Aït Imi (vallée d’Aït Bougmez) Octobre 2006 Haut-Atlas marocain Aït Imi (vallée d’Aït Bougmez) Octobre 2006
La vallée de l’assif R’Bat et l’assif d’Aït Imi (flèche).
Aït Imi, le village et la vallée, à droite.
Vue rapprochée du village
Le dépôt de sédiments sur les terres irriguées Lors des crues, des sédiments se déposent sur les terres irriguées. Le chenal est curé manuellement après chaque crue et les matériaux extraits sont répandus de chaque côté de celui-ci. Le rehaussement progressif du chenal augmente les dégâts lors d’une rupture et rend son entretien de plus en plus coûteux. Une réduction de ces coûts passe par une gestion collective pour favoriser les dépôts dans des zones d’épandage naturel situées en amont et pour choisir des zones de dépôt dans la zone cultivée elle-même.
Photo 1/2. Le lendemain de la crue du 29 octobre 2006, les ruptures de digues et les dépôts d’alluvions ont provoqué l’inondation de nombreuses parcelles agricoles. Ici, l’assif R’Bat.
Photo 2/2.
Photo 1/5. L’assif d’Aït Imi Photo 1/5. L’assif d’Aït Imi. Le chenal est endigué sert aussi de chemin. Il a été raviné par la crue du 29 octobre 2006.
Photo 2/5. Les saules plantés le long des berges de cet assif n’ont pas tous résisté à la crue.
Photo 3/5.
Photo 4/5.
Photo 5/5. L’églantier est aussi utilisé pour renforcer les berges.
Vue de l’aval sur une zone terrassée ayant permis la création de terres agricoles dans le lit de l’assif d’Aït Imi. Le débordement de l’assif d’Aït Imi a engravé une partie des terres agricoles.
Lors de la submersion des terrasses par la crue, les murettes en pierres sèches ont favorisé l’étalement de l’eau sur les terrasses et ont provoqué des dépôts de sédiments. Des brèches comme celle-ci (flèche) devront être réparées rapidement.
Ici, le dépôt de limons a détruit une récolte, mais il contribuera à terme à améliorer la fertilité de cette parcelle.
Ce verger de pommier a été engravé par la crue, mais la plupart des arbres devraient survivre.
L’aménagement des zones d’épandage Les zones d’épandage naturel rencontrées dans cette vallée sont : Les tronçons à pente faible de la vallée de l’assif d’Aït Imi. Il s’agit de veiller à ce que les endiguements liés à la création de terrasses irriguées ne réduisent pas trop la surface des zones d’épandage naturel. Les cônes de déjection d’affluents de cet assif. Des aménagements submersibles s’inspirant des murettes paysannes permettraient de favoriser les dépôts. Les zones d’épandage en pied de versant peuvent être aménagées de façon similaire.
Vue depuis l’amont de la zone en terrasses irriguées aménagée par les paysans. Elle est protégée par une digue en pierres sèches (flèche).
En amont du village, le lit de l’assif d’Aït Imi, large et peu pentu, constitue une zone de dépôt pour une partie des alluvions charriées. Ce lit large est encadré par les zones d’épandage situées en pied de versant.
Photo 1/2. Ici, la zone d’épandage située au pied du versant est étroite.
Photo 2/2. Ici, la zone d’épandage (en aval de la rupture de pente) est plus large. Le dépôt des alluvions et colluvions provenant du versant pourrait être amélioré en « effaçant » les petites ravines comme celle visible sur la photo (flèches).
La zone d’épandage (ou cône de déjection) d’un affluent de l’assif d’Aït Imi.
Photo 1/2. Chenaux anastomosés dans cette partie large du lit de l’assif d’Aït Imi.
Photo 2/2.
Le traitement d’une ravine importante A l’amont de la centrale hydro-électrique, la pente en long de la ravine d’Aït Imi est plus forte. En remontant cette ravine, on observe une zone d’épandage de matériaux de dimensions métriques, puis la ravine coule sur un lit rocheux. Dans ce tronçon, la ravine creuse le fond rocheux à une vitesse importante à l’échelle des temps géologiques, mais très faible d’un point de vue humain, car la roche est résistante. Les seuils en gabion construits dans ce tronçon sont incapables de résister au charriage de blocs volumineux qui cisaillent leur toile. Si l’on veut absolument intervenir sur ce tronçon, il faudrait des ouvrages en béton armé, donc beaucoup plus coûteux. Ni la faible vitesse de l’incision de la ravine, ni le faible volume de sédiments retenus dans les atterrissements ne permettent de justifier ces seuils d’un point de vue économique.
La centrale électrique d’Aït Imi est située à l’endroit où la pente en long de l’assif d’Aït Imi devient plus importante.
Photo 1/11. Les dépôts sont plus grossiers dans le haut de la zone d’épandage de l’assif d’Aït Imi lorsque la pente en long est plus forte.
Photo 2/11. Dans le haut de la zone d’épandage, nous observons le dépôt des blocs de dimensions métriques charriés lors des crues.
Photo 3/11. Les seuils en gabion construits dans ce tronçon étroit et pentu de l’assif n’ont pas résisté à une crue qui charriait des blocs de dimensions métriques.
Photo 4/11. Les restes d’un seuil en gabion (flèche).
Photo 5/11. Un seuil en gabions détruit (flèche) et, en amont, 2 blocs de dimensions métriques qui ont été charriés par la crue du 29 octobre 2006.
Photo 6/11. Autre seuil en gabions détruit.
Photo 7/11. Seuil en gabions détruit.
Photo 8/11. Vue d’une partie du tronçon aménagé.
Photo 9/11. Dans ce tronçon, l’assif coule directement sur une roche mère dure. La vitesse d’incision est faible à l’échelle humaine. La pente en long est forte si l’on la compare avec celle observée plus en aval. Le traitement de ce tronçon avec des seuils n’est pas justifié.
Photo 10/11. Un tronçon particulièrement étroit et pentu.
Photo 11/11. Le sapement de la berge a entraîné la chute d’un très vieux genévrier.
Le massif du Jbel Waougoulzat, à plus de 3000 m Le massif du Jbel Waougoulzat, à plus de 3000 m. d’altitude, ferme la vallée.
Vieux genévrier thurifère déstabilisé par le sapement de berge.
Douar situé en amont de la centrale hydro-électrique
Bergerie (azib)
Vue vers l’aval de la vallée de l’assif d’Aït Imi Vue vers l’aval de la vallée de l’assif d’Aït Imi. Au fond, le douar de Tabant.