La personnalité adulte

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Transcription de la présentation:

La personnalité adulte « Etre adulte, c'est avoir pardonné à ses parents. » (GOETHE)

Selon FREUD, notre structure mentale est composée de 3 instances: le ça: siège de nos pulsions le moi: négocie avec le ça et cherche à faire plaisir au surmoi le surmoi: juge le travail du moi Comme un cavalier (le moi) qui monte un cheval sauvage (le ça) sous les yeux d ’un dresseur (le surmoi)

Nous sommes le produit de l’interaction entre les pulsions (d’origine corporelle) et les structures de notre mental (moi, ça, surmoi) 2 types pulsions de vie (Eros) pulsions de mort (Thanatos)

Les pulsions ne connaissent qu’une loi : le principe de plaisir Mais la quête de plaisir se heurte au principe de réalité   Celles des pulsions qui psychologiquement et socialement inacceptables sont refoulées, ce qui provoque des conflits psychiques

Idéal du Moi : celui que j'aimerais être Moi Idéal : celui que j'ai été fantasmatiquement (« sa majesté bébé »)

Les représentations Nous ne voyons le monde qu'à travers nos représentations (influencées par notre histoire) = On ne peut appréhender le réel tel qu’il est

Le language Chez l’humain, le langage est un espace de représentations Nous sommes en lien les uns avec les autres avec le tiers qu’est le langage (verbal et non-verbal) L’être humain s’est trouvé appareillé par un Spracheapparat (appareil à parler) c'est-à-dire tissé par le langage. (comme un appareil orthopédique)

Problème n°1: on ne pense pas ce qu’on dit Problème n°2 : Il y a énormément de sources de malentendus

Le phallus Pour Lacan, le phallus est ce qui vient combler le manque, l'objet perdu, conçu imaginairement comme une complétude béate avec le corps de la mère. On ne le trouve jamais, mais certains se trouvent des substituts (jamais vraiment satisfaisants?)

La vie, l’amour, la mort Les trois grandes questions que l’on a à se poser La façon dont on va y répondre va dépendre de notre personnalité et de nos expériences passées (cf choix du conjoint) Mais nos réponses vont aussi influer sur notre développement et notre avenir

Les peurs des patients face à la mort (Rosette POLETTI) Peur du processsus de la mort et de la douleur physique Peur de perdre le contrôle de la situation Peur de ce qui va arriver aux siens après sa mort Peur de la peur des autres Peur de l’isolement et de la solitude Peur de l’inconnu Peur que sa vie n’ait eu aucun sens

L’addiction De tous temps, consommation de psychotropes (festif) Mais aussi, idée insupportable de la mort Exacerber la créativité Mauvaise réponse à des problèmes vécus comme insurmontables par la personne

La personnalité Résultat de l'intégration dynamique de composantes cognitives, pulsionnelles et émotionnelles => façon de percevoir le monde et de se penser dans son environnement 2 propriétés : Stabilité dans le temps, ce qui garantit la continuité d'être de la personne, Unicité caractéristique du sujet, le distinguant des autres.

Personnalité paranoïaque Grande méfiance vis-à-vis d’autrui à qui elle prête des intentions malveillantes sans support objectif Généralement vus dans les services pour autre chose, difficiles à prendre en charge (revendiquent, se méfient des soignants et des traitements, ne tiennent pas compte des arguments des soignants)

Personnalité schizoïde Grand détachement relationnel et grande restriction de l’expression des émotions Personnes solitaires, ne cherchant aucun contact, donnant une impression de froideur et de détachement

Personnalité schizotypique Déficit de compétence relationnelle à l’exception des proches (famille, conjoint) Distorsions des perceptions et des pensées Croyances « magiques » qui confèrent volontiers un caractère bizarre et génèrent des conduites excentriques

Personnalité antisociale Mépris + transgression des droits d’autrui Irritabilité, instabilité, impulsivité Conduites d’agression, de vol… sans remords Parfois provocations et manipulations Fascinent ou suscitent la peur

Personnalité borderline Instabilité importante dans les relations, au niveau de l’image de soi et de l’affectivité Autrui est tantôt idéalisé tantôt déconsidéré, avec une crainte de l’abandon Sentiment de vide intérieur profond Extrême variabilité de leur état émotionnel Impulsivité, pertes de contrôle et propension à ses mettre dans des situations risquées, voire en danger

Personnalité histrionique Expression émotionnelle excessive et labile Quête d’attention, pouvant se traduire par des attitudes de séduction Tendance à l’exagération, la dramatisation, le théâtralisme

Personnalité narcissique Fort besoin d’être admiré, associé à un sentiment d grandeur personnelle et un manque d’empathie dans les relations Abord assez utilitariste d’autrui, qui est surtout assigné à renvoyer une image idéalisée

Personnalité évitante Inhibition sociale Crainte de ne pas être à la hauteur et sentiment d’infériorité Grande sensibilité au jugement d’autrui

Personnalité dépendante Besoin d’être pris en charge par autrui, dans des attitudes de soumission Incapacité à prendre des initiatives sans l’aval de quelqu’un Redoute la solitude

Personnalité obsessionnelle-compulsive Préoccupée par le perfectionnisme, l’ordre, le contrôle de leur vie, au point de perdre une souplesse de fonctionnement Grand souci du détail, méticulosité qui peut ralentir Parfois têtue et rigide Ritualisée

La personne âgée « Il ne faut pas attribuer à la vieillesse tous les défauts des vieillards » Alphonse KARR

Image de la vieillesse transformée, ainsi que le regard que la famille et la société portent sur elle. Sociétés traditionnelles: le vieux était d’abord celui qui par sa vaillance et sa sagesse était arrivé à se sortir de tous les pièges de la vie (meilleur chasseur,meilleur guerrier)

Aujourd’hui, banalisation : il n’est pas si difficile, (donc méritoire) de devenir vieux Sentiment d’amertume : la société lui refuse le respect auquel elle l’avait contraint, étant jeune. Explique les discours sur le fait d’être arrivé à son âge et la fierté qu’il en tire. Mais à se définir par son âge il tend à s’y réduire.

Ce qui se déroulait sur trois générations se déroule maintenant sur quatre, et cette modification conduit le vieillard à perdre toute utilité sociale. EX : Jusque dans les années 50-60 il était banal de mourir vers 65 ans. De nos jours le patriarche a 60 ans, retraité, et n’a plus de pouvoir sur ses propres enfants qui ont déjà bien entamé leur vie.

Vieillissement à différents niveaux Perte de la capacité à faire des progrès Vieillissement moteur Sensoriel Sexuel Intellectuel

Aspects psychologiques Vieillissement synonyme de perte, ce qui le rend douloureux. Abandon de l’idéal de toute-puissance, de croissance indéfinie, que tout homme peut éprouver jusqu’à sa maturité. Blessure narcissique plus ou moins importante, le sujet devant faire son deuil d’une certaine image de lui-même. « stade du miroir inversé ».

Le moteur du « conflit des générations » n’est pas dans l’enfant qui se sent grandir mais dans le parent qui se sent vieillir. Ce n’est pas le fils qui veut tuer le père, c’est le père qui veut tuer le fils. La vie fait tourner une roue. Mon enfant pousse, dit-on. On oublie de dire que c’est moi qu’il pousse.

La perception du temps évolue avec l’âge : pendant toute la jeunesse, et même une bonne partie de l’âge adulte, nous vivons dans l’illusion d’un temps cyclique : nous pouvons « refaire notre vie » « repartir à zéro ». Malades, nous guérissons sans séquelles. Avec l’âge le masque tombe : il n’est plus question d’annuler le passé, on ne peut plus cacher les cicatrices. C’est pourquoi les personnes âgées sont si friandes d’activités qui redonnent au temps un peu de circularité.

Le radotage a plusieurs fonctions : Il permet au sujet âgé de se rassurer sur sa mémoire grâce à une histoire qu’il connaît bien. Il lui permet de se renarcissiser : l’auditeur, lui, ne la connaît pas. Il lui permet enfin d’annuler le temps en répétant la même séquence. On retrouve ce schéma dans les innombrables routines du vieillard. Pourquoi lui faire aimer l’imprévu, la nouveauté, quand ce sont précisément la marque du temps qui passe ?

Mécanismes de défense Fixation : le sujet reste bloqué devant sa difficulté, et ne sait pas la résoudre ni s’en détacher (Ex: certains deuils) Régression : le sujet tente de résoudre la difficulté en cherchant dans son passé une situation similaire et en tâchant d’appliquer la solution de l’époque à la situation actuelle. Déni

Souffrance et symptômes 1) L’angoisse : plusieurs causes Prise de conscience du vieillissement qui peut être l’occasion d’une crise profonde. Crise angoissante de deux manières : d’une part il faut se dessaisir de ce qu’on possédait ou de ce qu’on était, et rien ne garantit qu’on ne regrettera pas ce qu’on a perdu ; d’autre part il faut aller vers autre chose, sur quoi on n’a pas davantage de garantie. Perte progressive des capacités intellectuelles

L’entourage: si la crise dure, risque que la famille décide une mise en institution, une mesure de tutelle... Tout va dépendre du regard plus ou moins bienveillant que cet entourage va poser sur la personne âgée.

2) Les deuils successifs Entraînent une réaction dépressive, normale, qui peut devenir pathologique si les autres, mettent l’accent sur les déficits et la dépendance La dépression du sujet âgé est ainsi très fréquente, et il faut savoir la reconnaître et la traiter, (peut prendre le masque d’une démence)

3) Le délire  Ne pas prendre pour un délire le fait que le sujet âgé peut devenir plus autoritaire; il peut simplement sentir sa liberté lui échapper; il peut avoir mal compris, mal entendu, il peut avoir oublié. Questions d’argent prennent une place + importante, et la peur d’être abusé prédominante. Cette revendication est aussi, un des derniers moyens qui restent au sujet âgé d’affirmer son existence.

4) L’agressivité Perte du sens des convenances : il est logique que le sujet âgé perde le fil de la réalité, puisque cette réalité ne lui sert plus à rien Barrières imposées par la vie en société cèdent, il se laisse aller à un comportement qui obéit aux règles régissant celui du nourrisson : le monde ne vaut qu’en tant qu’il distribue frustrations et plaisirs. Rien ne s’oppose alors à ce qu’on passe sa journée à crier car aucune raison de chercher à respecter les autres.

5) La confusion mentale Le vieillard est en général conscient de ses défaillances (en particulier troubles de mémoire), qui peuvent être aggravés par l’anxiété et l’humiliation provoquées par un entourage maladroit. Risque alors d’un certain degré de confusion mentale Toute la question est de savoir s’il faut ou non lutter contre un tel mécanisme, ce qui revient à se demander qui est gêné. Mais il faut également se méfier : la confusion mentale est un symptôme, et non une maladie.

6) Le repli sur soi Réaction la plus fréquente Résulte de la constitution d’une carapace permettant au sujet âgé de ne pas trop souffrir, avec deux inconvénients : La carapace n’est pas parfaite, et laisse passer de la souffrance. La carapace est elle-même inconfortable. Très souvent, le sujet âgé se protège efficacement par un extraordinaire égoïsme (de façade? Cf les deuils des camarades de l’institution)

Particularités de l’intervention Entretien de 10 min. représente souvent un effort colossal, et il faut savoir le suspendre, revenir, changer d’activité. Accepter le caractère décousu de la conversation  La présence compte bien plus que les paroles; la personne âgée qui ne dit rien ne s’ennuie pas pour autant. Faire preuve de discernement : faut-il accepter le repli sur soi ou le combattre ? et plus précisément, quand faut-il l’accepter et quand le combattre ?

Favoriser l’autonomie : éviter d’infantiliser le patient, favoriser la réalisation de tout ce qui peut être fait seul, à hauteur de ses capacités Favoriser l’activité : éviter le repli dans l’absence d’occupation

Le sujet âgé peut nous renvoyer à notre propre vieillissement, à notre propre mort et favorise de ce fait un certain évitement, une mise à distance, pouvant aussi se manifester dans une certaine infantilisation du malade. Le vieillissement est un phénomène normal qu’il ne faut pas « pathologiser »

« Le travail d’une vie, c’est la capacité de raconter sur soi une histoire cohérente et acceptable. Quand je suis capable de me faire un récit de ma vie, je construis qui je suis » RICOEUR