CONDUITE A TENIR DEVANT UNE LARYNGOPATHIE CHRONIQUE

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Transcription de la présentation:

CONDUITE A TENIR DEVANT UNE LARYNGOPATHIE CHRONIQUE Elsa ROBERT,Centre Oscar Lambret, LILLE Elsa ROBERT

LARYNGOPATHIES CHRONIQUES LARYNGOPATHIES A CORDES VOCALES NORMALES ATTEINTES DE LA DYNAMIQUE LARYNGEE INFECTIONS LARYNGEES LESIONS BENIGNES DES CORDES VOCALES LARYNGITES CHRONIQUES

LARYNGOPATHIES A CORDES VOCALES NORMALES Dysphonies fonctionnelles : malmenage vocal Trouble de la mue Dysphonie spastique Dysphonie psychogène Endocrinopathies : amylose, LED, SPA…. ATTEINTES DE LA DYNAMIQUE LARYNGEE Ankylose crico-aryténoïdienne Paralysie / Diplégie laryngée

LESIONS BENIGNES DES CORDES VOCALES INFECTIONS LARYNGEES Tuberculose laryngée Mycoses laryngées Syphilis tertiaire LESIONS BENIGNES DES CORDES VOCALES Nodules Ulcères de contact Polypes Granulomes Papillomatose laryngée Lésions bénignes congénitales : kystes, sulcus glottidis..

iconographie: D.CHEVALIER, Hôpital HURIEZ, LILLE LESIONS BENIGNES Iconographie : D.CHEVALIER, Hôpital HURIEZ, LILLE Iconographie: D.CHEVALIER, Hôpital HURIEZ, LILLE iconographie: D.CHEVALIER, Hôpital HURIEZ, LILLE

LARYNGITES CHRONIQUES Plusieurs formes anatomo-cliniques Dénominateur commun : irritation chronique du larynx Évolution possible vers le cancer

EPIDEMIOLOGIE Sex ratio : H>>F Age moyen : 45 – 65 ans Facteurs étiologiques : TABAC / Irritants laryngés RGO Infections traînantes de la sphère ORL Malmenage vocal Alcool

SIGNES FONCTIONNELS INTERROGATOIRE : chronologie, exposition, profession, mode de vie DYSPHONIE +++ : pas de caractéristique pathognomonique; rythme organique Hemmage Sensation de corps étranger laryngé Dyspnée et dysphagie rares

EXAMEN CLINIQUE EXAMEN ORL COMPLET : rhinoscopie, cavité buccale, oropharynx, palpation cervicale LARYNGOSCOPIE INDIRECTE / NASOFIBROSCOPIE Morphologie laryngée : commissure antérieure? Dynamique laryngée Aspect laryngé

 réalisation lors d’un examen à l’optique rigide Périodicité VIDEOSTROBOSCOPIE  réalisation lors d’un examen à l’optique rigide Périodicité Amplitude } des vibrations vocales symétrie Signe caractéristique : ARRET VIBRATOIRE processus infiltrant au minimum la muqueuse

EXAMENS COMPLEMENTAIRES LARYNGOSCOPIE DIRECTE EN SUSPENSION +/- Panendoscopie des VADS Techniques complémentaires possibles : Examen aux optiques : 0, 30°, 70°,rétrograde Palpation des cordes vocales Coloration au bleu de toluidine Techniques d’autofluorescence PRELEVEMENTS HISTOLOGIQUES Prélever l’intégralité de la lésion, orientation, fixation OUBLIER LES TECHNIQUES DE CYTOBROSSAGE ET LES EXAMENS EXTEMPORANES

COMPLEMENTAIRE N’ EST NECESSAIRE, EN PARTICULIER PAS D’ IMAGERIE . AUCUN AUTRE EXAMEN COMPLEMENTAIRE N’ EST NECESSAIRE, EN PARTICULIER PAS D’ IMAGERIE . Siège préférentiel des lésions : glotte : 50 % bandes ventriculaires : 30 % plancher des ventricules / vestibule

ASPECTS MORPHOLOGIQUES LARYNGITES ROUGES Laryngite catarrhale ou hyperhémique Laryngite pachydermique rouge Œdème de Reinke ou laryngite hypertrophique pseudomyxomateuse LARYNGITES BLANCHES Plages de leucoplasie Pachydermie blanche totale Papillome corné de l’adulte

LARYNGITE CATARRHALE OU HYPERHEMIQUE Hyperhémie diffuse Cordes vocales dépolies Capillaires dilatés, parallèles au bord libre Stade initial, réversible

OEDEME DE REINKE Inflammation majeure Infiltration oedémateuse Cordes vocales hypertrophiées, blanchâtres, translucides

PLAGES DE LEUCOPLASIE Lésion plane en tâche de bougie, blanche nacrée ou grise Muqueuse normale ou inflammatoire Unique, multiples, diffuses

PACHYDERMIE BLANCHE TOTALE Tumeur à base d’ implantation saillante Dure à la palpation Limites nettes Aspect blanchâtre, crayeux, très irrégulier de la surface Muqueuse laryngée inflammatoire

PAPILLOME CORNE DE L’ ADULTE Masse +/- volumineuse, bourgeonnante Proche de la commissure antérieure Exophytique, rosé Revêtement épithélial épais et kératinisé

TOPOGRAPHIE FORMES LOCALISEES FORMES PLURIFOCALES FORMES DIFFUSES FORMES ASSOCIEES

ANATOMIE PATHOLOGIQUE EPITHELIUM NORMAL : stratifié, pavimenteux, non kératinisé DYSPLASIE=ETAT PRECANCEREUX (définition anapath) ANOMALIES PRINCIPALES : Désorganisation architecturale Troubles de maturation cellulaire Anomalies nucléaires et ADN Mitoses nombreuses, atypiques INTEGRITE DE LA MEMBRANE BASALE !

CLASSIFICATION Grade 1 : Hyperplasie et/ou kératose avec ou sans dysplasie légère Grade 2 : Dysplasie modérée Grade 3 : Dysplasie sévère ou carcinome in situ DEGRE D’ ATYPIE = FACTEUR PRONOSTIQUE PAS DE CORRELATION ANATOMOCLINIQUE DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL = CANCER LARYNGE

iconographie: D.CHEVALIER, Hôpital HURIEZ, LILLE CANCER LARYNGE iconographie: D.CHEVALIER, Hôpital HURIEZ, LILLE

TRAITEMENTS Eradiquer la lésion Prévenir la récidive ou l’ évolution Préserver la qualité de la fonction vocale

SUPPRESSION DES FACTEURS IRRITANTS Tabac RGO Facteurs infectieux locorégionaux REEDUCATION VOCALE : Coordination pneumo-phonique, relaxation-détente TRAITEMENT MEDICAL : RETINOIDES Amélioration macroscopique, récidive de règle Nombreux effets indésirables Ne sont plus utilisés actuellement

MOYENS CHIRURGICAUX MICROCHIRURGIE LARYNGEE LASER CO2 Pelage-biopsie de la muqueuse laryngée Doit passer en zones saines Doit respecter le ligament vocal LASER CO2 Après prélèvements histologiques Précis, peu d’œdème réactionnel Diminution du temps d’ hospitalisation Intéressant pour les lésions diffuses

Si transformation maligne inéluctable CHIRURGIE EXTERNE Si transformation maligne inéluctable Si lésion incontrôlable par chirurgie endoscopique Jamais en prévention ! RADIOTHERAPIE EXTERNE Formellement contre indiquée Inefficace, pourrait même favoriser l’ apparition de lésions cancéreuses si récidive, peut conduire à la réalisation d’ une laryngectomie totale

INDICATIONS THERAPEUTIQUES Lésion localisée à une corde: biopsie exérèse au contact du ligament vocal Lésion étendue à une corde: cordectomie superficielle (type 1 ELS) Atteinte corde controlatérale ou commissure antérieure: traitement endoscopique ssi exposition complète Cordectomie chirurgicale si exposition de la lésion impossible par voie endoscopique Laryngectomies partielles en cas de formes extensives

SURVEILLANCE Rapprochée, régulière Examen au miroir tous les 3 mois Evaluation du mode de vie Endoscopie et prélèvement au moindre doute

CONCLUSION Pathologie bénigne de symptomatologie banale Classification anatomopathologique précise Nécessité d’établir un diagnostic précis et d’ écarter les diagnostics différentiels Principal problème diagnostic et thérapeutique avec le cancer invasif