Nouveaux métiers de la santé ________ Le médecin et la coordination Patrick TREUSSART Poitiers le 04/12/2012
Le médecin et la coordination Les évolutions de la médecine en 50 ans La médecine des années 70 – 80 : une médecine sémiologique et reposant sur le savoir du professeur agrégé La médecine des années 80 – 90 : le développement de la technique médicale, Le numérus clausus, les 35 heures, l’évolution du système des urgences et la régulation centre 15 Le médecin face au prendre soin : le projet de soin, la dimension sociale de l’acte Le vieillissement de la population La diminution de la démographie médicale et l’apparition de territoires sous médicalisés La médicalisation inexorable des maisons de retraite et parallèlement une certaine l’inorganisation des soins La création de l’HAS en 2005 et la formalisation de la politique qualité et gestion des risques La notion d’efficience face aux réalités économiques
Le médecin et la coordination La naissance d’une nouvelle profession : médecin coordonnateur en EHPAD Les missions internes à l’EHPAD du médecin coordonnateur sont définies dans un arrêté du 16/08/2005 Complété par un décret du 04/09/2011 pour préciser les temps d’exercice et certaines de ses missions Il devient : Conseiller technique du directeur (trinôme avec directeur-référent soins) Animateur de l’équipe de soins (management participatif) Le prescripteur de prises en charge (projet de soins, protocoles, EGS)
Le médecin et la coordination Les missions du médecin coordonnateur en EHPAD Avis sur les admissions : adéquation résident-EHPAD : étude dossier pré-admission, visite pré-admission, évaluation charge de travail, commission d’admission Prescripteur de prises en charge : évaluation des besoins et mise en place des moyens : AGGIR, PATHOS, EGS, échelles gériatriques, mise en place des aides, synthèses, réunions de service, groupes de parole, formation et information des soignants Son rôle dans l’organisation des soins : suivi projet de soins, axes d’ améliorations/convention tripartite, respect du projet de vie, tenue du dossier, livret du médicament, protocoles et évaluation, coordination des para médicaux, commissions Les hospitalisations : contact-informations-liaisons, préparation du retour Rapport annuel d’activité : défini les besoins, analyse les pathologies, soins… et relate le mode de fonctionnement de l’établissement. Ce rapport est indispensable au directeur Rôle d’interlocuteur : conseiller technique du directeur, contact avec les familles, en relation avec CPAM, CG et ARS Missions extérieures à l’EHPAD : participe à la filière de soins par convention, aux réunions du CLIC, collabore au réseau gérontologique inter établissement et avec les services médicaux sociaux Urgences vitales : intervention en l’absence du médecin
Le médecin et la coordination La coordination médicale s’étend Les médecins coordonnateurs dans les ex hôpitaux locaux en sanitaire : la coordination sur les services de médecine et SSR : régulation des entrées, suivi de l’activité, rôle dans l’organisation des soins et la politique qualité, force de proposition pour les orientations de l’établissement, liaison avec l’extérieur (participation aux réseaux), prise en charge de cas clinique en accord avec les médecins libéraux. le rôle du médecin coordonnateur dans le réseau gérontologique comme partenaire des acteurs du médico-social (CLIC, MAIA…) Le médecin coordonnateur dans la notion de coordination des filières, du parcours patient La coordination des soins de suite et bientôt des EHPAD au travers de TRAJECTOIRE (optimiser la filière, étude des besoins, typologie et volume de patients, statistiques…) Le médecin coordonnateur dans les équipes ou unités mobiles de gériatrie, soins palliatifs… , un lien entre l’hôpital, le domicile et les intervenants Le coordonnateur manageur qualité et gestion des risques sur un ensemble d’EHPAD ou d’établissements sanitaires : un relais essentiel entre une politique qualité et gestion des risques et les soignants (médicaux et para médicaux) : le médecin dans le cadre de la coordination doit pouvoir investir le champ de la qualité et permettre aux « techniciens qualiticiens » de mettre en application leur programme (Programme Action Qualité) et en assurer le suivi .
Le médecin et la coordination Un rôle stratégique dans 4 domaines Un rôle capital dans la politique qualité et du management par la qualité ainsi que dans la gestion des risques (participe à la mise en place des plans de crises) Un rôle dans l’économie de la santé, l’efficience des établissements (sélection des entrées, participation aux budgets…..), la bonne marche des filières Un rôle de médiateur dans les conflits : équipe – patient, familiaux, plaintes médico-légales… Un rôle d’aide à la décision tant sur le plan technique que sur des orientations stratégiques
Le médecin et la coordination Structurer cette nouvelle voie professionnelle La nécessité d’une formation spécifique (qui ne soit pas que gériatrique ou de terrain) : management, économie de la santé, qualité… La nécessité de se regrouper en association ou syndicat : à ce jour il n’existe que des associations locales, régionales ou nationales de médecins coordonnateurs d’EHPAD Les futurs médecins coordonnateurs : inventer un nouveau label professionnel
Le médecin et la coordination Une fonction qui a de l’avenir Le médecin coordonateur a vu sa fonction ces 5 dernières années prendre une place de plus en plus importante dans le système de santé en France de par : L’ importance prise par la politique qualité et gestion des risques dans les établissements sanitaires puis médico sociaux Le rôle du médecin coordonnateur dans le suivi de l’activité et de la qualité (indicateurs, tableaux de bord) Le partenariat et la confiance qui se sont créés entre la direction et le médecin coordonnateur Le soutien des tutelles qui de par la réglementation, la mise en place des bonnes pratiques(HAS, ANESM), les contrats avec les établissements (CPOM, convention tripartite) alimentent la fonction de coordination La reconnaissance de la coordination dans le SROS et le SROMS Le médecin coordonnateur acteur majeur du bon fonctionnement des filières sanitaires et médico-sociales Son rôle capital de relais et de lien entre l’institutionnel et l’ambulatoire (notamment les médecins libéraux)