SYNDROME de GOUGEROT-SJÖGREN Nabil BELAAOUAD DCEM3 Service Médecine Interne orientée vers les Maladies Orphelines – Pr Kaminski CHRU Nancy
DEFINITION SGS ou SJOGREN’S SYNDROME MAI des glandes exocrines = EXOCRINOPATHIE AI Lacrymales et salivaires surtout MAI systémique aussi
DEFINITION 2 formes: GS PRIMITIF ISOLE (50%) GS SECONDAIRE (50%): Associé à autre MAI
MAI associées PR LED SCLERODERMIE CONNECTIVITE MIXTE (SHARP) CIRRHOSE BILIAIRE I POLYMYOSITE VASCULARITES THYROIDITE AI HEPATITE CHRONIQUE ACTIVE CRYOGLOBULINEMIE MIXTE
EPIDEMIOLOGIE Prévalence: 0,2 à 0,5 % Touche 9 F / 1 H Survenue: À tout âge Pic entre 40 et 60 ans
DESCRIPTION CLINIQUE Différente selon le type du GS SYNDROME SEC qqsoit le type MANIFESTATIONS SYSTEMIQUES + fréquentes dans le SGS primitif
SYNDROME SEC
SYNDROME SEC OCULAIRE ou sécheresse oculaire ou XEROPHTALMIE SF: Prurit oculaire Sensation de sable ou voile devant Y Conjonctivites récidivantes Objectivé par: Test de Schirmer Test de rose Bengale ou au vert de lissamine
Test de Schirmer Mesure la lacrymation Papier filtre dans CdS conjonctival < 5 min Longueur imprégnée: Normale si ≥ 5 mm Positif si < 5 mm
Test de rose Bengale Coloration des zones de cellules mortes sur conjonctive et cornée: Anormal si score > 4 / œil Kératoconjonctivite sèche
SYNDROME SEC BUCCAL ou sécheresse buccale ou XEROSTOMIE SF: Bouche sèche Nécessité de boire fréquemment Sensation de brûlure à 1 stade avancé
SYNDROME SEC BUCCAL SC: muqueuse sèche Langue dépapillée, fissurée Caries dentaires Mycoses récidivantes Hypertrophie des glandes parotidiennes
SYNDROME SEC BUCCAL
SYNDROME SEC BUCCAL Objectivé par: Test au sucre Biopsie de glandes salivaires accessoires Autres: Diminution du flux salivaire non stimulé < 1,5 mL en 15 min Scintigraphie salivaire positive Sialographie des parotides IRM et sialo-IRM des parotides
Biopsie de glandes salivaires En ambulatoire Incision-prélèvement lèvre < Examen histo: Pour quantifier l’infiltrat lymphoplasmocytaire Classification Chisholm et Masson: 5 stades Stade 0: glande N Stade 3 et 4: évocateurs du SGS +++ Prédominance de: Infiltrats LP aux stades précoces Fibrose voire atrophie aux stades tardifs
Biopsie de glandes salivaires Positive si au moins un nodule lymphocytaire (>50 c) / 4 mm² Stade ≥ 3 expression de P53 par les cellules épithéliales canaliculaires et glandulaires
AUTRES ECP Scintigraphie salivaire Sialographie de la parotide
AUTRES ECP IRM des parotides T1 T2
Sialo-IRM des parotides AUTRES ECP IRM des parotides (T1) Sialo-IRM des parotides
DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS Médicamenteux Atropine, morphine, antihistaminiques, antiparkinsoniens, AD, diurétiques,… Radiothérapie Physiologique: vieillissement, ménoP Psychologique: stress,anxiété,dépression… Infections virales: VIH, VHC Maladies systémiques sarcoïdose, amylose, diabète décompensé…
AUTRES MANIFESTATIONS DU SYNDROME SEC ORL: sécheresse nasale enrouement Pharyngées: dysphagies voire douleurs pharyngées Dermato: Peau sèche et squameuse Gynéco: dyspareunies
MANIFESTATIONS SYSTEMIQUES ASTHENIE ARTHRALGIES+++: ½ cas rarement arthrite pouvant simuler la PR mais pas d’érosion MYALGIES++ Myosite non spécifique
Atteintes respiratoires 1/3 cas Trachéobronchite sèche Toux sèche bronchectasies bronchites à répétitions pneumonie interstitielle/pleurésie lymphocytaire puis fibrose interstitielle Pronostic péjoratif si résistance aux ttt
Atteintes respiratoires Atteinte pulmonaire interstitielle lymphoïde
Atteintes respiratoires Atteinte pulmonaire interstitielle fibrosante
Atteintes neurologiques Neuropathie surtout sensitive ( 1/10 cas) liée à vascularite du trijumeau : évocatrice Atteinte centrale troubles psychiques, dépression, hypochondrie rares atteintes démyélinisantes type SEP
Atteintes neurologiques IRM T2 Lésions démyélinisantes de la substance blanche
Atteintes neurologiques Lésions de vascularite liées à une cryoglobulinémie
Atteintes neurologiques IRM Myélite étagée
Atteintes cutanées Lésions érythémateuses annulaires Sujets asiatiques++ Évoquant lupus cutané subaigu annulaire Mais histo ≠ : dermite lymphocytaire
Atteintes cutanées PURPURA VASCULAIRE: Hyperglobulinémique ( de Waldenström ) Vascularite cutanée
Atteintes cutanées Vascularite cutanée sur cryoglobulinémie
Atteintes rénales Tubulopathie interstitielle : infiltrat lymphoplasmocytaire et fibrose interstitielle avec des atteintes tubulaires. Acidose tubulaire distale ou proximale avec hypokaliémie
Atteintes digestives Dysphagie Gastrite atrophique Pancréatite Insuffisance pancréatique exocrine HMG
Atteintes hépatiques Hépatopathie chronique de type cirrhose biliaire primitive anticorps anti-mitochondries S.Sec dans 70% des CBP
Atteintes hépatiques Hépatopathie chronique de type hépatite chronique active S. sec dans 40% des HCA
Autres manifestations ATTEINTE OESOPHAGIENNE OU GASTRIQUE SPLENOMEGALIE ADP PERIPHERIQUES SYNDROME DE RAYNAUD
SIGNES BIOLOGIQUES NON SPECIFIQUES ANOMALIES IMMUNOLOGIQUES
Signes non spécifiques Sd inflammatoire Anémie inflammatoire VS Hypergammaglobulinémie polyclonale Leucopénie ou thrombopénie : rares
Anomalies immunologiques Anticorps les + caractéristiques: Anti-SSA et anti-SSB Anti-SSB caractéristiques du GS primitif dans 50-70% associé 1/2 à anti-SSA Détection des 2 = évocatrice+++ du GS Moins retrouvés dans GS secondaire
Anomalies immunologiques Anticorps antinucléaires En IF indirecte >2/3 cas dans GS primitif 1/2 cas dans GS secondaire Facteur rhumatoïde 2/3 cas
ETIOLOGIE Inconnue Hypothèse la plus probable Infection par virus sialotrope sur terrain génétique prédisposé (haplotype HLA B8-DR3)
COMPLICATIONS LYMPHOME KERATITES sans gravité généralement UVEITES Principale La plus redoutable Suspecté si apparition d’1 hypogammaglobulinémie Surveillance+++
Lymphome lacrymal
PRONOSTIC BON Mais mauvaise qualité de vie Atteintes viscérales rares Pas d’érosion articulaire Mais mauvaise qualité de vie 1/10 cas très invalidant lymphomes Handicap aggravé psychologiquement / non-reconnaissance par entourage voire médecin
PRISE EN CHARGE
TRAITEMENT Eviction facteurs irritants externes OEIL: Larmes artificielles ou gels lacrymaux sans conservateur Bouchons méatiques ou Lunettes à chbre humide Eviction facteurs irritants externes fumée de tabac, air conditionné, vent, écran d’ordi trop haut Eviction lentilles de contact
TRAITEMENT BOUCHE: Bonne hygiène dentaire Chewing-gum au fluor sans sucre Salive artificielle (spray ou gel) Pilocarpine la plus efficace Bisolvon® : améliore qualité salivaire Si douleurs ou brûlures: Eau bicarbonatée ou aspirine Gel polysilane Gel anesthésique
TRAITEMENT XEROSE CUTANEE: SECHERESSE NASALE: SECHERESSE VAGINALE: Savon surgras + crème hydratante SECHERESSE NASALE: Solution NaCl SECHERESSE VAGINALE: Ovules, crèmes, gels voire THS si ménopause
TRAITEMENT Plaquenil® : ttt de fond Formes articulaires: Plaquenil® : ttt de fond +/- AINS ou corticothérapie faibles doses Formes systémiques: Corticoïdes fortes doses PO ou bolus Immunosuppresseurs
TRAITEMENT TTT de l’affection associée SGS secondaires: TTT local du syndrome sec TTT de l’affection associée
OPHTALMO et DENTAIRE AU MOINS 3 /AN SURVEILLANCE OPHTALMO et DENTAIRE AU MOINS 3 /AN