L’Italie fasciste

Italie ou Italies ? L’Italie n’est un pays uni que depuis 1870. Auparavant, les différentes régions étaient indépendantes et liées par des alliances militaires et économiques. Le lien entre les régions n’est donc pas très fort et stable. Economiquement, l’Italie est séparée en 2 : le Nord, industriel et développé; le Sud, paysan et faible. => L’Italie n’est pas un pays fort et uni.

L’Italie et la guerre de 14-18 Coincée dans son alliance avec l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, l’Italie est déchirée entre pacifistes et défenseurs de l’entrée en guerre. Finalement, elle rejoint l’entente et sort vainqueur de la guerre. Cependant, les combats ont laissé de nombreuses traces négatives chez les survivants. L’économie italienne souffre comme celle du reste de l’Europe. De plus, l’Italie s’estime lésée par le Traité de Versailles et n’aurait pas obtenu les territoires désirés. => Le climat politique, économique et social est instable.

L’arrivée de Mussolini Dans ce contexte, les chemises noires du parti fasciste mené par Benito Mussolini s’imposent. Défendant une politique nationaliste et violente, les brigades fascistes brisent les mouvements des syndicats et imposent l’ordre aux agitateurs. En octobre 1922, le roi d’Italie Victor-Emmanuel III remet le gouvernement à Mussolini. Le 30 octobre, les chemises noires marchent sur Rome, démonstration de leur force et de leur nouveau pouvoir.

Mussolini marche sur Rome

Qu’est-ce que le fascisme ? Doctrine politique s’appuyant sur un pouvoir fort (voire violent). Principales idées : état policier (forte surveillance de la population, interdiction des syndicats, etc.), nationalisme (défense des intérêts de la nation, placée au-dessus de tout, et notamment des intérêts particuliers, rejet de l’étranger). S’appuie sur la bourgeoisie en quête de stabilité propice au commerce et à l’industrie.

Qui est Benito Mussolini ? Fils d’un commerçant et d’une institutrice, Mussolini est d’abord un ardent défenseur des ouvriers. Il est même considéré comme un communiste et rencontre des problèmes avec le pouvoir. Il est fondamentalement pacifiste. Dès 1915, il défend l’entrée en guerre de l’Italie aux côtés de l’entente. Dès 1919, il crée le parti fasciste et profite des mécontentements nés de la guerre et de la situation politique et sociale instable en Italie.

L’Italie fasciste D’abord respectueux des structures démocratiques, Mussolini s’impose dès 1926 comme l’unique décideur de la politique italienne : il est devenu dictateur. L’opposition politique a disparu. Le Parlement lui est entièrement dévoué. La police surveille attentivement toute activité anti-fasciste : la liberté d’expression n’existe plus! Cette politique se double du culte voué à la personnalité de Mussolini.

Le culte de la personnalité Doué d’un égo surdimensionné et à l’image de Staline en URSS et plus tard d’Hitler en Allemagne, Mussolini donne de lui l’image du génie de la nation. Il se fait appeler le Duce (celui qui conduit). Slogans style Mussolini a toujours raison… Utilisation des médias (journaux, radio, etc.) pour défendre sa politique et se mettre en scène : discours spectaculaires, films le montrant en train de moissonner, etc.

Mussolini en images

La transformation de la société La société toute entière est fascisée : Programmes scolaires sont révisés Loisirs encadrés Jeunesse enrôlée dans des brigades paramilitaires Tout est fait pour la naissance d’un homme nouveau, soldat de la nation italienne !

Les réussites de Mussolini 1929, accords de Latran qui donne au Vatican un statut d’Etat et au Pape celui de chef d’Etat. => Les catholiques soutiennent Mussolini et lui sont reconnaissants. Liens diplomatiques avec l’Autriche, la Hongrie, la Roumanie, l’Angleterre. Colonisation de l’Ethiopie en 1936, qui fait de l’Italie une puissance coloniale.

Ça commence à se gâter… Dès 1936, la SDN, la France et l’Angleterre condamne la politique éthiopienne de Mussolini. L’Italie soutient Franco lors de la guerre civile espagnole contre les socialistes. Mussolini se tourne vers l’Allemagne et son chancelier Adolf Hitler.