les colorants développés, les colorants plastosolubles et les pigments. Les modes de teinture : peuvent s’effectuer de deux manières par la circulation du bain, par la circulation de la matière. 3. Sur la chaîne du tissu avant le tissage. Teinture sur chaîne (roux textile. 4. Sur l’étoffe (tissu tissé ou bonneterie). 2. Sur le fil après la filature : en écheveau, en bobine et en canette sur les textiles naturels et artifi-ciels. C’est la teinture du fil. 1. La teinture des matières textile peut-être pratiquée sur la fibre avant la filature à l’état brut : en ruban de et en ruban de peigne sur le coton et la laine. 5. Dans la masse à l’état liquide pour les textiles chi-miques.
Qualités de la teinture : Elle doit être solide, adhérer compléter à la fibre. Elle doit résister : à l’action de la l’air, de la lumière, de la chaleur, de la pluie, aux frottements, aux produits chimiques employés au cours des opérations de lavage et de nettoyage. Entretien des tissus teints : Lavage : les tissus grand teint doivent résister à l’ébullition, aux lessives et à l’eau javellisée ; pour éviter l’altération des couleurs, il est recommandé de pratiquer les deux ou trois premiers nettoyages de ces tissus à l’eau chaude savonneuse. Les tissus teints sans la mention « grand teint » doivent être lavés à l’eau savonneuse tiède. Rinçage : les tissus teints pourront être rincés à l’eau vinaigrée ce qui ravivera les couleurs. Séchage : il est recommandé à l’ombre car les rayons du soleil pourraient dénaturer les teintes. Nettoyage : ménagers ou confiés à un teinturier.