John Cage, un artiste dans son temps « Sortez de la cage, peu importe laquelle, où vous êtes ». Ainsi, par ce jeu de mots , se présentait John Cage : Histoire des arts L’œuvre de John Cage constitue un défi unique lancé au monde musical et à ses conventions En aucun cas John Cage est un individu nihiliste et destructeur : il était l’homme de l’ouverture à l’univers, de l ‘attention la plus fine aux choses et aux êtres… et aux sons. Sa démarche a été trop souvent caricaturée, réduite à un simple acte de provocation.Or elle manifeste un authentique esprit musical, inséparable d’une philosophie de la vie où l’art et le quotidien s’interpénètrent.Son oeuvre est riche de facettes multiples (pas seulement le piano préparé)qui influence de grands courants artistiques majeurs de l’après guerre notamment outre Atlantique tels que le « happening »,la « performance », les installations multimédias etc…. De plus Cage est véritablement un artiste qui vit avec son temps et les artistes de son époque . Il n’imagine pas composer dans la solitude ex sa rencontre avec Lou Harrison en 1941 :il crée « Double music » pour quatuor de percussions où chaque compositeur écrit seulement deux parties de manière indépendante . Après en avoir défini la structure rythmique globale on superpose les deux compositions ! Cage estimera toute sa vie que les influences qu’on reçoit des autres disciplines sont plus vivantes que celles de son propre domaine.Le terme « influence « est à utiliser avec précaution chez Cage estimant que chaque individualité reste propre à chacun. 25/03/2017
Cage et les artistes 4Cage ne cesse d’interroger et de s’interroger sur le retrait, le silence. Mais c ‘est un silence vivant ! 6 A la mort de Marcel Duchamp,Cage est sollicité pou lui rendre hommage. Il se trouve en compagnie de Jasper Johns lors de cette demande qui dit « je ne veux rien dire sur Marcel » d’où le tire de l’oeuve : Not wanting to say anything about Marcel .: donc rien d’explicatif , ni de prosodique , le langage est pulvérisé,les lettres et les bribes de mots sont placées en situation de transparence les unes par rapport aux autres et modulables à l’infini invitant à de multiples manipulations 25/03/2017
Introduction Cage : continuité et discontinuité Ordre ? désordre? Cage nous apprend à écouter, à être disponible à ce qui se passe autour de nous au delà de nos a priori culturels et de nos goûts Composée au gré du hasard et des circonstances, l’œuvre de Cage, prise dans sa totalité indissociable, s’offre comme une immense symphonie du désordre, relevant d’une poétique ou plutôt, d’une philosophie de la simultanéité4, où non seulement, lisible et visible mais audible se conjuguent pêle-mêle, pour abolir, d’un seul geste, non seulement les frontières entre l’art et la vie, les catégories esthétiques qui délimitent les arts, les règles et les barrières de l’expression, mais aussi, en deçà, celles de la perception même, telles qu’elles sont généralement établies, reconnues et observées. Vidéo des bruits dans la cuisine VTS 01 O Le principal mot d’ordre de Cage est un mot de désordre. Mais ce désordre a ceci d’exceptionnellement précieux, qu’il permet d’atteindre non à la vie en tant qu’art, mais à l’art en tant que vie ; à un style de vie qui [...] ne menace pas de masquer ni d’abolir la diversité des jeux de langage. Bref, Cage mêle les styles dans chaque oeuvre. Son open-mindedness, l’âme égale-en-présence-des-choses, eût dit Heidegger, n’exclut rien, mais détruit barrières et frontières 3. 25/03/2017
Présentation générale « Nous avons aussi bien des yeux que des oreilles ». John Cage, Silence, p. 12. Cage et le piano préparé Cage et le silence Cage et le hasard Son enthousiasme pour les philosophies asiatiques le conduit à la fin des années 40, à une étude très approfondie du Zen. Cela le conduit ensuite à nier l'intentionnalité dans l'acte créateur : il recourt au I Ching, donc au hasard, pour décider des hauteurs, des durées et de la dynamique de ses Music of Changes pour piano (1951). Il utilise encore des sons inaudibles dans Imaginary Landscape n°4 (1951), ou compose une pièce entièrement silencieuse mais exactement mesurée : 4' 33» (1952). Cette pratique radicale de l'aléatoire, niant l'idée même d'une décision de l'artiste, est totalement différente de ce que faisaient à la même époque les compositeurs européens comme Boulez dans sa Troisième Sonate, ou Stockhausen dans le Klavierstück XI : ils proposaient des parcours variables dans une oeuvre dont l'enveloppe globale était néanmoins décidée par le compositeur. Il ne s'agissait que d'augmenter la liberté de l'interprète, pas de renoncer à ses prérogatives de créateur. C'est pourtant la position de Cage vis-à-vis du hasard, qui a eu, sur un plan plus philosophique que musical, la plus grande influence, aussi bien en Amérique (sur l'oeuvre de Feldmann ou de Wolff), qu'en Europe. La porte s'ouvre alors sur un vaste champ d'opérations aléatoires, réunies dans cette oeuvre maîtresse de l'indéterminisme qu'est Concerto pour piano et orchestre (1957-1958). m4Cage ne cesse d’interroger et de s’interroger sur le retrait, le silence. Mais c ‘est un silence vivant ! 6 A la mort de Marcel Duchamp,Cage est sollicité pou lui rendre hommage. Il se trouve en compagnie de oruve en compagnie de Jasper Johns lors de cette demande qui dit « je ne veux rine dire sur Marcel » d’où le tire de l’oeuve : Not wanting to say anything about Marcel .: donc rien d’explicatif , ni de prosodique , le langage est pulvérisé,les lettres et les bribes de mots sont placées en situation de transparence les unes par rapport aux autres et modulables à l’infini invitant à de multiples manipulations Cage et le visuel Cage et Marcel Duchamp Cage et Merce Cunningham Cge et les autres 25/03/2017
Vocabulaire : Piano préparé Happening Yi King Les lettres : A, X, M Le dodécaphonisme Musique aléatoire Mésostiches Le piano préparé 2 Cage et le piano préparé : Une danseuse Syvilla Fort lui demande en 1938 une « Bacchanale ». N’ayant pas la place d’installer les percussions désirées , il invente le piano préparé qui se substitue ainsi à l’orchestre de percussions. Il recevra une récompense de mille dollars pour avoir fait reculer les frontières de l’art musical. Henry Cowell avait amorcé le processus vers 1925 mais Cage décide pour sa part de transformer préalablement les sonorités originelles du piano Il est courant de prétendre qu'en 1935, faute de place pour pouvoir utiliser des instruments de percussions pour les besoins d'une œuvre destinée à accompagner une chorégraphie de Syvilla Fort, Cage a inventé le piano préparé. Cette idée lui a en fait été suggérée par Henry Cowell, dont il fut l'élève en 1934, et qui faisait déjà de nombreuses expériences dans ce sens depuis les années 1910 (The Banshee, 1917). Cage fut très influencé par le livre New Musical Resources écrit par Cowell avec l'aide d'un professeur de Stanford à partir des leçons du professeur Charles Seeger. Il composa de nombreuses pièces pour piano préparé dont les Sonates et interludes, où le pianiste doit insérer de manière précise entre certaines cordes du piano des objets divers comme des boulons ou des gommes servant à en transformer le son. · Contemplation de la toile blanche de Rauschenberg, lors du premier Happening, donné et inventé par Cage11. Espace blanc isolé par le cadre, comme le silence l’est par la durée. Rendu blanc autrement par la trace de quelques griffures, au bord de la disparition. Le happening :« Quand je vais à un happening qui me semble régi par une intention, cela ne m'intéresse pas Yi King ( I Ching) : Nous tenons là l'idée fondamentale et décisive du Livre des Transformations. Les huit trigrammes sont des signes d'états de passage changeants, des images qui se transforment continuellement. Ce que le Yi King a en vue, ce ne sont pas les choses dans leur essence – comme ce fut principalement le cas en Occident –, mais les mouvements des choses dans leur transformation. Ainsi les huit trigrammes ne sont pas les figures des choses, mais celles des tendances de leur mouvement. Ces huit images ont pu recevoir en outre de multiples interprétations. Elles ont représenté certains phénomènes dont la nature correspondait à leur propre essence. Elles ont également formé une famille composée du père, de la mère, de trois fils et de trois filles, non au sens mythologique, comme, si l'on veut, l'Olympe est peuplé de dieux, mais dans un sens en quelque sorte abstrait où elles représentaient non des choses, mais des fonctions. » Cf. Wilhelm (Perrot) p. 3-6 YI king : La musique aléatoire Le dodécaphonisme : Le son cru en 1933 ex : sonata for two voices : développe un système contrapuntique où chaque voix couvre un ambitus de deux octaves avec un octave commun, où un son ne peut pas être répété entre les deux voix jusqu’aux 11 prochains, ni avant les vingt quatre autres dans une même voix On trouve donc, chez Cage, aussi bien des textes centrés sur l’attention à la Lettre que sur son assemblage. La lettre l’intéresse tant dans son graphisme que dans son sémantisme, son symbolisme, ou sa sonorité : Les lettres : M :. Il découvrira que le mot « mushroom » (champignon) vient juste avant le mot « music » dans le dictionnaire. « A », le fait gloser, en ce que la lettre, en anglais, forme un mot, l’article indéfini, « A ». « X », titre d’une de ses oeuvres, le retient par son graphisme, mais surtout par la valeur de son symbolisme mathématique, l’inconnue, dont l’exploration constitue, aux yeux de Cage, l’essence et la finalité de l’art qui est questionnement. « M », enfin l’intrigue. Egalement titre d’une partie de ses Ecrits , obtenu en soumettant les 26 lettres de l’alphabet à un tirage au sort par le I Ching, ce vocable lui paraît être une lettre Totem, fétiche, qui symbolise, en partie, ses intérêts les plus chers :À y regarder, explique Cage, dans sa Préface, beaucoup d’autres lettres auraient pu convenir, mais à coup sûr, la lettre « M » est la première lettre de beaucoup de mots qui m’ont concerné pendant des années. Mushrooms (champignons), music, Marcel Duchamp, M.C. Richards, Morris Redgrave, Merce Cunnin-gham, Marshall Mac Luhan, (noms d’amis anciens), et récemment, mésostiches, Mao Tse Toung, etc.... « M » est aussi la première lettre de MUREAU, le texte le plus anti-conventionnel de ce livre19.. (Empty words) La lettre intéressera le musicien par le son qu’elle permet d’émettre. Ainsi dans Empty Words, œuvre réalisée à partir du Journal du même Thoreau, Cage, par des opérations de tirage au sort sur lesquelles il s’explique, vide le mot de tout sémantisme, le réduit à la lettre, pour opérer « une transition du langage à la musique, un langage déjà dépourvu de phrases et non limité par un quelconque sujet »20. 25/03/2017
Vocabulaire (suite) « A », le fait gloser, en ce que la lettre, en anglais, forme un mot, l’article indéfini, « A ». « X », titre d’une de ses oeuvres, le retient par son graphisme, mais surtout par la valeur de son symbolisme mathématique, l’inconnue, dont l’exploration constitue, aux yeux de Cage, l’essence et la finalité de l’art qui est questionnement. « M », enfin l’intrigue : Music, Marcel Duchamp, M.C. Richards, Morris Redgrave, Merce Cunnin-gham, Marshall Mac Luhan, (noms d’amis anciens), et récemment, mésostiches, Mao Tse Toung, etc.... « M » est aussi la première lettre de MUREAU, le texte le plus anti-conventionnel . Mushrooms (champignons), La lettre intéressera le musicien par le son qu’elle permet d’émettre. Ainsi dans Empty Words, œuvre réalisée à partir du Journal du même Thoreau, Cage, par des opérations de tirage au sort sur lesquelles il s’explique, vide le mot de tout sémantisme, le réduit à la lettre, pour opérer « une transition du langage à la musique, un langage déjà dépourvu de phrases et non limité par un quelconque sujet » Musique aléatoire Courant de musique occidentale caractérisé par l’exploitation du hasard Dodécaphonisme une technique de composition imaginée par Arnold Schoenberg. Cette technique donne une importance comparable aux 12 notes de la gamme chromatique et évite ainsi toute prédominance d’une note qui conduirait à la tonalité 25/03/2017
Mésostiche duchaMp Et sAtie Sont seuls je suis content d’êt Re avec vous nous pouvons Contempler les décors ou conv Erser y-a-t-il que Lque chose que vous aimez dire ? je viens De parler à en perdre l’hUmour qu’est-ce donc une lampe à in Candescence ? je n’en ai Hamais vu d’ Aussi grande ! que fait-elle ici dans les coulisses ? ça Magritte de penser qu’elle Puise tout E l’éneRgie Ici Konstate ! j’ai raison ! les autre S luminAires onT cessé d’éclaIrer quoi que cE soit ! Cage, lui, part d’un texte informe, qu’il structure de l’intérieur, selon la ligne médiane (meso) des majuscules, autour de laquelle s’ordonne le contexte. Telle est la seconde contrainte impérative et invariable : « Chaque lettre du nom se trouve écrit sur sa propre ligne ». Mais, comme le lui fait remarquer son ami Norman O’Brown26, il écrit alors des mésostiches et non des acrostiches. Dans ALPHABET, suite mixte de mésostiches écrits à partir d’œuvres de Duchamp, Joyce et Satie, et de passages tirés de ces auteurs, Cage dit «évoquer trois fantômes »38. Or, symboliquement, dans tout mésostiche, la signature du dédicataire est le fantôme, visible et lisible de l’auteur plagié, apparition enveloppée du linceul . 25/03/2017
Cage et Schöenberg : Son élève : continuité Rupture : se détache du système dodécaphonique 1930 découvre Schoenberg 1934 études de composition avec Schoenberg qui lui reproche son manque de sens de l’harmonie. Technique personnelle : séries de 12 sons divisées en groupes de motifs statiques ayant une structure rythmique spécifique. Liaisons entre rythmes et harmonie, importance du temps. Juge le système dodécaphonique 25/03/2017
Cage et Jackson Pollock Mettre la video VTS 02 25/03/2017
Cage et le hasard Le happening 1955 et 1956 : partitions qui correspondent à des durées En 1952 1er happening organisé au Black Mountain College avec Robert Rauschenberg, merce cunningham , David Tudor etc….: après une conférence sur le bouddhisme zen, et la lecture des textes de Maitre Ec tandis que Merce Cunningham et ses danseurs improvisent dans les alléeskhardt Cage réalise « imaginary landscape4 »Rauschenberg diffuse des vieux disques etDavid tudor joue du piano préparé, 26’1’1499 pour instrumentiste à cordes et indique que l instrumentiste peut jouer tout ou parie de la partition !!ml Cette pratique radicale de l'aléatoire, niant l'idée même d'une décision de l'artiste, est totalement différente de ce que faisaient à la même époque les compositeurs européens comme Boulez dans sa Troisième Sonate, ou Stockhausen dans le Klavierstück XI : ils proposaient des parcours variables dans une oeuvre dont l'enveloppe globale était néanmoins décidée par le compositeur. Il ne s'agissait que d'augmenter la liberté de l'interprète, pas de renoncer à ses prérogatives de créateur. 25/03/2017
Cage et le silence : 4’33" constitue l’aboutissement de la non-organisation Création David TUDOR Adorno dit quelque part dans son livre sur Schönberg et Stravinsky que l’atonalité est à la musique ce que l’abstraction est à la peinture. Si cette analogie semble pertinente, on peut en faire une autre entre « 4’33’’ » de John Cage — son œuvre silencieuse — et le ready-made. « Fontaine » de Duchamp, et par extension le ready-made, met en question la différence entre objet et œuvre. L’œuvre de Cage soulignerait l’absence presque totale de différence entre le silence et la musique, les bruits qui viennent perturbés le silence et la musique elle-même. Cage va jusqu’au bout de l’avant-garde et, pourrait-on dire, comme Duchamp, la rend impossible. L’œuvre musicale fait entendre le silence. Mais, ce n’est pas une simple performance. Ce qui rend cette œuvre pertinente, c’est qu’il y a une notation du silence en musique. L’œuvre est une œuvre écrite. Tacet. Tacet. Trois fois « Tacet ». Seulement, ce que l’écriture musicale donne à entendre, ce qu’elle fait entendre, c’est le silence. Le silence comme absence de son est la sonorité que la musique fait entendre. Ainsi comprise, il pourrait y avoir différentes interprétations de l’œSon expérimentation la plus célèbre est probablement 4′33″, silence permanent pour un(e) interprète pendant laquelle il/elle ne joue pas. Malgré son titre, cette pièce est d'une durée libre, trois mouvements devant cependant être indiqués en cours de jeu. Souvent interprétée par le pianiste David Tudor, posant simplement les mains sur le clavier pour entendre les bruits venant du public ou d'alentour dans une invitation à l'écoute. Cette expérimentation prétend souligner l'importance qu'accordait John Cage au silence du fait d'une expérience en chambre anéchoïque dans laquelle il s'aperçut que "le silence n'existait pas car deux sons persistent" : les battements de son cœur et le son aigu de son système nerveux. Comme le dit Yōko Ono, John Cage « considérait le silence comme une vraie note ». uvre : il y a autant d’interprétations possibles de l’œuvre qu’il y a de silences. Il y a des interprétations de l’œuvre comme il y a des silences pesants, des silences éloquents, des silences qui témoignent d’une intimité entre certaines personnes, des silences de consentement, etc. Position héritée de Dada, mais aussi du bouddhisme Zen (dont Cage est un adepte depuis 1945), pour qui l’Art est Vie, mais aussi Vide et Silence. Si la musique, reste son mode premier d’expression, Cage la rejette en tant que langage syntaxiquement et harmoniquement constitué. Il replace la pratique de l’art musical, support de toute activité humaine et de toute discipline artistique, dans la position originelle, primitive de l’écoute du Silence, ou plutôt des « bruits du Silence ». Car le Silence, au sens de négativité n’existe pas plus pour Cage qu’il n’existe pour ses deux Maîtres, Henry David Thoreau ou Mallarmé. Le Silence est un continuum sonore, « creux néant musicien », dont l’écoute doit permettre l’avènement d’une « happy new ear », régénération de l’oreille moderne, assourdie par « le bruit et la fureur » du monde, et présider au surgissement des sons fondateurs d’une nouvelle musique. Par ailleurs, on peut considérer que Cage réduit la musique à sa plus simple expression : le silence. Toutes les œuvres musicales contiennent une part de silence qui équilibre en quelque sorte l’œuvre. Mais, lorsque le silence est l’œuvre, c’est une manière de montrer que l’espace musical est illimité : quelque chose qui ne fait rien entendre, si ce n’est le silence, cela peut être une œuvre musicale, cela peut être de la musique Thoreau déclare : La meilleure communication que les hommes obtiennent réside dans le silence 25/03/2017
Cage et le silence : 4’33" version orchestre et public Position héritée de Dada, mais aussi du bouddhisme Zen (dont Cage est un adepte depuis 1945), pour qui l’Art est Vie, mais aussi Vide et Silence. Si la musique, reste son mode premier d’expression, Cage la rejette en tant que langage syntaxiquement et harmoniquement constitué. Il replace la pratique de l’art musical, support de toute activité humaine et de toute discipline artistique, dans la position originelle, primitive de l’écoute du Silence, ou plutôt des « bruits du Silence ». Car le Silence, au sens de négativité n’existe pas plus pour Cage qu’il n’existe pour ses deux Maîtres, Henry David Thoreau ou Mallarmé. Le Silence est un continuum sonore, « creux néant musicien », dont l’écoute doit permettre l’avènement d’une « happy new ear », régénération de l’oreille moderne, assourdie par « le bruit et la fureur » du monde, et présider au surgissement des sons fondateurs d’une nouvelle musique. Par ailleurs, on peut considérer 25/03/2017
Cage et le visuel Duchamp eut pour moi l’effet de modifier ma manière de voir, de sorte que je suis devenu, à ma manière, un Duchamp pour moi-même. Paradoxalement, c’est grâce à cette assimilation transformatrice et formatrice, que s’opère le miracle de la survie du Maître. Cage réunit 32 plaques de cuivre, de différentes tailles et formes. Puis selon le principe du I Ching il dessina 1 arc de cercle puis les fit découper, ce qui lui donna 64 éléments en tout Le déreau représente une véritable synthèse des techniques visuelles de Cage Apporte dans so jardin des rochers de Caroline du Nord et de Virginieet 200 plantes : ecoute le calme qui émane des pierres Fire 1985 fut réalisé en mettant le feu à une pile de journaux sur la presse à imprimerie et en placant et déplacant chaque feuille puis en les marquant au fer rouge de deux théières japonaises en fonte 25/03/2017
Cage et Marcel Duchamp « nu descendant un escalier » 25/03/2017
Cage et Marcel Duchamp "Chess pieces" Video sur lejeu d échecs VTS03En 1944 Cage réalise Chess pieces partition destinée à une exposition en hommage à M. Duchamp dont l’intérêt est double : le visuel et le sonore : 64 cases noires et blanches partition échiquier (allusion à l’amour de Duchamp pour les échecs)que l’interprète peut parcourir dans tous les sens. . D'ailleurs, en 1944, Cage réalise Chess Pieces dont l'intérêt est aussi bien visuel que sonore. Le chiffre 64 sera symbolique chez Cage cf les hexagrammes du I Ching 25/03/2017
Cage et Merce Cunningham Indépendance entre le compositeur et le chorégraphe "je compare les idées sur la danse et la danse elle-même à de l'eau... Tout le monde sait ce qu'est l'eau et ce qu'est la danse, mais la fluidité les rend cependant insaisissables". Merce Cunningham (Mercier Philip Cunningham né en 1919) est un est l'un des chorégraphes les plus influents et novateurs du XXe siècle. Cunningham a étudié la danse à la Cornish School où il a rencontré le compositeur et musicien John Cage, qui allait devenir son principal collaborateur artistique et son compagnon. Avec Cage, il a collaboré avec d'autres contemporains, notamment Jasper Johns, Andy Warhol, David Tudor, Frank Stella et Robert Rauschenberg . Merce Cunningham divise son oeuvre en quatre périodes. Dans la première période il prône une indépendance totale de la musique et de la danse, qui l’une comme l’autre étaient élaborées séparément. Dans la seconde période, Cunningham introduit le hasard. Dans cette utilisation systématique du hasard, il rejoignait les procédés de création musicale de John Cage. La troisième période est celle de l’utilisation de la vidéo, partie intégrante du spectacle dansé. La quatrième période, est celle ou Cunningham utilise le logiciel de chorégraphie assistée par ordinateur Life Forms. Merce Cunningham (Mercier Philip Cunningham né en 1919) est un est l'un des chorégraphes les plus influents et novateurs du XXe siècle. Cunningham a étudié la danse à la Cornish School où il a rencontré le compositeur et musicien John Cage, qui allait devenir son principal collaborateur artistique et son compagnon. Avec Cage, il a collaboré avec d'autres contemporains, notamment Jasper Johns, Andy Warhol, David Tudor, Frank Stella et Robert Rauschenberg . Merce Cunningham divise son oeuvre en quatre périodes. Dans la première période il prône une indépendance totale de la musique et de la danse, qui l’une comme l’autre étaient élaborées séparément. Dans la seconde période, Cunningham introduit le hasard. Dans cette utilisation systématique du hasard, il rejoignait les procédés de création musicale de John Cage. La troisième période est celle de l’utilisation de la vidéo, partie intégrante du spectacle dansé. La quatrième période, est celle ou Cunningham utilise le logiciel de chorégraphie assistée par ordinateur Life Forms. Il a collaboré avec le chorégraphe Merce Cunningham et créé pour lui des musiques fondées sur le principe d'indétermination en utilisant la méthode de tirage aléatoire du Yi-king. Le mot « aléatoire » doit s'entendre chez John Cage, en anglais, comme chance et non pas random. 25/03/2017
Cage et Erik Satie L’œuvre de Satie a croisé celle de Cage "Vexations" ( 840 fois) dure 18H40 "Socrate" devient "Cheap imitation" pour piano puis version pour orchestre En 1949 Cage passe trois mois à Paris où il étudie la musique et la personnalité de Satie. Celui-ci traversera ses œuvres et ses écrits tout au long de sa vie Cage fera scandale en créant les Vexations du Maître d'Arcueil, qui sont constituées d'un cantus firmus de 13 mesures répétées 840 fois et qui dure plus de 18 heures Cage écrit Cheap imitation pour piano à la suite d ‘une dérivation aléatoire à partir du Socrate de Satie. A cause du refus de l’éditeur , Cage décide de n ‘en garder que la structure rythmique et le phrasé. La mélodie reposerait sur des tirages au sort . 5 il avait travaillé autour du même sujet pour un solo de Merce Cunningham) L'étrangeté de ses compositions laisse transparaître l'influence du compositeur Erik Satie, auteur en son temps incompris de compositions très originales, comme les ésotériques Gnossiennes ou les très sobres et célèbres Gymnopédies. Cherchant à épurer sa musique, il eut la particularité d'écrire ses œuvres sans ponctuation musicale, laissant au pianiste comme seules indications des descriptions d'atmosphère au lieu des traditionnelles nuances. Vexations : expérience qui prouve à Cage qu’une action ne peut jamais être répétée telle quelle et qu’en aiguisant nos sens nous percevons les variations le plus infimes. Que l’e,nnui que nous éprouvons et notre incapacité à aiguiser nos sens Pour Socrate Cage garde la structure rythmique et le phrasé de la partition mais la partie vocale serait aléatoire par tirage au sort. Il esn ressort une certaine indigence et Cage prit le soin ensuite d’imposer des répétitions aux instrumentistes afin de travailler la partition 25/03/2017
Variations 3 Propos de Cage sur lui-même et ses créations font une juste conclusion «Être artiste, disait John Cage, c'est d'être engagé par soi-même, et non par quelqu'un d'autre». Cage et les artistes : nous pouvons imaginer que les artistes dont les œuvres nous sont proches constituent non pas un vocabulaire mais un alphabet qui permet d’épeler nos vies. Je n’aime pas les disques ni la radio Comme auditeur et comme musicien je préfère l’absence de musique.Je trouve les sons de l’environnement tout aussi intéressants que ceux des musiciens. Peu de disques en France en effet Cage considérait les disques comme des cartes postales qui ne sauraient remplacer l ‘exécution publique des oeuvres Tous les phénomènes sont importants . Il n’y a pas de hiérarchie . Il ne faut pas décider de ce qui est important et de ce qui ne l’est pas .mais considérer que tout l’est vraiment. Cela résume parfaitement la philosophie de Cag dans son œuvre .Entre les écrits les gravures et la musique y a t’il une hiérarchie ?? Cage répond cela sont des idées romantiques !!!! A travers cette vitre je vois des réflexions et des couleurs qui sont autre part 25/03/2017
Autres sources d'informations Éléments bibliographiques : Jean-Yves BOSSEUR – John Cage - Minerve (Collection « Musique ouverte »), 1993, 2000 Richard KOSTELANETZ – Conversations avec John Cage – Édition des Syrtes – 1997, 2000 John CAGE – Pour les oiseaux (Entretiens avec Daniel Charles) – Éditions L’Herne – 2002 CD-ROM La musique électroacoustique – INA/GRN – Editions Hyptique - 2000 Médiathèque de l’IRCAM : http://mediatheque.ircam.fr/ , Dossier-Compositeurs article John Cage (intéressant notamment pour la nomenclature des œuvres principales de Cage). 25/03/2017