La fertilisation azotée et les risques de lessivage en Île-de-France

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Transcription de la présentation:

La fertilisation azotée et les risques de lessivage en Île-de-France PREFECTURE D ’ILE DE FRANCE Source principale: Enquête nationale du Scees sur les pratiques culturales (récoltes 1994, 2001 et 2006)‏ Direction régionale et interdépartementale de l'agriculture et de la forêt - Service statistique

« Enquête sur les pratiques culturales » 15000 à 21000 parcelles étudiées en France; 720 et 700 en Ile-de-France en 2001 et 2006. 7 Cultures étudiées en Île-de-France: Betteraves, Blé tendre, Colza, Jachère sans production, Maïs, Orge-Escourgeon, Pois. Bonne représentativité de la SAU (environ 85 % de la SAU); Très bonne représentativité par culture mais mauvaise par département. Attention aux généralisations: campagnes 2000/01 (fortes pluies) et 2005/06 (printemps sec) très différentes.

La culture du blé: 40% de la SAU régionale Le blé en Île-de-France: 245 000 ha sur 560 000 ha arables => Disparition des rotations. =>Alternance fréquente: blé un an sur deux. => 20% de blé/blé (en 2001). => Fragilité agronomique. Plafonnement des rendements: 1994: 74 q/ha – 2001: 76 q/ha – 2006: 74 q/ha => Recherche de la qualité => Réduction des charges hors azote

La dose totale d'azote est stable L’azote apporté provient d’engrais minéraux. 1% à 2% des surfaces de blé reçoivent de la matière organique. => Faibles contraintes réglementaires. L'azote minéral: 180 à 200 U /ha 184 U N/ha en 2006 - 197 U N/ha en 2001 et 187 U/ha en 1994 => Dose totale stable +/- 10 Kg, selon météo. 100% de 3 apports et plus en 2006. 80% dès 2001, 15 % en 1994 => Fractionnement généralisé sans baisse de la dose totale

Des outils de contrôle en cours de culture bien connus qui n’empêchent pas les lessivages Fertilisation modifiée en cours de culture pour 2 ha sur 3 en 2001 et 1 ha sur 4 en 2006. => Les outils sont connus et disponibles. Présomption de bonne utilisation de l’azote sur les parcelles à fort rendement. (2,1 à 2,2 Kg N /q)‏ => Peu de risque de lessivage si l'agriculteur atteint le rendement escompté. 20% des risques de lessivage sont concentrés sur 1/20e des surfaces ayant connu de fortes chutes. => Déception = danger

Les parcelles à faible rendement L'agriculteur vise au semis un rendement « faible à normal » (entre 65 et 75 q/ha)‏ => Les parcelles à risque semblent identifiées dès le semis par l'exploitant. => Prévision de fertilisation raisonnée (2, 3 Kg N / q escompté)‏ L'agriculteur n'ajuste pas ou insuffisament l'azote en cours de campagne => 50% des surfaces ayant connu 20 q de chute de rendement n'ont pas d'adaptation de l'apport d'N => 3, 3 Kg N / q récolté sur les parcelles < 50 q/ha

Quelques facteurs de risque Les blés sur blé et blés sur maïs sont fragiles. Les semences fermières en condition difficile (météo ou parasitisme). Un excès d’optimisme dans les prévisions de rendement (en 2006: 81 q/ha pour une moyenne de 78 q/ha les 5 années précédentes)‏ Certains apports trop précoces au printemps. Les apports « qualitatifs » de fin de campagne détériorent le ratio N / quintal récolté. Le manque d'observation en champ?

Bilan: Les agriculteurs suivent généralement les besoins en cours de campagne et apportent l’azote au plus près des besoins prévus. L'effort technique ne conduit pas à la baisse des doses d’azote et l’ajustement en végétation est trop rare. Les risques de lessivage concernent les parcelles où l’agriculteur n’atteint pas son objectif de rendement. Les itinéraires délicats (exp: blé/blé) génèrent des risques accrus. => Les risques de lessivage sont associés à des défaillances techniques et/ou des impasses que l'on peut penser économiquement choisies.

Préfecture d ’Ile de France Pour en savoir plus: Préfecture d ’Ile de France DRIAF Direction régionale et interdépartementale de l’Agriculture et de la Forêt d’Ile de France. SRISE (Service statistique)‏ 18 avenue Carnot 94234 Cachan Tél: 01 41 24 17 46 Mél: srise.draf-ile-de- france@agriculture.gouv.fr Publications (2001): http://draf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/