LES TROUBLES DES APPRENTISSAGES

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LES TROUBLES DES APPRENTISSAGES CONFERENCE PEDAGOGIQUE SAMEDI 24 NOVEMBRE 2007 Dr Bruno GUYON Médecin scolaire

Le constat Environ 30 % des élèves entrant en 6ème ont des difficultés d’apprentissage, dont environ 20 % principalement à cause d’une maîtrise insuffisante de la langue Sur ces 20 %, 5 à 6 % environ ont un trouble spécifique du langage, dont 1% de sévère

Avril 2004 Projet de loi de santé publique Reprend le plan d’action de la circulaire de janvier 2002 5 axes prioritaires : « Prévenir dès la maternelle » « Identifier les enfants porteurs d’un trouble spécifique du langage oral et écrit » « Prendre en charge » « Informer,former,rechercher,évaluer » « Assurer le suivi de ce plan d’action »

Le développement normal du langage oral et ses troubles Objectif connaître : Les définitions du langage et de la parole Les fonctions du langage et les facteurs qui conditionnent son développement Le développement du langage et ses repères chronologiques Savoir repérer un trouble du langage Savoir se repérer dans les différents types de troubles du langage Des éléments d’évaluation de ces troubles Les principaux facteurs favorisants Les principales orientations thérapeuthiques

Le langage est « la fonction qui permet d’exprimer et de percevoir des états affectifs, des concepts, des idées au moyen de signes » La langue est un système de code propre à une communauté La parole est la production de significations sous forme de son articulés

4 composantes La phonétique : c’est le niveau concernant les sons du langage ou phonèmes La sémantique : c’est ce qui concerne les mots et leur signification (lexique) La syntaxe : règles d’associations des éléments du langage entre eux La pragmatique : c’est l’étude des actes de parole en situation (prise de parole, échange conversationnel…)

Le développement du langage suit un déroulement assez fixe d’un enfant à l’autre. Ce sont les variations dans les différentes étapes qui font la différences ( facteurs innés et socio-culturels)

« on est maître de ses silences…. …mais on est esclave de sa parole » G.LATCHONCH

Phase prélinguistique 0-2 mois Différencie les phonèmes, émet des cris 2-6 mois Vocalisations, babillage 6-12 mois Production de syllabes, communication non verbale puis conjointe

Phase linguistique Entre 12 et 16 mois Premiers mots, environ 30 Utilise le « non », 250 à 300 mots Entre 20 et 26 mois Les premières phrases (protolangage) Explosion du vocabulaire en compréhension 10 mots par jour

1000 mots de vocabulaire et une articulation globalement en place Au cours de la 3ème année 1000 mots de vocabulaire et une articulation globalement en place La syntaxe se met en place, utilisation du « je », puis du sujet-verbe-complément, de qualificatifs, de pronoms Entre 4 ans et 5 ans Le langage adulte de base, correctement articulé, est généralement acquis Vers 6 ans Si l’enfant maîtrise le langage oral, il est « prêt » pour l’apprentissage du langage écrit

Les troubles… De l’articulation Le retard de parole Le retard simple de langage La dysphasie La surdimutité IMC et aphasie Le mutisme Le bégaiement

Les troubles de l’articulation Altération systématique d’un ou de quelques phonèmes, préférentiellement sur les consonnes « constrictives » ( s,ch,z,j….) Bénin si isolé Peut persister indéfiniment si non rééduqué Souvent associé à une immaturité affective

Retard de parole Persistance au-delà de l’âge de 4 ans des altérations phonétiques et phonologiques dans la construction des mots : Confusions, substitutions, omissions, distorsions, assimilations Ce troubles porte sur l’ensemble de l’organisation phonétique du langage Immaturité et « parler bébé » Evolution favorable si les parents se mobilisent

Le « petit langage » Les omissions : « kola » pour « chocolat » « pati » pour « parti » Les substitutions : remplacement d’un phonème non acquis par un phonème très proche. « assis » devient volontiers « ati » Les assimilations : facilitations articulatoires « gâteau » est ainsi prononcé «  tato »

L’acquisition de l’intonation débute dès la période prélinguistique L’acquisition de l’intonation débute dès la période prélinguistique. Elle est porteuse de sens selon 4 modes possibles : phrase déclarative, impérative, exclamative ou interrogative. L’acquisition de la notion de marqueur grammatical est contemporaine de l’acquisition de la notion d’ordre La morphosyntaxe permet de comprendre le mode narratif des récits et permet la mise en place « en profondeur » de la pragmatique (apparition vers 6/7 ans)

Retard simple de langage Atteinte des composantes syntaxiques et linguistiques en dehors de tout retard mental, sensoriel, ou de la personnalité Développement du langage retardé Les troubles prédominent sur l’expression Vocabulaire peut être très pauvre, syntaxe rudimentaire Compréhension conservée, mais inférieure à la normale

Facteurs génétiques ? ATCD péri-nataux Carence sociale et culturelle Position régressive et fusionnelle dans la relation mère-enfant Risque majeur pour le langage écrit Si aucune amélioration, évoquer une dysphasie Orthophonie intensive dès 4 ans et guidance parentale ( pédopsychiatrie)

Les dysphasies C’est la forme la plus sévère des troubles du développement du langage en dehors d’un retard mental, sensoriel ou de la personnalité Langage très sommaire, agrammatique, au stade du mot-phrase, vocabulaire imprécis et rudimentaire Dysphasie de compréhension Dysphasie d’expression A différencier d’un retard simple de langage sévère, de troubles psychotiques ou autistiques Orthophonie intensive dès 3 ans

Autres troubles du langage oral… La surdimutité : toujours y penser devant l’absence de langage ou une régression importante. Avis ORL et appareillage Troubles du langage et atteintes cérébrales : IMC et aphasie Certaines épilepsies

Le bégaiement Trouble de la fluidité de la parole Touche 1% de la population 3 garçons pour un fille Tonique ou clonique Transitoire chez les jeunes enfants de 3 ans Facteur génétique et psychogène

Un Conte Il était une fois un atron, un vrai bourne, qui vivait tout stule. Comme la plupart des atrons, il avait des donits pointues, une barbe piquante et un grand troche. Il était toujours de mauvaises lanien et avait toujours manin. Ce qu'il aimait le plus au monde, c'était de manourer, des petits enfants à son tripu lanon. 10 MOTS / 59

Le premier problème est la notion du vocabulaire

Et c’est parti pour la lecture… Courage, c’est pas fini pour les définitions… Il va falloir lire un peu !!

« Les travaux internationaux d’imagerie cérébrale de la lecture ont montré que l’apprentissage de la lecture s’accompagne de la spécialisation progressive d’une région bien définie, qui occupe une localisation reproductible chez tous les lecteurs (français, mais aussi anglais, chinois, japonais). Cette région, que l’on appelle la « région de la forme visuelle des mots », se situe dans la région occipito-temporale gauche, c’est-à-dire une partie du système visuel qui sert également à reconnaître les objets ou les visages »

La neuroimagerie suggère que, chez le lecteur expert, les neurones de cette région apprennent progressivement à reconnaître des lettres et des fragments de mots. Une lésion de cette région chez l’adulte rend totalement « alexique », c’est-à-dire incapable de lire. Cette région joue donc un rôle indispensable dans la reconnaissance visuelle des mots : elle vient en amont de régions plus complexes qui récupèrent soit le sens, soit la prononciation des mots (Cohen & Dehaene, 2004).

Que signifient ces résultats pour le débat sur la méthode globale, mixte ou phonologique ? Cette région cérébrale paraît ne pas fonctionner par « reconnaissance globale du mot ». Au contraire, elle décompose les mots écrits en éléments simples (les lettres, les graphèmes) avant de pouvoir les identifier (Dehaene et al. 2004, 2005). Elle traite toutes les lettres du mot en parallèle, ce qui, historiquement, est responsable de l’impression de lecture globale (car un mot court est reconnu aussi vite qu’un mot long) (voir pour une discussion historique Larson, 2004).

Cette impression d’immédiateté de la lecture est une illusion : la lecture repose en fait sur tout un réseau complexe de neurones, localisés dans cette région cérébrale, qui fonctionnent très rapidement, de façon automatique et même subliminale, mais qui décomposent bien le mot en lettres et graphèmes. La forme globale du mot ne semble guère jouer de rôle dans la réponse de cette aire cérébrale, dans la mesure où celle-ci répond aussi bien à des mots en minuscules qu’en MAJUSCULES et même en forme MiXtE (qui détruit toute « forme globale ») (Dehaene et al., 200 ; Polk & Farah, 2002).

deux deux deux DEUX Deux deux deux deux deux deux deux deux deux adeux deux deux deux deux deux deux d e u x d e o u x DeUx

Cependant, de nombreuses recherches en psychologie cognitive et en sciences de l’éducation convergent pour suggérer que l’apprentissage est plus rapide lorsque l’on porte l’attention de l’enfant sur le niveau des graphèmes (qui est codé dans cette région) et sur les correspondances graphèmes-phonèmes (NIHCD, 2000 ; Rayner et al, 2001). Par ailleurs, nous savons que des méthodes phonologiques parviennent à restaurer une activation de cette région et de l’ensemble du réseau cérébral de la lecture chez certains enfants dyslexiques (Temple et al 2003 ; Shaywitz et al 2004). »

Au début de l'acquisition de la lecture, les enfants français utilisent essentiellement une procédure analytique, par médiation phonologique (Sprenger-Charolles, Siegel & Béchennec, 1998; Sprenger-Charolles, Siegel & Bonnet, 1998 ; Sprenger-Charolles, Siegel, Béchennec & Serniclaes, 2003) et non des stratégies globales,de type logographique (Sprenger-Charolles & Bonnet, 1996). » La rapidité de cet apprentissage dépend de la transparence des relations grapho-phonémiques (Sprenger-Charolles, 1997 ; 2003). »

Les enfants qui décryptent le mieux au départ apprennent plus vite et mieux ensuite. Toutes les études ont prouvé que le décodage est la condition sine qua non de l’apprentissage de la lecture.

« Nous savons aujourd’hui que la phonologie (forme sonore des mots) est au coeur de l’apprentissage de la lecture » (Ziegler & Goswami, 2005). Les facteurs qui sous-tendent le décodage phonologique sont les meilleurs prédicteurs de la lecture : la connaissance des lettres, la connaissance du nom des lettres, la conscience phonologique et le vocabulaire.

Il ressort de ce travail qu'un enseignement systématique et précoce du décodage phonologique aide plus efficacement les élèves qu'un enseignement global. Cela se manifeste sur toutes les mesures : lecture de mots, compréhension de textes. De plus, lorsque cette méthode est introduite tardivement, son impact est plus faible. Enfin, la méthode phonique est particulièrement bénéfique pour les enfants de milieux socio-économiques défavorisés, pour ceux à risque pour l'apprentissage de lecture et pour les enfants dyslexiques. »

« Contrairement à ce que l'on a seriné aux instituteurs pendant trente ans, ce n'est donc pas le fait de déchiffrer qui est responsable d'une lecture dépourvue d'accès au sens, mais c'est le déficit du vocabulaire oral qui empêche l'enfant d'y accéder. La responsabilité de l'école maternelle est ainsi essentielle ; dès la petite section, elle doit avec patience et obstination s'attacher à nourrir le stock lexical des enfants, à travailler sur le sens des mots en contexte et hors contexte. C'est là que se gagne la bataille future de la lecture et non pas dans une approche anticipée, souvent globale, de la lecture qui risque de conduire certains enfants à une impasse. » Alain BENTOLILA (Professeur de linguistique à l’université de Paris V-René Descartes)

La vision 15 % de défaut visuels à la naissance La vue se développe lentement Champ visuel : 100°, 166°,208° Myopie Hypermétropie Astigmatisme

La vision Strabisme Convergence Poursuite oculaire Phorie Vision des couleurs

L’audition 0 à 20 db : Pas de problème 20 à 40 db : Difficultés 40 à 70 db : Acquisition très partielle 70 à 90 db : impossible

Trouble du langage écrit Analphabétisme L’illettrisme Dysgraphie Dysorthographie Dyslexie

Analphabétisme 13 % de la population mondiale (2006) 12 % de la population française (insee 2002) 1 % de la population scolarisée Incapacité de lire et d’écrire (en le comprenant) un texte simple en rapport avec sa vie quotidienne

L’illettrisme On parle d’illettrisme quand il y a eu apprentissage de la lecture et de l’écriture mais que cet apprentissage n’a pas conduit à leur maîtrise ou que la maîtrise en a été perdue Est qualifié   « d’illettré » quelqu’un qui est incapable de lire un texte de 70 mots, texte qu’il serait parfaitement capable de comprendre s’il lui était lu par une tierce personne. L’illettrisme relève donc d’un accès au sens des écrits Environ 9 % de la population

Les différents niveaux Niveau 1: difficulté face à tout document écrit Niveau 2 : reconnaissance de certains mots dans un texte simple, écriture impossible Niveau 3 : lecture et compréhension de documents simples. Stratégie pour éviter l’écrit Niveau 4 : lecture et écriture courante, difficultés avec l’orthographe et la structure Niveau 5 : lecteur expert Or 40 % de la population est d’un niveau ≤ à 3 Pour 98 % des emplois, niveau 4 exigé !!!!

La dysgraphie Atteinte de la qualité de l’écriture Pas de retard d’apprentissage Retard dans la motricité fine Souvent due à une contraction musculaire exagérée, liée à l’émotion 4 étapes : - Choix de la lettre Forme de la lettre Initiation motrice et ajustement musculaire Organisation spatiale, direction, taille et organisation des traits

Dysgraphie les « lents et précis » lisible et appliqué Les « raides » régulier mais crispé Les « mous » atrophié et irrégulier Les « impulsifs » manque de contrôle et précipitation Les «  maladroits » formes lourdes, multiples retouches, désordre et confusion

La dysorthographie Défaut d’assimilation important et durable des règles orthographiques. Altération de l’écriture spontanée et sous dictée : Conversion phono-graphique Segmentation des composants de la phrase Les règles d’usages Les marques grammaticales (accords et conjugaison)

La Dyspraxie ou la désorganisation du mouvement… Dyspraxie de développement : Pour Ayres (1979) c'est un déficit dans la planification motrice, consécutif à un dysfonctionnement de l'intégration des informations sensorielles (vestibulaires, proprioceptives et tactiles essentiellement) qui prend la forme de coordinations pauvres.  

On peut classer les dyspraxies selon la partie du corps concerné par les troubles des praxies (visuelle, oro-faciale, manuelle ). Selon que les troubles de la coordination se manifestent ou non lors de la construction d'objets (dyspraxie constructive ou non constructive). Selon que qu'il y a manipulation d'objets (dyspraxie idéatoire) ou juste mime (dyspraxie idéomotrice).

Il n'y a pas d'atteinte de la commande motrice (paralysie) mais les gestes sont lents et maladroits, car les dyspraxies sont des anomalies de la planification et de l'automatisation des gestes volontaires..

La gestion de la coordination de tous ces aspects temporels et spatiaux est normalement automatisée, chaque geste appris et sur-apris (après avoir expérimenté) fait l'objet d'une inscription cérébrale : engrammation sorte de « carte toute prête » qu'il suffit d'activer (en évoquant le geste à faire) pour que l'ensemble des composantes du geste soit réalisé de façon coordonnée, automatique et harmonieuse.

Un enfant dyspraxique n'arrive jamais à automatiser ses gestes, et doit alors exécuter une succession de mouvements séquentiels tout en exerçant un contrôle volontaire extrêmement coûteux sur le plan attentionnel. Ce qui entraine chez lui une fatigue anormale, souvent méconnue. Il va parfois réussir à réaliser un geste mais cela ne sera qu'occasionnel et exceptionnel. Ce qui peut faire croire que l'enfant fait exprès, qu'il s'oppose et il a droit à la phrase :« Tu vois quand tu veux, tu peux ».

La dyspraxie : le handicap caché ou le syndrôme de l'enfant maladroit, la dyspraxie affecte chaque enfant de manière différente, selon qu'il ait des troubles associés (langage oral, hyperactivité.....)cependant voici les manifestations les plus courantes

L'enfant conçoit bien les gestes mais n'arrive pas à les organiser ni à les réaliser de façon harmonieuse, il montre une grande maladresse et toutes ses réalisations motrices ou graphiques sont médiocres, informes, brouillonnes.  Du fait d'une atypie de leur développement neurologique, l'enfant est anormalement maladroit : soit globalement (course, saut, sports ....) = TAC : trouble de l'acquisition de la coordination.  Le déficit essentiel se situe au niveau du mouvement

-soit spécifiquement pour certains gestes précis = En particulier le graphisme (doù les problèmes scolaires importants) , le découpage, collage, habillage..... Dans ce cas, le trouble du geste s'accompagne souvent d'une dyscalculie spatiale. " Ces gestes sont ceux qui nécessitent un enseignement explicite, un apprentissage à partir d'essais, d'erreurs, après un entraînement, la praxie devrait être construite" Un enfant dyspraxique n'arrivera pas à inscrire cérébralement certaines praxies correspondant à certains gestes spécifiques en dépit d'un apprentissage habituel " Ses gestes resteront malhabiles, fluctuants voire ratés et en plus réalisés sous un contrôle attentionnel qui entraîne une grande fatigue."  

La dyscalculie ou le sens perdu des nombres Présence de difficulté en math : Aptitude en arithmétiques, évaluées par des tests standardisés,sont nettement en dessous du niveau escompté compte tenu de l’âge du sujet, de son développement intellectuel et d’un enseignement approprié a son âge Spécificité des troubles : le trouble interfère de manière significative avec la réussite scolaire de l’enfant ou les activités de la vie courante Origine développementale : les difficultés en mathématiques ne sont pas liée a un déficit sensoriel ou intellectuel

Les études les plus récentes sur la question semblent confirmer un lien entre l’utilisation des doigts et les performances en arithmétiques La manipulation des chiffres et des quantités dès la plus petite enfance à l’aide des doigts, de cubes, de bûchettes….. Doit être une priorité

Les troubles visuo-attentionnels Ce sont des troubles qui relèvent du traitement de l’information visuelle au niveau cortical et ne sont pas secondaires a des défauts de la perception visuelle de bas niveau Leur remédiation n’est donc pas spécifiquement du domaine de l’orthopsie

Le syndrome dyséxécutif : quand le chef d’orchestre ne répond plus Le syndrome dyséxécutif : quand le chef d’orchestre ne répond plus ! ou mal… Atteinte des fonctions du contrôle et de la réalisation des tâches : syndrome frontal C’est un syndrome acquis, notion encore floue en développemental Ne pas confondre avec la dyspraxie

Stroop Bleu Marron Vert Rouge violet Laboratoire Cogni-Sciences

Problème lié à l’OTS (orientation temporo spatiale) Concerne environ 10 % des collégiens Deuxième grande cause de décrochage scolaire après les troubles spécifiques du langage Sont associés à d’autres troubles, rarement isolé Très majoritairement lié a une carence éducative de stimulation

Quelques lectures « Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie » Bilan des données scientifiques : synthèse de 2000 articles de recherche Expertise Collective © Les éditions Inserm, 2007 101 rue de Tolbiac 75013 PARIS « Le niveau monte » R. ESTABLET et C. BAUDELOT ed. Du Seuil

« Dyslexie : une vraie fausse épidémie » De Collette OZILOU Orthophoniste Ed.presse de la renaissance « Prévenir l’analphabétisme » de Hélène TREMBLAY ouvrage gratuit en ligne et en intégralité « De la difficulté au trouble » de Marc DELAHAIE, inpes, 2004 gratuit en ligne « Comment la parole vient aux enfants » Bénédicte DE BOYSSON-BARDIES chez Odile JACOB 1996 « Les neurones de la lecture » Stanislas DEHAENE o.jacob 2007

Sur le site de l’académie de la réunion, télé-formation-lecture, cliquer sur suite, puis sur le lien vers l’université René Descartes pour accéder à toutes les données

Prévention : construction de la personnalité 2 axes fondamentaux : - L’estime de soi - L’esprit critique

Estime de soi Penser c’est dire NON (Allain) Capacité à s’exprimer Confiance en soi Capacité à être

Esprit critique Capacité à comprendre les choses et le monde qui nous entoure Capacité à comparer, évaluer, analyser, interpréter, juger…. Ouverture culturelle et sociale par l’apprentissage et l’expérience

prévention LA MEILLEURE DES PREVENTIONS EST CELLE QUI AIDE A GRANDIR DU POINT DE VUE PSYCHIQUE ET DU LANGAGE : LE RENFORCEMENT POSITIF!!!

Divers conseils aux parents Stop : biberons, sucette…… Tous les soirs une histoire…. Gribouillage, découpage…. Questions ouverte et non fermées… Expliquer plutôt qu’agir… A chacun son lit…. A chacun sa chambre…. Accepter qu’un enfant puisse pleurer… Autonomie, autonomie, autonomie..